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« Mariage de mai fleurit tard ou jamais. » [PM]
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Message Posté Lun 14 Nov - 0:33.
« Mariage de mai fleurit tard ou jamais. »; dicton français




STATUT DU SUJET :Groupe
NOM DES PARTICIPANTS : Faith, Lola Lycaon Ilyas Aidan Fletcher Abel Dakota Zoey Guillaume Sacha K. Artémis Leona Gus Daphné Jed Connor Zillah Demia Aria Mikhail Jezabel Hestia Snow Pyotr (Ernst) Aerrow Eleonora Anémone Evzenie Seraphima Beltovitch Amadeus Hayleen Zadig Leyna Brooke Phoenix
DATE : Deuxième week end de mai
HEURE : Début du RP, 15 heures
METEO : Température fraiche, mais journée ensoleillée
INTRIGUE GLOBALE OO9 ; résistance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : INTRIGUE OO8; la libération.
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : On s'en sortira comme des pros  « Mariage de mai fleurit tard ou jamais. » [PM] 807704



Dernière édition par Faith Turner le Ven 25 Nov - 12:18, édité 3 fois
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Message Posté Lun 14 Nov - 0:38.

      « Le 2 mai 2056 ;

      Faith, nous sommes très heureux d'apprendre que Durmstrang est à nouveau visible et que vous avez recouvré un semblant de liberté. Nous espérons que tu te portes bien et que tu as gardé une bonne santé.
      Ton père et moi avons l'immense bonheur de t'annoncer que la date de ton mariage est fixée, ce sera le deuxième week-end de ce mois-ci. Avec les récents évènements, ils nous a semblé important de ne plus traîner à célébrer cette heureuse union. Je suis sûre et certaine que tu as profité de ce mois passé en compagnie de ton charmant fiancé pour faire connaissance avec lui. La façon dont son père en parle m'a fait une forte impression, il semble tout à fait charmant et je suis sûre qu'il sera pour toi le mari rêvé.
      Ne t'inquiète de rien, nous organisons tout, vous vous marierez en France, dans les meilleures conditions que tu pourrais rêvé. Ta robe est magnifique, elle est arrivée il y a quelques jours déjà. Nous arrivons d'ici quelques jours afin de tout préparer.

      Nous avons réservé un restaurant non loin de l'Ecole de Beauxbatons, où vous aurez aussi votre chambre nuptiale, tout à fait coquette et adorable.

      En attendant, prend soin de toi.

      Ta mère qui t'aime.
      »


    Faith regardait le parchemin sans le voir, lisait sans comprendre les mots alignés. Leur sens lui échappait totalement. L'écriture régulière de sa mère lui semblait étrangère et agressive. Relevant la tête, la jeune anglaise regarda le soleil qui se levait lentement. Elle n'avait pas dormi, elle n'avait pas pu : elle allait se marier. Elle allait devenir Faith Aleksandrova. Elle allait passer sa vie aux côtés d'un homme qui devait maintenant la haïr et la mépriser plus que tout. Leurs parents avaient pris soin de travailler le contrat de fiançailles et de mariage dans les moindres détails, connaissant sûrement bien les réactions de leurs enfants respectifs et après tant de vaines batailles dictées par son tempérament exacerbé par le sort, Faith n'aspirait plus qu'à une chose : que le mariage se fasse et que ce soit fini. Qu'on passe enfin à autre chose. Ses parents avaient indirectement réussi à la soumettre entièrement à Lycaon, et lui faire craindre, même, son futur mari, mais aussi à l'attacher à ce mariage plus sûrement qu'à n'importe quoi d'autre. Depuis leur dernière confrontation, la jeune anglaise se sentait vide et fatiguée, mais de nouveau elle-même. En elle, le feu ravageur qui avait dicté son comportement de ces derniers temps s'était éteint à jamais, plus rien de brûlait en elle, plus une envie de se battre contre Lycaon, contre le mariage, contre cette fatalité. Non, Faith était résignée.

    Il lui sembla que la journée passa à une allure folle, sans qu'elle n'ait aucun pied dans la réalité. Elle se laissait faire, alors que sa mère rouccoulait à tout va, s'extasiant sur les amis de Faith, sur Lycaon, sur le père de ce dernier, sur le mariage, Lycaon à nouveau, et quel beau jeune homme charmant et poli, et qu'il semble attentionné, il te couve du regard, on voit qu'il est fait pour toi. Faith, les yeux fixes, dans le vague, n'écoutait plus les paroles insupportables de sa mère. Autour d'elle, celle-ci s'affairait en jacassant. Faith nota avec une pointe de tristesse que ses parents n'avaient même pas pris la peine de lui demander de ses nouvelles, de savoir comment s'était déroulée ce mois loin de tout le monde et d'eux surtout. Mais non rien. Seul comptait ce mariage affreux, et l'argent qu'il allait leur apporter ainsi que le prestige auquel son père semblait aspirer plus que tout.

    Faith se sentait dévastée.

    En réalité, depuis son arrivée enFrance, Faith vivait comme à côté d'elle même, elle agissait mécaniquement, mangeait quand il le fallait, dormait quand il le fallait, respirait, répondait par des monosyllabes distantes à Zoey qui ne cessait de lui demander si elle allait bien, regardait ses parents courir dans tous les sens pour régler les derniers détails. Faith se sentait tellement peu concernée en réalité, et dépassée par les évènements.

    Debout, droite, fière, le visage vide le moindre émotion, au moins était-elle redevenue la Faith maîtresse de ses sentiments et de ce qu'elle acceptait de montrer. Elle se tenait devant le miroir, regardant le portrait que celui-çi lui renvoyait. Sa robe, faite d'un tissus blanc et soyeux de la meilleur qualité, lui allait magnifiquement bien. Partant du buste et descendant vers le dos, de fines broderies formant de discrètes fleurs bleus décorait le corsage, motif repris sur la robe en elle même. Les couleurs de l'ornement reprenait la couleur du jupon dévoilé grâce aux plis gracieux formés par le voilage. Ses longs cheveux auburns tortillés de manières faussement négligés, étaient attachés en un chignon bas et lâche, d'où s'échappaient quelques mèches folles. Son maquillage, léger et discret mettait en valeur ses yeux. Faith se regarda ainsi un long moment, peinant à se reconnaître, ne voulant pas se reconnaître dans ce reflet.

    Avec des gestes lents et détachés, Faith enfila ses chaussures avant de jeter un regard désemparé à Zoey, vêtue d'une robe bleue électrique qui tirait des grimaces presque douloureuses à la mère de Faith à chaque fois qu'elle posait son regard sur le premier témoin de sa fille. De l'autre côté, se tenait Daphné, dans une simple robe noire et pourtant plus éblouissante que jamais. Rien que pour le plaisir de voir les réactions de sa mère face à la jeune femme que Faith ne pouvait en réalité pas supporter, l'anglaise se félicitait du choix de ses témoins. Daphné avait dit oui sans aucune hésitation lorsque Faith lui avait demandé d'être son témoin. Ainsi, au moins, serait-elle soutenue par des personnes qu'elle connaissait et Faith préférait de loin avoir le soutien de quelqu'un qui en réalité ne la supportait pas plutôt que pas du tout, d'autant plus si cela pouvait rendre sa mère mécontente. Car quoi que madame Turner tentait de faire pour embellir sa fille, la vélane qui se tenait en retrait pour le moment semblait mille fois plus belle que les autres.

    Quittant le dortoir réquisitionné pour les préparatifs, Faith se dirigea vers l'entrée de l'Institut et entra dans la calèche qui les attendait devant. Ses parents avaient choisi de faire ce qu'il y avait de plus clichés. Elle qui espérait une cérémonie discrète, il semblait qu'en réalité cet événement soit devenue celui de toute l'école russe. La gorge nouée, Faith voyait le lieu de la cérémonie se rapprocher dangereusement. A l'extérieur, attendait son père. Sa mère se dépêcha d'entrer dans le bâtiment en gloussant encore et toujours, un sourire presque béat sur les lèvres, tandis que Faith restait stoïque, son visage n'exprimant rien sinon une froideur mortelle. Au loin, les regards tristes et malheureux. Les portes s'ouvrirent et Faith pénétra dans la salle principale au bras de son père. Un nombre incroyable de personnes se trouvaient présentes. Au bout de l'allée, se tenait Lycaon, qui attendait debout. Le nœud dans l'estomac de la jeune femme se serra d'un coup bien plus fort, lui retournant les tripes. La tête lui tournait et elle commençait à avoir la tête qui tournait. Pourtant, elle continua d'avancer bravement.

    La laissant aux côtés de son presque mari désormais, son père alla s'asseoir à côté de son épouse, un air fier et orgueilleux à donner la gerbe. En face d'elle, Lycaon se tenait droit, l'air crispé mais digne. Il était beau dans son costume, et cette pensée fit mal à Faith. Vêtu d'un costume noir et sobre, agrémenté d'une cravate dans les tons violets, tout en lui criait sa nature noble, son naturel à briller dans ce genre de situation, à dominer encore une fois. Aucuns des deux ne pipa mot. Faith accrocha vaguement le regard du jeune homme et déglutit avec difficulté. Plus aucune animosité, plus aucune haine.

    Juste un regard droit, vite, une stature fière et digne. C'était à peu près tout ce qu'il lui restait.

    Elle n'avait accordé un regard à personne, préférant affronter ceux qu'il faudrait affronter une fois les formalités passées.
    Zadig.


Dernière édition par Faith Turner le Lun 14 Nov - 17:44, édité 1 fois
Lycaon Aleksandrov
Lycaon Aleksandrov
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Je viens de Durmstrang pour vous égorger
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Je viens de Durmstrang pour vous égorger
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star : Jackson Rathbone.
crédit : Jane ♥.
date d'entrée : 13/11/2011
âge du personnage : 20 ans.
épîtres postées : 35
gallions : 263



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Message Posté Lun 14 Nov - 1:05.
      « … Je suis celle qui a été vendue. Je ne veux pas me poser en victime, mais la vérité est là. Je suis celle qui a été vendue pour un titre et quelques gallions. J'avais quatorze ans, Lycaon, lorsque que je l'ai appris, et je vous ai haï dès le premier jour. Parce que c'était plus simple ainsi, parce que je ne pouvais pas admettre que mes parents préfèrent un honneur limité, une fierté bancale au bonheur de leur fille. Je vous ai diabolisé, comme une enfant de quatorze ans peut le faire lorsqu'on lui annonce que le reste de ses jours se fera au côté de quelqu'un qu'elle n'a pas choisi. J'imagine que ces sentiments ont été exacerbés lorsque nous nous sommes vus pour la première fois.

      Je suis honteuse et confuse, Lycaon.

      Malgré l'allure de cette lettre, je le répète, je ne cherche ni excuse, ni pardon. Je ne peux pas penser pouvoir les mériter.

      Faith Turner,
      le 20 avril 2056. »
    Il avait pensé ne jamais l’ouvrir. Il avait pensé la détruire dès l’instant où il avait trouvé cette lettre déposée sur son oreiller par les soins d’un elfe de maison sans doute dépêché par sa fiancée. Lycaon ne lui avait pas laissé le temps de réagir alors qu’à bout de patience, de nerfs et écorché vif par la seule référence à Lola, il l’avait piétinée. Sans scrupules ni état d’âme, il avait cédé à l’image diabolique qu’elle s’était fait de lui : le tableau qu’elle s’était dépeint n’était pas si éloigné de la réalité, malgré son mépris pour la discrimination entre niveaux qui caractérisait son Institut et son dégoût, parfois, de la noblesse dans laquelle il était né, il n’en demeurait pas moins un aristocrate qui avait de gravé dans l’âme la nécessité d’être reconnu et respecté. Il ne regrettait pas son impulsivité et sa lâcheté d’avoir laissé son essence s’exprimer dans sa froide colère, il avait juste envie que tout se termine. Le reste n’avait désormais plus la moindre forme d’importance.

      « C’est déjà l’heure ? »

    La petite voix ensommeillée l’arracha de cette lettre dont il relisait les dernières lignes à l’aube de cette journée qui clôturait leur calvaire ; à moitié réveillée, ses yeux clairs mi-clos, Théodora luttait pour conserver sa conscience à fleur d’esprit. Lâchant la lettre sur sa table de nuit, Lycaon se rallongea aux côtés de sa jeune sœur qui, machinalement, vint se blottir contre son ventre tandis qu’il les bordait. Il murmura que le soleil n’était pas encore levé, qu’elle devait encore dormir, et qu’il sera là quand elle se réveillerait ; Théodora, rassurée, se laissa de nouveau glisser dans le sommeil, nichée au creux des bras de son aîné. Lycaon, incapable de dormir, passa un bras sous sa tête et se passionna pour la pénombre du dortoir, ses doigts effleurant avec délicatesse les cheveux de sa jeune sœur.

      « Elle est quand même très belle. »
      « Peut-être, mais ce n’est pas suffisant. »
      « Vous vous êtes disputés ? »
      « … On peut dire ça. »
      « C’est un peu bête, quand même. »

    Lycaon soupira. Oui, c’était bête, mais c’était comme ça ; il allait se marier avec une jeune femme qu’il ne pouvait plus encadrer depuis leur dernière rencontre à la Salle de danse. Peu importait les sentiments que Faith nourrissait maintenant à son égard, si non pas de la haine, au moins de l’indifférence, ceux du Mokop s’étaient endurcis dans leur entêtement. Il n’aimait pas Faith. Il ne l’aimait pas, et n’attendait qu’une chose, que leurs vœux factices soient prononcés, que leurs pères se félicitent de la nouvelle union de leur progéniture, et qu’il puisse s’éloigner le plus possible, et le plus longtemps possible, de son épouse. Il se fichait qu’elle aille voir ailleurs. Il se fichait de ce qu’elle comptait faire de sa vie. Il voulait juste que ça se passe, que ça se termine, et peu importe qu’on parle d’eux comme d’un couple fantôme.

      « J’aimerais bien qu’il m’aime. »

    Lycaon, s’interrompant dans les fouilles de sa malle, jeta un regard torve à Théodora qui, perchée sur le matelas, balançait ses jambes dans le vide ; à douze ans, elle atteignait à peine la taille moyenne traditionnelle de son âge, ce qui avait tendance à la complexer au regard de la haute taille de son père et de son demi-frère, malgré qu’aucun des deux n’ait un jour fait la moindre remarque.

      « Qui ça ? »
      « Mon futur mari. Même si je le connais pas. »
      « Princesse, ton mari t’aimera. »
      « Tiens, t’es voyant maintenant ? Tu m’avais caché ce pouvoir exploitable. »
      « Traîtresse. »
      « Si tu disais pas de conneries aussi. »
      « Merlin, mais qui t’as appris à parler avec une telle vulgarité ? Certainement pas ton précepteur. »
      « C’est toi ! »
      « Dis pas de conneries. »

    L’éclat de rire cristallin de Théodora fit sourire Lycaon au-dessus de la pile de vêtements qui s’entassait dans sa malle, dérangée plus pour l’occuper que par réel intérêt d’y trouver quelque chose en particulier. La présence de sa jeune sœur était le seul point positif qu’il trouvait dans cette mascarade qu’était son mariage ; son cynisme mordant, sa curiosité déplacée, sa lumière étaient les seules choses qui ne seraient jamais affectées par ce mariage foireux malgré ce qu’il représentait pour sa famille. Dès sa naissance, Lycaon l’avait érigée sur un piédestal dont elle n’était jamais descendue, la seule personne, la seule âme pour laquelle il aurait sacrifié la sienne – hormis Eleonora. Son sourire se fana quelques peu sur ses lèvres en songeant à sa meilleure amie qui portait désormais le même titre que Théodora : sa demi-sœur. L’autre personne qu’il avait accueillie dans sa vie plus qu’il ne l’avait jamais fait pour aucun autre de ses amis.

    Comme tous les autres, elle allait le voir se marier. Au contraire des autres, elle allait voir son demi-frère se marier sous les yeux de ce père qui les avait tous les deux trahis. Lycaon ne savait pas encore comment il allait affronter son père à la lumière de ces dernières nouveautés scénaristiques.

    Se relevant, Lycaon alla s’asseoir à côté de sa sœur, ouvrant le bras ; immédiatement, elle vint se lover contre lui, le laissant enlacer ses épaules avec douceur et embrasser ses cheveux.

      « Princesse, quel qu’il soit, et même si c’est notre père qui le choisi, ton mari t’aimera, et je te défends de me dire que ce ne sont que des conneries. »

    Elle rit, mais ne répondit rien ; le nez dans la crinière blonde de Théodora, Lycaon ferma les yeux. Théodora connaissait le fond de la pensée de son frère, et était, par ailleurs, la seule à le savoir ; tout ce que pour lui représentait ce mariage, tout ce qu’il en ressentait, si ce n’était de la fureur, un sentiment d’injustice qui le prenait aux tripes quand ses fantômes venaient danser devant ses yeux. Cette idée l’avait tourmenté, l’avait poussé derrière ses retranchements et sa force de volonté ne lui avait apporté que des contrecoups déplaisants ; mais plus que tout le reste, c’était l’avortement forcé de ses sentiments personnels qui le blessait comme un animal traqué. Assassinés pour assurer la fortune de sa famille. Humiliés pour servir les intérêts de son père. Oui, Lycaon n’avait plus qu’une envie, que ce putain de mariage passe enfin et apaise leurs maux brûlants, oui, le reste n’avait plus d’importance, mais non, il était incapable d’en rester indifférent. Il avait vécu avec une trop grande intensité chacune des secondes de cette évidence terrifiante qui se rapprochait au fil des heures pour oublier, pour oublier ce à quoi ce mariage l’obligeait à renoncer, pour oublier ce à quoi ce mariage le condamnait. Son indolence n’était pas assez puissante pour faire front, maintenant qu’il était parfaitement certain de ce qu’il éprouvait pour Lola.

    Il en crevait.

    Les trois coups portés sur la porte du dortoir attirèrent de concert leur attention et Lycaon, passant machinalement une main dans ses cheveux, abandonna sa sœur sur son lit pour ouvrir la porte. Croiser ce regard clair enchâssé dans un visage délicatement maquillé aux traits si quelconques, d’une beauté discrète et enfantine, assombrit l’expression du jeune homme qui perdit la plus infime trace d’humilité au profit de sa supériorité sanguine.

      « Ylena. »

    Son ton était poliment froid, rehaussé d’un regard assorti par l’éclat polaire qui l’animait alors qu’il dévisageait son ancienne nourrice, devenue Aleksandrova peu de temps avant la naissance de Théodora, cette femme pour laquelle Lycaon, enfant, avait nourri de tendres sentiments avant que son père ne la lui enlève, comme toutes les autres. Il n’y avait qu’elle pour remarquer l’inimitié patente de Lycaon depuis ce remariage et toutes les suppliques, toutes les plaidoiries pour tenter de prévenir son mari de la menace qu’était l’aîné Aleksandrov pour eux, cette menace qu’elle ressentait dans ses regards, dans sa façon de s’adresser à elle et d’être proche de sa fille, trop proche, tombaient dans l’oreille d’un sourd. Lycaon avait gagné depuis sa petite enfance la confiance aveugle de son père qu’il avait trompée sans scrupules et continuer de jouer le jeu de l’héritier modèle n’était pas difficile pour un nombriliste tel qu’Alexei. Ylena voyait clair, et Lycaon se délectait de lire dans son regard cette appréhension latente qu’il lui inspirait chaque fois qu’elle lui faisait face. Dominant par sa taille, il avait clairement conscience qu’un seul regard à l’égard de sa belle-mère était susceptible de la faire hésiter, et toute hésitation était un morceau de chair fraîche pour le vautour qu’il était.

      « Je suis venue chercher Théodora. Il faut se… préparer. »

    Pensait-elle que ce mariage était une mauvaise idée ? Que ce n’était qu’une idée de plus pour attiser la dangerosité de son beau-fils ? Lycaon ne doutait pas un instant qu’elle craigne les conséquences de cette décision unilatéral et égoïste de la part de son père. Ylena était intelligente, et pour l’avoir élevé et l’avoir vu grandir, elle le connaissait bien mieux que n’importe qui, elle voyait ce que d’autres étaient incapables de voir. Lycaon le savait.

    Sans un mot, il se retourna et héla sa sœur partie dans la salle de bains lorsqu’il s’était levé, lui indiquant que sa mère et lui l’attendraient dans la Salle commune. Après quoi, il invita d’un geste Ylena à faire demi-tour et redescendre les escaliers ; c’était une manie qu’il avait adoptée très tôt, celle de ne jamais inviter sa belle-mère dans sa chambre. Son dortoir à l’Institut y était assimilé. Ylena ne semblait plus savoir où se mettre ; agitée, elle observait les lieux avec un intérêt feint, et avait la sagesse de ne pas piper le moindre mot. Relativement serein par la présence proche de sa demi-sœur, Lycaon restait stoïque, sa seule présence irradiant l’antipathie qu’il nourrissait pour elle rendant leur silence inconfortable, et tira de la poche arrière de son jean son paquet de cigarettes. Ylena, du coin de l’œil, l’observa faire et porter à sa bouche un bâton de nicotine. Au moment où elle se racla la gorge, Lycaon se fit la réflexion que non, ce n’était franchement pas une bonne idée de lui faire la moindre remarque.

      « Lycaon, tu sais, ce n’est pas… Ce n’est pas très sain. Je n’ai pas envie que ta sœur voie ça. »

    Pas un regard, pas une minuscule réplique. Egal à lui-même, Lycaon mâchouilla le filtre de sa cigarette sans l’allumer ; ce seul contact suffisait à rendre plus supportable la seule présence de sa belle-mère en attendant que Théodora descende du dortoir. Ylena sembla voir ce silence comme de bon augure.

      « Tu sais, si je peux t’aider pour… »
      « Essaie de te comporter comme ma mère encore une fois, pour voir. »

    Elle trembla violemment, faisant instinctivement un pas en arrière alors qu’il s’était penché vers elle, son regard brillant d’un éclat polaire et d’une menace si latente, parfaitement sérieuse, sa voix d’une rare dureté animale. Et Lycaon se délectait cruellement de sa soudaine terreur.

    Dominer pour régner. Théodora, inconsciente des tensions entre sa mère et son frère, enlaça ce dernier avec une dernière parole encourageante murmurée au creux de son oreille, compassionnelle et affectueuse ; Lycaon l’embrassa sur la tempe. Merlin qu’il l’aimait, Merlin qu’il avait besoin de son soutien, de son affection, de son amour ; s’il avait eu l’intention un seul jour de la manipuler au détriment de sa belle-mère, vengeance démesurée d’un garçon trahi, il ne pouvait que s’avouer vaincu par ses ambitions dangereuses. Pris à son propre jeu. L’impression de se voir arracher une partie de lui-même lui serrant le cœur, il regarda sa sœur partir derrière sa mère.

    Lycaon ignorait dans quel dortoir il logeait. Cela faisait deux semaines que l’intégralité de l’Institut avait émigré à Beauxbâtons en l’honneur de la Troisième tâche du Tournoi et malgré cela, leurs parents avaient absolument tenu à organiser le mariage, de sorte que loin de sa terre natale, isolé dans une Académie qu’il ne connaissait pas, Lycaon allait tout de même se marier. Cette obstination l’écœurait, acide fruit de la peur dans laquelle la disparition de l’Institut avait plongé leurs parents de ne pas pouvoir officialiser cette union fort heureuse pour eux ; comme si ce mariage avait bien plus d’importance que ce que leurs enfants ont pu vivre, enfermés dans leur école pendant un mois entier. Quelque part, ce n’était pas plus mal ; d’un autre côté, Lycaon ne parvenait pas encore à assumer l’idée que dans quelques heures, il serait marié. Marié.

    Guillaume et Zillah le rejoignirent dans son dortoir alors qu’il nouait sa cravate parme, la passant sous son gilet noir duquel ressortait le col de sa chemise blanche qu’il lissa d’un geste aussi machinal qu’il était rodée ; le costume trois pièce anthracite que son père avait dépêché expressément pour l’occasion, sans demander l’avis de son fils et sûr de ses références en bon goût, que malheureusement son fils ne pouvaient niés, n’était pas si différent du style vestimentaire qu’arborait habituellement le jeune homme, habitué aux chemises et vestes classiques. Pourtant, il était trop lourd à porter. Le col fermé l’étouffait, le nœud de cravate l’étranglait. Silencieux, il salua ses amis d’un simple hochement de tête tandis qu’ils s’installaient autour de lui.

    Sa nuque pesait lourd alors qu’il traversait les couloirs de l’Académie avec ses deux amis, rejoignant Leona, la meilleure amie de Guillaume, qui attendait ce dernier à la sortie de l’école. Des coups d’œil furtifs, des remarques, la moindre attention qui lui semblait revenir alourdissait ses épaules et attisant ses humeurs qui grognaient, attendant l’instant où elles pourraient s’échapper du carcan de sa réserve hagarde. Lycaon n’était ni indifférent, ni indolent à cet instant ; rien n’avait d’importance mais tout en avait à la fois, supportant les œillades curieuses, les chuchotements sur son passage rapide, peu importe qu’il ne les entende pas, qu’il ne les comprenne pas. Il se sentait observé, surveillé, tiraillé, mais rien ne l’atteignait. Que ça se passe. Que ça se termine, et peu importe ce que pouvait bien penser les autres. Lycaon avait passé la grande majorité de sa vie à ne pas se soucier de l’image qu’il renvoyait, et ce même aujourd’hui ; principalement parce que les évènements le dépassaient. Il n’était que l’ombre de lui-même qui renvoyait ses instincts, sa valeur humaine et sa volonté paître alors qu’il se livrait de lui-même, machinalement. Oui, j’ai vingt-et-un ans, oui, je suis encore scolarisé et oui, bordel oui, je vais me marier ! Parce que c’était comme ça. Parce que c’était ainsi. Et parce qu’il fallait que ça passe, sinon, il ne parviendrait jamais à remonter cette pente givrée. Arrêtez de me regarder comme ça, je ne suis pas un animal de foire. Il ne pouvait pas être un animal de foire.

    L’Europe se donnait rendez-vous pour la Troisième tâche et leurs parents, ravis d’apprendre que leurs enfants étaient finalement sains et saufs, organisaient leur mariage dans les deux semaines suivant leur libération de la cape d’invisibilité au cours de la Troisième tâche. Leurs parents avaient donné rendez-vous à toute l’Europe pour assister à leur mariage. Comment expliquer sinon tous ces visages qui, s’il en reconnaissait certains, pour d’autre ne portaient aucun nom ? Français, anglais et russe se mêlaient dans ce restaurant réservé pour l’occasion dans une rumeur envahissante qui l’assomma alors qu’il passait le pas de la porte. Il sentit sur son épaule la main de l’un de ses témoins mais ne tourna pas la tête vers lui, incapable de décrocher son regard de cette foule compacte qui s’était réunie. Cette foule dans laquelle il comptait des visages qui n’avaient rien à faire là, des personnes qu’il ne digérait pas de voir à son mariage. Une bête de foire. En réalité si, il était une bête de foire.

    L’animal rugit alors que la réalité le giflait, le réveillait, le réintégrait à lui-même, traînait sa personnalité hors de ses œillères. Il allait se marier et putain, ils étaient tous là pour assister à ce foutu mariage et son père, au fond de la salle, discutant avec le père de Faith, était particulièrement ravi de la tournure que prenait les évènements. Lycaon crispait les mâchoires, les jointures de ses poings serrés blanchissaient. Qu’il crève. Et l’idée était d’une douce saveur.

    Raide, il ne l’était pas. De sa dignité, en revanche, il ne s’était pas départi. Traversant la foule, il rejoignit les premiers rangs où il retrouva Ylena et Théodora, cette dernière sautant sur ses pieds en voyant son demi-frère arriver, réclamant immédiatement une étreinte de sa part. « C’est bientôt fini », murmura-t-elle. Oui, tout sera bientôt fini. Tout. Impénétrable, indéchiffrable. A peine un coup d’œil à sa belle-mère, le dos délibérément tourné à son père, les bras de sa sœur fermement enroulés autour du sien, leurs doigts enlacés. Malgré tout, Lycaon la couvait d’un regard tendre, malgré tout, Lycaon conservait une part d’expressivité dans ses gestes envers sa sœur. Juste avec elle. Juste pour elle.

    Lycaon ne pouvait pas relever la tête, le regard, il ne pouvait pas de nouveau observer les personnes présentes dans cette salle devenue presque trop petite pour ceux qui s’y entassaient. Il l’avait vue, dans l’assistance, assise aux côtés d’un jeune garçon blond qui lui parlait avec affection, ses mais emprisonnant l’une des siennes. Il l’avait vue, Lola, comme il avait aperçu Eleonora dévisageant son père au fond de la salle avant de s’apercevoir qu’il était arrivé, comme il avait vu Demetria, comme il avait vu ses amis, comme il avait vu ses ennemis. Ce cauchemar ne cessera jamais.

    Un cauchemar aux allures sublimes. Pourquoi lui avoir imposé une telle torture, pourquoi avoir habillé une harpie d’atours délicieux ? Lycaon tiqua à peine lorsque Faith pénétra dans la salle soudainement silencieuse, juste son menton qui se relève un peu et l’éclair fugace du saisissement dans son regard alors qu’il sentait son cœur rater un battement douloureux. Elle était belle, elle était magnifique, mais ce n’était pas suffisant, mais ce ne serait jamais suffisant, mais jamais ils ne pourront s’entendre. Lola, je t’en supplie, ne me regarde pas, pars, va-t’en. Elle était belle, elle était magnifique.

    Ce fut à peine s’il remarqua Daphné. Ce fut à peine s’il se souvint de leur dernière rencontre. A quoi bon ? Il était sans doute plus misérable, animal blessé dans son piège, mis au pied du mur, que ce soir-là, face à son épouvantard. Le regard qu’il échangea avec elle ne rappelait pas ces derniers instants, au creux de la nuit, dans ce couloir sombre et le sang coulant de son nez. Il n’évoquait jamais que ces quelques notes de piano égrenés sur ses pas voltigeant. C’était Daphné, après tout. Malgré tout ce qui s’était passé. Ça n’avait plus vraiment d’importance, à vrai dire.

    N’est-ce pas ?
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Message Posté Mar 15 Nov - 20:26.
    Cauchemar.
    C'est le seul mot qui te vient en tête pour résumer cette journée et cet événement auquel tu as accepté d'assister, te prêtant à ce jeu fort peu amusant. Oui, tu as accepté de jouer un peu plus à la poupée lors de votre voyage « scolaire » en France et de revêtir le rôle de demoiselle d'honneur comme on enfile une robe ou un chapeau, devenant celle que tu n'es pas une fois de plus.

    C'est Faith qui t'a demandé d'être son témoin. Le deuxième, le premier étant McQueen. Tu aurais pu refuser aisément. Tu ne supportes que difficilement la Serdaigle, voyant en elle tes propres défauts, tes propres tares, sous le jour prémâché de l'hypocrisie ceci dit. De plus, ne se marie-t-elle pas à Lycaon ? Oui, tu aurais pu refuser, ne serait-ce que parce que tu n'as rien à voir avec elle. Mais tu as accepté sans hésiter, pourtant, repensant de façon fugace à sa première rencontre avec le Mokop, à ton dernier « rendez-vous » avec ce même personnage, à la rage qui bouille dans tes veines depuis ce temps, à la colère qui t'envahit de savoir qu'elle sera mariée de force.
    Oui, elle te ressemble, et c'est pour cela que tu as accepté d'être sa demoiselle d'honneur, bravant toutes vos disputes et tout votre mépris pour l'autre l'espace de cette journée.
    Non : de ce cauchemar.
    C'est aussi pour cela que tu as porté une attention toute particulière à ta tenue, prenant soin d'en choisir une aucunement appropriée pour ce genre de cérémonie. À voir les regards que lance la mère de Turner depuis que tu es apparue dans son champ de vision, ton plan est efficace. Ta robe ne serait après tout appropriée ni pour un mariage, ni pour un enterrement. Noire comme si tu portais le deuil, assortie des plus hautes chaussures que tu as pu trouver. Toute de dentelle faite, dévoilant ça et là ta peau laiteuse, ton dos mince, le haut de tes cuisses. Courte, pour au mieux donner l'impression de jambes interminables. Ta chevelure détachée, boucles d'or autour de ton visage, aucun maquillage, et juste la magie de la nature présente tout autour de toi pour terminer le tableau. Dürmstrang aidait à ternir légèrement ton éclat, la nature disparaissant bien rapidement sous la neige et le froid, mais la France de mai a fait exploser tout ce que tu recelais. Tu es entrée dans l'Académie et tu rayonnais littéralement, de mille feux, la Vélane endormie s'étirant pleinement dans ton corps. Oui, tu brilles aux côtés de la mariée et cela indispose grandement sa mère, la rend furieuse, la force à retourner toujours ajuster une fleur de la robe de la Serdaigle, une mèche rebelle, un cil qui rebique. Avec McQueen, vêtue d'une robe bleu électrique, vous formez un duo peu banal de demoiselles d'honneur, aux visages un peu graves, prêtes à soutenir la mariée.
    Elle en aura bien besoin.

    Vous quittez le dortoir où vous regardiez la mère de Turner procéder aux dernier ajustements de sa robe pour vous rendre à l'endroit où le mariage aura lieu, prenant pour cela une calèche. Assise à la gauche de Faith, tu lèves une main et replaces doucement une mèche qui traîne sur sa joue. Tes doigts effleurent sa peau. Ta nature te force à percevoir les émotions des gens et celles de la rouquine sont fortes.
    Tu sais qu'elle va mourir à petit feu, consumée par cette union non désirée. Elle va se fâner, dépérir, mourir peu à peu.
    Ton esprit est ailleurs lorsque vous entrez dans la salle principale. Tu as accepté d'aller rejoindre les autres de Durmstrang, avant la cérémonie, pour boire quelques verres d'alcools non identifiés et manger quelques bouchées de gâteaux préparés par Ilyas. Tu sais ce qu'ils contiennent, mais tu n'en avais cure. Tu avais seulement besoin de penser à autre chose, de laisser ton esprit voler loin de toi. Zoey et toi êtes derrière Faith et son père, vous tenez un inutile bouquet que tu as envie d'envoyer sur la tête du marié à l'instant où tu l'aperçois. Tu grinces en entendant la musique choisie, quelle idée de pervertir un canon aussi agréable que celui de Pachelbel au profit d'une horreur sans nom comme celle-ci, serres les dents, croises le regard de Pyotr dans la salle et lui adresses un mince sourire de madone, arrives près de l'autel, soutiens le regard de Lola. Et dans ta tête, l'idée se fait de plus en plus, alors que tes doigts jouent avec les fleurs que tu tiens machinalement. L'effet de l'alcool est léger pour le moment, à peine un flou dans tes yeux bleus.

    Qu'est-ce qui t'empêche de saboter ce mariage ?
    De hurler haut et fort que tu es contre toute cette mascarade ?
    De partir de cet endroit ?

    Les roses blanches que tu tiens s'épanouissent lorsque tu les touches, se parent de couleurs plus vives. Rouge.



Dernière édition par Daphné Morozva le Lun 16 Jan - 23:51, édité 1 fois
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Message Posté Mar 15 Nov - 20:31.
    Un événement à l’échelle Européenne. C’était ce qui ressortait le plus souvent de la bouche de tout ces sorciers ignorant totalement de quoi il s’agissait. Un mariage, oui ce n’était pas difficile de le savoir. Mais de qui ? Ça n’avait aucune espèce d’importance. Guillaume n’avait pas de mal à comprendre tout ce qui disait chez les français, en effet, étant originaire du Québec, malgré les différences dues à l’accent, c’était sa langue natale. Guillaume ne pouvait plus supporter tout ces bruits de couloirs qui ne cessaient de faire ce mariage arrangé un événement qui allait peut-être apporter de la joie en ces temps de crise. Ils se trompaient. Ce mariage n’avait rien d’un mariage heureux. Mais s’ils avaient envie d’espérer, de s’inviter à des événements auxquels ils n’étaient même pas conviés, c’était leur problème.

    En ce qui concernait Guillaume, il se devait d’être là. Soutenir Lycaon, son ami, était une évidence qui n’avait même pas à être discutée. De plus, il avait été désigné pour être son témoin. Dans un cas autre que celui-ci, il s’en serait vu ravi. Malheureusement, il n’était pas très enclin à se réjouir de cette union. Heureusement qu’il n’était pas seul à l’aider à surmonter cette passe. Zillah avait également était choisi pour témoin. D’un côté c’était rassurant, il ne pouvait pas y avoir meilleure personne que lui pour l’accompagner. Hormis eux trois, la mariée, ses témoins et les parents, il ne voyait aucune utilité à ce que tout l’Institut Durmstrang soit présent. C’était comme s’ils voulaient se réjouir du malheur d’autrui en ne pensant qu’au côté festif du mariage, si tant est qu’il y ait une quelconque fête. Non, Guillaume n’était vraiment pas réjouit par l’événement. De toute manière, depuis les dernières semaines, il n’avait plus vraiment la tête à rire, ou même simplement sourire.

    Guillaume est en deuil. Un état d’âme qui s’avère être parfait pour l’événement. Helya, la jeune Pouloudnista, la petite Anglaise qui avait rejoint l’organisation. Il en était fou amoureux. Amoureux était bien le mot même si l’on pourrait être amené à penser que l’on ne peut tomber en amour pour quelqu’un à qui l’on a jamais adressé un seul mot. Helya, donc, est décédée quelques semaines plus tôt. La cause reste encore inconnue, du moins pour le Mokop. Et le pire dans tout ça, c’est qu’elle n’aura même pas eu droit à des sépultures. Guillaume ne put s’empêcher de pleurer toutes les larmes de son corps. Aujourd’hui, il n’en trouve même plus la force, mais ne se sent pas pour autant capable de décocher le moindre sourire, de faire le moindre signe de bonheur ou autre chose qui s’y rapporte. Ce deuil était vraiment marqué par le choix de sa tenue. Il avait opté pour un costume trois pièces très sombre, voire noir. Une chemise blanche et une cravate de la même couleur que le costume. On aurait pu croire qu’il se rendait à un enterrement. Oui, c’était presque ça en fin de compte. Un enterrement.

    Une fois prêt, il se rendit dans le dortoir où se préparait Lycaon. Il salua Zillah qui était arrivé à peu près au même moment que lui. Ils attendirent que leur ami finisse de se préparer, sans le presser. De toute manière, qui était pressé qu’Aleksandrov se trouve devant l’autel ? Seuls les parents des deux sorciers se réjouissaient réellement de cet événement. Evidemment, lorsqu’il est question d’argent, on est prêt à sacrifier n’importe quoi, même la vie de son propre enfant. Guillaume ne se serait jamais permis de juger les parents d’autrui de la sorte, mais il ne supportait réellement pas la situation. Il voulait simplement que tout se termine. L’ambiance dans le dortoir était pesante, personne ne pipait mot. La peur, l’angoisse, l’envie de tout arrêter, de toute foutre en l’air. Ça aurait parut étonnant d’ailleurs si Zillah avait lui été très enjoué de marier son ami. Ce n’était même pas pensable. Enfin, les trois garçons se dirigèrent vers la sortie de l’Académie afin tout d’abord de récupérer Leona. Guillaume avait ressenti le besoin de lui demander de venir, il avait besoin d’elle à ses côtés. Lycaon n’avait vu aucun inconvénient au fait qu’elle soit présente, après tout, tout le monde et n’importe qui s’était invité. Ce qui l’embêtait un peu, c’est que durant la cérémonie, il n’allait pas pouvoir être à ses côtés et il ne voulait pas qu’elle soit seule. Il ne savait vraiment pas comment ça allait se dérouler pour elle, et il savait très bien qu’elle allait s’ennuyer. Il la regarda de telle façon qu’elle puisse comprendre dans quel état d’esprit il était. De toute manière, elle avait été briefée sur le pourquoi du comment de cette union.

    Guillaume était sur le qui vive. La moindre personne qui pourrait paraître trop souriante, trop réjouie de voir deux personnes qui ne s’aiment pas se marier, il était prêt à leur régler leur compte. Toute cette tension l’avait rendu presque violent. Malgré tout, il voyait bien que la seule personne qui était vraiment dans le pire des états, c’était son ami. Il posa sa main sur son épaule afin de le rassurer, enfin, essayer. Ils s’avancèrent jusqu’à l’autel, Zillah et lui-même se tenant tout de même un peu à l’écart du futur marié. Futur marié. C’était vraiment dur d’avaler la pilule. Il était encore beaucoup trop jeune pour être marié. Guillaume jeta un regard à l’homme qui semblait être le père de son ami. Un regard des plus noirs. Puis il recentra son attention sur son ami, qu’il soutenait comme il pouvait. Un dernier regard pour Leona, puis il fit le vide, attendant que tout se passe.
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Message Posté Mar 15 Nov - 20:37.
    Le mariage de Faith. Lorsque Zoey apprit que ce malheur allait alors se concrétiser, elle a cru qu’elle allait réellement s’effondrer. Elle savait parfaitement à quel point ce mariage était un désastre dans la vie de son amie et par conséquent, elle était indirectement affectée. Très affectée. Malheureusement, ni elle, ni Faith n’étaient à même d’empêcher quoique ce soit. Les dés en étaient jetés.

    Lorsque Faith reçut la lettre de sa mère lui annonçant la date fixe de l’événement, Zoey pensa qu’elle allait devoir ramasser son amie à la petite cuillère. Mais elle fut réellement impressionnée par sa façon de rester la plus calme possible, bien qu’elle soit parfaitement consciente qu’à l’intérieur de son esprit, ce n’était pas si paisible que cela. A sa place, elle était persuadée qu’elle n’aurait jamais eu le même courage. Elle l’admire vraiment. De plus, elle sait très bien que Lycaon – le fiancé – n’est pas quelqu’un qui s’avère être très facile à vivre au quotidien, et elle se demande vraiment comment se fait-il qu’elle ne l’ait pas déjà assassiné. Si Zoey avait été amenée à se marier avec lui, elle l’aurait déjà tué une bonne dizaine de fois.

    La cérémonie était prévue pour les environs de quinze heure, mais tout le monde sait que les mariages ont toujours du retard. Les parents Turner avaient réservé un petit restaurant non loin de l’Académie de Beauxbatons. En plus du mariage, il a été très difficile pour Zoey de s’adapter à ce nouveau climat. Déjà, lorsqu’elle avait quitté l’Ecosse pour passer un séjour en Russie, elle s’était sentie toute drôle, mais le fait de revenir en France aussi subitement était d’autant plus perturbant. Heureusement qu’elle avait à ses côtés Jedediah et Faith également pour tenter de se remettre de tout les événements qui leur tombaient dessus. Et puis, sa sœur. Enfin elle avait pu la retrouver même si elle n’avait pas daignée se présenter à ce mariage. Mais là n’était pas la question à vrai dire. Zoey n’était toujours pas prête, que ce soit matériellement ou mentalement. Il était déjà quatorze heure. Ce n’est pas comme si elle était témoin et que la mère Turner l’attendait de pied ferme. Les alliances, les fameuses, elle était sur le point de les oublier. Après tout, elle aurait peut-être évité une catastrophe technologique en repoussant le mariage à cause de l’oubli de celles-ci. Sauver le monde ne serait visiblement pas au programme de la journée, elles étaient bien dans la petite sacoche que portait Zoey pour accompagner à merveille sa robe. Une robe bleue électrique soit dit en passant, tout pour plaire à la tendre mère de Faith.

    Elle rejoignit très rapidement le dortoir où son amie se changeait et fut presque ravie lorsqu’elle vit la réaction de madame Turner. Quitte à faire ce mariage, autant s’amuser un minimum. Elle adressa un sourire bref à Daphné, une Pouloudnista avec qui elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de discuter. Puis toute son attention se concentra sur elle. Faith. Malgré le fait que ce mariage ne soit vraiment pas désiré, on ne pouvait contester la beauté de la créature. Elle était resplendissante et la robe lui seyait à merveille. Elle esquissa tout de même un sourire timide, subjuguée devant la beauté qui émanait de son amie. Zoey ne savait pas trop où se mettre ni que dire et préféra donc le silence et la discrétion. Enfin, si l’on pouvait réellement parler de discrétion étant donné la tenue et la coiffure qu’elle arborait. L’ambiance était assez tendue et on pouvait parfaitement ressentir le mal aise de la Serdaigle. Mais l’heure H se rapprochait dangereusement. Tout le monde se dirigea vers la sortie de l’Académie afin de monter dans une calèche. Dans un autre contexte, Zoey aurait très certainement apprécié d’utiliser ce moyen de locomotion mais dans ce cas-là c’était complètement différent. Comme si l’état d’esprit de Faith déteignait sur celui de Zoey. Elle était vraiment tendue, elle avait peur de comment tout allait se dérouler.

    La descente de la calèche, l’entrée dans le restaurant. Zoey entra avant Faith afin d’aller se placer là où les témoins se devaient d’être. Un mouvement de foule et des chuchotements. Tout les regards se posaient sur la mariée. Il serait difficile de dire ô combien Zoey aurait aimé empêcher tout ces regards, pour certains ignorant quel était l’impact de l’événement. Elle aurait préféré pour son amie que tout se passe de façon plus intime, mais c’était comme si toute l’Europe avait été conviée. La rouquine dévisagea tout les invités, elle n’avait qu’une envie c’était que tout se termine. Elle croisa le regard de Jed, en même temps la couleur de son costume ne passait pas vraiment inaperçue. Sa présence calma la tension et empêcha la Poufsouffle de mettre en pièce la sacoche qui contenait les alliances. Elle reconnut quelques visages, notamment Lola et Ilyas qui n’étaient pas très loin du rouquin. Du côté des témoins de Lycaon, deux visages lui étaient familier. D’une part Zillah avec qui elle entretenait une relation plutôt bonne. C’était d’ailleurs étonnant, elle s’était vraiment attachée à lui en très peu de temps. Elle lui adressa d’ailleurs un petit sourire. Et à côté, c’était un autre Mokop qu’elle avait dû croiser quelques fois aux côtés du Coréen.

    Zoey ferma les yeux sentant de plus en plus l’heure fatidique approcher. Ce n’était plus qu’une question de secondes à présent. Le fait de ressentir à distance ce que ressentait son amie n’était vraiment pas agréable, mais après tout, c’est le rôle des meilleures amies de prendre leur douleur, nan ? C’est du moins ce qu’elle pensait.
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Message Posté Mar 15 Nov - 22:43.
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Le grand jour était arrivé. Le fameux mariage Aleksandrov. La prochaine catastrophe du millénaire, en gros. Fin de leur guerre froide, début de la fin de nous.

Encore à moitié endormis, je me tournais en tous sens, grognant de temps en temps, cherchant une présence, une chaleur auprès de moi que je ne trouvai pas. Hestia ne dormais pas dans la même chambre que moi, et j'avais besoin plus que jamais d'un soutien moral, de quelqu'un, et le mariage était tombé à une période ... Fort désagréable. Je ne pouvais cependant pas refuser, déjà pour Lycaon, de plus pour Lola. Même si en ce moment, j'aurais tout donné pour être à Durmstrang et non en France au milieu des élèves de Beauxbâtons qui m'insupportaient presque. J'aurais tout donné pour ne pas avoir à me lever, à enfiler mon costume peu confortable, à témoigner de l'union des deux ennemis. L'ambiance de mariage, de fête, même factice, me répugnait, mais j'avais pris mon courage à deux mains. J'avais accepté de le vivre, de soutenir mes amis, et d'assister à la probable dégringolade de ces derniers.

Peu optimiste, mais forcé de me lever, je traînai les pieds hors du lit pour m'enfouir sous l'eau brûlante et rassurante, nettoyant ainsi la sueur moite que m'avaient procurés mes cauchemars de la nuit.

J'avais une tenue simple et sobre, mais désagréable à porter, quand on est habitué aux vêtements légers, amples, ou à ... Pas de vêtements du tout. Bref, j'avais fais faire sur mesure un costume, spécialement pour l'occasion : un trois pièces bien coupé, veste, gilet et pantalon noir, chemise bordeau et cravate noire unie. Mes cheveux, de nouveau noirs, avaient légèrement poussé. Aussi, gel oblige, je passais vingt minutes devant la glace à tenter de les dresser sur ma tête, dans une coiffure décente. Arrivé à mes fins malgré les complications qu'imposaient quelques cheveux fous, je tournais les yeux vers mon costume, accroché sur la porte, et perdis le petit sourire de satisfaction que m'avait procurée ma victoire. Une fois enfilé, je n'aurais plus le choix. Je devrais aller de l'avant, rejoindre Lycaon, mettre de côté mes sentiments. 

Soupirant nettement, je le pris malgré tout en main et l'enfilais adroitement, les doigts caressant les boutons de manchettes marquées d'un " ZV " entremêlés, cadeaux de mon père lorsqu'il avait apprit que j'étais toujours en vie, mais que j'étais également témoin d'un mariage. Argentées, elles brillaient de mes initiales, et je fermais les yeux quelques secondes pour me mettre en conditions. Je ne connaissais pas du tout Beauxbâtons, mais ma brève découverte de l'école m'avait suffit. Le tournoi avait lieu et la foule m'ennuyait plus que de raison. Je ne pouvais me transformer décemment ici. J'avais reçu une lettre de mon ancien petit ami.
Oui, séjour parfait, ambiance parfaite, humeur parfaite. 

Grommelant que j'aurais préféré rester couché, je me glissai hors de ma chambre et errai dans les couloirs jusqu'à atterrir devant celle de Lola. Hésitant quelques secondes, je me repris en main : j'avais beau être terrifié de l'état dans lequel j'allais potentiellement la trouver, je ne pouvais me résigner à lui tourner le dos et ne pas aller la voir avant la cérémonie. 
Silencieux, je frappais doucement à sa porte, soucieux. Pas de réponse. Une nouvelle fois, pas du bout des doigts cette fois, mais de poing, plus fort. Toujours rien. Pas un bruit, rien qu'un sentiment étrange qui transpire de l'air, une odeur de peur, d'effroi. J'étais sceptique. Dormait-elle encore ? Ou n'allait-elle pas bien ? Elle n'aurait quand même pas fait une bêtise ? 

Sourcils froncés, muscles tendus, je lissais mes vêtements  par pure réflexe et j'ouvris lentement la porte, passant la tête dans l'ouverture. Le spectacle que je vis me fis mal au coeur. Tournée vers une glace de plein pieds, elle tentait fébrilement d'attacher l'arrière de sa robe, les mains tremblant incroyablement. Elle avait l'air horriblement fatiguée et accablée, ainsi à se tordre les mains dans tous les sens sur sa fermeture éclair. 

Soupirant, mal à l'aise, je pénétrais dans la chambre en m'annonçant, et vis le regard qui semblait épuisé de l'espagnole dans la glace. me faufilant entre le lit et les meubles souplement, j'arrivais derrière elle et soulevais quelques mèches de cheveux qui tombaient dans son dos, évitant sa peau au passage, frissonnante d'horreur face à la situation. 

" Laisse-moi faire, tu vas te faire mal sinon. "

Bloquant sa main et la déposant le long de son flanc, j'attrapais la fermeture de sa robe et la remontai lentement, repoussant le tissu qui s'y coinçait. Ses tremblements semblaient avoir diminués, mais je décidais de ne pas me reposer sur mes lauriers, et de lui parler.

" Tu es magnifique. Tu veux de l'aide pour ta coiffure ? Ca fait longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de m'occuper de cheveux longs. "

Un petit sourire crispé aux lèvres, je n'attendis presque pas qu'elle accepte, et j'attrapais une brosse non loin de là, démêlant doucement ses cheveux. J'avais la tête ailleurs, mais je fis en sorte à ne pas lui faire mal. Une fois finis, j'attrapais sur une table de chevet non loin des pinces et épingles a cheveux qui y trainaient et pris pour mission de faire des cheveux lâchés de Lola une jolie coiffure.  Au bout de quelques minutes, je la tournai vers moi, examinant les résultats de mon travail : sa coiffure consistait en un joli coiffé-décoiffé, composée d'une queue de cheval haute, aux cheveux qui en tombaient, ondulés, rapportés sur son épaule, dévoilant ainsi sa nuque fine. Une unique mèche de cheveux torsadée légèrement venait caresser sa joue. Satisfait, je passais les doigts dans une de ses mèches et accrochai à sa base  une minuscule petite barrette sortie de la poche, composée d'un minuscule bouton de rose blanche qui s'épanouie directement au contact de l'espagnol. 

Lui appuyant doucement sur le nez pour la titiller, un petit sourire aux lèvres, je tentai un espagnol approximatif. 

" Es un regalo para ... Para harcerte sonreir ... Voy ... Heum, Voy a estar alli si es necesario. No hablo bien español, perdòname. "

Mal à l'aise, je la laissais soudain, me faufilant hors de sa chambre rapidement, et avançais à grand pas vers celle de Lycaon, résolu. 
Mais j'avais finalement fait un détour par la celle d'Hestia. Je l'avais délaissée ces temps si, malgré tout elle avait gracieusement accepté d'être à mon bras pour le mariage. 

J'étais entré silencieusement dans sa chambre et l'y avais trouvée, sublime dans sa robe rouge mais sobre qui laissait apparaitre ses jambes fines à la peau claire. Un petit sourire aux lèvres, je sentis la culpabilité me revenir, mais n'en montrais rien. Avant même qu'elle ai pu parler, je déposai un rapide baisé sur ses lèvres et sortis d'une des poches de ma veste une petite boite. Elle contenait une paire de boucles d'oreilles finement ciselées, représentant deux petites larmes cerclées d'argent, comme de l'eau, reflétant chaque lumière, chaque objet. Au moindre mouvement. 

" Tu te souviens, le jour où on a décidé de devenir un couple, ce jour-là tu pleurais quand je suis arrivé. Ce sont tes larmes qui ont abattues mes murailles, et encore aujourd'hui je ne supporte pas d'en voir couler sur ton visage ... C'est bizarre hun ? Mais elles m'ont poussées à te prendre dans mes bras, à t'embrasser, tu sais. Tu te souviens que j'ai fais quelque chose de bizarre cette fois là ? J'ai pris deux de tes larmes après t'avoir embrassée. Elles sont ici. Un ami de la famille est orfèvre et les a figées, comme des cristaux. J'aimerais que tu les portes s'il te plais, pour qu'à chaque fois que tu as peur, que tu te sens seule, tu te rappelles que je serais là pour toi, comme cette fois là. Je sais, c'est bizarre, je ... Fais comme tu veux hun, je te force à rien. "

Déposant la petite boite sur sa table de chevet je sortis directement, sans attendre de réponse. Elle viendrait bien assez vite. Et j'avais déjà été bien assez maladroit.
Je devais me reconstruire, et j'avais décidé de le faire avec Hestia. Seulement, son accord était primordial, et je ne savais pas ce que ma petite amie pensait de tout cela. 

Respirant un grand coup, je me dirigeais alors vers la chambre de Lycaon, pour de bon cette fois. J'y entrais presque en même temps que Guillaume et vis Lycaon finir de se préparer. Digne, classe, le marié parfait, si seulement il l'avait voulu, ce mariage. Je sentais la tension dans le pièce, m'étouffant, le regard de Lycaon qui me transperçait sans que je ne sache que faire. J'ai tenté de m'occuper un peu de Lola. Maintenant, à toi de jouer. Grand frère.

Les yeux vides d'expression, j'avançais derrière Lycaon, Guillaume à coté de moi. Tout autour on sentait la foule aux sentiments bouillonnants, la passion dans la salle, peine, joie, détresse se mêlant,  et moi j'avançais au milieu de chacun d'eux. Lycaon, Lola, Jedediah, et la jolie Hestia ... Les parents des mariés qui trépidaient. Arrivé au niveau de l'autel, je fermais les yeux et pris une grande inspiration. J'entamais un mouvement à l'attention de Lycaon, mais m'arrêtai soudain. Faith arrivait, une grande blonde derrière, Morozva d'après mes souvenirs, très jolie, et Zoey, incroyablement rayonnante dans sa robe bleu, m'arrachant un léger sourire en réponse au sien, accompagné d'un clin d'oeil discret.

Nous y étions enfin, et c'est en fusillant du regard les parents indignes et ambitieux que j'attendis plus que je ne vécu la fin de la cérémonie.
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Message Posté Jeu 1 Déc - 19:01.
    Il n'était pas certain de si il voulait vraiment aller à ce mariage, mais Zoey lui avait demandé d'être son compagnon pour après la cérémonie. Et évidemment, il avait dit oui, parce qu'il ne pouvait rien refuser à Zoey, déjà, et ensuite parce qu'il allait être au bras de la plus jolie fille du mariage. Même que la mariée, même si Faith était très jolie. En plus, ça allait être à Beauxbâtons, et il avait déjà vécu en France, mais il n'avait jamais été à cette école, alors c'était quand même un grand moment. Et même qu'avec les autres, ils avaient décidé de fêter le mariage en buvant un peu et en mangeant des gâteaux trop bons à Ilyas, aussi.
    Dans la chambre où il s'habillait, Jedediah se fixait de pied en cap dans le miroir, évaluant sa tenue d'un oeil critique. Il ne savait pas comment on devait s'habiller dans un mariage, mais il avait supposé que ça devait être joyeux. Même si Faith avait pas l'air très contente de se marier, ni Lycaon en fait, et que Daphné elle boudait encore, et que Lola elle pleurait tout le temps et qu'il n'aimait pas cela parce qu'il ne comprenait pas tout le temps pourquoi. Donc, quelque chose de joyeux, donc de coloré, et d'un peu chic tout de même, pour pas que la mère de Faith elle le sorte de force de la cérémonie.

    Seulement, quand on ne grandit qu'avec des sorciers, quand on n'a pas de modèle établi, quand on côtoie plusieurs sorcières à la fois... ça pouvait donner lieu à des mélanges plutôt surprenants en ce qui à trait à l'idée et au concept de « chic et joyeux ».
    Parce que non, Jed n'avait pas appris la notion de « classe » et encore moins de « sobre ».
    Vêtu du seul costume, enfin, du seul costume coloré de sa garde-robe, il était très fier de son allure, qu'il avait réussit à agrémenter à l'aide de quelques accessoires de bon goût. Enfin, ça, c'était bien ce qu'il voyait dans le miroir, tandis qu'il tentait de remettre un peu d'ordre dans sa tignasse rousse qui refusait obstinément de prendre une forme convenable quelconque. Engoncé dans son costume d'un bleu poudre pour le moins surprenant, assorti à une chemise blanche au col froufrouteux, il était persuadé d'être au moins l'invité le plus sobre de tout le mariage (dans le sens de classique, hein, parce que côté sobriété alcoolémie et tout, c'était raté). Sans doute pour cela qu'il avait ajouté un noeud papillon à paillettes violet, en plus de lunettes de soleil avec des lignes dedans, blanches. Il trouvait que ça lui donnait un air amusant, donc ça lui allait.
    Jed replaça son noeud papillon et s'adressa une moue critique.
    Peut-être qu'il n'était pas bien ?
    Et que tout le monde allait criser car il n'était pas assez joyeux ?
    Le rouquin ne fit ni une ni deux et alla voir Lola, dont il avait absolument besoin de l'avis. C'était crucial. Elle était sa meilleure amie, après tout, non ? Gambadant dans le dortoir, il débarqua bien vite dans la chambre où était l'Espagnole, ses lunettes blanches avec des fentes sur le nez, sa chemise mal boutonnée, le col en pagaille et les cheveux encore plus.

    « LOLA LOLA LOLA, est-ce que ça va, mon costume ? Crois-tu que mon noeud papillon soit de trop ? Je pensais en prendre un jaune, au début, mais le violet est pas mal, mais je sais pas si ça va ensemble. Et toi, comment tu vas, et j'aime tes cheveux, et ta robe, ça te va bien le rose, tu penses que mon noeud devrait être rose, ou mon costume, même si ça va pas avec roux ? Tu penses que Zoey elle va me trouver beau ? »

    Il s'immobilisa en voyant son amie, le visage un peu triste. Peut-être qu'elle avait encore pleuré... Elle aurait dû venir manger des gâteaux avec elle, elle aurait été de bonne humeur comme lui. Lola s'avança vers lui et arrangea ses cheveux, sa chemise, son col et son nœud, le rassurant immédiatement sur sa tenue.

    « Tu es beau comme un dieu, Jed. Tu vas être le plus beau et Zoey te trouvera merveilleux comme ça, j'en suis sûre. Elle se blottit contre lui, quelques secondes, avant d'avoir un début de sourire pas trop convaincant. Je dois rejoindre deux amis, Artémis et Auguste, tu veux venir avec nous ?
    - On pourra être assis à côté d'Ilyas, aussi ? Genre, Ilyas, moi, toi, Artémis et Auguste ? Parce que je veux être avec vous deux, enfin, vous trois, quatre, tout le monde. Mais oui, je viens avec vous, répondit-il immédiatement, enchanté par la perspective d'être assis avec Lola ET Ilyas, et même Artémis, et aussi le fait qu'il était beau et que Zoey allait le trouver beau.
    - Bien sûr. Tu n'imagines quand même pas que je vais te surveiller toute seule ? Ilyas sera là pour m'aider. »

    Il faillit répliquer qu'il n'avait pas besoin d'être surveillé, mais ils devaient partir.
    Le chemin jusqu'à Vaux-les-Pins fut court, ou n'était-ce que parce qu'il bavassa tout le long qu'il lui apparut comme étant court, et il s'installa entre Ilyas et Lola, ne se souciant pas des regards étranges que les gens lui jetaient. Sans doute qu'ils admiraient son costume. Petits jaloux. Ils devaient mourir d'envie d'avoir un nœud papillon aussi cool que le sien. Ça se comprenait, hein. Et là, une fois bien installé entre sa meilleure amie et son mentor, la machine à question s'ouvrit, tandis qu'il observait la foule de son œil critique :

    « Ilyas ? Pourquoi ils se marient, s'ils ne s'aiment pas ? C'est pas très cool, quand même de forcer les gens à se marier comme ça... tu crois qu'on devrait le dire ? Et pourquoi la dame là-bas a l'air furieuse ? Tu penses qu'elle aurait préféré que je mette mon nœud papillon jaune, elle ? »

    Dommage qu'il ne se rendait pas compte qu'il parlait quand même à voix très haute et que tout le monde pouvait l'entendre passer ses commentaires. Surtout la dame avec l'air furieux, qui devait être la mère de Faith, en fait. Ça expliquait qu'elle ne soit pas très contente : marier sa fille à quelqu'un qui ne l'aimait pas, c'était fâcheux. Lycaon fit son entrée, le faisant taire, puis Faith, très jolie dans sa robe, mais pas avec un air très heureux. Peut-être qu'ils s'étaient trompés et qu'en fait, ils avaient organisé un immense enterrement, tout le monde ensemble... ça expliquerait bien des choses, encore une fois.

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Message Posté Jeu 1 Déc - 23:46.
    Hagarde. Lola était hagarde. Absente, complètement ailleurs. Le regard flou, perdu, fixant durant des heures un point invisible. Elle ne souriait plus, ne faisait même plus l'effort de faire semblant, de tenter de donner le change. Ses doux yeux marron restaient irrémédiablement ternes vides, lointains, sans vie. Les traits tirés par la fatigue, la tristesse, la douleur, Lola n'était plus Lola. Son masque de bonne humeur constante, de joie insouciante s'effritait , Lola qui jure en espagnol sans avoir une once de sérieux, Lola qui rit au soleil, Lola dont les yeux pourraient allumer une lumière aux enfers, Lola qui croque la vie à pleine dent, cette Lola n'existe plus. Une ombre de la souriante jeune femme qu'elle avait pu être auparavant, tout au plus un vague souvenir. Lola mourrait petit à petit, crevait lentement mais sûrement. Une torture morale, un martyr au quotidien. Et pour s'éviter de penser, pour une fois, Lola s'assomait volontairement avec sa potion surdosée. Et si personne ne lui disait de manger, elle ne le faisait, et si personne ne la prenait par la main pour marcher elle resterait immobile et si personne ne la mettait au lit, elle ne dormait pas. Dans tous les cas, Lola ne dormait plus. Elle pleurait, la tête sous sa couette pour étouffer le bruit. Le vide qui s'installait peu à peu en elle gagnait toute la place. Lola s'anesthésiait l'esprit pour ne plus avoir à tourner avec elle-même, avec les questions sans réponse qui résonnaient dans son esprit en boucle. Pourquoi ? Pourquoi Lycaon avait-il joué avec elle comme ça ? Pourquoi s'était-il amusé a éveiller tout ça en elle ? L'aimait-il lui aussi ? Pourquoi l'avoir embrassée ? N'aurait-elle pas mieux fait de ne rien lui avouer ? Aurait-elle dû lui dire plus tôt ?

    Pourquoi ?
    « Ah »
    Ca répondait à toute ses questions.

    Lycaon allait se marier. Et elle ne l'avait pas vu depuis l'épisode avec les statues. Elle ne lui avait pas parlé. Elle ne savait pas ce qu'il pensait, lui. Et c'était bien là tout ce qui importait : être sûre que ce n'était pas juste un jeu, que lui aussi, éprouvait ne serait-ce qu'un peu les mêmes sentiments. C'était tout ce que Lola demandait à Dieu, Merlin, au Saint-Esprit. N'importe qui.

    La jeune femme évitait la compagnie des autres, préférant cacher détresse et désarroi plutôt que d'inquiéter. Plutôt que de devoir répondre aux questions, plutôt que ça se sache. Plutôt que de devoir se justifier. Plutôt que de devoir s'expliquer. Plutôt que de partager un peu de ce poids, plutôt que de l'admettre aussi. Elle ne trompait personne, mais isolée, personne ne pouvait lui poser de questions. Et elle n'avait pas à y répondre.

    Et son arrivée en France ne changea rien. Elle dormit tout le temps du trajet, et en posant les pieds sur le sol Français, sa seule envie était de se remettre au lit et ne de plus bouger. Dans d'autres circonstances, elle aurait pu être heureuse de retrouver ses quelques amis français, particulièrement Terrence dont elle n'avait pas eu beaucoup de nouvelles, et Artémis. Tous deux rencontrés lors de l'une des épreuves du Tournoi, si c'était Poudlard qui avait perdu les deux premiers, ce qui avait poussé Artémis et Lola à se connaître se résumait en Socrate, qui complètement paniqué par l'agitation, avait attaqué Lola. Alors qu'Artémis se confondait en excuses maladroites, Lola avait sourit, avait fait la conversation pour deux. Et ils s'entendaient bien.

    D'ailleurs, celui ci l'attendait, rayonnant, souriant, accueillant. Et Lola n'eut pas la force de lui sourire, même pour faire semblant. Elle le regarda en silence, le regard implorant, triste, le visage quelque peu émacié par une perte de poids récente. Une boule se forma dans sa gorge, l'empêchant de respirer à nouveau correctement. Elle vit le sourire de son ami se figer, se crisper. Elle évita le regard du français, les yeux du jeune homme qui cherchait à comprendre. Un murmure, plaintif et même pas libératoire. « Artémis... Il se marier dans deux semaines ici et moi je l'aimer et je sais pas s'il m'aimer. Ca fait mal... ». Sa voix de brisa et Lola sanglota longtemps dans les bras de son ami, pleurs intarissables, inconsolables.

    Lola passa deux semaines enfermée dans le dortoir d'Artémis, le jeune homme déployant des trésors de gentillesse et de petites attentions pour distraire l'Espagnole, la sortir de son état, qui s'il n'était pas agité, était complètement amorphe, il la consolait lorsqu'elle paniquait, lui parler sans discontinuer lorsqu'elle restait comme sans vie, recroquevillée dans le lit du jeune homme. Il lui apportait des petites choses à manger, que Lola grignotait distraitement avant des les abandonner dans un coin, il lui racontait sa vie, les petites anecdotes drôles de la vie à Beauxbatons, de sa cousine Ivoire, de ses amitiés, de Socrate ; des choses moins drôles aussi parfois, comme ce malaise qu'il y avait maintenant entre Auguste et lui, un ami du français qui venait les rejoindre de temps en temps. Lola entendait tout, écoutait tout, voyait tous les efforts qu'ils faisaient, Auguste aussi bien qu'elle le rencontrait pour la première fois, pour la sortir de sa dépression. Et quelque fois, ça fonctionnait, elle sortait de sa bulle personnelle et répondit quelques mots dans un français hésitant et d'une voix rauque d'être trop peu utilisée ces derniers temps. Si durant les journées, tout allait à peu près bien, c'était la nuit qu'Artémis montrait tous les trésors qu'il renfermait en lui, serrant fort Lola contre lui alors qu'elle pleurait ou qu'un cauchemar la surprenait. Il avait tous ces petits mots, tous ces petits gestes pour aider la jeune femme. Mais la plaie ouverte en elle gagnait toujours plus de terrain à mesure que la date fatidique approchait.

    La vielle du mariage fut affreuse. Lola resta prostrée toute la journée et une bonne partie de la soirée dans un fauteuil près du feu, le regard dans le vide, les larmes coulant sans discontinuer sur ses joues devenues trop pâles. Artémis semblait complètement prit au dépourvu, ne sachant plus que faire ou que dire pour sortir son amie de son état. Elle dut s'endormir, sans trop savoir comment, car lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle dormait toute serrée contre Artémis qui avait un bras passé par dessus elle, Gus dans son dos, qui entourait sa taille. Lola les trouvait tellement adorables, tous les deux, à s'occuper d'elle ainsi, à tout laisser tomber pour la soutenir. Pourtant, des trois, la logique aurait voulu que l'aînée prenne soin de ses cadets. Mais la Lola mature et responsable choisissait s'oublier au profit de la Lola joyeuse et insouciante, et préférait envisager la vie au jour le jour, plutôt que de se poser des questions de « grands ».

    Sûrement l'avaient-ils portée dans le lit, et même changé ses vêtements avant de la veiller et de s'endormir à leur tour. Lola serra un peu plus autour d'elle le bras protecteur d'Auguste et enfouit son visage dans le cou d'Artémis, avant de fermer à nouveau les yeux. Autant affronter la journée qui venait un minimum reposée.

    Quand, le lendemain matin, elle se réveilla, pas vraiment détendue, pas du tout sereine, elle était encore dans les bras des deux compères, qui dormaient à poing fermés. Artémis, un air paisible d'enfant heureux sur le visage ouvrit vaguement un œil alors qu'elle s'agitait. Lola le rassura d'un pauvre petit sourire, lui montrant l'heure, et quitta le lit, laissant ses deux amis, sans bruit, petite ombre fluette.

    Elle attrapa dans sa malle la robe qu'elle avait prévu de porter pour la cérémonie et quitta le dortoir de son ami pour rejoindre celui où elle devait rester normalement, vide. L'eau brûlante de la douche eut pour effet de l'apaiser quelques instants, avant que la brutale réalité ne la rattrape. L'agitation qui l'avait quitté durant la parenthèse avec Artémis la prit toute entière.

    Lycaon allait se marier, et elle, Lola, ne savait toujours pas quoi penser. Ni ce qu'il pensait. Et sans doute qu'elle ne saurait jamais.

    Doucement, elle enfila sa robe, d'une jolie couleur rose pâle. Être fille de diplomate nécessitait souvent d'avoir ce genres de robes, que Lola détestait porter au demeurant, jouer la potiche, la fille souriante ne l'amusait plus vraiment depuis bien longtemps ; mais au moins avait-elle quelque chose à porter. La robe, simple et classique, couvrait suffisamment son dos et son épaule pour dissimuler les cicatrices qui couvraient ceux-ci et un châle autour des épaules suffirait à cacher le reste sans attirer l'attention.

    L'agitation et la panique gagnaient peu à peu la jeune femme à mesure qu'elle enfilait ses vêtements et plus ses mains tremblaient, plus la panique la gagnait, moins elle arrivait à fixer ses pensées sur autre chose que ce fichu mariage. C'est à peine si elle entendit les coups frappés sur la porte. Zillah entra dans sa chambre et se figea légèrement en la voyant, avant d'entreprendre de l'aider. L'Espagnole s'étonna de la sollicitude du Mokop envers elle, surtout en considérant la dernière fois où ils s'étaient vus : dans la salle des statues en compagnie de Lycaon - à croire que tout tournait autour de lui tout le temps. Zillah lui avait parlé durement, sûrement pour la faire réagir et pour l'aider, mais l'effet avait inverse et Lola craignait maintenant le jeune homme. Pourtant, c'est avec gestes et paroles doux qu'il l'aida à fermer sa robe et la coiffa, lui offrant même un cadeau dans un espagnol approximatif, qui eut pour effet de tirer un petit sourire à Lola. « Gracias », murmura-t-elle.

    Et puis il partit et Lola se retrouva comme ça, les bras ballants, jolie et bien habillée, mais l'esprit agité. La gorge nouée, fébrile, devant son miroir, perdue. Aucune réaction lorsque de cette fois la porte s'ouvrit avec fracas, babillant à tue-tête, un sourire sur le visage. Voir ainsi Jedediah, aussi insouciant, lui fit chaud au cœur. Elle ne lui avait presque pas parlé durant deux semaines, et mine de rien, ça lui avait manqué ne de pas le voir. « LOLA LOLA LOLA, est-ce que ça va, mon costume ? Crois-tu que mon nœud papillon soit de trop ? Je pensais en prendre un jaune, au début, mais le violet est pas mal, mais je sais pas si ça va ensemble. Et toi, comment tu vas, et j'aime tes cheveux, et ta robe, ça te va bien le rose, tu penses que mon noeud devrait être rose, ou mon costume, même si ça va pas avec roux ? Tu penses que Zoey elle va me trouver beau ? » Elle leva les yeux vers lui, un petit sourire sur les lèvres. Passant une main dans ses cheveux pour leur donner une forme un petit plus conventionnelle, Lola reboutonna les boutons correctement, lissa son col et attacha son nœud avant de déposer un baiser sur sa joue. « Tu es beau comme un dieu, Jed. Tu vas être le plus beau et Zoey te trouvera merveilleux comme ça, j'en suis sûre. ». Elle se nicha contre lui, la mort de l'âme, mais voulant comme à son habitude, faire bonne figure devant lui, elle se composa une mine à peu près joyeuse. « Je dois rejoindre deux amis, Artémis et Auguste, tu veux venir avec nous ? ». De toute façon, Zoey étant témoin de Faith, elle ne pourrait pas rester avec eux. « On pourra être assis à côté d'Ilyas, aussi ? Genre Ilyas, moi, toi, Artémis et Auguste ? Parce que je veux être avec vous deux, enfin, vous trois, quatre, tout le monde. Mais oui, je viens. avec vous. » Petit sourire, encore. « Bien sûr. Tu n'imagines quand même pas que je vais te surveiller toute seule ? Ilyas sera là pour m'aider. »

    Elle le prit par la main, la serrant très fort, se concentrant pour maîtriser tremblements et sanglots qui montaient à intervalles réguliers et se rendit à nouveau dans le dortoir d'Artémis, qui finissait de se préparer, ainsi qu'Auguste. Elle leur adressa un sourire qu'elle voulut lumineux et sincère et qui tranchait singulièrement avec ce qu'elle avait été durant les précédents jours écoulés. Le cœur gonflé par toutes ses personnes sur qui Lola acceptait enfin de s'appuyer, elle respira un grand coup, plus ou moins prête à affronter la cérémonie. Pour autant, ni Jed ni Ilya ne savait rien à son sujet.

    Se dirigeant en écoutant les trois garçons parler vers l'auberge réservée pour la journée par les parents des deux partis, Lola fut surprise et presque choquée de voir autant de monde. L'évènement du mois, c'était la Troisième Tâche, pas ce mariage, non ? Alors pourquoi autant de gens venaient assister à ce qui n'était en rien un fait joyeux, mais plutôt une petite catastrophe pour bien des personnes. Les élèves de Durmstrang, Lola pouvait le concevoir, ceux qui étaient proches de Lycaon, les élèves de Poudlard qui connaissaient Faith, plus quelques autres personnes par-ci par là, comme Auguste ou Artémis. Mais honnêtement, tout ce monde ? Ils venaient pourquoi, le buffet ? La nourriture ? Mais pour ça, y'avait la salle des banquets de l'école française, non ? Elle sortit de sa réflexion en voyant Ilyas, dans un costume sobre qui lui allait très bien, et qui les attendait en fumant distraitement devant la salle et tous se dirigèrent vers leur place, au second rang. Forcément.

    La salle se remplissait petit à petit, et Lola se murait à nouveau dans le silence, assise sur sa chaise, une expression vide sur le visage. Elle sentit qu'on lui prenait à la main et qu'on lui serrait. Artémis lui parlait en murmurant, lui disait des mots rassurants. Elle laissa sa tête sur l'épaule du jeune homme, alors que Jedediah exprimait à haute et intelligible voix son incompréhension face à se mariage, avec des questions du genre « Pourquoi ils se marient, ils s'aiment même pas ? » ou « Pourquoi la dame là-bas à l'air furieuse ? » et sans le savoir, chaque question était comme une couteau qu'on enfonçait dans la poitrine. Et chaque fois, ça devenait plus en plus dur de ne pas replonger dans cet état de coma, si facile. Lola ne voulait plus affronter tout ça, elle voulait être ailleurs. Retourner d'où elle venait, dans cet état bordé de coton où les coups étaient moins durs, moins douloureux. Lola ne voulait plus être forte.

    Et puis Lycaon arriva. Le cœur de Lola rata un battement, elle oublia de respirer, alors qu'il marchait vers sa famille, le visage fermé mais digne. Beau. La jeune femme évita son regard et écrasa la main d'Artémis pour ne pas pleurer. La pression augmenta d'un cran lorsque Faith entra à son tour aux bras de son père, marchant aussi dignement que la situation lui permettait ; mais surtout magnifique. Belle dans détresse, délicate dans le désarroi, fière et noble dans la douleur. Et de voir Lycaon qui la dévorait du regard fit mal à Lola. Une boule lourde se planta dans sa poitrine, alors que Daphné l'affrontait du regard. Elle tourna le regard, le fixant sur le sol.

    De la contenance, que diable. On ne gâchait pas un mariage pour des sentiments condamnés à être avortés de toute manière, aussi douloureux que ce soit. Les jointures de ses doigts devinrent blanches alors que la pression sur la main d'Artémis augmentait encore.

    Lola crevait. Lentement.
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Message Posté Jeu 15 Déc - 20:06.
    Tu n'as jamais été à un mariage.

    Tu te rappelles de ton expression interdite lorsque ce mariage avait été annoncé. Les rumeurs avaient rapidement couru dans Dürmstrang, jusqu'à se rendre aux cuisines, où Ernst t'avait appris la nouvelle. Aleksandrov allait se marier avec une gamine de Poudlard, la rouquine qui avait fait tout un bataclan à son arrivée, dans la salle de banquets. Ton verdict face à cette nouvelle avait été sans équivoque : peu intéressant et ne te concernant pas. De plus, avec l'obligation pour les élèves de devoir se diriger à Beauxbâtons pour la Troisième Tâche, l'évènement n'allait même pas se dérouler en Russie. Aucune raison de te déplacer.
    Malheureusement, tu es un homme faible. Faible face à Ernst, si enthousiaste de revoir son amie Mahaut dont il t'a tant parlé et vanté la cuisine. Faible face à cette joie qui émanait de lui alors qu'il te demandait de l'accompagner en France. De toute façon, pendant qu'il n'y aurait personne à Dürmstrang, ça ne te servirait à rien d'y être pour te tourner les pouces dans ta solitude chérie, a-t-il argué avec ferveur. Faible également face à Phoenix, qui t'a signifié qu'elle aussi partait pour Beauxbâtons. Et faible, finalement, face à Moira, malgré son absence. Aucune nouvelle d'elle depuis si longtemps, la peur que quelque chose lui soit arrivé, la douce perspective de pouvoir serrer ta petite soeur dans tes bras.

    Ceci dit, maintenant que tu es à quelques minutes de ce foutu mariage auquel tu ne veux pas assister, tu fais moins le fier.

    Tu attends Phoenix. Elle t'a demandée de l'accompagner, probablement parce qu'elle est vaguement amie avec un des deux mariés, si ce n'est les deux. Enfin, tu n'en es pas sûr. Tu y vas également parce qu'Ernst y va et qu'il adore les mariages. Vous devez vous rendre à Vaux-les-Pins et tu ne sais pas où es ta cavalière. Tu t'appuies contre un des murs en soupirant, fermant les yeux. Tu l'attends dans le hall de l'école française, mal à l'aise dans tes habits. C'est tout ce que tu as pu trouver de convenable dans ta garde-robe, celle-ci se composant majoritairement de vêtements usés et salis. Tu as même dû emprunter un veston gris foncé à Ernst, ne trouvant rien qui ressemblât à des vêtements chics. Et même encore, tu sais bien que tu es loin du chic que tu devrais affecter pour un tel événement. Tes pantalons gris sont propres, mais tu les portes avec tes lourdes bottes de cuir usé. Ta chemise est repassée, mais tu doutes que les carreaux bleus soient réellement de mise. Et quant à tes cheveux... ne parlons pas des choses qui fâchent. Tu n'as pas encore vu l'ombre de Moira. Tu as demandé à quelques Anglais, mais personne ne semble l'avoir vue, sauvageonne plus discrète que tout. Cette absence te mine, te ronge, et tu ne peux t'empêcher de penser au pire. Qui sait ce que ces sombres hommes masqués ont bien pu faire à Moira ? Ou à Reagan, même, seule dans Londres, sans repères. Tes dents se serrent, tes poings également. Tu inspires longuement.
    Tu ouvres un œil en entendant le claquement, lointain, de souliers sur le carrelage, puis le deuxième en constatant que la personne qui porte lesdites souliers est Phoenix. Tu souris, un peu gauchement. Elle est adorable. Elle ne porte pas de robe idiote, ou de chaussures à talons qui pourraient la faire tomber, ni de trucs pastels. Tu remets une mèche de ses cheveux derrière son oreille, puis tu te penches et l'embrasses sans te soucier de ceux qui pourraient vous voir.

    Le trajet jusqu'à Vaux-les-Pins est fait en silence. Pour ta part, dans tous les cas. Tu n'as rien à dire. Tu penses à Moira. Tu regardes chaque personne que vous croisez en espérant la reconnaître, mais ce n'est jamais elle. Peu à peu, une douce angoisse te prend, mais tu n'en dis rien. Tu te contentes de prendre la main de ta cavalière et de la serrer doucement, fuyant son regard. Tu ne veux pas être interrogé sur ce qui te tracasse et t'obsède.

    Mai. Le mois des fleurs. Celui de l'anniversaire de Reagan. Dans deux jours, son anniversaire. Les fleurs dans les arbres, le parfum envoûtant de la nature.
    Tu as peur.
    Mauvais pressentiment.

    Vous entrez dans l'église où se déroulera le mariage. Tu ne veux pas être dans les premiers rangs. Il y a foule, bien trop de gens, trop de personnes inconnues. Et toujours pas de Moira. Pas une seule des mèches auburn de ses cheveux, son regard farouche, sa voix basse. Ton coeur se serre encore. Tu te penches à l'oreille de la Radgentis pour lui dire, après l'avoir furtivement embrassée :

    « J'ai déjà hâte que ce soit terminé. »

    Tu n'es pas du genre à te plaindre. Tu veux seulement retourner à Beauxbâtons et que tout soit fini, que les deux mariés se suicident, ou peu importe. Tu n'as même pas envie de prêter oreille aux serments qu'ils se prêteront, emplis de mauvaise foi jusqu'à la gorge. Seulement envie de partir.


Dernière édition par Connor O'Shanahan le Lun 2 Jan - 3:29, édité 1 fois
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Message Posté Mer 21 Déc - 16:13.



Mariage et amour étaient deux choses qui échappaient complètement à Brooke. Elle ne comprenait pas qu’on puisse aimer quelqu’un au point de vouloir passer sa vie entière à ses côtés. Elle ne comprenait pas non plus qu’on veuille s’unir à quelqu’un. Tout ceci lui échappait complètement. Se marier, à quoi bon ? Pour faire des gosses ? Gosses qu’on ne prends même pas le temps d’élever ou d’aimer et qu’on laisse seul face à ce monde de brutes ?

Forcément, Brooke comparait tous les mariages, couples et parents à ce qu’elle avait vécus dans sa propre enfance. Des parents complètement perdus et infectés par cette vie pourrie qu’on leur avait fournis. Des enfants sans amour et abandonnés dans la rue toute la journée avec pour ordre de ramener quelque chose à manger à la maison. Un appartement puant et minuscule où rats et insectes se sentaient chez eux. Une odeur de tabac, d’alcool et de pourri qui trônait dans toutes les pièces. Un quartier pauvre et populaire où familles nombreuses et malchanceuses logeaient dans des appartements tous plus petits et pourris les uns que les autres.

C’était tout ça pour elle le mariage, l’amour et la famille. Cela se résumait en une odeur puante qu’elle avait l’impression de garder toujours sur elle, ainsi qu’en une dure vérité qui l’affecterait sans doute à vie.

Alors quand Brooke avait appris que deux élèves de Dürmstrang allaient se marier à Beauxbâtons, la jeune anglaise avait ris, se moquant d’un évènement pareil. Pourtant, elle s’était renseignée et s’était ajoutée elle-même aux invités, voulant voir ce que pouvait donner un mariage sorcier. On lui avait toujours dit que les mariages étaient des évènements plein de beauté et de magie. Alors, pleine de curiosité, elle voulait voir. Même si elle ne comprenait pas l’intérêt de tout ça, même si elle avait entendus dire que ce mariage en question était organisé par les familles des deux concernés, même si elle n’avait en fait aucune raison réelle d’assister à cet évènement, même si elle n’était pas vraiment invitée…

C’était donc son tout premier mariage. Et c’est en grande partie pour cela qu’au contraire de d’habitude, elle ne chercha pas à pousser la provocation jusqu’au bout. Elle se contenta donc de se vêtir d’une robe blanche en dentelle et satin, d’un petit sac blanc et d’une paire d’escarpins Chanel blancs et noirs. Elle aurait très bien pus s’amuser à venir en robe rouge bien provocante, mais elle n’en avait pas envie. Elle se disait qu’habillé ainsi elle passerait peut-être un peu moins inaperçus. Du moins, dans un sens, elle l’espérait.

Pensée stupide, puisqu’elle savait qu’il était inscrit en gros sur son front: « Membre de l’Organisation ». Elle savait donc qu’elle serait mal regardé, qu’elle serait jugée et critiquée, et que personne ne voudrait d’elle. Mais qu’importait. Elle ne venait pas pour foutre la merde, ou du moins, pas totalement. En fait si, peut-être un peu. Mais juste un peu alors.

Arrivant sur les lieux du mariage, vêtus de sa robe, coiffée, maquillée, la tête haute et les épaules droites, Brooke s’avançant parmi la foule d’élèves présents, cherchant des yeux des visages familiers. Après quelques minutes à ne voir personne qu’elle connaissait, elle croisa le regard de Jed et lui accorda un beau sourire et un clin d’œil, avant d’apercevoir une silhouette familière à la chevelure blonde. Elle s’avança vers son amie Daphné, un fin sourire aux lèvres.

« Je vois que tu as osé le noir, la dentelle et les talons haut. Tu te rebelles petite vélane, mais cela te vas étrangement bien. Oh, et surtout, n’hésites pas à faire sortir la hargne que tu gardes à l’intérieur de toi, je suis sûre que ça fera un excellent feu d’artifice pour ce mariage plein de joie et d‘amour. »

En effet, la jolie blonde semblait ne pas être à son aise ici, serrant les dents et tentant de cacher une colère intérieure. Brooke le voyait très bien. Un léger rire amusé sortit des lèvres de la jeune anglaise, alors que son regard balayait la salle pleine d’élèves tous plus déprimés les uns que les autres. On se serait crus à un enterrement, avec toutes ces fleurs et cette musique classique. Si c’était cela un mariage, cela représentait tout à fait l’idée de l’amour qu’avait Brooke.
Eleonora Aleksandrova
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Je viens de Durmstrang pour vous égorger
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Je viens de Durmstrang pour vous égorger
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star : Shelley Henning
crédit : (c) louli d'amour.
date d'entrée : 03/12/2011
âge du personnage : dix-huit ans.
épîtres postées : 4
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Message Posté Sam 24 Déc - 15:17.
    Mariage. Lycaon. Faith. Beauxbâtons.


Cauchemar. Tout ceci n'était qu'un horrible cauchemar et dans quelques instants elle parviendrait à se réveiller dans les bras de Lycaon, comme si les derniers mois n'avaient jamais existé. Comme si elle ignorait encore qu'elle était sa demi-sœur, comme s'il ne la détestait pas. Elle s'était levée ce matin là comme un automate, même la splendeur des jardins français n'avait pas réussi à lui arracher l'ombre d'un sourire. Eleonora n'était plus la même depuis cette nuit dans le dortoir mokop, elle était un être effacé, un animal blessé qui attaquait à la première occasion. Elle avait laissé la colère s'emparer d'elle, sombrant chaque fois un peu plus dans la tourmente.
Ce mariage, elle aurait due refuser d'y aller, elle aurait due se cacher au fond de son lit, mince protection face aux attaques extérieurs. Seulement l'amour qu'elle portait à son demi-frère et cette curiosité malsaine envers son père l'avait poussée à enfiler sa légère robe bleue, lui donnait l'air d'une jeune fille trop sage, elle avait noué ses cheveux un en rapide chignon.

    Elle se sentait minable.


Qu'espérait-elle donc en se rendant à ce spectacle macabre. Assisté à la destruction pure et simple de Lycaon ne lui offrait aucune joie, aucun réconfort, alors pourquoi. Elle était en plein doute, mais comme toujours quand il s'agissait de son meilleur ami, ses actes étaient tous décidés à l'avance par ses sentiments. Elle irait.
La surprise fut de taille quand elle se rendit compte du nombres d'invités. L'ensemble de la communauté magique devait se tenir dans cette minuscule salle, l'inverse n'était pas possible. Eleonora reconnaissait des visages, des personnalités célèbres, des membres de la famille de Lycaon. Théodora, sa demi-sœur, leur demi-sœur. Celle qui devait probablement être la belle-mère de Lycaon, et Lui. Lui, Alexei Aleksandrov, le monstre, l'être qui avait arraché à la jeune russe tout ce en quoi elle croyait, le seul être au monde qu'elle chérissait plus qu'elle-même.

Alexei était beau. Malgré toute sa colère, Eleonora était obligée de reconnaître cela. Il dégageait une assurance certaine qui lui prodiguait un charme indéniable. Elle reconnut dans le regard de ce père inconnu, les yeux de Lycaon, puis les siens. Elle avait ses traits. Presque instinctivement la jeune femme posa ses mains sur son visage, lui ressemblait-elle autant que ça ?
Le rouge monta aux joues de la mokop quand elle se rendit compte de sa position. Elle devait probablement passé pour une folle aux yeux des invités. Connor et Phoenix, Jed et Lola. Lola, elle était pâle, si pâle. Eleonora était au courant des sentiments de Lycaon pour la jolie Radgentis, ces derniers étaient donc réciproques. Amour interdit, détruit. Peinée pour son amie – car oui, Lola était l'une des rares élèves de Durmstrang avec qui elle entretenait des relations amicales - , elle voulue se lever, mais très vite son regard accrocha celui d'Aleksandrov père.

Un regard si profond qu'elle en frémit. Il ne pouvait pas la reconnaître, après tout, hormis cette lettre idiote qu'elle avait surprise quelques mois plus tôt elle ne l'avait jamais rencontré.
Plongée dans sa contemplation, Eleonora mis quelques secondes avant de se rendre compte que la salle était soudain plongée dans le silence le plus total. Lycaon venait de faire son apparition.
Les traits tirés par la fatigue, encore plus pâle que d'habitude, celui qui était à présent son demi-frère semblait en piteux état. Tout ceci devait être un cauchemar, une horrible mascarade.
Guillaume et Zillah entourait le futur marié. Marié. Le mot sonnait faux dans l'esprit de l'adolescente. Il était bien trop jeune pour se marier, bien trop fier, bien trop lui. Lycaon.
Malgré tout, il restait digne dans sa douleur, il dégageait son habituel fierté d'aristocrate, la même que leur père. Il était beau malgré la colère qui grondait au fond de son regard. Lycaon.

Quelques minutes plus tard, ce fut au tour de Faith de faire son apparition, accompagnée de Daphné et de Zoey. La mariée était sublime, un cauchemar emballé dans une robe sublime. Eleonora était emplie de pitié pour cette jeune anglaise à qui elle s'était plus ou moins attachée. Elle qui avait commencé par la haïr avait finalement ouvert les yeux sur la situation.
Les deux jeunes gens était unis dans la colère, deux étrangers condamnés à vivre ensemble pour l'éternité. La mokop aurait voulu hurler, faire en sorte que toute cette mascarade cesse, que quelqu'un réagisse. Ou même que l'Organisation décide d'attaquer à cet instant précis.
Il fallait que quelqu'un les aide.

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Message Posté Lun 2 Jan - 3:05.
Un col de gamine sage. Une ceinture vernie. Une paire de ballerine rehaussée d’une rose ouverte noire. Le rouge à lèvre écarlate qui jurait contre ma peau de porcelaine & qui semblait hurler pétasse dans mes rétines, toute en s’accordant avec le noir endeuillé de mes vêtements. Le Deuil, quelle ironie pour un mariage. Un mariage qui ne se résumait qu’à 3 mots : Hypocrisie, Malheur, Prison. Hypocrisie pour le monde magique. Malheur aux deux mariés. Prison pour leurs deux âmes pieds & poings liés. Même si il s’agissait d’Aleksandrov, il ne méritait pas ça. Il ne méritait pas de devoir subir ça. Il ne méritait pas qu’on voit se réaliser cette mascarade. Il ne méritait vraiment pas ça, malgré sa gueule de véracrasse d’égout.

Et Faith.
Jeune Faith. Libre hier. Enchainé demain. Trop Jeune. Son cœur qui se brise, ses mains qui se tordent, mon propre cœur qui remonte & qui menace de foutre le camp.
Faith face à son destin. Seule. Son reflet dans le mien. Son exemple qui sera bientôt mien. Faith, fière, & pourtant brisée, seule, anéantie, tuée par ses propres parents. J’aimerai te sauver, Faith.
Trop tard.

Je ne devrais pas aller à ce suicide qui ressemble vaguement à un mariage. Je ne devrais pas. Et pourtant je suis faible. Je suis faible face à mes promesses, face à Faith, face à Connor. Connor a qui j’ai demandée de m’accompagner, n’ayant pas l’ombre d’un cavalier sans lui, n’ayant pas la moindre chance de tenir sans lui. Et ça commence bien, je suis en retard. Je n’ai pas d’heure après tout. Je n’en ai aucune, je vis à mon rythme & quand je l’aperçois, j’ai le souffle coupé & j’ai une vague impression que le temps se pose, s’oublie. J’ai l’impression que finalement ce mariage n’est rien. Parce qu’il est là. Un frissonnement de contentement m’envahit tandis que je me complais de sa vision, de sa chemise. Il pourrait être habillé de feuille, j’en aurais absolument rien à foutre, il est beau. Il est simplement beau. Beau avec ses tâches de rousseurs qui lui piquent le visage. Beau avec cette épaisse tignasse rousse que j’aime glisser entre mes doigts. Il est simplement beau en étant lui. Et j’envois paitre l’image des carreaux bleus & des bottes épaisses, je souris seulement tendrement en le rejoignant. Un baiser en guise de bonjour & nous nous en allons.

Pourtant quelque chose ne va pas quand il prend ma main, quand il glisse ses doigts entre les miens, ça poigne est trop forte & je me mords la lèvre, caressant du bout de mon pouce sa peau, formant de légers cercles circulaire sur son épiderme comme pour l’encourager à me parler, comme pour chasser le malaise que je ne comprends pas. Mes yeux cherchent les siens, sans les trouver. Il me fuit. Je me referme alors, je me braque. Je sens que je me replie sur moi-même, sans vouloir lâcher ses doigts. Je me mords la joue, je repense à ce mariage, à Faith, à Aleksandrov, à moi. Je voudrais lui dire. Je voudrais pourtant rien ne sort. Et tout reste contenu, piégée dans ma gorge. Et moi aussi, je te fuis.

Et quand tu tente de rattraper mes lèvres, j’esquive, tournant la tête en grognant, tandis que le banc me semble le plus dur et le plus inconfortable possible. Je sens l’anneau qui me brûle contre ma poitrine. Je sens ma bouche trembler, tandis que je pose mon regard plus loin, beaucoup plus loin. Je ramène mes genoux contre ma poitrine, ignorant ses paroles, posant mon menton sur le bout de mes genoux, toute en observant la salle. Toute en entendant le silence se faire sous le passage du futur marié. Futur Marié ? Quelle désagréable plaisanterie. Quelle mascarade de merde, ouai. Comment pouvait-il se marier alors qu’il y avait ce désespoir dans ses yeux ? Comment pouvait-il se marier à 20 ans seulement ? Et Faith débarque, sublime, époustouflante, hypnotisante. Ses cheveux glissent, sa robe coule comme une rivière blanche & scintillante. Elle est belle pour ce jour funeste. Elle rayonne, même si Daphné est là. Et qu’elle s’accapare la lumière, elle impose sa beauté de vélane. Je souris légèrement en murmurant « Ce mariage est une putain de farce. »

Je pose les yeux sur Connor à cet instant « Comme le sera le mien. ». C’est lâché, la bombe est dégobillée & je serre mes genoux un peu plus forts contre moi. Je frisonne d’horreur tandis que mes rétines s’accroche aux siennes, tandis que je ressens un élan de peur, tandis que j’ai peur qu’il me rejette. J’ai peur qu’il me fasse mal. Je crois bien que si il me brise, je tombe en mille morceaux à terre & je meurs ici & maintenant. Je griffe ma peau & je souffle d’une voix légèrement brisée « Connor, parle-moi. S’il te plait. ». Une plainte, un appel, pourvu qu’il répond.
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Message Posté Lun 2 Jan - 4:08.
    Un costume rose fluo. C'est tout ce que tu as trouvé pour manifester ton avis sur ce mariage.
    Tu as été prévenu à peu près en même temps que les autres pour ce mariage, et cette annonce t'as peut-être un peu plus rebuté qu'un autre. Mariage. Beurk. Tu hais littéralement ce mot, ce concept. Le mariage. L'engagement suprême. Comme si lier deux familles, interrompre deux destinées bien définies l'une de l'autre et les lier pour la vie dans un contrat magique sans moyen de rupture pouvait rendre quelqu'un heureux. Comme si se promettre des choses idiotes qu'on brisera dès qu'on en aura l'occasion, faire des vœux qu'on oubliera après quelques verres de champagne, comme si tout ça était bon.
    Comme si c'était la bonne chose à faire pour tout un chacun.
    Comme si à la fin du chemin, l'issue était forcément le mariage, et qu'elle était inévitable. Un peu comme la mort. Totalement comme la mort. Parce que le mariage, c'est la mort de l'individu, non ? D'autant plus que ce mariage, n'est pas n'importe quel mariage. Non, c'est un mariage, ou, pour changer un peu des coutumes, les participants ne veulent pas se marier. Ils ne s'aiment pas, et ne s'aimeront peut-être jamais qui sait. Et pourtant, jeux de familles, ils se marient.
    Alors, pour fêter dignement la mort de deux personnes, tu t'es mis sur ton trente-et-un, avec donc un costume rose. Rose pour trancher sur les habituels costumes noirs. Rose pour affirmer que faire comme tout le monde, c'était nul. Rose pour dire que tu étais contre ce mariage, sans vraiment l'avouer à haute voix. Et puis rose, parce que ce costume t'allait relativement bien quand même, il faut l'avouer. Ou peut-être que c'était la drogue cachée dans les gâteaux que tu avais ingérée avec tes amis pouloudnistas qui avaient modifié ton jugement aussi, qui sait.

    Assis sur ton siège, tu attendais que la mise à mort commence. La mise à mort de Faith et Lycaon. A côté de toi, Jed, et Lola aussi. Sheena n'est pas de la partie, bien heureusement pour toi. Tu aurais eu du mal à lui expliquer pourquoi tu as autant d'appréhension face aux mariages.
    Lola n'a pas l'air dans son assiette, tu le remarques bien. Elle regarde Daphné qui passe, plus séduisante que jamais, puis Lycaon. Toujours Lycaon. Tu la serrerais bien dans tes bras pour la réconforter un peu de ce mal qui la ronge, mais elle est un peu trop loin. Et puis, peut-être qu'elle est juste un peu stone, hein.

    « Ilyas ? Pourquoi ils se marient, s'ils ne s'aiment pas ? C'est pas très cool, quand même de forcer les gens à se marier comme ça... tu crois qu'on devrait le dire ? Et pourquoi la dame là-bas a l'air furieuse ? Tu penses qu'elle aurait préféré que je mette mon noeud papillon jaune, elle ? »

    Euh... Quoi ?
    Tu regardes ton ami roux quelques instants, en essayant de démêler ses paroles. Bordel, s'il pouvait apprendre à parler moins vite, ça serait dément ! Tu souris un peu quand tu comprends enfin. Jed et sa naïveté d'enfant. Tu l'envie presque, à ce niveau. Les mariages, c'est vraiment la merde.

    « C'est comme ça Jed. J'ai pas vraiment de réponse à te donner là... Pour une fois, je pense que dire quoique ce soit n'arrangera pas les choses. Et ton noeud papillon est super, mec ! Je te le prendrais à notre prochain mariage ! »

    Un autre sourire, un petit coup de coude amical, et tu jettes un regard vifs autour de toi.
    Apparemment, tout le monde est en deuil.
    Ça promet.
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Message Posté Ven 6 Jan - 9:09.
    Tu regardes passer le marié, droit et sombre, puis la mariée, accompagnée de ses deux demoiselles d'honneur. Un enterrement, tu avais bien raison de penser que tout cela s'y apparentait. Outre une des demoiselles d'honneur, ton cousin et un de ses amis, le noir semble être la couleur de prédilection, à ce mariage maudit, et même les quelques touches claires dans la foule des invités ne peut faire partir l'idée d'un enterrement de ta tête. Le sorcier-marieur, un des professeurs de Sortilèges de Durmstrang, commence son sermon et ton attention se détourne vers Phoenix, qui vient de déclarer que ce mariage est une farce, faisant naître un sourire narquois sur tes traits graves. Comme tu es d'accord avec elle... tu ne pourrais même être plus d'accord.

    « Comme le sera le mien. »

    Tes yeux n'osent pas quitter ceux de la brune. Tu retiens ton souffle.
    Tu espères tant ne pas avoir entendu cela.
    Ta main qui serre la sienne se crispe un peu plus.

    Se marier ?

    Ta bouche s'entrouvre. Pas un bruit n'en sort. Tu cherches quelque chose à dire, tu aimerais même lui répondre, mais rien ne te vient en tête. Que peux-tu répondre à cela ? Non ? Non, je ne veux pas que tu te maries ? Pourquoi ne te l'a-t-elle jamais dit ? Tu prends cet aveu soudain comme tu accuserais un coup à la boxe. Ton corps s'arque, tandis que ta main libre remonte jusqu'à venir se poser sur sa joue, descendre à la lisière de sa mâchoire. Ton pouce caresse la peau tendre de sa joue et tes yeux n'osent pas quitter les siens, comme si de ce fait, tu perdrais à jamais le droit à ce regard terrifié, effaré, apeuré, profond, intense. Tu ne sais pas quoi dire. Tu ne veux pas qu'elle parte. Elle t'appartient, tu l'as décidé, et à l'intérieur de toi, tu peux entendre l'animal feuler et cracher contre cet inconnu qui lui sera attribué. Contre ce rival qui n'a pas lieu d'être. Autour de toi, le mariage se poursuit, mais tu oublies totalement où vous êtes. Tu ne penses pas à Ernst à tes côtés, accompagné de son amie, tu ne penses pas à personne, si ce n'est à Phoenix et la bombe qu'elle a lâché avec tant de brusquerie. Elle va se marier. Et pas avec toi. Elle va se marier et encore une fois, tu resteras seul sur le banc, abandonné par une des rares choses que tu as pu toucher.
    Qu'as-tu fait à Merlin pour être toujours celui qui se voit arracher ce qu'il aime un tant soit peu ?
    Tu laisses ta voix rauque exprimer le seul mot auquel tu peux penser :

    « Non. »

    Non. Tout simplement.
    Non et un baiser. Tu l'embrasses. Tu ne sais pourquoi. Tu ne sais si tu tentes de la rassurer, de lui dire que ça n'arrivera pas, ou parce que tu as besoin de te rassurer. Une pierre de la fragile tour de ta vie vient de chuter au sol et te faire trembler. Tu prolonges votre baiser jusqu'à ce qu'un roucoulement près de ton oreille fasse arrêter, puisque ce roucoulement s'est suivi d'une lettre jetée sur ta tête. Tu laisses les lèvres de Phoenix et prends la lettre, désormais tombée au sol, et en déchiffre ton nom soigneusement écrit sur l'enveloppe. Tu connais cette écriture. Neasa, la mère de Reagan. Intrigué, puis fébrile, tu ouvres la lettre, espérant y trouver des nouvelles de ta meilleure amie.
        Connor,

        Cela fait plusieurs semaines que nous essayons de te joindre, mais apparemment que votre monde a quelques problèmes que nous ne pouvons pas comprendre... Nous espérons que cette lettre se rendra, toutefois.

        Suite à une hospitalisation d'urgence, Reagan est décédée il y a deux jours de cela. Un médecin de votre monde nous a dit qu'une grippe magique a subitement aggravé sa condition, causant plusieurs crises qui se sont avérées fatales pour elle. Les funérailles auront lieu dans quelques jours, nous t'enverrons une nouvelle lettre pour t'en communiquer la date exacte. Nous tenions à te l'apprendre en même temps que Moira, puisque Reagan tenait beaucoup à toi.

        Nous espérons te voir bientôt,


        Caolàn & Neasa

    Tes mains se serrent sur le papier au fur et à mesure que tes yeux lisent les mots. Se serrent au point de le déchirer légèrement, de faire baver l'encre noire. Ton souffle se tarit. Tu expires et plus rien n'entre dans ta poitrine. Tu te vides lentement tandis que dans ta tête, tandis que dans ton corps, ton univers s'écroule. Tu n'as même plus la force de rester debout, et pourtant, tes jambes se bloquent. Tu sens ton corps se pencher, se creuser, tu sens les larmes border tes yeux clairs et plus encore, au fond de toi, tu sens ton cœur mourir. Tu meurs, Connor, tu meurs lentement de l'intérieur, au bout de ton sang, pour cette lettre que tu ne voulais jamais lire. Une violente nausée te prend, en même temps que des larmes commencent à couler sur tes joues pâles. Tu ne respires toujours pas, tu ne sais plus comment vivre : tu as oublié, pendant quelques secondes, que tu étais toujours vivant. Tu veux rendre ton âme sur le parquet de cette salle immonde et vomir ta haine, ton incompréhension, ton malheur, ta tristesse. Tu trembles tellement fort que tu en échappes le morceau de parchemin au sol et tout ce que tu trouves à faire, c'est sortir de la place, sans te soucier des regards réprobateurs des autres autour de toi, ni du bruit que tu causes, ni du fait que tu laisses Phoenix seule dans la salle, que tu la laisses elle et Ernst dans l'incompréhension. Tu entends seulement le sang battre à tes tempes plus violemment que jamais, pendant que ton esprit peine à assimiler la douloureuse vérité de la lettre.
    Reagan est morte.
    Et toi aussi, tu veux mourir.
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Message Posté Sam 7 Jan - 18:51.
Ses pupilles clairs qui s’enfonce dans les miennes, qui cherchent dans mes yeux d’ébène des mots, des explications, des pourquoi. Et moi qui flanche. Moi, qui continue à plonger mes yeux dans les siens dans un appel à l’aide, un S.O.S. Je frisonne de peur qu’il ne dise rien, effrayer à l’idée qu’il renonce à moi, qu’il m’abandonne là. Comme on abandonne une vieille chaussette, un objet non désiré, un jouet foutu. J’ai peur qu’il me rejette, qu’il m’envoi chier comme j’ai envoyée chier Brooke & Leona. Ses yeux caressent mes rétines. Il cherche. Il essaye de répondre, je l’espère. J’ai la folle impression que le temps se déride, se suspend, que ce mariage n’a plus d’importance autour de nous, qu’une bulle s’est créée, nous absorbant dans son périmètre, coupant nos liens avec cette réalité absurde. La réalité ou on allait m’arracher à lui, ou on allait nous empêcher de nous aimer comme nous le faisions depuis un mois à peine. La réalité ou notre amour, ou il m’appartenait ne pouvait être que condamné. Un frisson couru le long de mon épaule, pour se perdre sur ma colonne vertébrale, vrillant mes sens. Son silence était une torture. Son absence de réponse était ma cage. Mon cœur faisait une syncope, puis enfin il explosa de sa voix rauque, d’homme. Un simple mot. Un non qui voulait tout dire. Il me permit de respirer, de détendre mes muscles.

Avant qu’il capture ma bouche.
Avant qu’il m’empêche de parler, agrippant ma nuque pour plonger ses lèvres sur les miennes, délivrant la puissance d’un baiser du désespoir. Je gémis sur sa langue, passant mes bras autour de lui, frôlant du creux de mes lèvres les siennes. Le baiser se prolonge, l’impression de sécurité également. Sa bouche épouse la mienne, frôlant ma langue dans un mariage complet. Je soupire de plaisir. Je soupire de bonheur, tandis que je sens le poids de la menace se faire également plus présent, comme si le fait qu’elle franchisse mes lèvres la rendait plus palpable, plus atteignable, plus forte. Et l’épée de Damoclès se rapprochait tranquillement de nos gorges, malgré son refus, malgré notre sécurité présente, malgré ses lèvres sur les miennes, malgré tout. Alors je m’accroche brutalement à l’instant présent, le serrant fort, enfonçant mes ongles dans son dos pour le sentir, pour le toucher, pour le garder, pour conserver la magie. Pourtant, Il s’arrache à moi, la magie s’envole alors & je marmonne deux/trois mots dans ma barbe. Je grogne quand il attrape la lettre. Et je l’aperçois changer lentement de couleur quand il parcourt le papier du regard. Je sens que quelque chose se brise quand ses doigts se crispent, quand l’encre coule. Je sens qu’il se démolit de l’intérieur. Et qu’il ne reste qu’une vague ombre de Connor. Ses yeux se bordent d’une lignée de larme. Je m’agite, je grogne, je m’inquiète, j’aime pas ça. Mon souffle se perd, tandis qu’il semble s’écrouler, tandis qu’il descend six pieds sous terre devant mes yeux d’ambre. Je ne ressens plus rien à cet instant, à part une profonde inquiétude, un besoin de comprendre, un besoin de le comprendre. Ses larmes coulent. Il meurt, lentement. Et mon être est atteint, mon ventre me fait mal, ma bouche devient sèche. J’ai peur qu’il se braque, si j’ose un geste. Je tremble, mes yeux hurlent de peur. Il tremble également. Beaucoup trop. Et le papier s’échappe. Il tombe & Connor tombe en morceaux avec, son âme se fane, sa vie s’éclate au sol. Et son cœur se tue.

Je ne quitte pas son visage. Je voudrais l’amener à moi. J’voudrais le consoler. Mais j’sais pas. J’hésite. Je tangue. Je ne comprends pas. Et mes mots restent bloqués. Il se lève. Il marche, comme si il allait à la tombe. Connor n’est plus que l’ombre de lui-même, une âme errante. Il se fracasse. Et je voudrais lui hurler de revenir, de m’expliquer. La violence de la vision qu’il m’impose m’en empêche. Ce n’est pas possible, ça doit être une illusion, s’en est forcément une, ça ne peut qu’en être une. Une stupide illusion, voilà. La salive ne veut pas entrer dans ma gorge & j’ai peur. J’ai peur pour lui, en réalisant que, putain, c’est pas un rêve.
C’est vraiment lui.

Je ramasse alors lentement le papier, le parcourant rapidement du regard, réalisant le poids de la nouvelle. Réalisant que je hais cette pétasse de Reagan pour être morte, infligeant la destruction brutale de Connor. Je hais ce papier, je hais cette nouvelle. Et je respire difficilement, en me répétant les mots. Je respire difficilement en sentant mon inquiétude se faire plus vive. «Reagan est décédée il y a deux jours de cela. », qui est cette Reagan ? Une amie ? Une ex ? Une cousine ? Une femme dont il était amoureux ? Qui est cette fille qui se permet de le réduire à néant en le démolissant pièce par pièce ? Qui était-elle pour « tenir » beaucoup à lui ? Mon sang ne fait qu’un tour, haïssant cette fille, haïssant sa mort, haïssant cette Moira, & ce qu’elle a détruit sur son passage. Elle ne m’inspire que colère, rage & haine. Je crèverai d’envie de la sortir de sa maudite tombe & de revivre pour Connor. Elle n’a pas le droit de lui infliger ça. Elle n’a aucuns droits sur lui, merde. Et je suffoque en sentant le poids de ma haine, de ma colère. Aleksandrov n’a alors plus d’importance. Ce mariage, je m’en tape à cet instant. Et je me lève en flageolant sur mes jambes pâles & fines. Je serre les dents. J’ai le cœur en bouillie. La raison en lambeau & la noirceur d’une colère violente, animale, brusque, en étendard. Je me darde alors d’un manteau de flamme à l’égard de cet être. Je brandis la fureur d’un volcan & sa brûlure.

Je respire difficilement. Et je broie la lettre entre mes doigts, la jetant dans une boule sur le banc. Ma mâchoire se serre, tandis que je marche. Je pars vers lui, à sa suite. Je suis sa trace, refusant qu’il meurt pour cette pétasse, qu’il n’ait rien que l’idée de la rejoindre. Je grogne, jurant de le rattraper pour lui promettre qu’il vivra, pour lui promettre de faire revivre cette pétasse. Qu’importe si je dois retourner la terre entière pour lui rendre un cœur qui bat, pour lui redonner vie. J’m’en fous. Tant qu’elle me rend mon Connor, cette chienne.
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Message Posté Dim 15 Jan - 22:38.
Cette obligation, cette menace d'aller à Beauxbâtons pour aller voir des étudiants s’entre-tuer, pour tous être emprisonnés à regarder un massacre, à regarder la liberté s'envoler. Mikhail était anxieux, nerveux et peu optimiste sur la suite. Il se demandait comment cela allait finir, mais il savait qu'il y avait peu de chances pour que tout le monde s'en sorte. Il était ridicule de croire que la paix viendrait, donc, Mischa allait soit gagner, soit perdre. Et l'idée de voir son frère fou, déprimé, prisonnier ou même mort lui était inconcevable. Mikhail n'avait pas dormi depuis quelques jours et des cernes violacées en faisait preuve sous ses yeux attristés et absents. Tout lui importait, du moment que son frère tenait le coup, qu'il survivait... Il pensait qu'il pourrait gérer tout cela, les changements soudains de sa vie, mais c'était sans compter Enora. Jamais la paix. Jamais ! Il abattit son poing sur la table de la petite chambre qu'il occupait et se frotta le front pour reprendre ses esprits. Il devait se calmer, respirer, tout allait bien se passer.
Dans la mêlée de tous ces ennuis, une demande particulière s'était faite. Des parents souhaitaient qu'il célèbre le mariage de leurs enfants. Mikhail fut d'abord surpris, et envoya la lettre se perdre au milieu de ses valises qu'il n'avait pas défaites, désireux de vite repartir et d'être le plus loin possible de cet événement qui le rendait mal à l'aise.

Moi, présidé une union. N'importe quoi. Il se repassait cette phrase en boucle, inlassablement depuis toute la journée et ce même lorsqu'il eu fini de serrer sa cravate et d'enfiler sa cape noire qui pendait près d'un ramassis de papier chiffonnés qui faisaient office de discours préparé. Moi qui tue des gens. Il releva la tête et fixa son propre regard dans le miroir, haineux contre lui-même. Un mariage, ça devait être beau, ça devait être important et il n'allait pas interférer ce moment avec ses idées morbides. Ce jeune couple, il ne les connaissait pas, mis à part qu'il y'avait Lycaon qui venait de Durmstrang. En fait ce n'est pas qu'il s'en fichait c'est juste qu'il n'avait absolument pas le temps de se préoccuper de ce genre de choses alors qu'il y avait plus important, comme s'assurer par exemple que Mischa ne ferait pas péter l'école juste pour rire.
Sur le chemin vers le lieu de la cérémonie, les papiers déjà bien abîmés furent réduits en pièce par un Mikhail assez stressé, laissant une trace de petits bouts blancs dormir sur le sol. Une fête, un mariage, maintenant, alors que nous sommes pieds et poings liés. Il ne cernait pas si c'était une bonne chose, si c'était un semblant d'espoir et de joie dans toute cette désolation, car en vérité, il avait entendu quelques discussions sur ce couple les rares fois où il dédaignait sortir le museau de sa chambre. Un mariage arrangé ? De mauvaises langues ? Il avait retourné la question durant des jours, se disant que c'était lui qui poserait le sortilège lors de l'union et qu'il n'était pas utile de faire une erreur de plus. Mais quelques jours et cernes plus tard, il se dit que ça ne le regardait pas, qu'avant il aurait bien essayé de s'en soucier mais que maintenant il était plus pré-occupé par son frère et il comptait sur les amis du couple pour manifestés correctement leur désaccord s'il s'agissait vraiment d'un truc louche.

Arrivé sur le lieu, Mikhail eut un peu de mal à traverser la foule, le nombre d'invités, tous élégamment habillés semblait être une farce alors que le monde sorcier vivait des heures bien sombres. Il fut accosté par quelques sorciers qui lui serrèrent hâtivement la main, ayant peur d'un Krushnic ou ne se souvenant tout simplement pas de qui il était. Mais il s'en moquait bien et se dirigeait à présent vers l'estrade montée et qui lui semblait trop imposante et criant de stress à son goût. Le brouhaha était grand et fort bruyant mais des visages qui semblèrent tristes ou mécontents surplombaient les premiers rang, des élèves qu'il avait, il en reconnut plusieurs et évita soigneusement le regard de certains.
Le silence se propagea à l'arrivé du futur époux, Lycaon qui, Mikhail devait l'avouer, était resplendissant dans son costume. Et ce n'était rien à côté de la mariée. A cet instant, il ne sut trop si il devait esquisser un sourire ou se contenter de rester neutre. Cette dernière possibilité lui donnait l'impression d'être trop pessimiste, de ne pas laisser la chance à un peu de bonheur rentrer dans tous ces moments sombres. Mais sourire lui semblait aussi être un mensonge, un masque. Un masque, c'est ce que semblait porter à l'instant la belle Faith. Visage triste, éteint ou plutôt sous l'émotion de ce jour ? Mikhail tourna la tête vers ses élèves et il constata que les premiers rangs affichaient aussi cette tristesse, comme renfermés ou au courant de quelque chose. Lui ne pouvait l'être, il n'était là que pour sceller l'union des deux futurs mariés, il ne savait rien d'autre et ne pensait même pas avoir quelque chose à faire ici. Comme toujours, il était transparent, il était présent juste parce qu'il le fallait mais personne ne se souciait de son existence. Alors, pourquoi le mettrait-on au courant de quelque chose qui ne l'intéresse pas et qui est peut-être juste le fruit de son imagination ?

Le professeur adressa un vif sourire sincère à l'adresse des jeunes mariés, c'était un jour important pour eux, quoiqu'il se passe, il voulait leur dire courage, même si c'était maladroit. Il attendit alors qu'un silence règne sur le lieu, que les gens prennent place peu à peu et que le dernier bruit de chaise raclant le sol retentisse pour enfin élever la voix.

    « Merci à tous d'être venu, d'être réunis en ce jour si important qu'est l'union de ces deux jeunes gens. Et n'est-il pas remarquable qu'en ces temps si difficiles que nous vivons tous, que Faith et Lycaon nous montre à tous que la vie ne s'arrête pas, qu'il y'a des choses aussi belles que leur amour qui nous font vivre et nous donne le sourire. »

Il s'arrêta un instant, immobile, se repassant lentement chaque paroles qu'il venait de dire. Il n'était vraiment pas bien placé pour parler d'amour, surtout qu'il n'y accordait pas grande importance dans sa vie alors il lui était aussi difficile d'en parler que pour une licorne jouer au Quidditch. Mais il n'est peut-être pas non plus intelligent de parler des sentiments de ces deux-là vu la tête que certains tirent au premiers rangs. Vous allez sourire bon sang ?! Il les fixa, d'un air soutenu juste pour savoir si ils allaient y mettre du leur. Je vais tout de même pas devoir le faire d'un coup de griffe pour eux. Il se gratta nerveusement la nuque et se demanda si son discours était une bonne idée vu le niveau de tremblements qui s'emparait de lui. Parler devant des centaines de gens l'importait peu, même si il savait qu'on le regardait différemment depuis le dévoilement de Mischa, mais l'idée de se planter dans ses paroles dans un moment comme celui-ci ne lui plaisait guère. Mieux valait passer à la suite.

    « Mais je laisse la place aux témoins qui serons bien plus aptes à nous parler de ce jeune couple.» dit-il en souriant à l'adresse de la salle

Il s'éloigna un instant pour donner l'espace aux deux proches, certainement amis de Faith et Lycaon et en profita pour sortir sa baguette qu'il tint fermement, se concentrant déjà sur les prochaines minutes qui allaient arrivées.


Dernière édition par Mikhail O. Krushnic le Mar 28 Fév - 17:11, édité 2 fois
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Message Posté Lun 16 Jan - 1:52.
    Tu te crispes lorsque Brooke t'adresse la parole. Un parfait contraire de toi. Sa robe blanche et ses cheveux sombres, ta robe noire et tes cheveux d'or, tu la regardes sans rien dire, espérant peut-être qu'elle s'évapore. Ton regard est tout d'animosité, mais tes lèvres closes ne laissent pas passer un son. Tu veux seulement qu'elle parte et te laisse tranquille. Tes doigts se crispent sur ton bouquet de fleurs, désormais d'un rouge sanglant au lieu d'un blanc virginal, et tu remercies le ciel, soit Krushnic, fort élégant dans ses habits de mariage, lorsque la cérémonie commence enfin et que le sorcier-marieur décide de commencer ses petits discours. Tes yeux suivent la Radgentis jusqu'à ce qu'elle s'assit, toujours trop près de Pyotr. Trop près de tout ce qui compose ton univers fragile.
    Tu mords tes lèvres pour ne pas pouffer de rire quand le sorcier-marieur parle du bel amour de Turner et Lycaon. De belles choses comme leur amour. La jolie blague. Il ne doit pas être au courant de tout ce qui se passe entre les murs de l'Institut, celui-là, depuis que son aîné s'est révélé comme étant un membre de l'Organisation... Un peu plus et il vous parle des chants d'amour que vos deux amis échangent depuis qu'ils savent qu'ils seront un jour mariés. Tu sens de plus en plus l'alcool faire effet dans ton sang, tu as chaud, tes joues se colorent d'un rose plus soutenu et tu ravales difficilement ton rire.
    Le plaisir dure cependant peu longtemps.

    Tu tombes des nues lorsque Krushnic annonce que les témoins devront parler du couple ? Quoi ? Ce n'était pas prévu au programme, ça... Tu te penches et dévisages Turner, dois-tu l'appeler Aleksandrova déjà ?, effarée. Il veut que tu trouves quelque chose de positif à dire à son sujet ? Tu as à peine quelques secondes pour y réfléchir, pas deux jours, voyons, surtout dans ton état légèrement alcoolisé ! Tu en aurais bien plus à dire au sujet du fiancé, que ce soit au sujet du bruit que fait son nez lorsqu'il se casse, du goût de son sang, de la douceur de ses lèvres ou de son doigté magique au piano. Une vague pensée de douceur, qui s'efface dans la vague de rancune qui te prend à l'égard de ton professeur de Sortilèges. N'aurait-il pas pu vous prévenir avant de vous imposer un petit discours plein de qualités et de tous ce que les amis font ? Tu finis par regarder McQueen. Il est hors de question que tu dises quoi que ce soit d'élogieux au sujet de Turner, même à son mariage.
    Que dirais-tu, de toute façon ?
    Rien ne te vient. En elle, tu n'as toujours vu que ses travers et jamais ses qualités. Vous avez passé cinq années à vous côtoyer dans les mêmes classes, vous avez été forcées de travailler ensemble et jamais, jamais, tu n'as pu donner à Turner un mot gentil. Tu n'es pas son amie, tu n'es pas sa confidente, tu es à peine une ancienne camarade de classe. La seule chose que tu partages réellement avec elle, de façon très peu égalitaire, est Lycaon. Et ça, vous vous en passeriez bien toutes les deux.

    C'est cette pensée qui fait naître en ton esprit une idée. Non, ce n'est pas la seule chose que vous partagez et tu le sais. Tes yeux se tournent vers Krushnic, ton animosité envers lui restant vive, mais moins piquante. Tu ne sais si c'est l'effet de la drogue, celui de l'alcool ou juste une étrange vague de lucidité, mais tu le trouves subitement séduisant. Homme. Un sourire léger, qui pourrait presque être timide si ce n'était pas toi, s'il ne s'accompagnait pas de ton pouvoir latent, toxique. Tes doigts triturent les pétales des fleurs entre tes mains, certains tombent au sol doucement, parsèment tes pieds de taches rouges comme le sang. Tu te râcles légèrement la gorge avant de parler, ta voix basse et calme résonnant entre les murs de la salle magiquement agrandie par les bons soins des propriétaires :

    « Faith est quelqu'un de passionné et d'entièrement dévoué à ce qu'elle aime. Lorsqu'elle apprécie quelque chose, que ce soit une personne, une matière ou un art, elle s'enflamme, parfois littéralement. C'est rare et beau. Tu coules ton regard clair vers Lycaon. Pas un sourire sur ton visage harmonieux. Tu abaisses la voix, dirigeant volontairement tes mots au futur marié, auquel tu as envie de lui faire avaler les roses que tu tiens. Dommage que certains la laissent plus morte que vive. »

    Un silence bourdonnant.
    Tu ne regrettes pas ce que tu viens de dire. Tu le penses avec toute la force que tu peux détester Turner : tu la détestes en même temps que tu partages avec elle le feu qui la consume, la brûle vive et la tue peu à peu.


Dernière édition par Daphné Morozva le Mar 17 Jan - 3:49, édité 3 fois
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Message Posté Lun 16 Jan - 4:18.
Les mariages c'était pompeux. Il n'aimait pas vraiment cela. Il s'était levé tard ce matin-là, pas vraiment emballé par le programme de sa journée. Il espérait que les petits fours seraient bons. Ce serait toujours ça de pris. Sa nuit n'avait pas été abominable. Il avait dormi avec son frère, dans son lit, comme depuis leur arrivée à Beauxbâtons. Il était particulièrement heureux de retrouver les siens ici. Il avait passé d'agréables moments en leur compagnie, et avait pu goûter à la douceur des jardins dont on lui avait tant parlé. Il s'y était senti tellement bien. Il avait goûté à la scolarité qui aurait pu être la sienne si son adorable père ne l'avait pas envoyé au fin fond de la Russie. La neige était tout de même beaucoup moins agréable que les fleurs et le gazon. Il les enviait d'être ici tous ensembles. Il avait prit un petit-déjeuner excellent, il ressemblait bien davantage à ceux qu'il connaissait chez lui, que les petits-déjeuners de Durmstrang. Il avait fini par s'y faire, mais la transition avait été difficile. Il s'était habillé en circonstance, un costume gris anthracite et une chemise à fleurs roses. De quoi ne pas passer inaperçu au milieu des invités. Il n'avait pas mis de cravate, il ne fallait pas exagérer non plus. C'est d'un pas trainant qu'il se rendit à la salle de réception. Il avait toutes les chances de s'ennuyer là-bas.

Il se tenait désormais sur le pas de la porte, tentant tant bien que mal de trouver quelqu'un qu'il connaissait pour venir lui tenir compagnie. Ou plutôt il cherchait Abel. Il ne le trouva pas, il ne devait pas être encore arrivé. Il repéra une chaise vide, au premier rang. Ce serait parfait pour lui. Il ne voulait pas manquer un seul instant du spectacle. La mascarade promettait d'être particulièrement intéressante. Il s'en délectait d'avance. Il s'installa aux côtés d'un homme encore séduisant malgré sa quarantaine bien tassée. Il crut comprendre dans les quelques conversations qu'il captait que c'était le père du marié. De quoi passer un moment vraiment sympathique. Finalement il s'amuserait. Il repéra Pyotr installé plus loin et lui adressa un magnifique sourire avant de prendre place sur le petit coussin. Les chaises n'étaient pas confortables, de quoi ajouter à son malheur. Il inspecta la décoration, il était dans le ton finalement, avec sa chemise.

Aleksandrov père posa finalement ses yeux vers lui, l'oeil pervers, un beau sourire étalé sur le visage. Gabriel le lui rendit, bien évidemment : c'était un garçon polit, et la situation serait délectable. Il fallait bien un peu d'animation dans ce mariage, tout semblait trop pompeux, trop bien réglé. Les élèves rassemblé ici finiraient par trouver le temps bien trop long. Il détourna les yeux, dans une inattention factice. Technique de séduction n° 15. Et cela sembla marcher, puisqu'il lança la conversation. La marié n'était pas encore arrivée, ils avaient encore plusieurs minutes. Il se présenta, les bonnes manières ont bon dos, et lui demanda s'il était un ami de son fils.

Je suis effectivement un ami très proche de Lycaon, je suis Mokop également, mais deux années en dessous de lui. Je m'appelle Gabriel Laquel.

Il décrocha un autre sourire charmeur, le jeu ne faisait que commencer. Il se garda bien de dire à Monsieur qu'il avait eu l'immense honneur d'explorer l'intimité buccale de son fils. Cela aurait été tout de même déplacé... Surtout quand le jeune homme devait épouser une charmante anglaise de bonne famille. Ils furent rapidement interrompus par l'arrivée de la demoiselle. Le suisse se retint de rire en voyait s'avancer cette grosse meringue à l'air désespéré dans l'allée. Celui qui a dit qu'un mariage faisait partie des plus beaux évènements d'une vie n'avait très certainement pas assisté à une cérémonie du genre de celle-ci. En réalité, on aurait presque pu croire à un enterrement tant les mines étaient renfrognées. Seule la mère de Faith semblait enchantée. Des petites étoiles auraient pu lui sortir des yeux que le garçon ne s'en serait pas étonné. C'était à vomir, mais tellement risible à la fois. Il avait définitivement bien fait de venir. Ce serait l'un des plus grands moments de sa vie. Lors de l'intervention du professeur Krushnic il eut du mal à garder son sérieux. Il faillit perdre toute contenance au magnifique discours de sa consoeur Vélane. Définitivement, c'était une journée splendide. Et les oeillades de plus en plus fréquentes que lui lançait le père Aleksandrov ne venait que confirmer son impression. Et dire que ce n'était qu'un début.
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Message Posté Lun 16 Jan - 18:40.
    Une angoisse constante, impossible de s’en dépêtrer. Comme s’il en avait besoin. Comme s’il pouvait cautionner ce genre d’événements. Comme s’il pouvait laisser son ami s’engouffrer un peu plus dans ce cauchemar. Tout ce qu’il avait envie de faire là, c’était de partir, attraper Leona par la main et quitter ce cirque. Mais il ne pouvait pas le laisser là. Il ne pouvait pas abandonner Lycaon. Il ne pouvait pas non plus laisser à Zillah la responsabilité de soutenir leur ami dans cette dure épreuve. Elle l’était pour tout le monde, que ce soit d’un côté ou de l’autre, pour la jeune femme ou son ami. Les témoins n’en étaient pas moins épargnés, et Guillaume en était la preuve même. C’était presque comme si les émotions du futur marié avaient déteint sur eux, mais sans pour autant le quitter. C’était très perturbant. Et puis, les deux autres témoins étaient également dotées d’une beauté déconcertante ce qui n’arrangeait en rien la situation.

    Il fallait s’occuper, se changer les idées, attendre l’arrivée du sorcier-marieur. La rumeur courait que c’était le frère Krushnic. Celui qu’on dit « le bon ». Celui qui n’a pas rejoint l’organisation, du moins… Il fallait attendre qu’il donne le départ de la cérémonie. C’était lui qui allait sceller le sort de son ami. Mais le pauvre n’avait rien demandé de plus que les deux jeunes sorciers. Guillaume mit ses mains dans les poches à la recherche d’une solution miracle. Il n’avait pas oublié la veille, lors d’une discussion très approfondie avec d’autres étudiants de Durmstrang, qu’Ilyas lui avait donné quelques petites pilules. Elles avaient d’après lui la faculté de détendre la personne qui les ingurgitait. Quoi de mieux pour la situation actuelle ? Après tout, qu’est-ce qu’il pouvait arriver de pire ? Sans être égoïste, car de toute manière ce n’était pas dans ses habitudes, Guillaume en donna une ou deux à son ami Zillah. Quitte à se mettre dans un état second, autant l’être avec quelqu’un d’autre. Il n’attendit pas une quelconque réaction de la part de son ami, de toute manière il était évident qu’il comprendrait quelle était son intention. Guillaume s’excusa intérieurement auprès de sa famille pour n’avoir pas tenu sa promesse de ne jamais toucher à ce genre de choses, mais c’était un cas d’extrême urgence. Il n’avait plus d’autres choix.

    Il fallait espérer que la pilule agisse rapidement et que les effets se fassent ressentir dans un délai des plus courts. Attendre était encore la seule issue probable à cet enfer. Il ne se le répètera jamais assez à quel point être obliger d’assister à quelque chose d’aussi terrible était cruel. Non, ce n’était même pas la cérémonie qui était le pire, c’était le fait qu’un jour les parents aient eu cette stupide idée qu’était d’imposer à leurs enfants une union arrangée. Voir cette idée se concrétiser était la pire des choses qui soient. Pire encore que la mort d’Helya ? Non, peut-être pas. Ce n’était pas la même histoire… Enfin, Krushnic arriva. Il était difficile de deviner sa position quant au mariage. Il avait surtout une tête à ne pas savoir ce qu’il fichait là et surtout il semblait pressé d’en finir avec tout cela. Comme tout le monde. Mais sans raison concrète, Guillaume se demanda avant que le professeur n’ouvre la bouche quelle voit il pouvait bien avoir. C’était une question existentielle pour lui à cet instant. En réalité, il ne le connaissait pas. Il savait seulement que c’était le frère du prof tyrannique. Puis il regarda Zillah. Puis Lycaon. Puis Krushnic. Il y avait quelque chose en eux d’anormal. Comme s’ils étaient flous ou déformés. C’était assez étrange à observer à vrai dire. Le discours débuta. Les mots semblaient se mélanger dans l’esprit de Guillaume. En effet, il avait l’impression d’avoir entendu des mots tels que « ce jour si important » ou encore « des choses aussi belles que leur amour ». En fait, il n’était pas sûr de la réalité des propos qu’il avait entendu. Était-ce bien « amour » que le professeur avait dit ? C’était absurde, totalement, complètement. A nouveau un regard vers Zillah, puis Lycaon, puis Krushnic. Ils n’avaient aucunement l’air de rire, mais pourtant c’était d’un comique que le fou rire démangeait Guillaume. Que se passait-il ? Lui qui avait pourtant un état d’âme on ne peut plus mélancolique. Il ne put se retenir, c’en était trop.

    « J’y crois pas… T’as entendu Zillah ? AMOUR ! Il a parlé d’Amour ! »

    Il ne put s’empêcher d’exploser de rire à son intervention qui malheureusement ne passa pas inaperçue. Il était tellement pris par ce fou rire qu’il tenta de s’appuyer contre son ami pour ne pas s’écrouler. Il n’était plus là, il était parti pour ne plus s’arrêter. On dit parfois que dans les moments les plus tragiques, les réactions les plus étonnantes resurgissent. Mais ce n’était pas dû à ce côté tragique, c’était plutôt la marchandise d’Ilyas qui faisait déjà bien son effet. Entre deux respiration et après avoir manqué deux fois de s’étouffer, Guillaume repris, à vois plus basse mais toujours à Zillah.

    « Mais où est-ce qu’ils l’ont trouvé lui ? Nan mais, comme si Lycaon il aimait Faith ! »

    Il éclata de rire de plus belle, se rendant compte au plus profond de lui que ce qu’il faisait était on ne peut plus déplacé. Il s’en excusait auprès de son ami mais était incapable de faire quoique ce soit, il ne contrôlait plus ses actes ni ses paroles. Il n’entendit même pas que la vélane avait fait un discours, il n’entendit même pas ce qu’elle avait à dire à propos de la mariée. Tout ce qu’il savait c’est qu’il devait faire lui aussi un discours et il ne savait pas s’il allait en être capable. Du moins sérieusement. Lorsque la voix de la blonde s’arrêta, il leva la main.

    « Professeur ! Je peux faire un discours moi aussi ? S’il vous plait ! »

    Leona devait avoir honte de lui. En fait, tout le monde devait le trouver ridicule ou quelque chose dans le genre. Il avait complètement perdu l’esprit, et était devenu parfaitement incontrôlable. Il n’osait même pas lâcher son ami de peur de s’écrouler, ses jambes n’étaient même plus capables de le tenir en place. Il n’oubliera très certainement pas de remercier Ilyas pour ce retournement de situation.
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Message Posté Lun 16 Jan - 19:37.
Je baissai lentement les yeux vers la main de Guillaume qui s'était tendue discrètement vers moi. Elle contenait de petites pilules, si discrètes, comme si elles étaient faites pour la situation, pour que je les prenne et les avale sans hurlements de la part de Maman Turner. Perplexe, je les pris entre les doigts et les fixais quelques secondes, avant de m'accorder un petit sourire contraint. Krushnic allait arriver, celler cette union, et nous allions tous repartir encore plus mal qu'en arrivant. Sauzay - je savais qu'il avait quelque chose à voir avec ces petites merveilles - avait donné à Guillaume nos sauveuses, substance salvatrice et, je l'espérais, rapide.
Les portant à ma bouche, dissimulant mon but dans un baillement, je les sentis tomber sur ma langue et fondre rapidement. Le professeur de sortilèges venait d'ouvrir la bouche, d'entamer son discours. Les premiers mots furent clairs, tranchant lorsque l'on connaissait la situation. Krushnic était inconscient de la portée de ses mots, ignorant du fond de cette histoire. Il devait bien se rendre compte que la joie n'était pas au rendez-vous, quand même ? Après tout, je n'étais pas le seul à avoir un visage d'où suintait peine et colère.
Mais son discours, je n'eu pas l'occasion de l'apprécier à sa juste valeur, jusqu'à son terme. Fermant les yeux aussi fort que possible, je tentais de reprendre mes esprits. Ses mots étaient flous, et Guillaume à côté de moi qui riait à en perdre haleine ne m'aidait pas à reprendre pied. C'était donc ça, l'effet attendu ? Non. C'était seulement le commencement, je le savais. J'avais peur, mais j'étais soulagé. Peur de ce que je pourrais faire, avec le peu de lucidité qu'il me restait, et soulagé de ne plus sentir ce poids, opressant, celui de Lycaon qui souffrait, et du mal que nous avions à ne pas pouvoir l'aider.

J'étais à des lieux de la réalité, enivré, alors que le rire de Guillaume emplissait mes oreilles, qu'il s'appuyait à moi. Il m'avait posé des questions, mais qu'elles étaient elles ? Je ne savais plus, et je m'en rendis compte alors que la vague de sensations qui m'avaient perturbé s'amenuisait, laissant une sensation de légèreté intense.

" Mais où est-ce qu’ils l’ont trouvé lui ? Nan mais, comme si Lycaon il aimait Faith ! "

Il avait raison, oh, qu'il avait raison, et son rire, communicatif, me prit alors que je songeais à Krushnic qui déblatérait des choses qu'il ne comprenait pas, que je ne comprenais pas plus. Levant mes yeux à nouveau ouverts vers les mariés, je vis le visage de Faith, et ne pu m'empêcher de pouffer de rire, aussi honteux cela pouvait-il être. Et Morozva qui parlait -pour une fois -, sa voix cinglante frappant, fouettant l'esprit, mauvaise, si mauvaise que je ne pu m'empêcher de laisser une grimace de dégoût couvrir mon visage. Son-Altesse-Imbüe-D'Elle-Même prend la parole pour rien. La tête de Faith !

" Professeur ! Je peux faire un discours moi aussi ? S’il vous plait ! "

Je louchais sur Guillaume, qui chancelait, accroché à moi, et écrasais ma main sur son visage, laissant échapper un ricanement.

" Tais-toi un peu, laisse moi faire va gros bêta ! "

Me raclant la gorge sans discrétion aucune, je regardais Lycaon, lui lançai un clin d'oeil d'une discrétion sans faille, et me tournais soudain vers l'assemblée. Les mains enfoncées dans les poches, je plongeais mon regard vitreux dans ceux de Père Aleksandrov qui découvrait les charmes russes.

" Aujourd'hui mesdames messieurs et tous les gens, nous marions Maître Lycaon Aleksandrov, tombeur de ces dames et messieurs, grand patron des relations ratées et fidèle amant des statues, ici présent, avec sa chère anglaise un peu crispée. Faith Turner. Aleksandrova. C'est moche, Aleksandrova, quand même. Bref. Lycaon est ... Quelqu'un d'un peu bizarre, il attire les problèmes, surtout ceux qui savent parler et marcher. Tout le monde sait de quoi je parle ! Je regardais fixement les Turner mère et fille. BREF, Krushnic a tout dis hun, vivons d'amour d'eau fraîche et blahblahblah, c'est tellement mieux que de pleurer. Et puis ... Je m'approchais de Lycaon. Faut dire que Sir Aleksandrov est vachement sexy aujourd'hui. "

Attrapant soudain sa nuque, j'allais écraser mes lèvres contre les siennes, sentant ses muscles tendus par tant d'épreuves passées. Elles étaient chaudes, et j'y passais timidement le bout de la langue, les caressant légèrement, mais je ne m'attardais pas dessus, préfèrant m'éloigner et envoyer ma main déposer une claque sur son arrière train enfouis dans un costume bien trop attirant. Attrapant sa main, j'y fourrais la dernière pilule que j'avais, et lui offris un sourire avant de me diriger vers Krushnic.

" Bon alors le prof, vous continuez ? Ou vous voulez un bisou aussi ? On peut demander à n'importe qui, pas besoin d'amour pour s'marier ici ! Mais je garde Lycaon, faut pas pousser mémé dans la cage à scroutts à pétards non plus. "


Dernière édition par Zillah J. Vaclav le Ven 20 Jan - 4:11, édité 1 fois
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Message Posté Lun 16 Jan - 23:14.
    Rester calme, rester neutre. Ne pas montrer sa colère et son désaccord devant l’assemblée. Ne pas décevoir la mère Turner, enfin, pas pour le moment. Calme, sereine, posée, souriante. C’est ce qu’elle devait être. Mais c’était loin d’être le cas. C’en était même très loin. De plus, être aux côtés de la Vélane n’était pas forcément un avantage. Elle ne savait rien d’elle, elle ne l’appréciait pas plus que ça, donc ce n’était pas la personne idéale pour endurer cette épreuve. Zoey tapait du pieds nerveusement, elle ne voulait qu’une chose : que tout se termine. L’arrivée du marieur ou du prêtre – on ne savait pas trop ce qu’on attendait en réalité – se faisait presque désirer. Pourquoi mettait-il autant de temps ? Ce n’était pourtant pas un texte très compliqué à apprendre… Il suffisait de dire « Bon vu que les vieux le veulent, je vous marie et puis c’est tout. ». Pourquoi les adultes se prenaient-ils toujours la tête avec des choses aussi futiles ? Pourquoi marier les enfants, pourquoi ne pas s’échanger les sous directement ? De toute manière, il était hors de question pour Zoey de laisser Faith se pourrir la vie avec Aleksandrov. Zadig était bien mieux pour elle !

    Zoey jeta un rapide coup d’œil en direction de Zillah. Il était le seul témoin qui pouvait la rassurer. Et dire que leur rencontre n’était qu’un accident. Attacher tant d’importance et éprouver tant d’affection pour quelqu’un en si peu de temps c’était assez inhabituel pour elle, même si elle était du genre à apprécier tout le monde. Rapidement, Zillah était devenu un être indispensable à sa vie, au même rang que Lily, Faith et évidemment Jedediah. Elle lui sourit. Il avait surement besoin de courage lui aussi. Ce n’était facile pour personne. Une inspiration. C’était tellement désespérant d’être dans situation. Elle ne faisait que se plaindre depuis le début de la journée mais ça en devenait presque lassant. En plus de ça, rester debout sans bouger n’était pas chose aisée. Ils étaient bien les parents, assis confortablement sur les bancs. Pourquoi les témoins devaient rester debout, hein ? Il y avait vraiment une injustice dans ce monde, et ce à tout les domaines. Intérieurement elle se mit à rire, elle se plaignait alors qu’elle n’était pas à plaindre. Tout ce que ses parents pouvaient lui imposer à elle c’était de ne pas sortir des vacances pour rattraper le temps perdu avec eux. Mais même ça, il y avait très peu de chance pour que ça arrive.

    Enfin, le discours. C’était d’après ce qu’elle comprit par les chuchotements dans la salle que c’était un professeur. Vu la langue qu’il parlait, il était de Durmstrang. Elle tenta d’écouter ce qu’il disait, elle avait appris quelques notions de Russe durant son séjour et ce qu’elle avait retenu de ses paroles furent « amour » et « discours ». Etait-ce une blague ? Comment pouvions nous être amenés à parler d’amour dans une situation pareille ? Il devait y avoir un problème de compréhension. Zoey s’était très certainement trompée dans le vocabulaire. Ce mot n’avait rien à faire dans cette discussion. Rien du tout. Puis Daphné pris la parole. Au moins, Zoey était à peu près sûre d’avoir compris ce que le professeur avait dit en dernier lieu. Mais, il y avait quelque chose qui attira plus particulièrement l’attention de Zoey, non pas que Daphné n’eut été inintéressante, mais… le rire du deuxième témoin de Lycaon fut assez perturbant. Pourquoi riait-il ? Comment pouvait-il rire à vrai dire ? Il s’adressa à Zillah et elle crut comprendre à nouveau le mot « amour ». Alors elle n’avait pas rêvée et visiblement elle n’avait pas été la seule troublée par ce discours. Mais cette réaction était invraisemblable. Lui qui semblait si calme à l’origine… Comment pouvait-il se permettre de rire de telle sorte ? Impossible d’entendre ce que la vélane avait à dire.

    Le rire devint presque communicatif et, Zoey avait de plus en plus de mal à se retenir. Elle se tourna vers la mère de son amie, elle ne semblait pas s’amuser autant. Non, loin de là. Oh, ça rendait l’événement cauchemardesque en quelque chose de moins formel et qui avait moins les teintes d’un enterrement. Même si au fond, rien n’avait changé. Le plus étonnant fut de voir son ami Animagus se joindre à la folie de l’autre sorcier. C’était presque pire. En fait, tout alla très vite et tout commença lorsque le Mokop dont elle ne se souvenait plus le nom demanda au professeur s’il pouvait faire un discours tout en levant la main. C’était déjà une scène assez hilarante à vrai dire, puis intervint réellement Zillah. Et Zoey compris alors qu’il n’était pas dans son état normal. Le discours qu’il tint devant toute l’assemblée était au fond assez drôle, mais on comprenait rapidement qu’il n’était pas net. Zoey avait envie de rire face à l’absurdité de la situation mais se retint au possible par respect pour son amie. Pourtant elle s’en mordait les lèvres tellement la scène était à mourir de rire. Elle ne connaissait pas trop cette façade de Zillah mais c’était plutôt amusant il fallait l’avouer. En tout cas, la paire avait réussi à détendre un minimum l’atmosphère et c’était plutôt une bonne chose.

    Lorsqu’il eut fini son discours, Zoey attrapa discrètement la main de son amie et lui sourit. Elle voulait la rassurer. Elle profita également du remue ménage pour se faire oublier et ne pas faire son discours. Pour quoi faire de toute manière ? Pourquoi devait-elle annoncer à ceux qui étaient présents qui elle était. Comme si elle avait vécu assez longtemps pour que l’on fasse une biographie de sa personne. Et puis en toute logique les invités étaient censés la connaître ou ne pas vouloir en savoir plus à propos. Elle se contenta d’attendre. Un peu moins stressée qu’à l’origine. C’était déjà ça.
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Message Posté Mar 17 Jan - 21:00.
Une préparation bien rodée de l’événement n'avait pas été prévu et c'est dans le flou total qu'avait accepté Mikhail la demande express. Il n'avait jamais assisté à des mariages, il n'avait donc aucune idée de ce à quoi cela pouvait bien ressembler, les étapes à respecter et il s'était vu obligé à consulter rapidement quelques grimoires là-dessus parmi les livres français dont il ne comprenait pas un traitre mot et qui lui semblaient trop parsemés de fleurs et de princes scintillants dans la nuit à son goût. Aussi, il avait appris correctement à exécuté ce fameux sortilège qui pouvait donner du fil à retordre, mais à aucun cours il n'avait entendu parler de ce qu'on le devait dire à la cérémonie. C'est peut-être pour ça qu'il vit certains yeux écarquillés, des bouches s'ouvrir et même certains rirent quand il eut finit et qu'il se retira pour faire place aux témoins qu'il venait d’appeler.

Rarement invité à des fêtes et n'ayant jamais jugé utile de passer ses anniversaires entouré d'amis plutôt inexistants, Mikhail n'avait absolument aucune idée de comment se déroulait ce genre de réunions mais il lui semblait tout de même logique que commencer un mariage en se foutant de la tronche des mariés et du marieur – ce qui eut le don de lui faire grincer les dents et envoyés un regard assassin aux deux idiots morts de rire en se trémoussant sur leurs chaises – n'était pas des meilleures idées de l'année. Quand Daphné s'approcha, il la fixa un instant et ressentit un drôle de ressentit. Parmi tous les élèves présents de Durmstrang, il en connaissait plus de la moitié et même si il ne les emmenait pas en torture aussi souvent que Mischa, la plupart d'entre eux ne devait pas le porter dans leur cœur. Et lui ne s'y intéressait pas plus. Juste des idiots paresseux et inconscients. Pourtant Morozva était une de ses élèves pour qui il se démenait, à qui il essayait de tirer un semblant d'attention face à un si bon potentiel que le sien. Mais je m'en fiche. Alors pourquoi avait-il cette drôle de sensation ? Certes, le Pouilleux Sanguinaire ne devait pas tarder à sortir, plus que deux nuits seulement et il savait très bien qu'il était facilement violent, les sens plus aiguisés qu'à l'habitude et qu'il devait se contrôler. Mais là, il ne s'agissait même pas d'avoir envie de découper la gorge de la fille, il y' avait autre chose, autre chose qu'il ne connaissait pas et qui grondait avec férocité dans son ventre.
Par chance, enfin si l'on peut dire, il sortit de ses pensées aux dernières paroles de la pouloudnistas. Mais qu'est ce qu'il lui prend ? Elle est complètement tarée ? Un regard furtif au reste de la salle lui semblèrent confirmer que ce n'était pas une blague, une pique programmée. Mikhail resta là, planté mais n'avait de cesse de lancer des éclairs meurtriers à la jeune fille et aux deux garçons toujours en train de rire. Alors qu'il ouvrit la bouche pour vite essayer de se lancer sur la suite et tenter de faire oublier ce petit accroc, un des nigauds prit la parole.

    " Professeur ! Je peux faire un discours moi aussi ? S’il vous plait ! "

Quoi ? Il est complètement stupide ou ... Il le fixa sévèrement, tâchant de sortir de sa tête l'image de l'élève empallé sur une chaise et répliqua à voix basse juste pour lui et les fiancés : « Je vous le déconseille vivement si vous voulez vivre vieux ... ». Alors qu'il allait reprendre la suite des opérations, et tant pis pour l'autre témoins, il valait mieux minimaliser les dégâts déjà bien commencés, il vit Vaclav prendre la parole sans discrétion.

    " Tais-toi un peu, laisse moi faire va gros bêta ! Aujourd'hui mesdames messieurs et tous les gens, nous marions Maître Lycaon Aleksandrov, tombeur de ces dames et messieurs, grand patron des relations ratées et fidèle amant des statues, ici présent, avec sa chère anglaise un peu crispée. Faith Turner. Aleksandrova. C'est moche, Aleksandrova, quand même. Bref. Lycaon est ... Quelqu'un d'un peu bizarre, il attire les problèmes, surtout ceux qui savent parler et marcher. Tout le monde sait de quoi je parle ! BREF, Krushnic a tout dis hun, vivons d'amour d'eau fraîche et blahblahblah, c'est tellement mieux que de pleurer. Et puis ... Faut dire que Sir Aleksandrov est vachement sexy aujourd'hui. "
Si il n'était pas aussi perturbé par Morozva qui l'intriguait toujours autant, Zillah serait déjà mort en train de se noyer dans sa propre flaque de sang. Il serra les dents et entendait le loup-garou grogner aussi fort que lui. Lorsque le professeur vit le garçon qui s’approcha du fiancé et l'embrasser, il recula de surprise et arracha un pan du mur de fleurs qui tenait en équilibre sur l'estrade. Où est-ce que je suis tombé ? Il tenta de reprendre ses esprits et s'avança à nouveau vers l'estrade. Il est impossible que l'on m'ait drogué, je n'ai rien avalé ici. Mikhail inspira alors un grand coup et redevint froid, calme et neutre mais évitant soigneusement de croiser le regard des parents si ils n'étaient pas encore évanouis. Mais pourquoi j'ai dit oui ? Il planifiait déjà des conséquences qu'il se promettait sévères et désastreuses à l'adresse de ses élèves quand il vit le fauteur de troubles s'avancé vers lui, un peu trop près à son goût mais restant statique car il lui était hors de question de bouger un poil et paraitre s'intéressé à Vaclav.

    " Bon alors le prof, vous continuez ? Ou vous voulez un bisou aussi ? On peut demander à n'importe qui, pas besoin d'amour pour s'marier ici ! Mais je garde Lycaon, faut pas pousser mémé dans la cage à scroutts à pétards non plus. "
Bon, la suite aurait été bien plus différente et réjouissante pour Mikhail si il n'avait pas déjà suffisamment d'ennuis pour se coller en plus un mariage foutu en l'air couronné par un meurtre des plus horribles bien que jouissif. Ses foutues lèvres je les lui ferais bien mangé ! Si il ne dégage pas dans la seconde je le... Il grinça des dents à nouveau et concentra son regard sur une horrible lampe, respira intérieurement et fit appel au plus grand calme qui pouvait dormir en lui. Non,non, je dois me contrôler, ce n'est qu'un crétin qui ne me fera pas perdre mon sang froid. Mikhail lui adressa un sourire bien trop faux et raté mais il plaça son index sur sa propre gorge pour la faire lentement passer de l'autre côté et lui faire comprendre ce qui l'attendait dès que cette cérémonie serait finie. Il relâcha sa baguette qu'il était sur le point de casser en deux et poussa Zillah du bout de sa baguette pour qu'il comprenne qu'il était vital pour sa survie qu'il s'en aille. Mikhail examina alors la salle et se rendit compte du silence assez lourd qui avait pris place. Tout de façon, si c'est raté, qu'est ce que ça peux me faire ?

    «  Bien, après que les proches aient exprimés aussi personnellement leurs opinions sur cet événement, c'est au tour des mariés de s'échanger leurs vœux afin de nous faire profiter de l'ampleur de leurs sentiments. Il croisa les bras et leur adressa un sourire à peine marqué de moquerie et d'impatience. Allez-y je vous en prie. On vous écoute. »
A partir de maintenant, il ne voyait pas en quoi ce serait sa faute si le mariage tournait à la catastrophe. Qu'importe qu'il soit au courant ou pas de n'importe quel sujet, il n'était pas là comme psychologue ou conseiller conjugal. Jusqu'à maintenant il se disait que les jeunes étaient de mauvaises langues, qu'ils avaient encore leur querelles stupides et qu'il n'y avait plus aucun espoir pour leur faire comprendre qu'ils devaient la boucler. Et si ces deux là ne s'aiment pas suffisamment, ils avaient qu'à le manifester plus tôt !
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Message Posté Mer 18 Jan - 5:50.
    Pourquoi dois-je le suivre ? Oh, pardon, oui, c'est l'homme que j'aime, je suis sotte par moment. Et je défend toute personne lisant à l'instant cette bêtise envers mon intellectualité de la répéter de son propre chef. Moi même, je ne répète guère suffisamment, alors je vous fais part de ma bonté d'âme : « Ornella est morte, mais Ornella déchiquète en lambeaux ces effrontés d'esprit qui la critiquent, encore et toujours ». Il ne me reste qu'à vous faire un sourire de ma collection, soit un sourire radieux par cet après-midi en territoires français et de vous souhaiter un bon spectacle ; vous n'avez rien vu, parce que les feux d'artifices, c'est pour les nazes !

    Tout prit des élans de départ faramineux, mais jovial, en ces murs grottesques et ténébreux des cuisines de Dürmstrang. Ils étaient en Russie, alors pourquoi diable le décor serait-il autre chose que terrifiant et pathétiquement sale ? C'est exact, le cliché est le grand responsable, bien qu'il soit l'un de mes amis. Bref, Ernst, ou l'Apollon-modeste-de-mon-coeur, s'enthousiasma à l'idée de boucler valises en direction de la France. Mahaut Rohan-Lemage, dit-il, de ce regard illégalement mignon. Il fit même céder le troll roux, et c'est pas peu dire. Après, il y avait quelques figurants, points polluants le décor, en moins grande quantité que les taches de suies sur les murs des cuisines de l'institut russe, mais quand même, je dois estimer important de les considérer dans mon point de vue. Par exemple, les deux mariés. Si passionément en amour qu'ils ont tous deux envie de déféquer rien qu'à se fixer, même en costard cravate ou sous cette robe dégueulasse. Toutefois, qu'importe ! Où en étais-je ? Donc, témoin comme j'étais, je reluquais ce précieux bonhomme qu'est mon Ernst et sa compagnie, incluant quelques autres points sombres que je tairai, pour le bien de tous et particulièrement celui de l'humanité ; n'oublions pas qu'un troll, c'est juste dégueulasse. Certes, certes, je redis cet adjectif et je dois m'excuser auprès de la mariée, puisque non, sa robe est tout de même plus décente que Connor O'Shanahan. Je m'améliore. Peut-être qu'un jour, jour où je serai à nouveau en vie, toutes ces prostituées qui tachent les avenues de la vie seront mes copines. On me susurre à l'oreillette que mon cas est définitif ; je suis morte. Désolée pour les espoirs qui se sont fânés par cette annonce brutale.

    « J'aime ces gens qui viennent que pour la bouffe, et ceux qui viennent pour le drame, eux je les adore ! Les sorciers sont si pertinents, je me sens transportée ! Une seconde, mais je suis transportée ! JE FLOTTE ! Ironie, cesse donc, petite taquine ! »

    À la suite de ce charmant Apollon, lui aussi costumé pour l'occasion de l'année, nous entrâmes tous deux dans l'église. Avec Mahaut. Ça c'est de la fioriture, ça a rien à voir avec le résumé que je présente. Et puis même si je le faisais en détail, Mahaut n'est qu'un détail ingrat et malodorant, insalubre, bouquet de décadence, stupidité française et j'en passe. C'est pourquoi, elle figure dans ce récit, pas plus, pas moins ; voilà pour ta gueule, pétasse !

    L'entrée des convives débuta. Vous vous rappelez ces points noirs dont je jacassais de l'existence tout à l'heure ? Ce sont eux, s'introduisant d'une presque valse : la mariée et ces demoiselles d'honneur, elles vêtues de bleu et de noir, et le marié, à l'autre bout, près de l'autel, entouré de deux russes, étant probablement deux figurants, eux aussi trouvés à l'entrée ; c'est que le plateau était remplie cette journée-là ! Connor et sa compagne, celle-ci beaucoup trop jolie pour se pavaner à son bras, s'embrassèrent alors que mes yeux s'ouvraient grands de stupéfaction. Euh ... Ça ne vous plairaient pas d'aller montrer ce qu'est l'amour ? D'en faire une prestation, une maquette, une invention de savant fou ? Je dus admettre que Connor avait l'air de savoir embrasser. Sur le coup ! Franchement, vous croyez que je baiserais ce roux dégeulasse ? Non, et d'ailleurs, je lui dédie ce qualificatif : dégueulasse !

    Mais comme la cuisine sale de Dürmstrang, le bonheur d'un troll ne vient jamais seul. Et je glousse de plaisir, puisque je sais la suite, oui. Le roux déplia la lettre arrachée des serres d'un hibou qu'il lut, changeant d'expression du tout au tout. Puis, il fit un brouhaha intensément inutile, suivis de la jolie jeune femme qui rejoignit ses traces.
    Dans cette ambiance de malaise, Ernst se prépara lui aussi à sortir par les grandes portes. Je vous stoppe tout de suite, car le sorcier-marieur débarqua à son tour, totalement en retard, parce que la synchronisation c'est pour les baltringues : c'est bien connu ! Trève de langue de vipère, puisque les convives figurantes étant sur la plateforme avec les mariés devinrent folles. La blonde en noir débita des méchancetés relativement bien voilées à propos de la mariée à la robe pas-si-dégueulasse, les deux garçons d'honneur se mirent à rire et l'un parmi le duo embrassant le marié et lui tripota les fesses, ayant juste après la noblesse d'âme de parler pour rien. Tout ça, suivant un discours sur l'amour du sorcier-marieur. Et je parvins à ne pas rouler les yeux de dégoût. Puis, encore ce sorcier-marieur parla, menaçant le jeune séducteur chinois, bien qu'il semblait tout aussi à l'aise qu'un éléphant dans un magasin de porcelaine moldue. C'est à ce moment que Ernst décida de quitter la salle, chose que j'approuve avec distinction, disant à Mahaut de souhaiter ses meilleurs voeux aux tourtereaux, s'ils survivaient à l'hécatombe de la cérémonie. Enfin, tout sauf la close de survie, je l'ai ajoutée, hihi !

    Je volais à sa suite. Non, ça ne m'intéresse pas tout cela. Encore moins avec Mahaut à l'intérieur. Pour tout dire, entre Connor et Mahaut, la compétition est rude. Je délaissais donc la pétasse dans l'église, afin de garder un oeil sur le troll. Ma stratégie était infaillible.


Spoiler:


Dernière édition par Ernst Klimt le Ven 20 Jan - 19:35, édité 3 fois
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Message Posté Jeu 19 Jan - 14:08.
    Ilyas aimait son noeud papillon. Dans la tête de Jed, un feu d'artifices explosa littéralement, tandis qu'un immense sourire éclairait son visage. Ilyas aimait son noeud pap' ! Il avait donc fait le meilleur choix possible -parce que si Ilyas l'aimait, ça voulait dire qu'il était le meilleur et voilà tout, personne n'avait plus rien à dire à ce sujet.
    Par contre, il aimait pas trop savoir qu'ils ne pouvaient rien faire pour empêcher des gens qui ne s'aimaient pas de se marier. C'était quand même pas très drôle, hein.
    Une dame qu'il ne connaissait pas se retourna et leur fit signe de se taire en mettant un doigt sur ses lèvres, les sourcils froncés furieusement. D'accord, madame, pas besoin de vous fâcher... elle devait faire ça parce que Mikhail Krushnic, son professeur de Sortilèges à lui, s'avançait pour probablement commencer son discours, ou un truc comme ça.

    Il parlait vachement bien, Krushnic, hein. Genre poli et posé et tout. Mais c'était drôle, il parlait d'amour, mais, euh, voilà. Guillaume et Zillah commencèrent à pouffer de rire, comme ça, devant tout le monde, Zoey aussi un peu, et même Daphné, qui était jamais très expressive, sembla se retenir de rire. Ce qui lui donna envie de rire à lui aussi, même s'il ne comprenait pas tout à fait pourquoi ils riaient, là-bas en avant, ou pourquoi Daphné regardait Krushnic avec son regard qui fait toujours tomber les garçons, ou pourquoi ce fut elle qui parla de Faith au lieu de Zoey. Parce que bon, s'il se souvenait bien, Zoey était l'amie de Faith et pas la blonde. Non ?
    Il devait avoir raté un truc, en fait.
    Jedediah souffla un baiser à Zoey, qui l'avait brièvement regardé, l'encourageant ainsi silencieusement à tenir encore. Les cérémonies sorcières étaient apparemment moins longues que celles moldues, il l'avait demandé à inquiétude à ses amis avant de se préparer, et ça l'arrangeait. Il n'aimait pas rester longtemps sans rien faire, même écouter Daphné dire que Lycaon était pas très gentil avec Faith, ou regarder Zillah embrasser Lycaon.

    Hein ?

    Le rouquin éclata cette fois franchement de rire lorsqu'il réalisa que Zillah venait d'embrasser le futur marié, ainsi que de lui toucher les fesses. Comme ça, devant tout le monde ! Enfin, bon, lui trouvait ça hilarant, mais apparemment que Krushnic était pas trop d'accord avec ça. Jed réussit donc à contrôler son éclat de rire, continuant tout de même de pouffer, appuyant son front contre l'épaule d'Ilyas.

    « Peut-être que Lycaon aurait préféré se marier avec Zillah ? »

    Ou avec Lola.
    LOLA.
    Jed se retourna vite vers Lola et passa son bras autour de ses épaules, pour prévenir qu'elle sorte subitement de sa fatigue et parte arracher la tête de Zillah avec ses dents (sisi, ses dents). Enfin, avant que Krushnic le fasse, ou un des deux mariés, ou Daphné, ou quelqu'un d'autre. Il échangea un regard effaré avec Artémis, comme pour lui dire de lui aussi réagir si soudainement elle se débattait ou tentait de les mordre eux, serra sa main sur l'épaule de l'Espagnole pour lui dire qu'il était là, et revint au mariage.
    Échanger des vœux ?
    Pour dire quoi ? Bonne chance, la santé et tout, comme au jour de l'An ?
    C'était bizarre, les mariages.
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