Assise sur un banc, je n’arrive pas à quitter mon livre des yeux, trouvé dans la bibliothèque de l’académie, je ne peux pas m’en défaire, il retrace de manière complexe et peu abrégé les préceptes de voyages dans le temps sorcier. Je crois en beaucoup de choses, mais pas en ça, les fantômes qui viennent d’autres époques existent oui, il y en a dans tout le château, mais de là, à se croire dans ce film moldu « retour vers le futur » il ne faut pas rêver. La magie en elle-même est déjà assez dure à avaler comme pilule, si je puis dire ! Je me lève, sans prêter attention à quoique se soit autour de moi, tenant mon livre d’une main et une pomme de l’autre. Un livre ne m’a jamais autant plu, je dois dire que l’auteur au nom imprononçable, a un style d’écriture passionnant, il arriverait presque à me faire croire que cela puisse être faisable. Quelques passages sont néanmoins en latin et je ne suis pas très forte dans cette matière, je connais quelques mots, rien de plus… et ce passage en particulier me pose problème, je comprends un mot sur quatre. Praeter insomnia antiqui temporis sol latet cyclum lunarem. Je comprends l’allusion à la lune et au soleil, et antiqui pourrait être antique ? Mais qu’est ce que cela vient il faire dans la sauce. Je fais quelques pas, en rond, je tourne et retourne lentement, en répétant cette phrase une, puis deux, puis trois fois. Je percutais quelqu’un sur mon passage, et mon livre tomba de mes mains, je levais la tête vers ce nouvel arrivant et prononçais distinctement la phrase comme à son attention. « Praeter insomnia antiqui temporis sol latet cyclum lunarem » Rien ne se passa, jusqu’à ce que le sol ne se mettre à trembler, je penchais la tête vers lui, sous mes pieds la terre était en train de disparaitre, la magie ou que sais-je était en train de dessiner un périmètre autour de nous, le sol céda alors et nous fûmes téléporter comme avec un portoloin, mais en moins beaucoup moins rapide et agréable. Autour de moi, je pouvais entendre deux cris plus le mien, l’atterrissage ne se fit pas sans douleur, nous atterrîmes dans la paille, la tête la première dans le foin. Je me relevais avec difficulté, crachant ce que j’avais dans la bouche, c’est alors que je percutais quelque chose d’étrange et d’inquiétant, j’étais vêtue d’une robe du préposé 18ème siècle, avec grandes manches en dentelle, et froufrous un peu partout, quand je baissais les yeux vers mon décolleté, je poussais un cri, me cachant de mes avants bras mes attributs bien trop présent. « Putain… putain… Où suis-je…. » J’étais en proie à une panique rare chez moi, j’avais l’impression d’être presque nue avec cette tenue de greluche noble et je me trouvais vraisemblablement dans une grange. « A l’aide… iiii »couinais-je, j’entendis un grognement masculin derrière moi, à quelques pas, c’était un jeune homme, blottit presque dans le foin. « Putain… merde… » Lançais-je alors au néant.

Beauxbaton donc. Sur le moment il avait vraiment cru tenir l’idée du siècle. Mais maintenant qu’il était là … Et bien il n’était plus vraiment de cet avis. Non pas que trainer dans les couloirs d’une école qui ne soit pas la sienne, ça c’était le bon coté des choses, après tout il en avait bientôt fini avec Poudlard, et il était peut être temps de voir à quoi ça aurait pu ressembler s’il avait fini dans une école comme celle-ci. Non le problème, c’est qu’il avait réussi à se perdre. Rien d’étonnant là dedans, puisqu’il ne connaissait absolument pas l’endroit, Nolan aurait d’ailleurs pu y penser avant, mais réfléchir avant d’agir ce n’était pas trop dans ses habitudes.

Non sérieusement, sur le moment, il s’ennuyait profondément et a part trainer au milieu du parc avec deux trois amis, il n’avait pas grand-chose à faire. L’ennuie le plus totale donc. Jusqu’à ce que l’un d’entre eux commence à parler des autres écoles. A moitié avachi dans l’herbe, Nolan n’écoutait qu'à demi ce grand débat sur "Qui des Dumstrangs ou des Beaux’ étaient les pires ", franchement lui, il n’en avait rien à faire. A ses yeux, Poudlard était au dessus des autres, question d’appartenance, mais après l’un et l’autre se valait. Ce n’était que des écoles après tout. Et puis d’après certains dire les filles de Beaux’ étaient plus que canons, ça valait le coup de jeter un œil non ? Aussitôt pensé, aussitôt dit. « On a qu’a aller jeter un œil » avait t’il simplement lâché en se redressant légèrement pour voir leurs réactions. Gros silence … A quoi il s’attendait aussi ? Que tout le monde saute sur ses pieds et partent à Beauxbatons en courant ? La bonne blague. « Bien sur … Après toi Nolan » ça , ça n'avait pas été pas malin. Il n’avait pas fini sa phrase que Nolan était déjà debout. « Quoi ?! Mais t’es pas sérieux ?! On a cours après » Un sourire en coin avait alors glissé sur ses lèvres, pas sérieux hein ? Entre l’ennui et des ennuis, le jeune homme avait déjà fait son choix. Il n’avait pas attendu d’en entendre plus, et était parti directement . Est-ce qu’il avait le droit de changer d’école comme ça ? Nolan n’en avait aucune idée, et pour tout dire il n’en avait rien à foutre, il voulait juste le faire donc à quoi bon aller chercher plus loin. Et puis bon, quitte à sécher son cours de l’aprèm autant que ce soit pour fait quelques choses d’intéressant non ?

Intéressant ? C’était vite dit, autant ça le changeait considérablement de Poudlard, autant il n’avait rien trouvé de particulier pour s’occuper ici non plus. A croire que les élèves avaient désertés l’endroit, où qu’il était simplement passé par des endroits peu fréquenté, ce qui lui paraissait bien plus logique. Quoi qu’il en soit, sans tomber sur quelqu’un, retrouver son chemin serait plus difficile que prévu . Peut être qu’en essayant dehors ?

Ce fut déjà plus concluant, le jeune homme se dirigea nonchalamment vers l'une des silhouettes qu’il avait aperçu, bon, ok, elle ne semblait pas avoir toute sa tête pour tourné en rond tout seule, mais pourquoi pas après tout. Seulement tout à son livre, elle ne le remarqua même pas, et avant qu’il n’ait pu en placer une, elle le bouscula. C’était vexant de se sentir si transparent, rester à espérer que ce bouquin soit vraiment passionnant. Elle finit néanmoins par le remarquer. « Praeter insomnia antiqui temporis sol latet cyclum lunarem » Euh … il avait raté quelques cours de français, mais quand meme … il lui fallu quelques secondes supplémentaires pour comprendre que c’était du latin, ce qui le laissa tous aussi perplexe, c’était courant chez les sorciers du coin de parler comme ça ?! Il n’eut pas le temps de chercher une réponse que … « What the ... » Il était incapable de comprendre ce qu’il venait et ce qu’il était entrain de se passer, même un voyage en portoloin était plus agréable. La seule chose dont il était certain, c’est qu’il y avait au moins deux autres personnes dans ce merdier. La fille qui parlait latin, et il avait distingué une autre silhouette quand tout avait commencé à se déglinguer.

Il ne reprit conscience de la situation que lorsqu’il atterrit dans un immense tas de paille. Mais où est ce qu’il était tombé bordel ? « Putain… putain… Où suis-je…. » Bonne question … mais il aurait tout de même préféré ne pas entendre sa de sa part, après tout c’était surement de sa faute s’il était là non ? « Putain… merde… » « J'aurais pas mieux dit » grogna t’il en émergeant du tas de foin et en repoussant légèrement un type qui n’avait pas mieux trouvé que de lui atterrir à moitié dessus. Certainement la troisième personne qui avait profité du voyage … Enfin bref, il était où ?!! En tentant d’enlever les brins de paille de ses cheveux, il arracha la perruque qu’il avait sur le crane. C’était quoi cette horreur ! Non mais il était tombé où ?!!!! Il était certain que cette question n’allait pas le lâcher de si tôt. Nolan se releva aussitôt, et se mordit la lèvre pour ne pas gueuler devant son accoutrement. Ça avait du être classe, à je en sais pas quel siècle, mais c’est passé de mode depuis longtemps, et même s’il n’était pas du genre à se soucier de sa tenu, il avait des limites. « J’ai raté carnaval cette année ou quoi ?! » s’exclama t’il. Avant de jeter un œil aux deux autres personnes, il était au milieu de nulle part avec de parfait inconnu … Youpi … il perdit un instant le fil de ses pensées en jetant un œil à la jeune femme, il du cligner des yeux deux fois pour se ressaisir et essaya de poser son regard ailleurs ou du moins un peu plus haut. Il n’y avait pas à dire, à l’époque il savait habiller les femmes. « Je peux savoir ce que t’as foutu ? » finit t’il tout de même par lâcher à celle qu’il pensait responsable, quoi qu’avec un peu de chance l’autre type aurait peut être des réponses, mais il n’y croyait pas spécialement.

La bibliothèque de Beauxbâtons, l'un des seuls lieux potentiellement intéressant de cette école insupportable. Je n'en pouvais plus du français, des français, de leurs manies, leurs habitudes, leur nourriture. Même leur alcool m'insupportait. Le temps était insupportable, bien trop chaud pour moi, que je sois en simple uniforme ou bien que j'ai choisit de prendre ma forme animale. Ma fourrure était bien trop épaisse, et le félin en moi grondait, rêvait de retrouver de l'air frais, de la neige. Un milieu blanc, pur. Et pas tous ces arbres. Ni tout ce bleu. Non mais, quelle idée d'avoir un uniforme d'un tel bleu ?

Ronchonnant clairement, je me pris à m'affaler dans une chaise en bois dans un coin tranquille de l'immense salle. Des élèves passaient autour, Beauxbâtons, Poudlard, peu importait, je n'étais pas d'humeur à apprécier la présence de quiconque. Les longues robes noires de Poudlard me déprimaient au plus haut point -n'avaient-il rien de plus original sous la main ?-, tandis que celles de Beaubâtons me faisaient presque mal aux yeux. Après m'avoir regardé, j'entendis une jeune française glousser sans discrétion, les joues rosées par le fait que j'avais remarqué son regard insistant sur mes vêtements et ce qu'ils renfermaient. L'uniforme de Durmstrang était parfois un gros avantage, avec son pantalon de lin beige, sa chemise bordeau parfaitement ajustée et nos bottes cirées à la perfection. La tenue nous donnait un côté plus sauvage, plus violent que celles de nos congénères, et je savais bien que les russes faisaient parler d'eux dans l'école.

J'allais soupirer, désespéré, quand je sentis ma chaise s'échapper de sous moi, disparaissant soudainement. La sensation était plus qu'étrange, comme si pour un portoloin, mais tout était plus intense, plus marqué. La sensation au niveau de mon nombril était plus forte, j'étais attiré si brutalement que j'en eu le souffle coupé, jusqu'au moment où j'attéris violemment au milieu d'une botte de foin, sur un corps mou qui me sembla être un élève. Secouant le crâne sans délicatesse, je clignai des yeux plusieurs fois avant qu'ils ne s'habituent à l'obscurité de la grange qui m'entourait. Un grange. Comment ça une grange ?! Fronçant les sourcils, je sentis alors un bras tenter de me repousser. Je repris mes esprits rapidement, lui marchant dessus à moitié tout en tentant de retirer de mes cheveux couleur corbeau les quelques brins de paille malodorants qui s'y étaient coincés. Je baissai les yeux, voulant vérifier que mon uniforme n'avait pas été abîmé, et restai soudain bouche bée devant ma tenue. Une longue veste de brocart lie-de-vin me parait, ajustée autour de mon torse travaillé par les entrainements de Quidditch, s'évasant peu à peu à ma taille. Elle était agrémentée de dorures au bord des manches et le long du col, très fines. Raffinées. Tout comme les chausses que je portais, d'un noir profond, rappellant ma chevelure qui aurait dû se trouver ornée d'une perruque et d'un couvre-chef, tout deux abandonnés dans la paille qui m'avait accueillie en son sein à l'arrivée. Attrapant ce dernier, je délaissai l'immondice blanche qui devait composer la parfaite tenue du petit aristocrate, et enfonçait le chapeau sur mon crâne. J'avais beau ne rien comprendre de plus à la situation que mes deux congénères, je savais que nous n'étions plus chez nous, et qu'un minimum de discrétion serait la bienvenue. D'où accepter sa tenue, en premier lieu.
Les chaussures cirées étaient inconfortables, avec leurs petits talons qui claquaient sous mes pas, mais je n'en fis pas une affaire d'état, déserrant seulement légèrement le tissu noir noué autour de mon cou. Du satin. Si agréable au toucher.

" J’ai raté le carnaval cette année ou quoi ?! "

Soulevant un sourcils perplexe, blasé par l'anglais, je ne lui accordai pourtant pas l'ombre d'une réponse, pas plus qu'à sa deuxième question. Par contre, la française allait entendre parler de moi. Je comprenais bien le français, malgré tout je ne le parlais pas parfaitement. Je me permis tout de même une remarque cinglante. Saucissonnée dans sa robe, les seins en débordant, et ses grands gestes tout sauf gracieux, je ne pus m'empêcher d'avoir une image ridicule d'elle. Et toute idée de gentillesse avait été allègrement supprimée de mon esprit à partir du moment même où elle nous avait embarqués dans une galère pareille.

" Moi - non, pas moi - Je penser que le dindon a rien comprendre. Stupide française. J'abandonnai le français rapidement, décidant de parler dorénavant dans un anglais bien mieux maîtrisé. Mon russe me manquait déjà. On a changé de siècle, à mon avis elle a du jouer avec une magie qu'elle ne maîtrise pas. Comme la plupart des gens qui font des conneries. Je m'étirais doucement, dans un mouvement félin, et baillai sans gêne. C'est pas que vous m'ennuyez mais moi je sors. "

Sans attendre, je me dirigeai vers la porte de la grange et l'ouvris rapidement, me faufilant à l'extérieur. Le soleil frappait fort sur mes vêtements trop chauds, et je regrettai dès lors atrocement mon pays. J'avais comme un besoin vital d'y retourner, retrouver mon époque et mes problèmes habituels. Quitter ce pays de fous bien trop chaud, avant de devenir fou, et d'enfoncer une baguette dans un nez.

Pétrifiée sur place, c’est le terme, je ne sais pas trop quoi faire, je regarde le supposé anglais se relever, me répondant en anglais bien évidemment, répondant qu’il avait en fait ces mêmes mots sur le bout de la langue. Je ne les connaissais pas, ni l’un ni l’autre. Un chinois au demeurant, au regard très noir et un anglais aux yeux bleus. Que dire de plus, nous étions attifés comme des nobles du 18ème siècle, dans une grange qui ne ressemblait en rien aux écuries de l’académie de Beauxbâtons. J’écoutais les paroles de l’anglais en silence, perdue un peu dans ce nouvel environnement, je laissais mes bras retomber le long de mon corps, cherchant à tâtons ma baguette, finalement, je la vis un peu plus loin, j’allais la ramasser lorsque je saisis que l’autre était en train de reluquer ce que je n’avais pas envie qu’il reluque, je le fusillais du regard, mais il n’eut pas l’air de le noter. Ma baguette en main, sans sac, sans poche, très pratique tout ça ! J’étais en train de chercher un endroit où la mettre, mais j’étais enserrée dans un corset hallucinamment près de mon corps, en bas je portais une crinoline, cette foutue cage à oiseau, qui ne permettait que peu de mouvements, pas de culotte il me sembla sentir. Bref, c’était un enfer peu commun, je quittais la perruque stupide, laissant mes boucles libres. « Je peux savoir ce que t’as foutu ? » M’interpella le british visiblement furax. « I beg your Pardon?? You think it's my fault??!» Lui rétorquais-je un peu piquée au vif, comme si une foutue phrase en latin avait pu produire ceci ! Non mais on rêve ! Notre nouvel ami chinois prit la parole, et ce qui en sortit de sa bouche, me choqua. « STUPIDE Française ! » M’indignais-je. Non mais pour qui il se prend le rouleau de Printemps ! Il reprit en anglais, ce qui valait mieux, en fait vu son accent à couper au couteau. « I didn't do anything! Je me suis juste trouvée au mauvais endroit au mauvais moment... ». ll ne dut pas entendre, puisque monsieur avait décidé de sortir, de là, soit, allons voir dehors. Je glissais ma baguette dans le seul endroit qui me permettrait de ne pas la perdre, c'est-à-dire entre mes deux… dans le décolleté en somme. Une fois dehors, je fus prise de court, une ville s’ouvrait à nous, oui, mais une ville moyenâgeuse, avec vendeurs à la criée, des égouts qui circulaient à même la rue faite de terre et de peu de pavements. Les gens autour étaient habillés comme un jour de fête… Je penchais la tête, regardant leurs accoutrements, cela ne pouvait être vrai ! Lorsque j’entendis le brailleur parler de la Bastille, je compris tout… Nous étions en pleine révolution française, alors que je voulus en parler à mes deux acolytes, des gardes nous encerclèrent. L’un d’entre eux, nous reluqua de haut en bas, ça n’était pas bon du tout, pas du tout, du tout. « Qu'est-ce que vous venez faire à Strasbourg ? » J’avalais difficilement ma salive, les mots que j’allais devoir prononcer, devaient être mesurés avec soin. « Et bien, nous sommes en visite chez ma cousine, heum… » Je cherchais à toute allure un nom, qui nous sauverait, allez Léo trouve un nom autre que Voltaire non de dieu… Surtout pas de Mme De Bovary ou autre, il me faut un scientifique, ou un peintre, quelqu’un proche du peuple, pour éviter de les énerver. « L’épouse de Mr Chasles… » Il prit une minute, qui me parut une éternité, qu’allions nous devenir… Un chinois, un anglais et moi… Nous ne nous en sortiront jamais, ils vont nous pendre ou nous décapiter comme le roi… Je tremble, j’attends en ne le perdant pas du regard, si je détourne les yeux, il comprendra que quelque chose cloche dans mon discours. « Chasles, connais pas. », « C’est un théoricien, extrêmement présent pour le mouvement révolutionnaire ! Il me tarde, de fêter dignement cette… si bonne nouvelle ! » Dis-je avec un petit peu trop de théâtralité, l’avait-il sentit ?

Ses questions étaient plutôt simple , ça se résumait facilement à pourquoi , comment et où ? Autant dire qu’avoir les réponses par contre ne serait certainement pas une partie de plaisir. Ce n’était pas spécialement ce qu’il avait imaginé en débarquant à Beauxbaton , où alors cette école était encore plus bizarre que prévu. Mais vu que la petite française ne semblait pas trouver ça normal non plus , c’est que ça n’avait rien à voir avec Beaux’ , ce qui remettait toute les questions sur le tapis. Pourquoi et comment étaient t’ils arrivés là … et rester à savoir ce qu’était ce "là " en question. Il n’allait certainement pas trouvé les réponses en restant debout au milieu d’un tas de paille , mais pour le moment , il était bien trop occupé à s’en prendre à la jeune femme pour vraiment y faire attention. « I beg your Pardon?? You think it's my fault??!» Evidemment !! Il ne voyait aucune autre raison. Madame lisait du latin à haute voix et pouf ils se retrouvaient tout on ne sait où , mais non voyons , ça ne pouvait etre que le hasard. Il secoua la tete agaçé. « Je penser que le dindon a rien comprendre » Ce n’est qu’après avoir froncé les sourcils devant son incomprehension totale devant cette phrase qu’il se rendit compte qu’il parlait en anglais depuis tout à l’heure , heureusement pour lui que la française l’avait compris sinon il aurait eu l’air malin. Bon en meme temps après tout ça , ça lui paraissait normal de parler dans sa langue plutôt que d’essayer de parler en français , autant il n’avait eu aucun problème à comprendre la jeune femme , autant lui repondre de la meme manière aurait été completement été hors de porté. Il aurait aimé dire que ses phrases étaient plus compréhensible que l’autre type , mais il était loin d’en etre sur.

Nolan detailla rapidement l’autre type en question , vu sa façon de parler français , ce n’était certainement pas son pays d’origine , et vu qu’il ne l’avait jamais vu à Poudlard , il y avait de forte chance qu’il vienne de Dunstan , ça paraissait être la chose la plus logique ; un russe , une française et un anglais … on aurait difficilement pu faire plus fine équipe … enfin vu qu’apparemment ils avaient tout des notions d’anglais , ils n’étaient peut être pas encore fichus. « On a changé de siècle, à mon avis elle a du jouer avec une magie qu'elle ne maîtrise pas. Comme la plupart des gens qui font des conneries. » Le sorcier espérait ne plus jamais s’entendre penser ça , mais il était bel et bien d’accord avec le russe sur ce coup là. Parce que pour une belle connerie , s’en était une. Si elle s’était envoyé toute seule dans le passé , franchement aucune importance , mais elle aurait pu éviter de l’emmener avec elle !! Si elle avait voulu de la compagnie , le russe aurait largement suffit ! Enfin bref , il était coincé ici aussi , rester juste à savoir où , ou plutôt quand exactement. L’histoire et lui , plus encore l’histoire de France et lui , ça faisait deux. Voir plus. Et ce n’était certainement pas en se fiant à leurs tenus qu’il arriverait à en avoir une idée bien précise.

« C'est pas que vous m'ennuyez mais moi je sors.» Bah ok , bye… il pouvait pas attendre cinq minutes qu’ils éclaircissent la situation non ? Parce que si c’était la française qui l’avait envoyé ici , autant la garder sous la main , dans la logique , c’était certainement la seule qui pouvait les ramener , après tout , ça avait sans doute un rapport avec ce foutu livre qu’elle avait eu dans les mains non ? Il s’extirpa de la paille , et soupira en voyant ses chaussures , de pire en pire. Il releva les yeux au moment où la jeune femme sorti aussi. Ok , si tout le monde avait décidé que se perdre encore un peu plus dans l’inconnu était une bonne idée , et bien pourquoi pas … Un nouveau soupir lui échappa avant qu’il ne se décide à sortir à son tour. Nolan était plutôt du genre aventureux , mais étrangement le fait d’être perdu dans un autre siècle ne lui donnait pas spécialement envie de faire du tourisme. « Ok , c’est vraiment pas là que je viendrait en vacances » murmura-t-il pour lui-même en voyant la rue et tout ce qui l’entourait.

Il ne tarda pas à se rendre compte que l’environnement n’était pas le seul à ne pas être à son gout , apparemment , les gens du coin n’étaient pas spécialement agréable non plus. Ils pouvaient pas aller pointer leurs armes un peu plus loin , y avait assez de personne ici pour qu’ils laissent les trois pauvres voyageurs dans le temps tranquilles non ? Non . Ok.« Qu'est-ce que vous venez faire à Strasbourg ? » On aimerait bien le savoir , faillit t’il répondre. Mais son français étant approximatif , et n’étant assez stupide pour chercher les problèmes avec des gens armés , il se contenta de rester muet. Ce qui n’était certainement pas plus mal. Il n’était pas assez doué en histoire pour se rappeler où en était les relations France/Angleterre à ce moment là , mais il y avait eu suffisamment de tension entre ses deux pays dans l’histoire pour qu’il ne cherche pas à se faire remarquer. Pour le moment du moins , puisque rester calme , ce n’était pas spécialement son truc.

« Et bien, nous sommes en visite chez ma cousine, heum… » Il fut reconnaissant à la jeune femme de prendre la parole , c’était la mieux placé ici pour le faire … Quoi qu’après tout c’était sa faute , qu’elle règle le problème ! « C’est un théoricien, extrêmement présent pour le mouvement révolutionnaire ! Il me tarde, de fêter dignement cette… si bonne nouvelle ! » il lui fallut quelques minutes pour afficher un air entendu comme s’il était tout à fait ravie de cette nouvelle , quel qu’elle soit , pas certain que tout ça était très crédible. dire qu’il s’agissait d’un théoricien , ce n’était pas donné trop de détail ? Ça rendait ça un peu suspect non ? Enfin ce garde n’avais pas l’air spécialement malin , donc bon. Il fallait trouver quelque chose qui l' empêche de creuser plus loin. « Oui , oui , c’est tout à fait ça !  » s’écria-t-il avant de s’approcher d’un pas tanguant vers le garde le plus proche. Il espérait juste ne pas se faire embrocher avant d’avoir fait quelques pas. Etant donné qu’il n’avait lui-même , le type le laisser venir l’air méfiant . Nolan passa un bras autour du coup du garde , et se tourna vers le reste des personnes présentes , l’air passablement éméché. Non , il n’avait rien bu , mais c’était une activité qu’il pratiquait assez souvent pour pouvoir imiter quelqu’un d’ivre. Il espérait au passage que son accent anglais et son manque de vocabulaire serait pris pour une façon de parler du à l’alcool. « On va faire fête » Le garde se décala d’un pas. Apparemment ça marcher , et vu l’odeur de l’endroit ,personne ne remarquerait qu’il ne sentait pas l’alcool. De plus vu qu’ils avaient tout enlever leurs perruques , ils devaient avoir l’air un peu moins net que de vrais nobles non ? « Elle .. Où… Cha… sle ? » « Connait pas qu’on vous a dit ! » s’énerva-t-il en le repoussant , il n‘avait pas l‘air de vouloir s‘occuper d‘un ivrogne , avec un peu de chance , il s‘en irait rapidement . Mais soudain un de ses hommes se rapprocha d'eux « Et attendez ! Chasles  C’est pas le marchand de bois à deux trois rue d’ici ? Pas vraiment un scientifique s’vous voulez mon avis ... sa femme est morte y a deux mois » Euh Oups ?