Le vent soufflait à peine. Une simple brise, et un beau soleil. J'aimais sentir le soleil sur ma peau, bien que maintenant, cela ne changeait rien à ma vie. Maintenant, j'avais rarement froid, et j'avais tout de suite su que cela venait de mon "don". Je regardais par les fenêtres du bâtiment des dortoirs de l'institut français. Des élèves passaient dehors, et allait en promenade, généralement seul. Beaucoup était partagé entre l'envie d’être seul tant la déprime pouvait vous envahir ces derniers temps, et l'envie par protection d’être en groupe. Lorsque nous étions en groupe, nous savions qu'on nous surveillait plus, alors on évitait, non par peur, enfin disons par forcément par peur, mais parce que nous en avions marre d’être épié.

Je me décide enfin à sortir de la tanière où je suis installé depuis peu. Nous sommes arrivé, il y a peu, et directement, on nous a dit que nous devions partager les dortoirs avec les Français, et les Anglais, enfin disons plutôt les élèves de Beauxbatons et de Poudlard, parce que sinon, c'est bizarre puisque je suis anglais. Peu importe. Je passe donc ma chemise, ne m'étant contenté depuis mon réveil uniquement d'enfiler un Marcel blanc, et mon jean ainsi que mes chaussures. Je prends donc une chemise noire, et je laisse quelques boutons ouverts. Je descends donc les marches du bâtiment. Bâtiments devenu morbide, triste, du moins, cela est mon sentiment. On ressent tous le mal etre qui s'y trouve, on ressent entre ces murs que certains élèves restent cloitrer ici, et imprègnent les murs de leur panique et tristesse, et je ne peux que les comprendre, bien qu'aujourd'hui, jour de chance, je suis d'humeur festive. Non, je ne suis pas sadique, et je ne suis pas ravie de tous ce qui se passe en ce moment, mais j'essaie parfois de relativiser, car je broie souvent du noir avec tous les problèmes que j'ai eu en dehors de toute l'histoire de l'organisation. Je croise quelques élèves, et c'est assez bizarre de croiser une aussi grande diversité d'élève. Habituellement, quand l'on fait un court voyage à Beauxbatons, tu ne vois que les Français, mais lors des événements, ça fait toujours étrange de voir autant de diversité, et même si la situation n'est pas très bonne, je trouve ça géniale d’être tous ensemble. Si on entendait ces pensées, les gens qui me connaisse se dirait ; non, mais il a quoi aujourd'hui Blackstone.

Je marche à travers les chemins de Beauxbatons. Je n'ai pas encore ma destination en tête, je vais où le vent m’emmènera. Enfin, je n'ai pas de destination, je veux juste bouger, marche, me changer les idées au lieu de rester cloitrer dans les bâtiments; alors qu'enfin le soleil est là. Je passe non loin des jardins qui étonnamment sont plus rempli que les trois derniers jours. Y a-t-il donc eu soudain des morales qui sont revenus ? En tout cas, ça me donne encore plus le sourire. Aujourd'hui, j'ai décidé de jouer à Alexander est un joyeux luron. Ridicule, mais au moins, ça fera un jour de moins où je me rendrais compte que je ne suis qu'un bâtard, un monstre. Ne pensons pas à ça. Je continue donc ma marche, souris à ceux qui passent près de moi, certains ne me le rendent pas, et je me sens encore plus con. Oui, je devrais avoir honte de vouloir essayer d’être joyeux, c'est tellement pas le moment. Et puis mince, je ne le suis pas. J'essaie de m'en convaincre, mais ce n’est pas vrai, alors a quoi bon !? Si au moins un truc de bien m'arrivait, une découverte, je sais pas moi, des retrouvailles, une rencontre autre qu’une espèce de garde qui me demande de rentrer me coucher. Je me décide enfin, et mon envie du moment, la rivière. S’il n'y a personne, je me baignerais peut-être, mais déjà si je peux aller m'y assoir tranquillement, ce serait déjà ça.

La rivière. J'avance peu à peu, un peu plus près de l'eau. La plage est toujours aussi agréable. La dernière fois que j'y étais venu, il ne faisait pas très beau, mais j'étais venue aussi à la belle saison pour voir ma meilleure amie, Hermine, et c'était splendide. Revoir cela me met du baume au cœur. Je m'assoie donc sur la petite plage aménagée. Étrangement, il n y a personne. Enfin, pas sur la plage, mais une fois assis, j'ai comme l'impression de voir un truc qui bouge dans l'eau. Je regarde bien. On dirait une nageoire. Une sirène. Serait-ce possible ? Soudain, la chose bouge, et une tête sort de l'eau. C'est bien une sirène. Un sourire apparait sur mon visage, et je suis fière de ma découverte. Je sens dans son regard qu'elle est gênée, et surtout, je pense qu'elle doit imaginer que je vais m'empresser d'aller le raconter, enfin je n'ai pas que cela à faire, mais elle a bien le droit de douter, puisque si cela m'arrivait, je ferais pire, je crois que je sauterais directe sur la personne avec la peur ... Je la regarde, essaie de paraitre le plus gentil possible, ne voulant l'effrayer. Il me semble connaitre de vue cette personne, et il me semble surtout que l'on m'a parlé d'elle, mais ça ne me revient pas. Je me rapproche un peu, enlevant juste mes chaussures, remontant mon Jean, et restant assis, je laisse mes pieds toucher l'eau. Je suis un plus proche d'elle, et j'ose dire :

- Bonjour ! Je ne vous ferais pas de mal, hein ...

Mon ton est plein de maladresse, comme si j'avais peur qu'elle s'en aille, ou qu'elle me fasse quelques choses, alors que ma seule peur était bien qu'elle me laisse alors que j'étais curieux et ravie de découvrir une aussi belle créature.

- Vous êtes très jolie ... Vous ne seriez pas professeur ... ?!

Mermaid & Alexander Don't worry ... I don't want to injure you ... La jolie créature qui me semblait être un professeur ou tout du moins un membre du personnel remonta sa belle chevelure dorée qui brillait sous les rayons du soleil. J'osais un sourire qu'on pourrait qualifier de charmeur. Elle hocha la tête négativement pour me faire comprendre qu'elle n'était pas professeur, puis sans attendre plus longtemps, elle me répondit : « Professeur non, mais je fais bien partie du personnel de l’école. Je suis la garde-chasse. » Je sentais qu'elle tombait dans une réflexion, surement sur ce que je lui avais demandé, parce qu'il est vrai que la prendre pour une professeur alors qu'elle ne doit pas avoir plus de 22 ans, était assez étrange de ma part. Cependant, j'avais bien visé, elle faisait parti du personnel. Elle avait à présent l'air plus à l'aise face à moi, et j'en souriais plus encore. Je ne voulais pas lui faire du mal, je n'étais là que pour me détendre, et puis, je n'aimerais pas qu'on essaie de me faire du mal à moi. Enfin bref, j'étais plus heureux maintenant de la voir à l'aise. Elle sortit même sa nageoire, m'éclaboussant un peu, et je me joignis à elle quand elle se mit à rire timidement. Je lui souriais encore plus vivement à chacun de ces gestes. Elle me faisait rire et me changeait les idées. « Je m'appelle Mermaid, pour faire dans l'originalité. Ou Stella, si tu préfères. Je ne m'attendais pas à voir quelqu'un ici, surtout à cette heure-ci. » A l'annonce de son nom, j'eus le réflexe de faire une moue perplexe, car j'avoue ne pas comprendre qu'on appelle sa fille Mermaid alors que l'on connait son don, enfin ... peut-être ne le connaisse-t-il pas ? Enfin, je ne comprenais pas qu'on puisse donner un nom comme cela à sa fille, sirène, parce que de un, si elle veut garder sa secret, certes les gens n'imaginent pas forcément qu'elle en est une, mais quand même, étrange quoi ... Je sais je suis bizarre comme mec, mais bon, je pense qu'elle doit elle-même le penser. Je ne m’étonnais pas non plus qu'elle puisse penser que personne ne viendrait car moi-même, j'étais venu pour cela. La tranquillité. Cependant, je devais l'avouer de l'avoir découvert me faisait grand plaisir, et changeait un peu ma journée voir ma vie. Vous l'avez dit, étrange ? Je ne savais pas quoi trop dire, ou quoi que ce soit, je ne connaissais pas les sirènes, et en plus, j'avais peur de la faire suer en posant des questions. Cependant, je me disais qu'étant du personnel, elle était adulte et comprendrait que je veuille en savoir plus, enfin j'espérais, et je tentais : « Ton ... enfin votre prénom est jolie, mais assez déroutant, enfin ... vous voyez quoi ! » Je rigolais face à la maladresse de mes dires. « Je me permet de faire mon curieux ... enfin d'abord, je m’appelle Alexander ... Je suis de Durmstrang, mais je suis Anglais en fait ... » Mais qu'est ce qu'elle en avait à faire ? Je me sentais soudain mal à l'aise face à ce que j'avais dit parce que je m'étais étalé sur mon compte alors que je pense bien qu'elle s'en fichait complètement. Je soupirais. Je touchais l'eau de mes mains, baladant un peu celle-ci dans l'eau. « Vous l'avez su quand que vous étiez une sirène ? » Aujourd'hui, j'étais le Alexander curieux, et je ne m'en cachais pas. Touchant l'eau, j'avais fortement envie d'aller me baigner, mais la jeune femme étant là, je me voyais mal me mettre en boxer, et me baigner. ça ne le faisait pas trop.

Mermaid & Alexander Don't worry ... I don't want to injure you ... Posait sur le rebord, j'attendais la réponse tant attendu, celle qui m'apporterait satisfaction. Je n'étais pas forcément une personne très curieuse, mais là, j'étais vraiment cloué de découvrir une sirène car jamais, je n'aurais pensé en croiser une. Je ne l'avais pas senti, étrange. Habituellement, enfin depuis l'obtention de ce truc, de ce dit "don" de Lycanthrope, je sentais tout à des kilomètres, mais en arrivant je n'avais pas senti l'odeur d'une sirène. Il était évident que c'était étrange, mais j'avoue que mes réflexions sont extrêmement étranges. En fait, c'était normal de pas la sentir, elle était dans l'eau donc je ne pouvais la sentir, puis qui disait qu'une sirène avait une odeur particulière ? Parfois, je me demande vraiment ce que j'ai dans la tête pour essayer de tout comprendre. J'eus un petit rire à la réflexion dont j'étais très conscients. Je me trouvais étrange, j'avais vraiment besoin d'air, j'avais réellement eu raison de sortir, car l'enfermement m'était monté à la tête. Elle m'expliqua donc que c'est son père qui lui en avait parlé, puis qu'elle s'était transformé, ce qui signifiait donc qu'une sirène devait être consciente de son don avant de pouvoir l'utiliser ou se transformer ? Étrange, mais mieux que certains qui se retrouve sans savoir pourquoi à les cheveux qui change de couleur comme les métamorphomage, et découvre donc quand ils sont assez grands que c'est un don. Mermaid se mit ensuite à ranger quelques coquillages dans une sorte de petit cachette tout en me parlant de sa première transformation, et je trouvais ça tellement intéressant. Je l'écoutais tandis que petit à petit, elle se rapprochait pour venir se poser à mes cotés, et qu'elle m’éclaboussait. Je comprenais aussi comment elle faisait pour se transformer en pratique, car lorsqu'elle s'était posé près de moi, elle avait laissé sa nageoire tremper encore dans l'eau. Je supposais que si elle l'enlevait, elle retrouvait son apparence normal, et se retrouverait surement nu. Non loin d’être un obsédé, je ne pus m’empêcher d'imaginer son corps en tant qu'humaine, je ne pouvais m’empêcher d'imaginer ses jolies jambes, ses jolies formes. Je secouais discrètement la tête comme pour m'enlever les images de la tête, puis j'osais parler à nouveau : - Je peux toucher ta nageoire ? J'avais soudain pris mes aises. Je pense que cela était du au fait que je sentais qu'elle devait avoir à peine un ou deux ans de plus que moi, alors je l'avais tutoyé sans honte. J'avoue que je devais passer pour un gros couillon, mais je m'en fichais un peu d'un autre côté. J'eus un sourire gêné. Soudain, j'avais l'impression de redevenir un petit garçon, tout petit qui découvrait des choses, et ma soudain tentation de la toucher, de toucher certes sa nageoire mais aussi son corps parfait ne me semblait presque pas connu, oui, oui, comme un petit garçon. J'étais pourtant assez expérimenté niveau désir, attirance, et toutes autres choses de ce genre, pourtant après cette découverte, c'était différent ... Les sirènes auraient-elle le même pouvoir que les vélanes ? Elle avait acquiescé alors, je posais ma main sur la nageoire. Drôle de chose. Sensation étrange sous la main, je commençais à remontrer sur la nageoire comme pour analyser si toute la nageoire était pareil, si la sensation au toucher était la même, puis je ne pus m’arrête de remonter ma main, et je commençais à me rapprocher dangereusement pour toucher le haut de son corps, comme lâchant prise après les événements qui avaient bouleversé ma vie, et celle de mes camarades. Je me laissais allé, et guider par mes envies, et mon manque. Je passais son corps au crible du bout de mes doigts comme si nous étions prêt à passer à l'acte. Je ne connaissais qu'à peine la jeune femme, et pourtant, je ne pouvais plus me contrôler. Je vis dans ses yeux qu'elle était perdue, mais qu'en rien, cela ne lui déplaisait.

Je n'avais plus aucune notion du temps. Retrouver ce qu'était la sensation d'un corps contre un autre me rendait joyeux, je sentais enfin la véritable joie revenir en moi. La chaleur d'un autre corps, de mes doigts touchant une autre personne m'avait tant manqué. Je m'étais interdis depuis quelques mois de me rapprocher des gens si bien qu'un manque avait au le temps de s'installer. Je ne dis pas non plus que je n'avais approché personne, ou que je m'étais empêché d'avoir du désir, mais je m'étais obligé à toujours résister, et je sentais mon coté charmeur, légèrement coureur revenir tout autant. J'aimais ça.

Son corps étaient à présent nu contre le mien, car sa nageoire n'était plus dans l'eau. Je me rendais compte qu'elle n'était pas vraiment elle-même ou alors qu'elle était étrange car être déjà nu ne l'interloqué aucunement. Ma main glissait doucement sur sa belle peau sans imperfection. Elle descendait doucement, avec tendresse, dans son dos, et soudain, je sentis ses yeux s'ouvrir, ses lèvres me quitter, et elle plongea directement dans l'eau, se transformant à nouveau. Je la sentais gênée. Telle une petite fille prise en pleine bêtise. Je me sentais tout honteux. Étrange sensation, qui m'était inconnu, enfin dans ce cas présent. Je n'étais jamais honteux d'avoir pu laisser mon désir prendre le dessus, je n'avais pas de scrupule, mais là, si, j'étais honteux, mais encore, et toujours bien trop fière pour le montrer.

Elle osait remonter à la surface, mais pas me regarder. Moi, j'étais comme pétrifié par la situation. Je n'osais pas parler. Bizarrement, je savais pourquoi j'étais ainsi à présent : Je ne voulais plus être un garçon qui enchaine les conquêtes, un mec que l'on croit seulement intéressé par le sexe ... Je n'étais pas ça, je m'étais protégé en faisant croire cela, mais je ne l'étais pas, et ces derniers mois m'avaient permis de le comprendre, alors pourquoi d'un coup, je recommençais mes conneries ? Je ne le savais pas. Je la regardais une dernière fois, et j'osais un "désolé" avant de me lever et de partir sans me retourner, espérant la revoir, et qu'on puisse oublier se manque de contrôle.