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Closer : Twin flames ♥ Nath && Mica [PM]
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
Micaëla T. Delibes
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crédit : (c) ECK
date d'entrée : 12/04/2012
âge du personnage : 18 ans
épîtres postées : 910
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♦ Nota Bene
: Mon frère et ma soeur... allez voir dans les familles des membres =)
: † Miss you mom...
: Potion d'aiguise-méninges | 2 fioles d'antidotes | Potion d'obscurité | Potion de sommeil | Potion de régénération forte des PV | 2 potions de régénération forte des PM | Lot de portoloins Quand le Nord se dévoile (1 mois)



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Message Posté Jeu 16 Aoû - 20:42.



Closer : Twin flames
le soleil et la lune

★ noms des participants: Micaela T. Delibes & Nathanaël Delibes
★ statut du sujet: PM
★ date: 25 septembre 2056
★ heure: Matinée
★ météo: Gris et venteux
★ saison: Saison 2
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Intrigue 2x01 : Chamboulement
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Intrigue 2x01 : La rentrée
★ intervention de dominus: Non merci
★ récompenses: /







Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Mer 5 Sep - 0:10, édité 6 fois
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Jeu 16 Aoû - 20:59.

Closer : Twin flames
ft. Micaëla T. Delibes && Nathanaël Delibes

J'aime les chevaux, ça a toujours été, et depuis mon premier jour à BeauxBâtons, j'ai été particulièrement fascinée par les écuries. Par les espèces de chevaux qu'elles renfermaient. Par la relation si particulière que j'ai si rapidement pu nouer avec eux. Ma cousine aussi, s'est approchée d'eux, les a soignés, les a montés. Tout comme moi. Je ne saurais pas dire laquelle de nous deux a eu la primeur sur ce point, mais nous nous sommes vite retrouvées ici, toutes les deux, de plus en plus régulièrement. A tel point que les palefreniers nous connaissent depuis longtemps, qu'ils savent pouvoir nous demander de l'aide, au besoin, que nous sommes toujours disposées à nous occuper d'eux. Comme je l'ai fait aujourd'hui.

C'était une matinée comme les autres, pourtant, et je n'avais pas vraiment prévu, à l'origine, de venir ici. Je cachais toujours Brontë et m'entraînais à changer une tasse en oiseau pour n'appliquer la démarche à ma ratoune que lorsque je serai certaine de parvenir à un résultat correct, de peur de la blesser. Alors dès que j'avais un moment de libre, je m'exerçais, le plus discrètement possible. Ce que je n'avais pas prévu, c'était qu'on vienne m'ennuyer dans cette salle vide où je m'étais réfugiée. Et je n'ai pas compris tout de suite ce qu'il se passait, trop concentrée sur mon œuvre.

« C'est vrai que tu es du côté de la Dirlo? »

Cette question, je ne l'avais absolument pas vue venir, et elle venait d'une élève de mon écurie, l'air passablement agacé. Je ne réalisais pas encore l'ampleur qu'allait prendre cette bataille rangée entre les pro- et les anti-Courterois, et j'arquais un sourcil, surprise dans mon activité secrète et passablement étonnée de cette question qui, à mon sens, sortait de nulle part.

« Elle a fait entrer l'Organisation ici, elle ne devrait même pas être encore en poste ! »

Qu'est-ce que vous vouliez que je réponde à ça ? Je n'aime pas les conflits, et je n'avais absolument pas l'intention de m'enflammer sur ce sujet, mais les deux personnes qui venaient de m'accoster en avaient manifestement décidé autrement. Campé sur leurs jambes entre la sortie et moi, ils n'avaient clairement pas l'intention de me laisser tranquille, et attendaient manifestement une réponse, que j'hésitai à leur donner. Pour ma part, je n'avais pas vraiment de grief particulier contre la Directrice. Après tout, avec moi, elle s'était montrée plutôt compréhensive. Et les motivations qui l'avaient poussée à faire entrer l'Organisation dans l'Académie pouvaient être diverses et variées, rien n'indiquait qu'elle sût alors ce qui nous attendait. Mais j'avais le sentiment que ces mots-là accentueraient l'inimitié de mes deux interlocuteurs, et je pris la parole à regret.

« Je ne sais pas trop... Elle avait peut-être une bonne raison de le faire ? Qu'est-ce qu'on aurait fait, nous, si on avait été à sa place ? »

J'ignorais le chantage qu'avait subi notre responsable, et si j'en avais eu vent, j'aurais été plus encline à prendre sa défense encore. A ma réponse, cependant, je vis instantanément l'éclat mauvais qui brilla dans le regard des deux autres élèves.

« Comment tu peux prendre sa défense ? C'est une traîtresse, un point c'est tout. Elle ne mérite pas de nous diriger !
- Elle devrait être jugée comme ceux de l'OS, et en tout cas, démissionner.
- Comme tous ceux qui sont avec elle. »

J'étais visée, à l'évidence. Depuis mon entrevue avec Mlle Courterois dans le jardin, j'avais senti les regards lourds qui pesaient sur moi. Déjà qu'avant, je ne faisais pas vraiment l'unanimité en matière de camaraderie...

« Personnellement, je n'ai pas de preuve de sa culpabilité. Qui dit qu'elle n'a pas été contrainte, sous impero ou... »

Ou je ne sais pas, en fait. Je sais seulement que je ne veux pas de cette discussion, je ne veux pas prendre parti, je veux seulement sortir d'ici.

« Excusez-moi. »

Je bats en retraite, cherche à gagner la sortie, mais le plus grand s'impose dans l'encadrement de la porte.

« T'es de son côté ?
- Je ne suis du côté de personne, je veux juste sortir d'ici.
- Laisse tomber, Jo. On règlera ça une autre fois. »

J'ai béni l'horloge de l'Académie qui sonna neuf heures. Ils sont partis, et moi j'ai quitté l'enceinte de l'école pour me diriger vers les écuries. Je n'avais rien demandé à personne, je voulais simplement qu'on me laisse tranquille, m'améliorer pour protéger ma ratoune et voilà qu'on me tombait littéralement dessus. J'étais nerveuse en sortant de la pièce, et clairement, pas en état de jouer, de peindre ou encore moins d'écrire. Il me fallait me calmer et je ne connaissais rien de mieux que ça : les chevaux.

Je crois que j'aurais toujours besoin d'eux, de me retrouver auprès des palominos, de profiter du plaisir simple de leur présence. Leur contact m'a toujours fait du bien, et il me permet de me ressourcer, de m'apaiser. D'oublier un peu les mésaventures que je peux subir le reste du temps, comme certains m'ont pris en grippe à cause de mon don, comme j'ai dû encaisser les fourberies de la chasse aux trésors, ou, simplement, comme j'ai tendance à être un peu dans ma bulle, à l'écart. Ou comme aujourd'hui, parce que je n'étais une pas anti-Courterois comme certains de mes camarades.

« Ca va aller… »

Pour la première fois, j'avais été confrontée d'un point de vue très personnel à la guerre des écuries, et je n'imaginais pas l'ampleur qu'elle allait prendre. Je souhaitais simplement que ça en reste là, que ça ne se reproduise pas. Un abraxan s'avança à mon approche et instantanément un sourire fleurit sur mon visage. Il n'y avait rien de mieux pour me tranquilliser, assurément. Et après m'être occupée de lui, j'avais pu le monter pendant une bonne heure, me laisser aller au plaisir de la course, et oublier tout ça. Et effectivement, après plusieurs allers-retours dans le parc, je commençais à me détendre. Et quand je vis sa silhouette se découper, je crois que ça acheva de dénouer mes épaules. Un sourire fleurit sur mon visage, et je fis approcher ma monture de la clôture.

Nathanaël. Mon jumeau, le roi-soleil. J'avais été surprise, peu avant la rentrée, qu'il nous accompagne à la fête foraine. Agréablement surprise. Et plus encore quand il m'avait donné ce t-shirt qu'il avait gagné. Je ne le quittais plus, d'ailleurs, et chaque nuit, c'était lui qui me servait de pyjama. Même si j'y avais ajouté un pantalon et un chandail comme les températures avaient tendance à descendre ces derniers temps. Je restais toujours assez étonnée de le retrouver, parfois, comme c'était le cas aujourd'hui, mais j'aimais ça, réellement. Pendant longtemps, nous avions été fusionnels, et puis nos grands-parents avaient tout fait pour nous séparer. Maintenant... je ne savais plus trop où nous en étions, à vrai dire, mais que, parfois, nous réussissions à passer quelques instants ensemble, c'était déjà plus que je n'avais osé l'espérer pendant des années.

« Bonjour Nath. Tu vas bien ? »

Mieux que moi il y a une heure, espérais-je. Et parvenue auprès de lui, je descendis de ma monture, flattant l'encolure de l'abraxan, en attendant sa réponse.


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Mar 4 Sep - 23:26, édité 1 fois
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Message Posté Dim 19 Aoû - 18:48.
Il était temps de prendre l’air, d’aller errer loin des salles de classes, de la présence étouffante d’une foule d’élèves, loin des combats futiles. Nathanaël avait envie de s’isoler un peu, de se retrouver dans sa petite bulle. Cette envie de fuite, il avait comme l’impression qu’elle était de plus en plus vitale, qu’il ne pouvait pas faire sans. Rester des jours de suites enfermés devenait une véritable épreuve pour lui. Il ne saurait expliquer pourquoi mais c’était ainsi, il avait alors l’impression d’être un animal emprisonné, sous le joug de ses tortionnaires. Non, l’adolescent ne pouvait décemment pas vivre en ayant cette sensation lui tordant sans cesse les boyaux. Il avait besoin de se sentir plus libre que ça, en accord avec lui-même et non forcé par qui que ce soit. Ce qui était d’ailleurs assez contradictoire puisqu’il passait son temps à renier sa véritable nature, puisqu’il se comportait comme on avait envie de le voir et non comme il l’était réellement. Cela pouvait être prouvé à partir de multiples exemples. Il y avait quelques jours de cela, le jeune Zeus avait reçu une lettre de la part de ses grands-parents. Ils y exprimaient le désir de le voir bientôt et surtout, qu’ils se mettent tous d’accord pour commencer les démarches par rapport au changement de nom. Nath’ n’avait pas su quoi répondre, la peur de décevoir, de redevenir un enfant porteur de déception s’était saisie de lui et il avait donc répondu positivement sans pour autant creuses le sujet ou chercher à fixer une date, mais il n’avait pas réussi à dire non. Il était emprisonné, il était la petite marionnette et en même temps comment pouvait-il en être autrement ? Il n’y avait qu’avec ses grands parents qu’il avait une place puisque dans sa famille plus directe on le considérait comme trop différents. Il voyait bien que ses cousins ne voulaient plus de lui, ils préféraient sa sœur… Le jeune homme n’en pouvait plus de cette situation, lui aussi voulait être accepté par sa famille, passer du temps avec eux mais quelque chose semblait empêcher le contact de se faire sans qu’il ne sache trop ce que cela pouvait bien être. La seule chose dont il était sûr c’était qu’il y avait effectivement une sorte de barrière et que cela allait le rendre totalement dingue. De plus, son côté assez déprimé reprenait facilement le dessus et l’empêchait d’être très objectif sur ce sujet, d’arrêter de tout voir en noir et d’admettre qu’il n’était peut être pas dans une situation si difficile que ça. Mais bon, apparemment, son sourire de façade n’était fait que pour être illusoire et il n’était pas encore prêt à se rendre heureux lui-même, il était trop dépendant de son entourage pour ça. Un cas désespéré. Ce gamin était clairement un cas désespéré en plein dans sa crise existentielle…

Nathanaël avait donc décidé de prendre l’air pour se vider l’esprit ou bien se le torturer encore plus mais au moins au calme. D’autant plus que ces derniers temps, il régnait une ambiance assez tendue dans l’école. En effet, la directrice semblait très contestée et deux clans s’étaient clairement formés, ceux qui la défendaient bec et ongles et ceux qui rêvaient de le voir s’en aller. Pour sa part, le jeune homme n’avait aucune idée de quel côté il se trouvait. Il s’était tenu bien à l’écart de tout ça, se contentant de se laisser bercer et ne cherchant pas vraiment à choisir un camp. Il savait bien que certaines écuries étaient plus ou moins positionnées mais il était clair que pour lui, tout cela n’avait aucun sens. Cela ne l’intéressait pas, il ne se sentait pas assez adulte pour réfléchir à de tels sujets et c’était pourquoi il gardait ses distances. Il n’avait pas envie de rentrer dans ce petit jeu. D’autant plus que la seule constatation qu’il faisait c’était qu’au lieu de chercher à débattre et à exposer leurs idées, les élèves ne faisaient que se taper dessus. Leurs réactions étaient primaires et dignes de triples andouilles, non Nath’ n’avait décidément aucune envie d’être mêlé à ce conflit. Bien sûr certaines personnes semblaient refuser sa neutralité et cherchaient toujours à lui faire qu’il avait une opinion, à le critiquer pour sa passivité etc. Le jeune homme répondait à cela toujours avec humour et arrivait à chaque fois à trouver une parade pour s’en sortir avant que la discussion ne s’envenime trop. Il était assez fort dans ce domaine. Toujours était-il que la pression commençait à devenir assez lourde et que le blond avait toujours l’impression de plus s’en éloigner lorsqu’il était à l’extérieur qu’entre quatre murs. Le sorcier était donc parti se dégourdir les jambes. Une fois qu’il se sentit dans un endroit plus calme il sortit une cigarette et l’alluma avec le briquet que lui avait donné sa sœur. Un sourire doux s’afficha alors sur son visage. Ce moment qu’ils avaient partagé à la fête foraine, il s’en souviendrait encore sans doute pendant longtemps. Ça avait été unique, magique, le jeune homme ne savait comment exprimer la valeur de ces quelques minutes passés en compagnie de sa jumelle. Micaëla… Qu’est ce qu’elle lui manquait… Après la fête foraine, Nath’ avait senti un nouvel espoir naître en lui, l’idée qu’ils allaient peut être enfin se rapprocher, redevenir les jumeaux fusionnels qu’ils avaient été par le passé. En parlant d’elle… Le garçon savait bien que sa sœur adorait les chevaux, alors tant qu’il était dehors, autant se rendre vers les écuries, il aurait peut être une chance de la croiser là. Le blond s’y rendit donc, tirant frénétiquement sur sa cigarette, plein d’espoir mais avec la peur aussi d’être déçu. Pour une fois, ce ne fut que du bonheur. Quand il arriva à destination, il vit la silhouette de sa sœur sur un cheval. Cette dernière ne mit apparemment pas trop de temps à le remarquer car en quelques secondes elle s’approcha de la barrière, descendit de sa monture et le salua. Nath’ venait de jeter sa cigarette et lui adressa alors un joli sourire.

« Salut la p’tite Delibes ! T’as l’air d’avoir la forme dis moi, même si ton sourire a encore du mal à être aussi éclatant que le mien ! »

Il ne pouvait pas s’en empêcher. Dès qu’il était avec elle, Nathanaël ressentait ce besoin de faire le malin, de faire ressortir son côté le plus crâneur. Il savait bien au fond de lui que ce n’était pas ce qui impressionnait le plus sa sœur, encore moins ce qu’elle préférait chez lui mais il ne se sentait pas en sécurité, il avait l’impression qu’à tout moment, il pouvait se retrouver dans une situation de grande faiblesse alors il se protégeait à sa façon, c’était aussi primaire que ça. Bien sûr, son ton était des plus humoristiques et Micaëla pourrait sans doute comprendre sans difficulté qu’il ne disait pas cela sérieusement mais il aurait pu être plus malin et éviter de la saluer de la sorte. Bref, comme pour faire oublier sa réflexion, il se concentra alors sur le cheval, tendit doucement sa main vers sa tête, lui laissant le temps de l’accepter avant de le caresser.


« C’est marrant, mais j’étais presque sûr de te trouver ici…… Non pas que je te cherchais hein, mais juste je suis pas étonné… »


Boulet. Aucun autre mot ne lui venait à l’esprit. Il ne voulait pas lui dire clairement qu’il cherchait à renouer le contact mais sa phrase devenait encore plus bizarre avec la rectification puisqu’il en était presque à dire qu’il ne voulait pas la voir… Rah, il allait finir par s’arracher les cheveux à ce rythme là. Décidément il ne savait pas comment s’y prendre et aurait bien besoin de leçons dans ce domaine parce que là c’était quand même assez catastrophique, il fallait bien l’avouer… Handicapé un jour, handicapé toujours comme il se plaisait à le dire pour charrier parfois certains de ses potes. Qu’est ce qu’elle allait bien penser de lui, hein ?
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Ven 24 Aoû - 1:58.

Closer : Twin flames
ft. Micaëla T. Delibes && Nathanaël Delibes

La fuite. Je ne connaissais ça que trop bien. Dès qu'une situation s'envenimait, dès qu'un conflit se profilait, je prenais la poudre d'escampette, cherchant à mettre le plus de distance possible entre moi et une éventuelle dispute. Et si c'était à moi qu'on s'en prenait directement, je ne faisais que tenter d'esquiver, je répondais à peine, ou seulement lorsque j'étais acculée. Il fallait vraiment qu'on s'en prenne aux êtres qui m'étaient chers pour que je réagisse réellement. On pouvait m'attaquer, on le faisait d'ailleurs sans vergogne, c'était facile, puisque je ne répondais pas. Mais on ne touchait pas à Rosalina, à Floriant, ou, même si c'était sans doute moins flagrant pour la plupart des gens, à Nathanaël ou Ophélia. Quoi que pour ma soeur, je n'étais pas certaine moi-même de réussir à me mettre réellement en rogne pour la protéger. C'était ma cadette, pourtant, et j'aurais dû agir ainsi, en tant que grande soeur protectrice. Mais il y avait toujours eu cette tension entre nous, d'aussi loin que je me souvienne, et à vrai dire, je songeais souvent qu'elle n'avait de toute façon pas besoin de moi pour la défendre. Contre l'organisation, cela étant, j'aurais levé ma baguette pour la protéger, comme je l'aurais fait pour n'importe qui, à vrai dire. Et c'était peut-être ça qui était triste : je l'aurais fait comme pour n'importe qui. Pas parce qu'elle était du même sang que moi.

Alors que mon frère... C'était mon jumeau, et j'imagine que c'était ce qui faisait que malgré la distance qui s'était peu à peu immiscée entre nous, aujourd'hui, j'essayais de combler le fossé. J'essayais de ne pas voir que ce que nos grands-parents voulaient bien nous montrer, et je chérissais les petites marques d'affection que nous arrivions à nous transmettre, tant bien que mal, maladroitement. Ce t-shirt qui me servait de chemise de nuit, je ne le quittais plus. Et je l'ignorais, mais il utilisait toujours mon briquet. Comme quoi la fête foraine de Vaulx-sur-les-Pins avait eu des vertus inattendues.

J'ignorai, au demeurant, qu'il avait répondu favorablement à la demande de nos grands-parents, et sans doute était-ce mieux ainsi car ça m'aurait profondément blessée. Changer de nom, c'était nous renier, Ophélia et moi, mais aussi les Bertone, et Papa. C'était me renier moi, et je n'étais pas certaine de pouvoir le supporter. Je savais que c'était leur projet, ils en parlaient depuis si longtemps. Mais je n'imaginais pas que l'échéance se rapprochait aussi vite.

Ce que je ne pouvais plus ignorer, cependant, c'était cette discorde qui commençait à régner entre les écuries. Les miens commençaient à s'en prendre à ceux qui ne partageaient pas leur avis, et comme j'étais une fois encore le mouton noir, je n'avais pas été très surprise d'être prise à parti. Je n'appréciais guère cette position cependant, et il m'avait fallu cette belle heure d'équitation pour redescendre en pression, calmer mes nerfs et retrouver au moins le sourire. Et mon sourire s'était agrandi quand au terme de ma sortie, j'avais aperçu la silhouette de mon frère, qui jetait une cigarette à terre. Fronçant légèrement les sourcils, je l'écoutai prendre la parole.

« Salut la p’tite Delibes ! T’as l’air d’avoir la forme dis moi, même si ton sourire a encore du mal à être aussi éclatant que le mien !
- Ah ça... C'est sûr que la lune ne peut pas rivaliser avec le soleil... Mais je sais pas où t'as été chercher l'adjectif 'petit'. »

Parce que soyons honnêtes, avec mon mètre quatre-vingt (enfin un peu moins, mais on n'est plus à ça près), j'ai tout de la grande gigue plutôt que de la petite chose... Et la lune a besoin du soleil pour briller, songé-je à part moi. Je savais bien, de toute façon, que je ne pouvais pas être aussi rayonnante que lui, avoir un humour et une énergie aussi communicatifs. Ce n'était pas dans ma nature, tout simplement. C'était un des nombreux points qui nous opposait, mais j'espérais toujours qu'il n'était pas si important que ça. M'en voulait-il de ne pas être plus expansive ? J'espérais que non, mais le doute s'emparait de mon esprit. S'il avait une certaine tendance à la dépression, il fallait bien avouer que ces derniers temps, je n'étais pas beaucoup mieux. C'est que j'avais tendance à être assez lunatique, au sens premier du terme, et comme nous étions de nouveau en lune descendante, j'avais tendance à broyer du noir plus que d'ordinaire, à être plus souvent au bord des larmes. Ca irait mieux lorsqu'on serait en phase croissante... J'esquissai un sourire quand il tendit la main vers ma monture pour la caresser.

« C’est marrant, mais j’étais presque sûr de te trouver ici… Non pas que je te cherchais hein, mais juste je suis pas étonné… »

J'en étais presque déçue, même si je m'efforçai de n'en rien montrer. Ce qui ne devait pas très bien fonctionner, puisque généralement, mes émotions se lisaient aisément sur mon visage. Je ne me voyais pas expliquer pourquoi j'avais cet air de chien battu à cet instant, mais sans doute était-il évident cependant que cette remarque m'avait peinée. Et pourtant... Il venait d'affirmer qu'il savait où me trouver. Comme quoi il savait ce que j'aimais faire, et où il avait donc des chances de croiser ma route.

« Je viens souvent ici » commençais-je alors en guise d'explication. « Les chevaux au moins ne cherchent pas à savoir si je suis pour ou contre la directrice, ou à me faire dire que je suis une menteuse parce que je parle aux esprits. »

J'en ai trop dit. Ma balade à cheval n'a manifestement pas suffi à me détendre parfaitement et voilà que je me plains. Je déteste ça. Je n'aime pas donner l'impression que je suis Cosette ou n'importe quel personnage de ce type. Je ne suis pas comme ça. Je sais que je peux pleurer pour un rien, mais je dis d'ordinaire que ce n'est rien, que ça va passer, et je passe sous silence mes états d'âmes. Mais me retrouver acculée par deux élèves tout à l'heure qui n'en auraient pas démordu s'ils n'avaient pas eu à choisir entre être punis pour leur retard et continuer à me tourmenter a mis mes nerfs à rude épreuve et voilà que ça sort juste devant Nath'.

« Pardon... »

Je détourne le regard, pas très ravie d'être partie dans cette direction. Il va vraiment falloir que je me reprenne si je ne veux pas anéantir le lien ténu que nous commencions tout juste à essayer de tisser.


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Mar 4 Sep - 23:30, édité 1 fois
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Message Posté Mar 28 Aoû - 18:00.
La lune et le soleil… Nathanaël devait bien avouer que dans les grandes lignes, cela leur correspondait bien. Après tout, lui il était le petit fou qui sautait partout, toujours le sourire aux lèvres, toujours prêt à illuminer ceux qui se trouvaient autour de lui, il était quelque part un peu le soleil. Et sa sœur, la douce, la rêveuse, celle vers qui on se tourne quand on cherche à s’évade et à être rassurer par une lumière pas trop aveuglante. De plus, l’histoire de la lune et du soleil c’est bien cet amour qu’il n’arrive pas à partager car ils ne font que se croiser, ne parviennent pas à passer de temps ensemble. Cette métaphore allait leur coller à la peau le reste de leur vie à ce rythme là. Pourtant le blond ne voulait plus qu’on les qualifie ainsi. Il n’était pas le soleil, il le savait au plus profond de lui, il était trop sombre pour ça, trop habitué à se cacher, ce n’était qu’une façade, certes qu’il alimentait et quelque part qui lui facilitait la vie mais ce masque commençait à l’étouffer. Il n’en pouvait plus de prétendre et de ne pouvoir être lui-même qu’à l’abri des regards, lorsqu’il se retrouvait seul avec sa mélancolie, ses regrets et de quoi écrire. Il ne voulait plus de ce quotidien et en même temps, il ne pouvait s’en prendre qu’à lui –même. C’était de sa faute s’il n’avait pas le courage de montrer sa vraie facette, de dire non à ses grands-parents et d’oser enfin s’ouvrir à l’autre côté de sa famille, celui qui au fond lui correspondait peut être bien plus. Il était trop trouillard pour ça, il avait trop peur du regard qu’on risquait de poser sur lui. Et puis, il avait peur aussi de ses propres faiblesses. S’il aimait tant faire l’andouille aussi c’était parce qu’il ne voulait pas plonger dans les ténèbres. Alors prétendre avait été le chemin qui lui semblait le plus sûr. Sur cette voie il était sûr de ne plus être blessé au plus profond de lui-même puisque personne ne savait comment l’atteindre vraiment, comment toucher le creux de son âme. Seulement ce petit jeu allait finir par le tuer. A force de se cacher il allait exploser de l’intérieur. Il avait toujours gardé le sourire, même après la mort de leur mère. Tout le monde pensait qu’il était celui qui avait le mieux vécu le deuil mais ce n’était pas si simple. Sa présence lui manquait un peu plus chaque jour et cela se ressentait lorsqu’il écrivait. Elle était présente à chacun de ses pas. La séparation avec sa sœur était peut être aussi difficile aussi parce qu’après tout, elle ressemblait à leur mère. Quelque part, il y avait une grande similitude et en perdant Micaëla il avait perdu ce dernier lien qui le rattachait à sa défunte mère. Tout ça, il le ressentait sans parvenir à l’expliquer, à le tirer au clair. Cela ne se résumait qu’en impressions et sensations. Mais ce dont Nath’ était sûr, c’était qu’il se sentait de plus en plus vide…

Revoir ainsi sa sœur était donc une grande bouffée d’oxygène, l’espoir s’était tout de suite immiscé en lui car à chaque rencontre, il priait pour qu’enfin ils parviennent à se rapprocher, à redevenir les jumeaux liés comme jamais. Mais ça ne se passait jamais ainsi et souvent par sa propre faute. Il faut dire que la façon qu’il avait eu de présenter le hasard de leur rencontre était plus que maladroite. Et d’ailleurs, il le vit bien sur le visage de sa sœur. Elle n’avait pas du très bien le prendre, c’était comme s’il venait de dire qu’il n’avait pas envie de la voir mais que puisqu’ils étaient là autant faire la discussion. En voyant ses traits changer Nathanaël eut grandement envie de se mettre une énorme baffe. Il était trop con et cela l’énervait vraiment. Pourquoi n’était-il pas tout simplement capable de lui dire qu’il était content de la voir, que cela lui faisait vraiment plaisir ? Ces mots il les pensait plus que sincèrement et pourtant ils ne parvenaient pas à franchir la barrière de ses lèvres, comme bloqués par une étrange force. C’était minable d’être une telle poule mouillée face à sa jumelle… Surtout que, le fait qu’il manque de courage n’engageait que lui après tout mais là il venait de lui faire du mal et c’était ça le plus problématique dans l’histoire. A cause de sa maladresse il faisait du mal. Il n’était décidément bon qu’à dire des conneries car au-delà de ça, il ne savait que faire des dégâts. Au moins quand il se comportait comme un gamin de deux ans, les gens autours de lui se mettaient à rire et il n’engendrait aucune peine. Nath’ aurait aimé se rattraper, corriger sa phrase mais c’était définitivement impossible. Alors il détourna le regard quelques instants, se concentrant sur le cheval. Encore une fois il choisissait la facilité, il prenait la fuite. Décidément, il n’était pas capable de grand-chose ce grand dadet à la bouille d’ange. Encore et toujours, tout dans l’apparence…

Puis Micaëla reprit la parole, le sortant de sa torpeur, enfin en partie. Elle confirma d’abord qu’elle venait souvent ici, ce qui ne l’étonnait guère. Puis elle lui fit comprendre qu’apparemment certains lui cherchaient des noises par rapport à la directrice. Cette idée l’agaçait vraiment et il comptait bien savoir qui avait fait ça pour aller leur régler leur compte mais la suite fut bien plus dure à avaler. Lorsqu’elle fit allusion à ceux qui ne la croyaient pas quand elle disait parler aux esprits, il eut tout bonnement l’impression qu’elle venait de lui enfoncer une lame dans le cœur. Oui il se sentait coupable, lui aussi l’avait traitée de menteuse, avait refusé de la croire, plus par jalousie d’ailleurs. Il n’empêche qu’il avait encore été responsable d’une partie de sa souffrance et que ça, il s’en mordait les doigts encore aujourd’hui. Nathanaël se crispa alors, serrant son poing mais son visage lui resta calme et doux, du moins autant que possible. Mais il fut surprit d’entendre soudainement sa sœur s’excuser. De quoi ? D’avoir dit ce qui lui pesait ? Le jeune homme poussa alors un long soupir. Allez, courage, dis lui, au moins sur ça…

« T’excuse pas, je suis ton frère après tout, tu peux bien me dire ce qui te tracasse… »

Nathanaël avait dit cela sur un ton plus bas que d’habitude. Ces mots avaient eu un peu de mal à sortir mais il avait finalement réussi à les prononcer. En même temps il se devait de le faire, de lui montrer qu’il pouvait au moins être là pour l’écouter à défaut de partager ses rires et ses passions. C’était le minimum alors autant qu’il le fasse sinon ça allait devenir clairement désespérant. Le blond adressa alors un sourire, plus maladroit que d’habitude, mais sincère à sa sœur. Il voulait lui prouver qu’il pouvait être un soutient, qu’il n’allait pas l’abandonner face à l’adversité, qu’il saurait au moins être le benêt de frère qui casse la gueule, ou plutôt par se faire refaire le portrait, pour défendre sa sœur. Il s’en fichait de prendre des coups si au moins cela pouvait permettre à sa sœur de comprendre qu’il était prêt à faire des sacrifices pour elle. Cependant, tout ça, il n’était pas prêt à lui dire clairement et comme toujours, quand la discussion devenait un peu trop sérieuse entre eux il se sentait mal à l’aise. Il ne lui restait alors plus qu’à se réfugier dans l’humour et la déconne, ça il savait bien faire. Il contracta alors son bras, faisant ressortir le peu de muscles qu’il avait et reprit la parole sur un ton chantant.

« Regarde ces muscles ! Tu me montres ceux qui t’embêtent et ils vont tâter de mon poing ! Bon avant je les ferais rire pour les déconcentrer, comme ça le combat sera plus équitable ! »

Et voilà. Nathanaël se sentait tout de suite lus détendu lorsqu’il disait des conneries. En même temps, il espérait que cette touche d’humour redonne le sourire à sa sœur, après tout, ça il devait encore en être capable non ?
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Sam 1 Sep - 0:44.


Closer : Twin flames
ft. Micaëla T. Delibes && Nathanaël Delibes

La lune et le soleil… Ca nous collait à la peau, mais force m'était d'avouer que parfois, c'était pesant. Parce qu'au final, on avait tendance à se cantonner à ça, à ce lien impossible entre les deux astres qui nous empêchait de nous retrouver. Petits, nous étions suffisamment proches et inséparables pour ne pas en pâtir. Aujourd'hui; c'était une image que nous souhaitions effacer, l'un comme l'autre, sans pouvoir se l'avouer mutuellement. Et si la lune me correspondait pourtant plutôt bien, j'ignorais à quel point mon frère cachait son côté sombre. Nemesis. Il n'était peut-être pas vraiment le soleil, peut-être que cet astre mythique proche de lui lui correspondait mieux. Je n'en savais rien, et je crois que si je l'avais supposé, j'en aurais été triste pour lui. Je ne voulais pas qu'il souffre, et cette sensation d'étouffer qu'il ressentait à force de porter son masque rayonnant tous les jours, j'aurais aimé pouvoir l'effacer. Je n'en savais rien, et n'en étais de toutes les façons pas capable, au demeurant. Mais s'il reniait nos grands-parents, s'il revenait vers nous ? J'en serais ravie. Et eux pourraient le mépriser tant qu'ils voulaient, j'étais persuadée que le reste de la famille l'accueillerait à bras ouverts. Je m'en assurerais, d'ailleurs.

Quant à nos deuils respectifs... Le mien n'avait jamais été total, parce qu'au fond, il me suffisait de faire appel à mon don pour garder un contact avec elle, à défaut de physique. Et Nath' avait si bien caché sa peine que tout le monde, moi y compris, pensait qu'il avait surmonté cette épreuve la tête haute. Non pas que je pensais qu'il n'avait pas aimé notre mère, ou que ça ne lui avait rien fait. Il m'avait récupérée, ce jour-là, et même si je n'étais pas bien vieille et lui non plus, nous avions partagé la même peine. Mais depuis, il avait toujours tout fait pour se montrer fort, joyeux, pour faire croire qu'il n'en souffrait plus. Et moi, triple andouille, je l'avais cru. Tout comme j'en arrivais à croire qu'il ne cherchait pas forcément à me voir, qu'il ne s'intéressait pas vraiment à moi, mais que c'était là un pur hasard dont il s'accommodait tant bien que mal. S'il avait seulement pu me dire qu'il était content de me voir ! Rien que ça, ça aurait suffi. Mais non, il en était incapable et moi, j'étais tout aussi incapable de poser la question, craignant par trop la réponse : s'il me disait clairement que non, il n'en avait rien à faire, j'aurais beaucoup de mal à l'encaisser. Et même si je vis bien qu'il détournait le regard, j'étais incapable d'en déterminer la raison.

Et j'étais tout aussi incapable d'imaginer qu'à mon tour, je venais de le blesser. Parce qu'au fond, je ne me souvenais pas vraiment que lui, comme les autres, avait refusé de me croire, plus jeune, lorsque je disais voir des gens que lui ne pouvait voir. Je ne me souvenais pas qu'il avait fait partie de mes détracteurs, sans doute parce qu'ils étaient bien trop nombreux, et que ça m'apparaissait comme un brouillard confus de regards accusateurs. Alors, seule la bienveillance de notre mère me restait en mémoire de manière précise, comme dernier rempart contre l'intolérance des autres. Et je n'avais certainement pas dit ça pour le faire culpabiliser, loin de là. C'était sorti presque tout seul, et je m'en voulais un peu, parce que je n'aimais pas me plaindre, encore moins alors que j'avais la chance rare de pouvoir passer un moment avec lui. Alors oui, je m'en excusais, même si j'avais été sincère pourtant. Et je ne sus pas comment interpréter le soupir qui passa ses lèvres.

« T’excuse pas, je suis ton frère après tout, tu peux bien me dire ce qui te tracasse…
- Si tu savais... »

Comme lui, ma voix s'était faite plus basse. Comme lui, j'avais du mal à sortir ces mots. Et j'étais clairement loin de pouvoir me laisser aller à la confidence : lui parler plus avant de cette guerre intestine qui me pesait parce que je refusais d'y prendre part et que les autres ne comprenaient pas mon désir de neutralité ? Evoquer mon entrevue avec la Directrice et évoquer encore l'intolérance des autres élèves ? Lui raconter encore mes déboires sentimentaux avec un garçon qui n'en avait clairement rien à faire de moi et qui, finalement, était très bien là-bas à Londres ? Non. J'en étais incapable. J'avais déjà eu toutes les peines du monde à en parler à Rosa et Flo. Je ne comptais pas m'étendre davantage sur le sujet, d'autant que mes sentiments allaient être quelque peu chamboulés dans les semaines à venir. Et même si j'en avais déjà un peu parlé avec Vahon, lors de ma petite escapade nocturne en début de mois, je n'imaginais pas une seule seconde que j'allais m'entretenir davantage de toutes ces choses qui me pesaient avec qui que ce soit.

Quand mon jumeau reprit son habitude de pitre, je souris à mon tour. Le voir faire semblant d'être l'homme fort en montrant des muscles à peine existants pour prendre ma défense, au-delà du comique de la situation en elle-même, manifestait un minimum d'affection à mon égard et ça me rassurait un peu. Comme quoi même si c'était fortuit, il n'était pas complètement mécontent de la tournure des choses, sinon il n'aurait pas cherché à prendre ainsi ma défense, n'est-ce pas ?

« Regarde ces muscles ! Tu me montres ceux qui t’embêtent et ils vont tâter de mon poing ! Bon avant je les ferais rire pour les déconcentrer, comme ça le combat sera plus équitable !
- Tu n'aurais pas fini de te battre, tu sais, si tu devais te mesurer à tous ceux qui m'ennuient au quotidien. Et je n'ai pas envie de te voir à l'infirmerie à cause de moi. Des blessures de guerre, on en a suffisamment eues comme ça. Mais merci. »

D'être là, malgré tout, malgré ce fossé qui s'est creusé entre nous et que nous ne savons pas comment combler, ni l'un ni l'autre. De chercher à me faire sourire même quand je ne vais pas complètement bien comme ce matin, d'autant que ça fonctionne et que je finis même par éclater de rire à force de te voir faire le zouave. De prendre ma défense alors qu'ils sont si rares à le faire, même si ça n'est que des mots à cet instant. Tu es là, tu les as prononcés, ces mots, et tu ne t'en rends peut-être pas compte, mais ça me fait un bien fou. Il faut que je retire la selle de ma monture, et que je la panse, mais je n'ai pas envie de m'éloigner de lui. Alors après une seconde d'hésitation, je finis par ajouter.

« Tu veux venir avec moi à l'intérieur, le temps que je m'occupe de lui ? »

D'un geste de la main, je désigne le cheval à mes côtés. Et j'espère sincèrement que la réponse sera oui, même si je ne le forcerai pas à rester s'il me disait non.
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Message Posté Sam 15 Sep - 8:59.
Nathanaël détestait la voir ainsi, deviner la tristesse sur chaque parcelle de son visage, cela le rendait fou. Mais comment exiger de savoir ce qui la tracassait pour l’aider alors qu’il n’avait pas su être présent avant ? Qu’il n’avait fait que se fourvoyer et que du coup un grand fossé se trouvant entre eux ? Non, il n’avait nullement le droit d’exiger une quelconque explication, il ne pouvait que montrer sa présence en sautillant et en agitant les bras comme il savait si bien le faire puis attendre, espérer que sa sœur accepter un jour de lui parler. Après tout, peut être que s’il continuait de la croiser, de discuter un peu comme ça avec elle, les choses allaient s’arranger, ils allaient finir par moins se tirer la bourre et apprendre à redevenir les jumeaux qu’ils avaient toujours été. Nath’ l’espérait vraiment. Il savait bien qu’il ne pourrait pas continuer éternellement ainsi, un moment où un autre il allait finir par devenir totalement dingue, par perdre les pédales et se laissait avaler par l’influence des ses grands-parents tant il serait perdu. Le jeune homme avait conscience de ce défaut, quand il était mal, il avait tendance à être dangereusement influençable ce qui pouvait parfois le mener dans des situations plus que compliquées. Jusqu’ici il n’avait pas fait de grosses conneries, à part peut être le fait qu’il se soit allié à la partie la plus fourbe et malsaine de la famille, mais bon ça c’était totalement autre chose et il n’avait pas envie de revenir là-dessus. Il avait l’impression que cette question revenait trop souvent quand il se trouvait avec un cousin ou n’importe qui de la même fratrie. Le sujet revenait toujours sur la table, ça se finissait en engueulade et le petit blond finissait toujours pas prendre son propre chemin, s’éloigner des autres et aller retrouver d’autres personnes pour faire le pitre, remède efficace contre les coups de blues. A cause de ce la, il ne pouvait pas rester prêt de Micaëla et prendre soin d’elle. La distance se creusait et il devait attendre qu’elle accepte de franchir le pas, c’était lui le traitre, il n’avait pas le droit de s’imposer… Toutes ces idées lui retournaient sérieusement l’estomac, c’était sans doute pour cela qu’il les gardait scellée dans un petit coffre, attendant qu’elles s’envolent le plus naturellement du monde même si au final il ne faisait que reculer l’échéance de l’affront. Se voiler la face, toute la base de sa technique de défense, c’était malheureux mais pourtant, il ne savait que faire ainsi. Enfin, toujours était-il que lorsque sa sœur avait lâché un « si tu savais » l’adolescent s’était senti plutôt inutile. Oui il aurait aimé savoir ce qui n’allait pas, venir lui prendre la main dans ces cas là et l’aider autant que possible mais apparemment c’était utopique de croire à cela, ce n’était pas une voie pour lui, pour eux… Il devrait attendre. Il était incapable de dire cela ainsi alors il avait fait l’imbécile et ça avait apparemment en partie marché, sa sœur avait parue être amusée par son petit manège et après tout, c’était tout ce qu’il lui fallait, cela lui suffisait amplement, se dire qu’il était capable de la détendre, de la faire sourire, c’était une façon de lui faire oublier ses problèmes pendant quelques instants au moins. Cependant Micaëla lui répondit aussi qu’à ce rythme là il n’aurait pas fini de se battre et qu’elle n’avait pas envie de le retrouver en bouillie. Le jeune homme afficha alors un sourire en coin.

« J’suis plus résistant que tu ne le crois hein et puis tu sais, si je suis populaire auprès des filles c’est aussi parce que j’ai un p’tit côté chevalier servant, je suis prêt à beaucoup de choses pour défendre quelqu’un. »


La prise de parole de Nathanaël était assez ambigüe au final car il y mêlait sérieux, prétention et connerie. En effet, si le jeune homme avait eu plusieurs petites amies et ne s’était jamais senti clairement rejeté par la gente féminine il n’était pas non plus le Dom Juan de l’école mais bon, ça faisait parfois du bien de se gonfler un peu l’ego. En outre, la métaphore du chevalier servant faisait un peu grosse déconnade et rendait difficile de prendre tout cela au premier degré même si au fond, à travers cette petite bêtise il tentait de faire passer un message à sa sœur. Il serait prêt à braver des types bien plus costauds que lui s’il le fallait. Surtout qu’à défaut d’être fort physiquement, le blondinet était du genre malin, rusé, ce qui lui était souvent très utile quand il se trouvait dans des situations délicates, cela lui permettait de prendre des chemins de traverses pour s’en tirer. Enfin, il laissait à sa sœur le loisir d’interpréter ses propos comme elle voulait mais lui savait le message qu’il voulait faire passer en tout cas. Il l’aimait cette demoiselle et jamais au grand jamais il ne l’abandonnerait. Et d’ailleurs, sa sœur ne semblait pas avoir envie de le laisser de côté pour le moment. Lorsqu’elle lui proposa de venir avec elle pour qu’elle s’occupe du cheval, Nath’ vit cela comme une proposition de rallonger un peu leur entrevue et cela lui fit plus que plaisir. Leur relation ne s’améliorerait qu’avec le dialogue, ça il en était sûr à deux cent pour-cents. Il devait donc saisit chaque occasion. Ils devaient après tout réapprendre à se connaître et ce n’était pas nécessairement une tâche aisée… Le jeune homme tendit alors un bras devant lui, s’inclinant légèrement et reprit la parole, sur le ton de la rigolade pour changer tiens.

« Après vous chère damoiselle ! »

Décidément, il devait avoir un problème avec l’univers chevaleresque parce que ces conneries reposaient souvent dessus mais bon, après tout, c’était peut être ce qui faisait son charme hein… Toujours était-il que par ce geste, l’adolescent montrait clairement à sa sœur qu’il acceptait sa proposition. Jamais il n’aurait pu refuser d’ailleurs même si, incorrigible comme il l’était, c’était toujours sans exprimer son véritable ressenti, sans dire que vraiment cela lui faisait plaisir. Trop de pudeur, trop de craintes. Un jour il allait devoir briser cette barrière s’il voulait retrouver son lien privilégié avec sa sœur mais il ne se sentait pas encore tout à fait prêt. Cela faisait bien trop longtemps qu’il se cachait derrière un masque, qu’il prétendait être un autre pour enfin s’ouvrir au grand jour, c’était une tâche plus ardue qu’il n’y paraissait. Le jeune homme suivit donc sa sœur à l’intérieur, caressant au passage un peu le cheval. Il n’était pas fasciné par ces animaux mais aimait bien aussi croiser leur route de temps en temps, il trouvait cela agréable.

« Et sinon, parle moi un peu de tes amis, à part les cousins, eux j’les connais ! »

Oui, Nath’ voulait en savoir plus sur l’entourage de Micaëla sans pouvoir préciser la raison. Était-ce simplement pour être sûr qu’elle était bien entourée ou plutôt dans la perspective de pouvoir nourrir une certaine jalousie malsaine envers ces personnes là ? Il ne savait pas trop et surtout, sa sœur ne devait surtout pas deviner car elle risquait fort de se braquer pour le coup. C’était donc pour cela qu’il avait parlé sur un ton des plus légers. Décidément, il pourrait faire un bon acteur.
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