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Micaëla T. Delibes
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âge du personnage : 18 ans
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♦ Nota Bene
: Mon frère et ma soeur... allez voir dans les familles des membres =)
: † Miss you mom...
: Potion d'aiguise-méninges | 2 fioles d'antidotes | Potion d'obscurité | Potion de sommeil | Potion de régénération forte des PV | 2 potions de régénération forte des PM | Lot de portoloins Quand le Nord se dévoile (1 mois)



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Message Posté Lun 7 Mai - 23:39.


Enjoy the silence...
...words are meaningless and forgettable.

★ noms des participants: Pénélope I. De Courterois && Micaëla T. Delibes.
★ statut du sujet: Privé.
★ date: 9 août 2056.
★ heure: Le soir, au crépuscule.
★ météo: Un orage qui se poursuit au loin, le gros de la tourmente est passé dans l'après-midi, reste une légère pluie fine et l'odeur particulière de l'orage dans l'air.
★ saison: Saison 2.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Prélude de la saison 2.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Prélude de la saison 2.
★ intervention de dominus: Je ne pense pas, non.
★ récompenses: /



Micaëla T. Delibes
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Message Posté Mar 8 Mai - 0:10.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé
ft. Mischa Barton
9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs
ft. Sophia Myles
Directrice et professeur d'anglais


J'avais passé tout le début d'après-midi à peindre, laissant libre cours à ma créativité pour coucher sur la toile les couleurs que j'avais en tête. En témoignaient les tâches de peinture qui maculaient encore mes doigts. Je ne m'étais même pas aperçue qu'une touche de violet ornait ma joue gauche, et si certains en avaient ri, ils n'étaient pas venus me le dire en face, et je ne m'étais pas rendu compte des sourires dans mon dos. Ce n'était pas comme si je faisais vraiment attention à ce qui m'entourait, surtout quand j'étais en phase de création. J'avais même failli oublier mon cours de métamorphose, et était arrivée juste à temps pour ne pas trouver porte close. Quelques secondes après que je fus entrée, la professeur avait fermé la porte. Tout juste... Je m'étais faite discrète, du reste, au cours de la leçon, parce que ma tête était encore pleine d'éclairs et de fleurs, et que j'avais toutes les peines du monde à me concentrer sur la transfiguration. Tout comme j'avais eu du mal à ne pas laisser mes pensées vagabonder vers le cimetière en terminant les devoirs que j'avais à rendre avant le dîner. Tout comme l'appétit m'avait manqué, et j'avais rapidement déserté le réfectoire pour sortir, même si l'heure de rentrer dans nos salles communes approchait.

C'était entre chien et loup, à l'heure où on détermine difficilement s'il fait encore jour ou s'il fait déjà nuit. L'heure où tout semble surnaturel, baigné dans cette étrange clarté et pourtant déjà enveloppé d'ombres. Et j'étais retournée au cimetière, obnubilée par mon oeuvre et son modèle réel. Au loin, là-bas, les éclairs zébraient encore le ciel, mais le tonnerre ne retentissait plus que de longues secondes après que la foudre eut touché le sol. Les doigts noués derrière mon dos, j'avançais lentement à travers les allées que formaient plus ou moins les tombes. Ce matin quelques pétales subsistaient sur certaines tombes, épars, témoins des fleurs qu'ils avaient autrefois composés. Ce soir, cependant, une rose blanche ornait chaque stèle, et je me demandais qui avait pu les déposer. Car pas une pierre n'en était dépourvue. Une âme endeuillée aurait posé un bouquet sur une tombe précise, songeais-je, qui parmi nous pouvait ainsi pleurer tous les disparus ? Tout le monde et personne à la fois. Et pourtant, la réponse eût pu être évidente. Qui, autre qu'elle, pouvait se sentir responsable de leur trépas ? Qui pouvait regretter les élèves, quels qu'ils soient, mieux que celle qui en avait la charge ?

A quelques dizaines de mètres de moi, elle déposait ses fleurs, une à une, sur le marbre blanc. J'approchais en silence, hésitant à troubler son recueillement. Et en même temps, je savais qu'il fallait que je m'approche, comme si quelque chose me poussait à le faire. Eux peut-être. Ceux qu'elle pleurait, à sa manière. Parce qu'il n'y avait nulle larme sur ses joues. Mais je sais qu'il y a bien des manières de pleurer un défunt, et que toutes se valent. Pour ma part, je ne connaissais guère la plupart d'entre eux, mais aussi anonymes qu'ils soient, leur perte n'en était pas moins triste.

« Madame la Directrice... »

Je n'étais pas vraiment à l'aise, je ne l'étais jamais vraiment quand il s'agissait de parler à une inconnue. Ca n'était pas vraiment de la timidité, simplement que je ne savais pas trouver les mots. Que je doive écrire, ou qu'il s'agisse de chanter, et je retrouvais mon aplomb. Mais c'était là un tout autre exercice, bien plus délicat à mes yeux. Et puis il ne s'agissait pas de n'importe quoi. Et sans trop me l'expliquer, je savais que j'interrompais un moment secret. J'espérais seulement qu'elle ne m'en tiendrait pas rigueur.

« Je crois qu'ils sont ravis que vous preniez soin d'eux. »

Je ne croyais pas, j'étais sûre. Bien sûr, je pouvais sentir la colère de certaines âmes, comme si elle était responsable de leur malheur. Mais il y avait de la reconnaissance pour l'attention qu'elle leur portait, ça, c'était indéniable. Et pour ma part, il était clair que les responsables, c'étaient les membres de l'organisation secrète, et eux seuls. Même si le cas de Leyna divisait mon opinion sur eux. Tous n'étaient peut-être pas si mauvais que ça, finalement...


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Mar 8 Mai - 10:27, édité 1 fois
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Message Posté Mar 8 Mai - 1:21.


L'air est lourd.

Chargé, oppressant. Tout empli encore de l'électricité qui a crépité dans le ciel toute la journée. L'humidité sature l'atmosphère et là-bas, sur l'horizon, le soleil s'est couché en embrasant la ligne basse des nuages d'un feu d'enfer. Les derniers éclats ambrés se sont néanmoins éteints, et tu as trouvé le moment opportun pour te glisser dans les jardins, une brassée de roses à la main. Ta visite habituelle t'attend et la rangée de tombes blanches, là-bas au loin, se détache nettement dans les ombres de la nuit qui s'annonce.

Une brise chaude souffle en ces derniers jours d'août, et la moiteur de l'air emperle peu à peu tes cils alors que tu t'avances vers les sépultures, larmes inavouées qui voudraient couler mais qu'un reste de dignité retient encore. Tu parcours lentement les allées rectilignes, déposant une fleur immaculée sur chaque stèle, effleurant chaque nom du bout des doigts, murmurant dans le secret de ton âme une parole à chaque esprit envolé. A chaque nouveau crépuscule, le même processus s'enclenche – tu ne parviens pas à faire tes adieux, alors tu recommences chaque soir, ramassant une à une les parcelles éparses de ton cœur piétiné par tant de deuil. Ces enfants, c'étaient un peu les tiens – chacune et chacun d'entre eux. Tu as souffert de leurs échecs et tu t'es réjouie de leurs succès, tu as souri quand ils cherchaient ton soutien et tu as sévi quand ils avaient besoin de ta fermeté – tu as été pour eux une seconde mère dans cette période délicate de l'adolescence et des études.

Et tu les as trahis. Tu as hébergé sous ton toit le Mal et la Mort, la Souffrance et la Peine, et tu les as lâchés sur eux. Tu te rappelleras toujours de ces regards emplis de reproches que l'ont levait vers toi lorsque dans les couloirs tes pas croisaient les leurs. Tu te rappelles de ces poignants messages silencieux que leurs yeux t'adressaient, ces appels au secours muets et tellement, tellement criants. Les sanglots étouffés dans les oreillers quand il t'arrivait de patrouiller dans les dortoirs, les cernes au matin, les lèvres mordues et les ongles rongés. Comment pourrais-tu jamais leur faire amende honorable ? Ceux qui vivent ne te pardonneront certainement jamais cette collaboration de façade que tu as su rendre si crédible en dépit de la révolte de ton âme, et ceux qui sont morts n'auront jamais d'explication.

Alors tu leur racontes. Chaque soir, tu viens fleurir leurs tombes, et tu leur parles de ces mois d'errance, de ces jours de souffrance. Tu leur parles d'Aubépine, de Matvei. Tu leur parles de ta jeunesse, de ta fille perdue et retrouvée, des choix que l'on t'a imposés. Et drapée dans ta douleur, tu te livres, vulnérable et fragile. Quelques moments volés au crépuscule, pour apaiser ton âme et étancher ton chagrin – au vu de tous, tu dois rester forte et distante. Pour toi qui as toujours aimé le contact avec tes élèves, c'est un calvaire – mais tu ne supportes plus leurs doutes, la suspicion et le dégoût dans certains regards.

« Madame la Directrice... »

Tu ne l'as pas entendue arriver. D'un mouvement de tête, tu rejettes en arrière la mèche folle qui s'est échappée de ton strict chignon, et considères gravement cette intruse qui s'immisce dans ton recueillement. Tu la connais de vue – elle s'appelle Micaëla, et elle n'a jamais posé de problème particulier à l'académie. Une jeune femme prometteuse, assez effacée dans tes souvenirs. Est-elle, elle aussi, venue te jeter la pierre et te reprocher les vies perdues, le sang versé ?

« Je crois qu'ils sont ravis que vous preniez soin d'eux. »

Étonnant. Aucune ironie dans ces quelques mots, juste une délicatesse et une pudeur extrêmes. Tu devines une grande sensibilité chez cette jeune femme, et un savoir au-dessus de son âge dans le regard hésitant qu'elle pose sur toi. D'une main, tu prends appui sur la pierre tombale qui se dresse devant toi, comme pour y chercher soutien.

« J'apprécie vos paroles, qui sont le reflet d'un cœur que je suppose généreux. Cela étant dit, Micaëla, je suis seule à blâmer pour les morts et la douleur, et nul mot d'excuse ne pourra jamais absoudre ce péché. »

Ton ton est resté uni et égal, comme lors de tous tes entretiens, comme lors de ce discours qui t'a maintenue à la tête de Beauxbâtons. C'est dans le secret des tes appartements que tu pleures, à longs sanglots, sans parvenir à laver pour autant de tes larmes l'horreur de ce sang qui tache tes mains. Nul ne peut prédire de quoi sera fait demain, mais tu sens au fond de toi que tes jours prochains seront un lent chemin de croix.

« Et vous, que dites-vous de tout cela ? Suis-je la coupable ou la victime à vos yeux, Micaëla ? Soyez franche avec moi. »
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Message Posté Ven 11 Mai - 16:13.
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Je suis toujours sincère, même si on ne me croit pas toujours. Alors non, quand j'ai pris la parole, il n'y avait pas une once d'ironie dans mes propos. Et je crois qu'elle avait besoin d'entendre ces mots. Je l'ai regardée rejeter une mèche de cheveux en arrière, ai soutenu son regard comme elle semblait vouloir ainsi me sonder. Je ne doute pas qu'elle ait su qui j'étais tout autant que je connaissais son identité, et son rôle au sein de l'Académie, même si je ne crois pas avoir vraiment de quoi me faire particulièrement remarquer parmi les élèves.

« J'apprécie vos paroles, qui sont le reflet d'un cœur que je suppose généreux. Cela étant dit, Micaëla, je suis seule à blâmer pour les morts et la douleur, et nul mot d'excuse ne pourra jamais absoudre ce péché. »

Je la considère à mon tour gravement. La seule à blâmer ? J'en doute sincèrement. Et eux aussi, autour de moi. Ce n'est pas elle qui a monté l'Organisation. Ce n'est pas elle qui a levé sa baguette contre les élèves. Quelle que soit la faute qu'elle cherche à absoudre, elle ne peut pas, à mes yeux, être plus grave que celle des membres de l'OS. Peut-être a-t-elle une part de responsabilité que j'ignore, moi qui n'écoute guère les racontars autres que ceux que me narre Ana', mais jamais elle n'égalera la leur, parce que je doute qu'elle eût jamais voulu ce bain de sang. Sinon pourquoi serait-elle ici, ce soir, comme tous les autres soirs, à fleurir ces tombes ?

« Les mots ont bien plus de pouvoir qu'on ne leur en accorde. Et les actes aussi. Celui-là est très important à leurs yeux, ça je peux vous l'assurer. »

Je désigne d'un geste vague de la main les fleurs et les tombes autour de nous. Mais je ne m'attendais pas à subir ce questionnement, et je garde un moment le silence, songeuse, tournant et retournant ses interrogations dans ma tête.

« Et vous, que dites-vous de tout cela ? Suis-je la coupable ou la victime à vos yeux, Micaëla ? Soyez franche avec moi. »

Je hoche la tête, comme pour l'assurer de ma franchise. Je cherche simplement quelle peut être réellement ma réponse à sa question, et non celles des voix qui nous entourent. J'ai sans doute l'air un peu perdu, à écouter le monde tel que moi je le perçois, pour le dissocier de mes propres pensées, mais je n'ai guère le choix, et nulle envie de m'expliquer à ce sujet. Alors je garde le silence encore un moment, ordonnant mes pensées.

« Je pense que vos actes, ici, ce soir, vous définissent comme une victime de plus de l'Organisation. Peut-être pas de la même manière que celles qu'on pleure ici, mais ça n'enlève pas moins le poids douloureux qu'ils ont fait peser sur vos épaules. Vous auriez été coupable, peut-être, en refusant de mettre les pieds ici, en oubliant les morts. Et quelle que soit votre péché, le fait que vous tentiez de le racheter vous honore. »

Je sens qu'on réagit autour de nous, que certains pensent comme moi et voudraient le lui faire comprendre. Il reste certaines rancoeurs chez d'autres, cependant, mais je ne veux pas mettre l'accent sur eux. La directrice porte déjà une croix bien assez lourde, nul besoin d'en rajouter.
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Message Posté Lun 21 Mai - 4:47.
Tu n'aimes pas que l'on te voie rendre hommage aux disparus. D'ordinaire, il ne se trouve personne dans le cimetière silencieux et solennel, à cette heure tardive où tu t'en viens rituellement fleurir chaque tombe à la tombée de la nuit. Tu supportes mal les regards accusateurs de tes élèves, ceux qui se tiennent dans les couloirs, t'écrasent de leur mépris, de leur haine – de leur incompréhension, car au fond c'est ça la source du problème : ils ne comprennent pas tes actes, ils ne comprennent pas la raison de tes gestes. Comment leur dire, comment leur expliquer ? Aucun mot ne suffirait à apaiser leur peine, et c'est plus facile pour eux de t'en accuser plutôt de que haïr des coupables absents, sans visage, cachés derrière l'anonymat de l'Organisation. Il y a les autres, aussi – ceux qui te regardent de loin, et qui t'absolvent de tes péchés, et tu leur en veux aussi, pour ça. N'ont-ils aucune fierté, aucune dignité, pour t'absoudre ainsi et te laver du sang des innocents ?

La vérité, c'est que tu t'en veux – affreusement, pour ce qui s'est passé, et que tu te détestes-toi même d'avoir cédé. D'avoir plié devant la menace, le chantage, la loi du plus fort ; d'avoir accepté, sans broncher, que tes étudiants paient le prix de ton égoïsme, le tribut de ta lâcheté. Tu t'en veux à toi-même et tu en veux aux autres de te pardonner... Affreuse situation dont ta santé mentale commence à pâtir : les crises de larmes silencieuses qui te secouent au beau milieu de la nuit, alors que tu es encore debout à tirer des dossiers d'inscription ou à chercher un sommeil qui te fuit, prélèvent un tribut de plus en plus lourd sur tes nerfs à vif. Alors, tu les évites, tous autant qu'ils sont – et tu évites tes professeurs également, même s'il te faudra bien les réunir quelque jour prochain, avant que la rentrée n'arrive.

Mais ce soir, tu as rendez-vous à Paris pour rencontrer l'attaché à l'éducation au Ministère de la Magie, et tu es donc venue plus tôt parsemer les tombes immaculées de la gerbe de roses blanches que tu as apportées. Certains élèves te dévisagent alors que les paroles de Micaëla résonnent dans le silence empreint de dignité de l'endroit, et tu sens confusément deux camps se former, englobant la jeune femme au ressentiment distant qui se crée autour de toi, comme à la vague de sympathie qui s'avance pour t'entourer. Déstabilisée, tu ne sais trop comment réagir encore. Digne et droite, le menton levé, tu leur dénies le droit de t'atteindre et de te blesser, murée dans ton silence de glace, inaccessible, sauf aux yeux de Micaëla qui semble vouloir t'atteindre dans ta détresse muette. Qui essaie de te comprendre, tu le lui accordes, mais qui se leurre lourdement sur ce qu'elle croit percevoir de toi.

« J'apprécie votre sollicitude, Mademoiselle Delibes, mais je ne crois pas vous avoir autorisée à présumer de mes sentiments, ni à juger mes actions. Prenez garde à ne pas manifester trop de présomption envers les personnes qui vous entourent, moi la première. »

Tu as délivré ce conseil d'une voix relativement distante, mais qu'un demi-sourire tempère. Elle a voulu bien faire, et bien qu'elle ne soit pas habilitée à émettre un quelconque avis sur tes actes et leurs motivations, sa gentillesse est néanmoins réconfortante dans les circonstances actuelles.
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Message Posté Jeu 24 Mai - 23:43.
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Je vois bien que ma présence ne lui plaît pas. Je vois bien que je suis de trop. Mais je crois qu'il y a des choses qu'elle devrait savoir, même si les âmes présentes sont un peu trop nombreuses pour moi. Je crois qu'elle ne se rend pas compte que ce n'est pas une absence de dignité que de pardonner, bien au contraire. C'est sans doute un acte plus honorable que n'importe quel autre et je sais qu'autour de moi, ils sont nombreux à l'avoir fait. Il y a les autres, évidemment, les âmes en colère, aigries et qui souhaiteraient la voir les rejoindre. Je ne peux pas vraiment les blâmer pour autant. Qui suis-je pour les juger, après tout ? Moi je suis encore en vie, j'ai été étrangement épargnée, malgré la bataille qui a fait rage, et mes proches sont toujours là, près de moi. Peut-être que si Ophé, Nath, ou pire encore, Rosa ou Flo avait succombé sous les assauts de l'organisation, peut-être alors aurais-je plus de mal à pardonner. Mais ça n'est heureusement pas le cas. Et si je savais ce qui avait poussé la directrice à agir comme elle l'a fait - ce que j'ignore aussi d'ailleurs - je crois que j'aurais plus encore compris son geste. Il y a des sacrifices qu'on est parfois prêts à faire pour protéger ceux qu'on aime, même lorsqu'ils semblent intolérables. Parce que perdre un être cher nous semble plus intolérable encore.

Autour de nous quelques visages nous scrutent, qu'elle est à même de voir. Et il y a tous les autres, que je suis la seule à percevoir. Je vois à son attitude digne et froide qu'elle n'accepte pas ma réponse, bien avant qu'elle ne prenne la parole.

« J'apprécie votre sollicitude, Mademoiselle Delibes, mais je ne crois pas vous avoir autorisée à présumer de mes sentiments, ni à juger mes actions. Prenez garde à ne pas manifester trop de présomption envers les personnes qui vous entourent, moi la première. »

Je dois bien avouer que ses propos me blessent. Je ne crois pas être si présomptueuse, ni prendre les gens de haut... mais si c'est l'impression que je lui donne, à elle pourtant si digne à mes yeux, sans doute la donné-je aussi à d'autres. J'imagine que c'est un des facteurs de mon isolement parmi les élèves, induit peut-être par mon don. Ce que je sais, personne ne peut le croire aisément, évidemment. Et d'ailleurs comment l'expliquer ? Mon visage se teinte sans doute de la douleur que je ressens à cet instant : je n'ai jamais su cacher mes sentiments, même si je les explique rarement aux autres.

« Je suis navrée si je vous ai semblé si présomptueuse. Vous m'avez posé une question, j'ai tenté d'y répondre honnêtement et d'expliciter ma réponse... »

Même si je ne peux pas tout expliquer. Comment lui dire que cette reconnaissance, ce pardon, ne vient pas seulement de moi ? Comment lui dire que les disparus sont réellement honorés, puisque moi, je le vois sur leurs propres visages autour de nous ? Je suis certaines à cet instant qu'elle ne me croirait pas, comme personne ne me croit jamais - à quelques exceptions près. Et puis je ne suis qu'une élève, après tout... A l'évidence, je ne peux pas apporter mon aide à notre directrice, aussi fort le désiré-je pourtant. Elle a beau se draper dans sa dignité et sa froideur, je sais que tout ça la touche. Elle ne prendrait pas la peine de venir fleurir toutes les tombes, sans exception, si ça n'était pas le cas.

Je sais, je sens bien, que ce sera mal pris. Et pourtant je ressens le besoin de dire la vérité, d'avouer ce que je vois, ce qui nous entoure, même si les élèves encore présents risquent une fois de plus de se liguer contre moi, même si elle risque fort elle aussi de m'envoyer paître. J'ai beau savoir que ça se terminera mal, je prends pourtant la parole, un peu tremblante, en m'appuyant sur la stèle la plus proche de moi. Ils sont trop nombreux, et je paie le prix des coups que ses propos ont porté à ma psyché. La barrière que je suis d'ordinaire capable d'ériger entre eux et moi s'effrite, et je tiens avec peine sur mes jambes.

« Je doute que vous acceptiez, que vous portiez quelque crédit à un seul mot de ce que je vais dire, mais... Ils sont là, tous, autour de nous. Ils vous observent, chaque soir, quand vous fleurissez leurs tombes. Il y a ceux qui vous en veulent, évidemment, puisqu'ils étaient ici sous votre protection, mais il y a tous les autres aussi. Qui vous remercient de continuer à penser à eux, qui chérissent tous ceux qui ne les oublient pas. Et croyez-le ou non, mais ils sont plus nombreux. »

Je vois un visage qui me sourit, dans une direction ou personne d'autre ne se trouve, et je lui rends ce sourire un peu énigmatique sur mon visage blême. Je sais que c'était ce que je devais faire, même si je ne m'attends pas à la moindre compréhension. Je sais aussi qu'il faudra que je quitte ces lieux, dans peu de temps, si je ne parviens pas à me concentrer de nouveau suffisamment. Et tandis que le silence s'alourdit entre nous, je tente de refaire le vide dans mon esprit, d'ériger des barrières psychiques pour me protéger, autant qu'il m'est encore possible de le faire.


Dernière édition par Micaëla T. Delibes le Sam 26 Mai - 18:11, édité 4 fois
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Message Posté Ven 25 Mai - 15:24.
Tu n'aimes pas te trouver ainsi en prise aux regards, pas ici, pas maintenant. Tu n'as aucun problème devant une classe, devant l'assemblée des élèves, devant les officiels du Ministère, mais dans un cimetière la confidentialité est de mise, puisque le recueillement est solitaire. Et les sentir là, autour de toi, ces survivants qui te fixent du regard, avec tous les nuances de leurs réactions, cela te déplaît. Tu es une femme pudique et digne, qui n'a jamais fait étalage de ses émotions en public, et cette assistance te gêne. Les paroles de Micaëla ne font qu'ajouter à ta contrariété. Tu as eu vent des rumeurs qui courent sur elle, de ces ragots qui la prétendent dérangée, instable, cruelle même – de l'utilisation qu'elle fait parfois du nom des morts pour délivrer des messages sibyllins. Tu as toujours été d'un naturel ouvert, et certains signes laissent à croire que ton élève pourrait dire vrai, et qu'elle perçoit plus que ce qu'il y a réellement à voir dans le monde qui vous entoure – mais ce n'est ni l'endroit, ni le moment, pour en faire étalage. Déjà, autour de vous, on murmure contre la toquée de service et ses hallucinations, et tu pousses un soupir intérieur. Tu n'as pas besoin qu'on ajoute encore à tes tracas, mais Micaëla visiblement manque encore de prudence, et son geste généreux lui vaudra son lot d'ennuis.

Froide et sévère, tu observes les alentours, le petit groupe d'élèves qui sont là. Ils ne semblent pas décidés à quitter le jardin mortuaire et tu ne te sens pas le cœur de les prier de s'en aller, simplement pour pouvoir continuer ta discussion avec Micaëla. Tu ne sais pas si tu auras le temps de t'occuper d'elle comme il se doit avant l'heure de ton départ pour ton rendez-vous du soir, mais ces diplomates t'ont déjà fait attendre plusieurs fois – tu pourrais peut-être, exceptionnellement, faire une entorse à la ponctualité rigoureuse qui a toujours été la tienne. Déposant les dernières roses sur leurs tombes, tu restes tranquille une minute, dans le silence qui s'alourdit. Ils attendent ta réaction, tous – la jeune fille frêle qui s'appuie d'une main sur une pierre tombale, et les autres qui attendent sa déconvenue, cruels comme seuls ceux qui n'ont pas de lourd secret à garder peuvent l'être. Tu te penches sur la dernière stèle, caresse le nom gravé du bout des doigts, puis tu te relèves, et tu retiens la blondinette sous le poids de ton regard.

« Mademoiselle Delibes, veuillez me suivre dans mon bureau, je vous prie. »

Tu salues d'un signe de tête les autres étudiants présents, puis tu quittes le cimetière, avançant d'un pas rapide vers la bâtiment de l'Orchidée, et ton sanctuaire au premier étage. Sur ton passage, certains portraits te sourient – ce soutien discret t'a toujours réchauffé le cœur et tu ne manques pas d'adresser à chacun un signe de tête discret. Les couloirs sont assez fréquentés à cette heure qui précède le dîner, et l'on s'écarte pour te laisser passer, Micaëla dans ton sillage telle une condamnée qui avance vers l'échafaud.

La porte s'ouvre à ton approche, et tu entres dans la pièce que tu en es venue à aimer profondément, cette dernière année. Le parquet ciré, les murs lambrissés, les dorures élégantes des meubles finement marquetés – c'est ton domaine, et tu t'y sens chez toi. Plus sereine, en tout cas, que dans ce cimetière qui te rappelle trop de mauvais souvenirs. Au lieu de prendre place derrière le grand bureau directorial qui croule sous les dossiers d'inscription, tu te diriges vers la petite table de salon qui occupe avec deux fauteuils moelleux un coin de la pièce. Tu t'assois sur celui qui tournes le dos au mur – ton préféré, le coussin a pris au fil des mois la marque de ton corps, et tu t'y sens bien. D'un geste, tu indiques à ton élève de prendre place dans l'autre, puis tu conjures depuis les cuisines un plateau, chargé de chocolat fumant et de petits gâteaux. Toujours dans le plus grand silence, tu remplis la tasse de Micaëla du breuvage sucré, avant d'en faire de même pour la tienne, déposant quelques douceurs dans la soucoupe, puis de la saisir au creux de tes mains en t'adossant à ton fauteuil. Tu observes attentivement ton élève – le léger tremblement de ses doigts, les cernes à peine visibles sous ses yeux.

« Est-ce que vous allez bien, Micaëla ? »
Micaëla T. Delibes
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star : Mischa Barton
crédit : (c) ECK
date d'entrée : 12/04/2012
âge du personnage : 18 ans
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: Mon frère et ma soeur... allez voir dans les familles des membres =)
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Message Posté Sam 26 Mai - 18:39.
Featuring...
Micaëla Thaïs Delibes - Hébé
ft. Mischa Barton
9ème année - Cycle III
Pénélope I. De Courterois - Professeurs
ft. Sophia Myles
Directrice et professeur d'anglais


Ce qu'on peut dire de moi, au fond, je m'en moque. J'ai l'habitude, surtout, des regards courroucés, réprobateurs, narquois aussi. Je sais que je ne pourrai jamais plaire à tout le monde, et je ne m'y efforce pas. Je sais que j'ai ma famille, mes amis. Et mes correspondants, qui comptent plus que je ne l'aurais cru en entamant mes premières lettres. Alors les regards de la petite assemblée qui s'est formée autour de nous, réellement, je n'y prête pas attention. Mais la Directrice, elle, fait peut-être plus de cas que moi de ce que pensent les autres, et c'est un peu pour ça que j'ai pris la parole, pour délivrer l'avis des morts. Peut-être que je n'aurais pas dû, j'hésite même à la laisser à son recueillement, à m'éloigner, même si je reste incomprise, parce que je sens bien qu'elle eût mille fois préféré que je n'intervinsse pas. C'était trop tard pour ça, et je crois pourtant fermement qu'elle avait besoin, et le droit, de savoir ce que moi je voyais. Mais peut-être n'était-ce pas l'endroit ni l'heure. Peut-être eût-il mieux valu, même pour moi, que je la trouvasse seule dans un lieu plus discret, plus intime... et plus loin de la foule d'esprits qui se pressent ici et me mettent malgré eux en position de plus en plus délicate. Si elle ne m'avait pas scrutée de son regard étonnamment si imposant, sans doute eussé-je tourné les talons.

« Mademoiselle Delibes, veuillez me suivre dans mon bureau, je vous prie. »

Pour beaucoup, cette phrase devait avoir des airs de tocsin. Pour moi, à cet instant, c'est une délivrance, et je la suis hors du cimetière sans prêter attention aux murmures sur notre passage. A mesure que nous nous éloignons de ce qui a autrefois été le jardin bleu, l'oppression des âmes me quitte, et si mes doigts tremblent encore un peu, ma démarche se fait plus assurée. Je sens bien les regards des élèves, et les sourires des tableaux à l'approche de Madame de Courterois, mais je n'y prête pas plus d'attention que ça, plus concentrée sur la démarche de la femme devant moi, comme hypnotisée par sa grâce.

Je n'ai pas vraiment l'habitude d'être traînée dans le bureau des professeurs, et j'observe la pièce dans laquelle nous entrons. L'élégance est le maître mot ici et j'en suis quelque peu émerveillée, quoique guère surprise à vrai dire. Je ne crois pas que j'eusse pu imaginer la Directrice dans un décor réellement différent de celui-ci et quand elle s'installe dans un des fauteuils d'un petit salon à l'air confortable et me fait signe de prendre place, je m'exécute en silence. J'observe encore ses doigts graciles qui me servent un chocolat chaud à l'odeur alléchante, puis son regard, inquisiteur, posé sur moi.

« Est-ce que vous allez bien, Micaëla ? »
« Mieux maintenant que nous sommes loin d'eux. Ils étaient trop nombreux. Je n'arrive pas encore à en faire complètement abstraction. »

Je n'ose pas prendre davantage la parole, je ne sais pas ce dont j'ai réellement le droit de parler, ce que je peux ajouter sans l'offusquer davantage. Nous sommes seules à présent, mais ce que j'ai soulevé pointe du doigts des sentiments profonds, qu'elle a tous les droits de vouloir garder secret. Après tout, moi-même, je parle peu de ce que je ressens, alors à une inconnue ? Mes doigts tremblent encore un peu tandis que j'attrape la tasse qu'elle m'a servie et que je porte à mes lèvres, fermant les yeux comme pour mieux humer le parfum du breuvage avant d'en avaler une gorgée puis de reposer délicatement la tasse sur sa soucoupe.

« Je ne voulais pas me mêler de ce qui ne me regarde pas... Juste vous dire ce que je voyais, ce qu'ils ressentaient... »

Je sais pourtant que cette honnêteté m'a déjà valu nombre de déboires, et qu'il y avait toutes les chances pour que ça continue. Mais je n'ai jamais pu mentir, pas à ce sujet. J'ai toujours pensé que si j'avais ce don, ça n'était pas pour rien, et que je n'avais pas le droit de le garder pour moi, qu'on me croie ou non.
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Message Posté Dim 27 Mai - 14:10.
Micaëla semble mal à l'aise en entrant dans ton bureau. Set-ce ton aura de directrice, la richesse du décor, ou bien la mercuriale qu'elle s'attend peut-être à recevoir ? En tout cas, tu sens une crispation dans sa voix, alors qu'elle te répond. Ses mots cessent abruptement, comme si elle se reprochait de parler, comme si elle s'interdisait d'en dire plus. Pensivement, tu réfléchis, alors qu'elle avale une gorgée du chaud breuvage qui fume dans sa tasse. Toutes ces rumeurs au fil des années, les quelques bruits de couloir rapportés par les préfets, les rapports mitigés des professeurs, et tes propres observations personnelles – il y a bel et bien quelque chose de pas normal dans la petite Delibes, et l'inquiétude plisse ton front. Certains parlent de délire, d'autres d'une imagination trop fertile, mais son regard n'est pas celui d'une personne dérangée. Tu vois de la souffrance en elle, du rejet, de la solitude, et un profond besoin d'acceptation.

L'espace d'un instant, tu considères l'éventualité que ce qu'elle raconte soit possible. Personne n'a jamais été en mesure de prouver des dons de médium, et tu te méfies assez des voyants et autres charlatans de toute espèce, mais tu as eu l'opportunité de croiser une fois une prophétesse avérée, et la véracité de ses dires te hante encore. Pourquoi donc la petite Delibes ne pourrait-elle pas être médium ? Tu n'as souvenir d'aucun talent paranormal dans sa lignée, mais ce genre de choses reste en général caché, pour se préserver de l'incompréhension et de l'intolérance qui l'accompagne. A voir comme Micaëla se trouve isolée à Beauxbâtons qui est tout de même un environnement où les différences sont cultivées, tu comprends ce besoin de secret. Rien en elle ne suggère une quelconque folie, et elle ne ressemble pas une désaxée – ces rumeurs la desservent, et elles ne nourrissent aucunement sa popularité. Quel intérêt aurait-elle à mentir ? Ce n'est pas parce que l'on ne voit pas quelque chose que cette chose-là précisément n'existe pas.

Inspirant profondément, tu termines de déguster ta pâtisserie, puis tu emprisonnes Micaëla sous le poids de tes yeux clairs.

« Je vous crois, mademoiselle. Les puissances de nos esprits sont infinies et nul encore ne peut prétendre maîtriser les secrets de la vie et de la mort. Néanmoins, vous devez être consciente que tous n'ont pas nécessairement la même tolérance que moi, et que peu d'entre eux accepteront vos paroles sans sourciller. »

Elle le sait bien, au fond – la tristesse dans son regard en est le témoin. Tu as un peu pitié d'elle – ce n'est pas facile d'être différent, et elle a dû vivre une adolescence assez solitaire, avec cette capacité un peu spéciale que le destin lui a accordée.

« Pour ma part, je ne suis pas capable de m'adresser à ceux qui sont morts, aussi je vous saurai gré, à l'avenir, de ne pas évoquer leurs messages ou leurs paroles avec moi. C'est un choix : la mort nous sépare, je préfère que cela reste ainsi. Dites-moi, Micaëla, depuis quand avez-vous ce... talent ? »

Par curiosité, cette dernière question, et aussi parce la jeune fille qui te fait face a sûrement besoin d'en parler. En bonne directrice dévouée, tu trouveras bien quelques minutes à lui consacrer – c'est ton devoir, et tu as conçu une certaine inquiétude pour Micaëla, à voir comment les autres élèves ont réagi à ses paroles dans le cimetière. Elle a certainement besoin de ta compréhension, mais aussi de ton soutien.
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Mer 30 Mai - 14:46.
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J'observe les lieux comme on pourrait scruter une œuvre d'art. A mes yeux, le bureau de la Directrice en est une, d'ailleurs. J'ai vu d'autres pièces richement décorées, lors des mondanités auxquelles mes grands-parents nous forçaient à assister, mais elles ne m'ont jamais fait cet effet... Il y a plus de noblesse, trouvé-je, ici, que dans le salon de Grand-mère. Peut-être parce qu'il y a un peu de l'âme de Madame Courterois en ces lieux, ce qui fait cruellement défaut à la maison des me aïeux. Ils ont leur titre et leur richesse, mais ils ne savent pas voir. Ils sont capables de dépenser des fortunes pour une table ou une horloge, mais n'ont aucun goût pour les agencer, pour les faire vibrer, leur donner une âme, justement. Ici, c'est très différent. Et même si, de prime abord, je ne suis pas très à l'aise puisque ce lieu m'est inconnu, d'autant que la sortie m'en est quelque peu interdite, je le trouve plus agréable que le domaine de Bretagne que je connais pourtant par cœur.

Je goûte le chocolat chaud qui me détend un peu, pas complètement, mais suffisamment pour que mes mains cessent enfin de trembler, sous le regard inquisiteur de la Directrice. Je ne sais pas ce qu'elle voit de moi, ce qu'elle pense savoir. Je ne sais pas ce qu'elle a pu entendre à mon sujet, même si j'en ai quelques idées, ni ce qu'elle prend pour argent comptant ou ce qu'elle refuse de croire. Ce que je sais, c'est que mon don est une fois de plus au cœur de cette situation, et que même s'il fait partie de moi et que je ne le rejetterai pour rien au monde parce qu'il me lie à jamais à ma mère, il me pèse aussi, souvent. Je ne sais pas non plus si Maman a jamais évoqué à d'autres qu'aux membres de sa famille proche son propre don. Je ne sais pas si d'autres Du Pin De La Guérivière se sont illustrés ainsi par le passé, je n'ai jamais assez écouté mes grands-parents pour ça. Tout ce que je sais, c'est que, qu'on me croie ou non, ce que je dis est la vérité. Même si ça me vaut plus souvent des ennuis qu'autre chose.

Parce qu'en définitive, qui me croit, qui m'accepte, en dehors de ma famille et d'Ana' ? Je ne suis pas asociale, je continue à parler avec les gens autour de moi, mais je sens bien la distance qu'il y a entre les autres et moi, invariablement. Je ne cherche pas à être la plus populaire, de toutes les manières, mais parfois, se sentir aussi isolé est quelque chose d'assez lourd à porter. Et là, sous le regard fixe de Madame Courterois, je me sens plus seule que jamais, concentrée sur mon chocolat, incapable de goûter aux pâtisseries qu'elle a conjurées, l'estomac encore noué. Je ne sais pas ce qui m'attend, et je ne suis pas vraiment rassurée dès lors que les choses m'échappent. Il faut dire que nous avons eu notre lot de malheurs, déjà, et que l'insouciance n'est plus vraiment dans l'air du temps.

« Je vous crois, mademoiselle. Les puissances de nos esprits sont infinies et nul encore ne peut prétendre maîtriser les secrets de la vie et de la mort. Néanmoins, vous devez être consciente que tous n'ont pas nécessairement la même tolérance que moi, et que peu d'entre eux accepteront vos paroles sans sourciller. »

Je souris amèrement. Je sais bien que ce qu'elle dit est vrai, j'en ai déjà fait l'expérience, et je ne doute pas que ça continue à se produire, encore, à l'avenir.

« C'est assez rare... D'ordinaire, on me prend pour une folle, ou on croit que j'invente dans le but de faire souffrir. C'est juste que quand ils ont un message à faire passer, je n'ai pas le cœur de le leur refuser. »

Est-ce que c'est de la compassion dans son regard ? Je n'en suis pas certaine, elle arbore toujours un masque si neutre... Je ne m'estime pas si malheureuse, pourtant. J'ai quelques personnes sur lesquelles je sais pouvoir compter, et c'est ce qui m'importe le plus.

« Pour ma part, je ne suis pas capable de m'adresser à ceux qui sont morts, aussi je vous saurai gré, à l'avenir, de ne pas évoquer leurs messages ou leurs paroles avec moi. C'est un choix : la mort nous sépare, je préfère que cela reste ainsi. Dites-moi, Micaëla, depuis quand avez-vous ce... talent ? »

Je hoche simplement la tête.

« Je respecterai votre décision, Madame. »

Je ne suis pas forcément d'accord avec sa position, mais elle a le droit de refuser d'en savoir plus, c'est son choix après tout. Je suis surprise, cependant, qu'elle me pose cette question, qu'elle s'intéresse à ça, à moi, alors qu'elle pourrait simplement chercher à éviter mon contact, pour être sûre que je ne romprais pas cette promesse. Je n'ai pas besoin de réfléchir pour avoir la réponse. Je me souviens de ces jours-là, où les autres me regardaient de haut, parce que je parlais dans le vide à leurs yeux.

« Je devais avoir quatre ans quand j'ai vu un esprit pour la première fois. Et huit quand j'ai senti que quelque chose de grave allait arriver. »

Je baisse le regard. Ce jour-là non plus, je ne suis pas prête de l'oublier. C'est le jour où j'ai compris que ma tante perdrait son bébé. Le jour où ma mère a découvert mon don et m'a avoué le partager avec moi. J'avais été tellement rassurée de savoir que je n'étais pas seule...

« Ma mère avait ce don aussi. »

Je n'utilise pas le passé pour rien, mais je n'ai pas vraiment ni l'intention, ni besoin d'en préciser davantage. Ca n'est pas vraiment un secret qu'elle est morte, et certainement pas auprès du corps enseignant de l'école. Je ne crois pas qu'on sache, cependant, que j'étais là quand c'est arrivé... Enfin... C'est sans doute assez paradoxal pour quelqu'un comme moi d'avoir encore des trémolos dans la voix à l'évocation du décès de ma mère. Pourtant, même si je peux encore lui parler lorsque je prends le temps de le faire, ce n'est pas comparable. Elle n'est plus vraiment là, elle ne me prendra plus dans ses bras pour me consoler, je ne la retrouverai plus aux prochaines vacances, je ne peux pas vraiment avoir de grande discussion mère-fille avec elle. Cinq ans se sont écoulés, et pourtant, je n'arrive pas à rester sereine même si je n'ai pas rompu complètement le contact. C'est risible, après tout ce que nous avons traversé l'an passé, après les pertes que nous avons essuyées. Nous. Les autres plutôt. Ma famille a été épargnée, et c'est une chance que je ne dénigre pas, tout comme je ne minimise pas la peine des autres. Mais c'est plus fort que moi, elle me manque terriblement.
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Message Posté Ven 1 Juin - 7:17.
Quatre ans, quand tout avait commencé. Presque un bébé, une enfant bien trop jeune pour ce savoir terrible que les morts devaient lui apporter. Ton cœur se serre alors que Micaëla te raconte, et tu peux lire dans ses yeux une douleur sourde qui suinte et suppure, séquelles d'une enfance troublée et difficile. Voir les morts avant de comprendre ce qu'était vraiment la mort elle-même, n'est-ce pas là l'une des choses les plus traumatisantes qui soient ? Et pourtant Micaëla se tient là devant toi, meurtrie certes mais équilibrée, sa santé mentale intacte après toutes ces années. Il a dû lui falloir du courage pour tolérer tout cela, pour supporter les requêtes, les messages, et surtout les réactions de son entourage, des ignorants, des intolérants. Une vie bien délicate, pour une enfant.

Elle te parle de sa mère. Tu sais qu'elle est morte – cela figure dans le dossier de Micaëla, en bonne place. Certains ont expliqué ce qu'ils qualifient d'affabulations par un deuil trop insupportable, mais ce que ton élève te raconte a du sens. Ce genre de talents est certainement héréditaire, et la disparition de sa mère a dû la laisser démunie face à sa détresse. Tu voudrais lui venir en aide, lui apporter quelque soutien dans ces moments compliqués où ses condisciples la rejettent et la critiquent, mais ce n'est pas ta place – tu es simplement là pour veiller à la sécurité de tous. Parfois, tu déplores ta propre impuissance et cette distance blessante que les événements de l'année ont instaurée entre ceux de tes élèves qui sont restés pendant les vacances et toi-même, mais c'est sûrement mieux ainsi. Tu as gardé contact avec certains de ceux qui sont partis – les lettres d'Ariel, par exemple, réconfort inattendu et apprécié, sont une véritable bénédiction qui apaise quelque peu ton cœur douloureux. Tu doutes que Micaëla, elle, réussisse à trouver quelque chaleur où que ce soit, à en juger par l'attitude de ceux qui se trouvaient dans le cimetière avec vous, quelques minutes en arrière.

« Si je puis me permettre un conseil, chère enfant, faites-vous oublier. Du moins quelques temps. Vos camarades semblent rejeter votre don et je ne voudrais pas que vous en souffriez plus que vous ne l'avez déjà fait. »

La dernière chose dont Beauxbâtons a besoin, c'est d'une bataille rangée entre les élèves. Tu ne veux surtout pas de conflit, pas de tension, ni de rumeur : tu veux simplement que tes étudiants trouvent ici le havre de paix qu'ils méritent, et que l'Académie n'aurait jamais dû cesser d'incarner. Un instant, l'inquiétude plisse ton front : tu doutes de la sérénité de Micaëla dans un tel environnement, et il lui reste encore quelques années avant de pouvoir s'établir en toute tranquillité. Ce qu'il lui faudrait, ce sont les conseils d'une personne avisée, un adulte capable de l'aiguiller et de la conseiller, mais tu n'en connais aucun qui revendique de tels dons, et tu ne te vois pas confier l'un de tes oisillons à un potentiel charlatan.

« N'y a-t-il personne, dans les amie de feue votre mère, ou bien dans votre famille, qui saurait vous aider à appréhender votre... talent ? »

D'un geste, tu emplis à nouveau ta tasse. Le breuvage sucré est puissamment réconfortant, et tu as besoin de chaleur...
Micaëla T. Delibes
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Message Posté Jeu 19 Juil - 0:53.
Je ne me suis jamais considérée comme particulièrement traumatisée par mon don, pas par lui en tout cas. Mais je dois bien avouer qu'il y a souvent des passages difficiles, et que le regard des autres me pèse, parfois. Souvent, même. Mais je ne peux rien y faire. Et au final, ce n'est pas ce qui me fait le plus de mal. J'ai mes cousins auprès de moi, et quelques amis malgré tout. Des gens à qui je sais pouvoir faire confiance et qui me soutiennent, me comprennent du mieux qu'ils peuvent, même s'ils ne possèdent pas mon don. Mais ce qui me fait le plus de mal reste la disparition de ma mère, la seule qui pouvait réellement comprendre ce que je vivais. Et quand la Directrice me donne son conseil, j'esquisse un sourire douloureux.

« Si je puis me permettre un conseil, chère enfant, faites-vous oublier. Du moins quelques temps. Vos camarades semblent rejeter votre don et je ne voudrais pas que vous en souffriez plus que vous ne l'avez déjà fait. »

Me faire oublier. N'est-ce pas déjà ce que je fais la plupart du temps, enfermée dans mon monde, dans mes rêves, dans mes toiles et ma musique, coupée de autres pour ne pas leur imposer davantage ce don qu'ils ne comprennent pas ? Je ne peux pas renier cette partie de moi, même si je ne la crie pas sur les toits. Et refuser de transmettre un message, je n'ai jamais pu m'y résoudre. J'en ai encore un à faire parvenir, d'ailleurs, mais le destinataire n'est pas resté cet été, et je crains que la rentrée ne soit guère propice à accomplir mon oeuvre. Il faudra bien que j'y parvienne, un jour ou l'autre, car je ne cesse d'y penser. En attendant, je continue à vivre, comme je l'ai toujours fait, me reposer sur l'amour de ma famille à défaut d'avoir l'amitié du nombre et la popularité de certains ici.

Un instant encore, je songe à Shane, qui ne cesse de me poursuivre, et que mon don rebuterait peut-être. Combien de fois ai-je bifurqué dans un couloir à son approche ? Je ne m'en souviens plus. Je sais seulement que je crains chaque jour qu'il ne m'aborde encore, sans que je sache comment l'éloigner de moi. Ce n'est pas qu'il est repoussant en soi, loin de là, c'est plutôt un beau garçon. Mais sa façon d'être et mon attachement pour Cygnus m'empêchent de l'apprécier. Je redoute chacune de ses approches, ignorante que je suis de ces démarches amoureuses. Mon coeur bat pour un autre, mais je doute fort que la réciproque soit vraie. Il ne m'a jamais vraiment remarquée, contrairement au blondinet qui me harcèle. Pourquoi a-t-il fallu que ce soit à lui que je m'attache ?

« N'y a-t-il personne, dans les amie de feue votre mère, ou bien dans votre famille, qui saurait vous aider à appréhender votre... talent ? »

La voix de la directrice me tire de mes pensées, et je secoue la tête.

« La famille de mon père n'a jamais montré de talent particulier autre que pour la musique, et ma grand-mère n'a pas ce don. Mes frère et soeur, mes cousins, savent, mais sont aussi démunis que moi. Et je ne connais personne qui soit médium. »

Je baisse la tête, un instant songeuse, puis hausse les épaules.

« Je m'en sortirai. Et puisque vous me le demandez, je tâcherai de me faire plus discrète encore que d'ordinaire à ce sujet. »

De toute façon, pour bon nombre, je suis déjà invisible. Même pour la personne que je voudrais intéresser. Alors un peu plus, un peu moins... J'ai le sentiment de me renier, de renier mon don et ma mère. Et je n'aime pas ça. Mais c'est l'ordre, plus que le conseil, de ma directrice, je le perçois ainsi, et je n'ai guère d'autre choix que de m'y plier. Et finalement, même quand elle quittera l'académie, j'essaierai de tenir parole... Même s'il restera quelques personnes, avec qui je ferai des exceptions...
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