Parmi les routines que Lola avait acquises récemment, autres que celles de se réveiller et de voir Lycaon tous les matins, discuter avec lui de choses et d'autres, de s'habituer peu à peu à sa présence, de pouvoir lui sourire et...bon , la jeunes espagnole devait chaque mois se plier à divers examens médicaux tous plus essentiels les uns que les autres afin de s'assurer de sa bonne santé. Comme beaucoup, sûrement, elle portait de lourdes séquelles de l'année passée et des batailles données. Son ventre était décoré d'une belle cicatrice là où Zillah lui avait sauvé la vie en fusionnant en dernier recours sa ceinture de cuir pour arrêter l'hémorragie qui vidait peu à peu Lola de son sang. Mais ses pertes de sang trop importante et trop fréquentes l'avait trop affaiblie et à sa sortie de l'hôpital, une fois remise de ses blessures et de la bataille, on lui avait prescrit un nombre incalculable de potions et comprimés divers à avaler chaque jour, en particulier pour renforcer son métabolisme.

Examens médicaux, pour autant qu'ils soient tous plus désagréables les uns que les autres, elle s'y pliait tout de même, sans y mettre de mauvaise volonté. Le papier sur lesquelles les coordonnées du types qu'elle devait voir étaient inscrites -papier retrouvé dans un coin de son bureau en chantier, dépassant de son agenda de l'année précédente, serré dans sa main, la jeune femme quitta son nouveau domicile pour se rendre vers l'Académie Française de magie, mais à la vue de l'agréable météo, choisi de s'y rendre à pied plutôt que de transplaner. La jeune femme adorait passer du côté moldu de Vaux-les-Pins, s'extasier devant des boutiques qui lui semblaient toutes plus incroyables les unes que les autres ; en particulier celles d'électroménager qui l'intriguait plus que tout. Depuis son arrivée en France elle suppliait Artémis, familier de l'univers non magique, de l'accompagner faire du shopping, lui expliquer à quoi servait un canard en plastique, comment fonctionnait un aspirateur, un grille-pain (et pas grille-main comme elle le pensait au début), un aspirateur. Elle s'extasiait aussi devant les lampes électriques qui changeaient de couleur, mourrait d'envie d'essayer la gameboy une fois dans sa vie. Elle finirait bien par avoir le jeune homme à l'usure ou grâce à son regard suppliant auquel il ne savait pas résister ou alors grâce à des suppliques presque hystériques

Arrivée du côté sorciers du village, la jeune femme remarque avec tristesse que les marques de la Grande Bataille restait encore fort visibles un peu partout. Certaines parties du village avaient frôlél'insalubrité durant un temps et les reconstructions de l'été ne suffisait pas à cacher certaines parties encore complètement détruites. Le cœur serré, la jeune espagnole accéléra le pas. Ca lui rappelait trop de mauvais souvenirs pour qu'elle ne s'attarde vraiment par ici. Certes, sa bataille à elle ne s'était pas déroulée en terre française, mais en Russie. Néanmoins, de nombreuses de ses connaissances avaient été grièvement blessée, à commencer par Artémis ou Jezabel. Chaque sorcier portait les marques des combats passés. Et les cernes qui décoraient non sans délicatesse le tour des yeux de la jeune femme n'était que la partie visible de l'iceberg des terreurs qui la rongeaient de l'intérieur. Lola ne dormait plus et fuyait le sommeil avec application et lorsqu'enfin celui-ci la prenait quand elle atteignait ses limites, les cauchemars prenait possession de ses nuits pour lui rappeler avec applications chaque instant d'horreur passé. Ses hurlements de terreurs résonnaient toujours longuement entre les quatre murs de sa chambre, son cœur battait la chamade et elle passait le reste de la nuit pelotonnée sous sa couverture à fuir les démons qui se cachaient sous son lit. Perdue dans ses pensées devenues moroses, Lola sursauta alors qu'un poulet passait devant elle en faisant autant de bruit qu'il pouvait pour se faire remarquer. La jeune femme tourna la tête dans tous les sens pour s'assurer que personne ne l'avait surprise dans un tel moment de faiblesse... c'était quand même un peu la honte d'avoir peur d'un poulet... !

Entrant enfin le domaine de l'Université, Lola jeta un coup d'œil au papier chiffonné toujours dans sa main. L'écriture du Docteur Noaïdy, déjà illisible en temps normal relevait à présent de runes anciennes à déchiffrer. Elle parvint néanmoins à décoder le nom du type qu'elle devait rencontrer et où. Un ami, qu'il avait dit, qui était maintenant enseignant à Beauxbâtons. Mais le suivit serait plus facile comme ça... s'il le disait. Lola s'aventura dans les couloirs presque vide de l'Université, demandant régulièrement son chemin à divers tableaux afin de s'y retrouver et atterris devant ce qu'elle supposait être le bureau de Edecius Falk-Lawson, puisque que ce nom était gravé dans la petite plaque sur le mur et que ça ressemblait plus ou moins au nom écrit sur le papier. Glissant celui-ci dans sa poche, la jeune femme frappa quelques coups sur la porte, qui s'ouvrit seule. Timidement, elle entra dans ce qui semblait être un bureau. Une chaise s'avança et la força presque à s'asseoir, manquant de la faire tomber violemment. Hum. Ca commençait bien, ces nouvelles visites...