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"We could have had it all" (PM)
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Dim 29 Avr - 13:57.



Alright. Who's there?
Everything you want, I have it already.

★ noms des participants: Olympe E. Montesquieu & Liora J. MacElroy.
★ statut du sujet: Privé.
★ date: Fin Août.
★ heure: Vers midi.
★ météo: Ciel complètement dégagé, soleil chauffant. Environ 22 degrés.
★ saison: Saison 2.
★ numéro et titre de l'intrigue globale en cours: Prélude.
★ numéro et titre de l'intrigue en cours: Prélude.
★ intervention de dominus: Non, merci.
★ récompenses: Aucune


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Message Posté Lun 30 Avr - 16:51.
Levée d’un pied droit très engagé, Olympe se sentait bien aujourd’hui. Elle était arrivée la veille à l’académie, avait enfin réussi à dormir, et s’était réveillée dans l’optique de passer une bonne journée, peu importe ce qu’il pouvait se passer. Elle avait pris sous le bras son carnet, celui qui lui servait à la fois de journal intime et à la fois de support pour écrire les réponses aux questions que les gens lui posaient, auxquelles elle n’avait plus les outils, sa voix, pour y répondre. Le plus simplement possible, elle sortit de sa chambre, et se retrouvait dehors en un rien de temps, quant un sourire simplement heureux se dessina sur son visage. Le soleil brillait, il faisait chaud, ce serait sûrement agréable de se balader aujourd’hui, et c’est ce qu’elle prit la décision de faire. Elle allait prendre la direction de la rivière quand elle se rendit compte qu’elle avait oublié la plume qui lui permettait d’écrire sur son cahier. Tête en l’air, elle se redirigea vers l’intérieur, attrapa sa plume, et ressortit, marchant nonchalamment vers les étendues vertes du domaine de cette académie qu’elle aimait tant, et qui était sa maison depuis six longues années maintenant. Années remplies de rires, de jeux, d’amitié, de cours qu’elle adorait, de disputes, bref, des années plus que mémorables à son goût. Persuadée que la perte de sa voix ne changerait pas beaucoup à sa perception de l’endroit, elle partait sur de bonnes ondes, de bonnes résolutions pour cette nouvelle année, ce nouveau cycle qu’elle entamait avec joie. Elle savait qu’elle réussirait à s’en sortir, malgré le malheur qui lui est tombé dessus en mai dernier.

Après quelques minutes de ces pensées plus ou moins positives, Olympe se rendit soudain compte qu’elle se trouvait près de la rivière qui menait à Vaux-les-Pins côté sorcier. Elle avait sûrement marché droit devant elle sans vraiment penser où elle allait, mais en fin de compte, peu lui importait, car cet endroit semblait parfait pour aujourd’hui. Elle se figea un instant, pour écouter les cliquetis de la rivière qui suivait son cours, elle ferma les yeux, et absorba les forces toutes différentes les unes des autres que la Nature semblait lui envoyait, alors qu’un sourire se dessinait inconsciemment sur son doux visage de porcelaine. Lentement, elle réouvrit les yeux et entreprit un pas en avant pour s’accroupir au bord de l’eau, et y tremper sa main. L’eau coulait entre ses doigts, rafraichissait sa peau, la détendait, la faisait comme revivre en ces moments de doutes. Une fois qu’elle se sentit mieux, elle releva la tête, et parcourut des yeux les alentours, quand son regard fut arrêté par une ombre un peu plus loin sur la berge opposée à laquelle elle se trouvait. Intriguée et un peu curieuse, elle traversa le cours d’eau en s’aidant de quelques rochers ou pierres qui montaient du sol jusqu’à la surface. Le plus simplement du monde, mais en essayant de rester discrète, Olympe se dirigea vers cette ombre qu’elle avait aperçu, et qui n’avait toujours pas bougé. Alors qu’elle se rapprochait de l’endroit où était l’autre personne, la jeune Zeus s’appuya contre l’arbre déjà occupé, et se pencha sur le côté du tronc pour apercevoir une longue chevelure brune, puis, en se penchant un peu plus, elle se rendit compte qu’il s’agissait de Liora MacElroy. Elle était en train de dessiner quelque chose de magnifique, ce paysage paradisiaque, et en fronçant les yeux, cela devint évident. Olympe leva la tête, et il s’agissait en fait ce qui se trouvait devant elle. La rivière sillonnant cette belle étendue d’herbe verte, des saules pleureurs et autres arbres fruitiers encore en fleurs, et cette lumière du soleil qui arrivait à percer entre les branches et feuilles de cette sublime nature, c’était un enchantement. Bref, reprenons nos esprits, et revenons à Liora. Elle la connaissait un peu, juste vue, mais elle avait entendu que son père était décédé. Disons que ça leur faisait un peu commun : le père, bien que ce soit l’opposé, puisque le sien l’avait attaqué, et rendu muette.

Miss Montesquieu ne décida pas d’attendre ce qu’allait dire Liora, puisqu’elle attrapa son carnet et sa plume, pour écrire joliment deux ou trois mots qu’elle allait par la suite montrer à la jeune fille, qui allait sinon bien se demander qu’est-ce qu’elle fichait là alors qu’elle voulait sans doute être tranquille. Hésitante, sa plume fleurant ses lèvres roses, la jeune fille se demandait comment formuler ce qu’elle voulait dire, puisque c’était moins facile de faire une entrée en matière par écrit plutôt qu’à l’oral, et pourtant, elle savait bien qu’elle allait devoir s’entraîner, car il était hors de question qu’elle laisse toujours les autres venir lui parler en premier. Si elle voulait parler, elle souhaitait pouvoir le faire quand elle le voulait, sans devoir forcer du regard ou de l’attitude pour les pousser à venir vers elle. Non, ça, c’était hors de question ! Alors elle gratta de la plume, et décidée, elle entreprit de sortir de sa cachette.

La blondinette de 15 ans fit un pas de côté, et tapa gentiment sur l’épaule de l’autre fille, avant de se planter devant elle timidement, un sourire sympathique et même un peu gêné gravé sur le visage. Elle fit un geste de la main vers sa camarade, comme pour lui demander d’attendre un instant. Elle tourna la page de son carnet, car finalement, son entrée en matière ne lui disait rien de bon. Elle écrivit de nouveau, esquissa un sourire, et montra le cahier à son aînée, attendant sa réponse. Pour le moins anxieuse, elle jeta un coup d’œil sur ce qu’elle avait inscrit : « Salut Liora. J’ai appris pour ton père, toutes mes condoléances. Le mien m’a rendu muette. Voilà pourquoi j’écris au lieu de parler. »
Plus ou moins contente de ce qu’elle avait écrit, Olympe haussa les épaules, et leva à nouveau les yeux vers la fille d’Hébé espérant pour une réaction assez bonne, rien d’agressif ou de mauvais. C’était la première fois depuis qu’elle était muette qu’elle allait vers quelqu’un pour parler. C’était un grand pas. Le refoulement n’était pas la solution.

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Message Posté Dim 10 Juin - 23:48.




I'm becoming the part that don't last
And suddenly I become a part of your past








Un vent frais secouait les arbres fraichement fleuris de l’académie de magie Beauxbâtons, laissant crouler au sol ces délices qu’apportait la nature, qui reprenait ses droits après les combats, après les déchirures, après les étapes difficiles que les français avaient passées. Liora n’y faisait pas exception, bien au contraire. La plupart des élèves jugeaient la brunette pour ses choix passés, ses actes qui vraisemblablement n’avaient pas été les bons. Elle pouvait sentir tous ces regards se posaient sur elle, à chacun de ses passages, comme épiée, rejetée, détestée, jugée sans cesse, sans répit, sans une seule seconde de tranquillité, voilà l’une des raisons qui l’avait poussée à s’isoler, du monde, des autres élèves, adultes ou même des autres membres de sa famille. Elle n’était comme plus à sa place, mal à l’aise même lors de ses moments de solitude. Elle n’était plus qu’un corps vide, vide de sentiments et de tout sens, tourbillonnant sur place, ne sachant pas quel chemin emprunter : fuir ou se rendre, ou bien attendre son jugement, devant la justice ? Ses longs cheveux bruns retombaient sur son visage. La tête baissée, les mains recouvrant son visage exotique, la jeune française réfléchissait sur sa condition, sur sa vie, le sens qu’elle prenait. Elle remettait finalement toute sa vie en question, elle se remettait en question, de A à Z, de sa naissance à ce moment-là. Chacun de ses gestes, chacune de ses paroles étaient scrutées. Elle se posait des questions sur elle qui n’avaient finalement ni queue, ni tête. Son esprit tournait en rond, restant sur place, s’enfonçant chaque seconde un peu plus dans son brouillon. La pièce était désespérément vide, silencieuse, la laissant encore une fois plus seule que jamais. Sa tête se redressait enfin, laissant le soleil illuminer ses prunelles noisettes à la teinte dorée au croisement des rayons chaud qui entraient dans la pièce toute entière. L’académie revivait, les élèves sortaient, tentant de soigner leurs maux, leurs blessures, leurs failles, utilisant alors les faux semblants, ces sourires hypocrites et très loin d’être sincère. Malgré son état pitoyable, Liora restait sincère, assumant ses souffrances, laissant son corps s’exprimer, ne retenant pas la réalité, qui voulait s’exprimer à travers elle. Le regard élancé vers la fenêtre de sa chambre personnelle, son esprit se posait enfin sur quelque chose de plus concret, de plus réel. Liora était sur les rotules, épuisée par ce poids qu’elle trainait depuis deux mois et demi. Ces images ne cessaient de tourbillonner dans sa tête, enfonçant alors le couteau dans la plaie, ré ouvrant ses entailles qu’elle tentait désespérément de fermer, en vain. Le ciel surplombant le château se rosait par endroit, laissant des traces de teintes colorées exceptionnelles pour les prunelles des élèves, et notamment des artistes. Même si Liora n’aimait plus sortir, être confrontée à ces regards braqués sur elle, elle savait que l’art allait l’apaiser, la sortir de sa solitude, se liant avec la nature enjouée de Beauxbâtons. Les végétations se reconstruisaient petit à petit, lentement mais surement, laissant à la dessinatrice des découvertes surprenantes, fascinantes et merveilleuses, ce qui finalement pimentait ces journées où elle flânait, errant sans but. Ainsi était sa vie : sans aucun but concret, aucun objectif hormis se frayer un chemin vers la libération.

Ses doigts venaient frotter ses yeux, essuyant les larmes qui été venues se perler sur son visage angélique mais si démoniaque à la fois, comme si Liora n’était plus qu’un paradoxe, une énigme à résoudre, une équation incomplète, non résolue. Le noir venait maquiller son regard, remplissant alors son regard de mystère, de complexité. Ses yeux charbonneux brillaient au soleil, laissant sa beauté s’exprimer pour la première fois depuis des jours. Son carnet noir dans la main, Liora faisait semblant qu’elle pouvait sortir sans souffrir des regards d’autrui, elle insinuait alors un manque de gêne factice. Sa démarche était plus élancée que lors de ses premières années passées à l’académie, plus féminine, plus déterminée, affirmée dans sa position de femme, dans sa puissance, sa domination. Bien qu’elle ne se sentait pas à l’aise, renfermée sur elle-même, Liora restait ce bout de femme fière d’elle, de son physique, de son talent, de son charisme, de son talent à manipuler, embrouiller, détruire et consommer ce plaisir de tout briser lorsqu’elle le voulait, d’arriver à ses fins. La jeune brune vagabondait dans les couloirs de l’académie, ayant cette boule au ventre lorsqu’un autre élève se retournait sur son passage. Alors elle ne s’attardait pas pour sortir des intérieurs, des couloirs. Elle avait ce besoin perpétuel de respirer, de se sentir libre, apaisée, bien qu’au fond elle savait très bien qu’elle ne l’était pas, qu’elle ne l’avait jamais été, qu’elle ne le serait plus jamais. Les parfums des jardins emplissaient ses sens, les réveillant de toute part. Cette envie de dévorer chaque fruit qui semblait vouloir s’échapper de son propriétaire, haut perché et si coloré. Cette envie de toucher l’eau bleue claire, fraiche de la rivière qui se rapprochait d’elle peu à peu. Cette envie de voir ces merveilles à sa disposition mais aussi bien plus encore. Tous ses sens étaient convoités, invoqués, la rendant alors heureuse dans son travail d’artiste. Le son mélodieux de l’eau s’écrasant contre un rocher trop imposant, barrant alors sa route continue, berçait la belle brune qui commençait à dessiner les merveilles présentes sous ses yeux. La mine blanche caressait alors le papier pour laisser derrière elle une œuvre exceptionnelle, un réalisme évoquant, une subtilité certaine.

Brisée dans sa tranquillité, Liora levait ses prunelles, regardant alors cette blonde, plantée là devant elle, depuis elle ne savait pas combien de temps, n’ayant plus aucune notion du temps, de son espace, de sa propre vie. Ses sourcils se fronçaient ; encore l’une de ces personnes qui venait la juger, la rabaisser, la mettant alors plus bas que terre. Tout l’espace l’entourant devenait alors beaucoup plus réel. Les illusions de bonheur s’évaporaient, la laissant perplexe, déçue. Se penchant vers le mot qu’avait gribouillé la belle blonde, Liora fut d’abord surprise, pas agréablement, pas négativement, simplement surprise, elle trouvait enfin quelqu’un de différent, d’incompris. Bien que cette information la rendait compréhensive, gentille voire douce, le mot père brisait ses illusions, cassant alors sa carapace d’artiste accomplie. Ses yeux refusaient de se mouiller, par simple fierté, simple orgueil. Elle pouvait revoir son visage dans sa tête, ses larmes mais aussi sa fierté, entendre ses mots, ses tous derniers mots. Sa voix résonnant alors dans ses oreilles, bien qu’elle n’était qu’irréelle. Un sourire venait de dessiner sur ses lèvres, voulant mettre Olympe en confiance, les deux jeunes françaises semblaient avoir bien plus de points communs qu’elles ne pouvaient l’admettre, alors que Liora semblait plus seule et isolée que jamais, elle trouvait son semblable, cette personne qui comprendrait ses sentiments, ses songes, ses réactions, ses simples sourires ou autres gestes, sans la juger, en la comprenant tout simplement. Posant son œuvre sur le sol vert, Liora dessina sur une nouvelle page un sourire, représentation de son merci, selon son moyen d’expression. Elles avaient chacune leur façon d’agir et pourtant elles pouvaient se comprendre sans prononcer le moindre mot, ne brisant alors pas cet instant magique de communion. Elle avait cette envie de mettre sa cadette à l’aise, comme elle l’était en sa compagnie, ce qui pour elle était alors exceptionnel. Aucune méchanceté dans son regard, aucun vice, aucun élément qui pouvait montrer qu’elle pouvait faire semblant.
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Message Posté Jeu 12 Juil - 12:44.

I don't know why you say Goodbye, I say hello.
La réaction de sa camarade avait été aussi bonne qu'elle aurait pu l'espérer, et pour cause: elle lui avait dessiné un sourire, auquel la Zeus répondit par un sourire réel, qui illumina son visage. Visage fermé, et presque noir depuis qu'elle s'était réveillée de son coma. Personnalité tout aussi changée en comparaison à ce qu'elle était, ce qu'elle dégageait auparavant. Peu de gens la reconnaissaient, et elle était aujourd'hui traitée soit comme une pauvre gamine dont tout le monde avait pitié, soit comme une paria, celle qui était différente parce qu'elle ne pouvait pas parler. Si seulement elle pouvait retrouver la parole, ne serait-ce que l'espace d'un instant, elle irait crier sur les toits de Beauxbâtons que si elle était si différente, si elle ne pouvait plus faire sortir un son de sa gorge, c'était parce qu'elle avait été attaqué, et que la seule chose qu'elle demandait, c'était la paix, au moins de la part de ceux qui se fichaient d'elle ou qui n'avait aucune espèce de bonne intention à son égard. Ecorchée à vif, Olympe n'avait plus la force d'essayer de comprendre ou de trouver des excuses aux gens cruels, contrairement à ce qu'elle avait l'habitude de faire avant d'être complètement métamorphosée par cette expérience qu'avait été la Guerre Civile. Elle se foutait royalement de la vie des gens, alors qu'elle était normalement celle qui les écoutait et les conseillait. Elle ne souriait plus, alors qu'elle était qualifiée comme une rayon de soleil quelques mois plus tôt et ce depuis des années. Et pour couronner le tout, ses résultats scolaires d'ordinaire excellents prévoyaient d'être en chute libre cette année si elle ne se reprenait pas avant que la rentrée n'arrive et que les premiers contrôles fassent leur apparition. Une nouvelle personne avait pris les rennes du corps de la jeune française que tout le monde connaissait, et tellement espéraient pouvoir la retrouver telle qu'ils la connaissaient. Elle la première souhaitait un jour pouvoir revenir à ce qu'elle avait été, mais elle doutait profondément pouvoir retrouver l'usage de sa voix, ou même pouvoir réaccorder son caractère d'antan avec son vécu, qui lui aussi, était maintenant tout autre. Elle avait peu d'espoir, peu d'envie de se battre, peu de foi.

Pourtant, quand elle observait l'Hébé devant laquelle elle s'était plantée, elle avait une lueur d'espoir. L'espoir que l'on pouvait retourner à son ancienne vie, tout en gardant à l'intérieur ce qui nous avait blessé, ce qui nous touchait et nous donnait tout un flux d'émotions parfois contradictoires. On se doutait bien que la brunette sauvait les apparences, et mentait peut-être sur son état, et qu'elle paraissait mieux qu'elle ne l'était intérieurement, et malheureusement pour elle, la petite Montesquieu était capable d'une telle chose. Le mensonge était hors de sa portée, et la comédie encore moins. Elle ne savait pas faire "comme si...": comme si ça allait, comme si de rien n'était, comme si elle ne ressentait rien, comme si elle s'en fichait, comme si elle allait reprendre sa vie telle qu'elle l'avait laissé avant l'attaque, comme si elle avait oublié... Non, pas elle. Certaines personnalités étaient probablement douées pour ce genre de choses, mais la blondinette savait d'ores et déjà que ce n'était de son genre, et ça au moins, c'était un trait de caractère qui n'avait pas changé chez elle. Incapable de mentir ou de faire semblant, l'hypocrisie ou le mensonge n'étaient pas son fort, même si, d'un côté, elle aurait bien aimé savoir dissimuler tout ça. Les plaies n'étaient pas encore refermées, certaines saignaient même encore, les cicatrices n'étaient pas prêtes de se former. Le temps devrait faire son boulot pour apaiser la douleur et avoir un effet aseptisant. Ce moment, Olympe l'attendait depuis déjà bien trop longtemps, même si elle ne s'était réveillée que deux ou trois semaines plus tôt. L'impatience était par contre un défaut qui deviendrait peut-être une qualité si cela lui permettait de se bouger pour avancer, mais resterait un défaut si elle décidait d'attendre que tout cette douleur ne passe d'elle-même. Il n'était cependant pas encore temps pour un bilan, qui arriverait sûrement bien assez tôt.

A présent accroupie auprès de sa camarade, la jeune fille baissa les yeux en se rendant compte que tout ce qui venait de faire le tour de sa tête était vrai, et elle savait qu'elle devrait, un jour, quand elle se sentirait prête, prendre le temps de réfléchir à ces choses-là, qui semblaient pour l'instant trop douloureuses. Replaçant une de ses jolies boucles blondes derrière son oreille, la préfète aurait aimé pouvoir parler, pour avoir cet échange qu'elle avait tant espéré avec quelqu'un qui la comprendrait, et elle était certaine que personne ne pouvait faire ça mieux que Liora. Malheureusement, c'était impossible, et l'écriture aurait pu faire l'affaire, mais à cet instant, cela n'en valait pas réellement la peine. Elles étaient toutes deux bien, dans cet endroits, à l'aise en compagnie l'une de l'autre, même en silence. Ce silence qui ne pesait même pas sur l'atmosphère, qui était naturel. Un nouveau sourire se dessina sur les lèvres de la française, lorsqu'elle se retrouva les yeux dans les yeux avec l'autre demoiselle. Encore un moment qui n'était pas vraiment bizarre, alors qu'il aurait définitivement pu l'être. Tout, à cette seconde, semblait si simple, si spontané, si brut, en compagnie de la brunette. Juste ce dont elle avait besoin...
Fiche (c) Espe
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Message Posté Jeu 9 Aoû - 23:01.




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Le vent frais balayait la chaleur que dégageait le soleil. Le moment avait l’air idéal. Une fille sympa à qui parler, un contexte de paix, la fin des vacances et pour finir un paysage magnifique. Tout était parfait. Liora pensait souvent que les gens qui se confiaient à des inconnus étaient stupides, imprudents. Comment raconter notre vie à quelqu’un qui n’est pas dedans ? Elle parlait de non gêne, de culot lorsqu’on abordait le sujet avec elle, mais finalement elle ne l’avait jamais vécu et ne faisait que juger les gens. Elle n’avait jamais perdu un proche comme certaines personnes qui allaient voir un psychologue, elle n’avait eu de véritable traumatisme étant enfant qui aurait eu des répercussions sur son avenir. Elle avait été normale, avait eu une vie normale, jusqu’à cette foutue bataille dans laquelle son cousin et son père ont été tués par l’Organisation secrète avec qui elle était à la base. Elle avait été si naïve, pensait que la paix passait par la fin de tout pouvoir, l’anarchie totale, et c’est en partie pour cela qu’elle avait aidé l’Organisation lors de la bataille. Ses mauvais choix avaient changé sa vie. Son père, son cousin puis Gabrielle qui avait soudainement décidé de partir pour tout oublier et tout recommencer. Au fond, elle enviait sa cousine. Elle s’imaginait bien aux Etats-Unis, au grand canyon, ou dans un ranch à monter à cheval (bonjours les clichés qu’elle avait sur les américains). Une toute autre vie, sans soucis, sans ces images dans sa tête, avec une famille unie, avec une mère, avec des cousins et cousines, avec la liberté, avec l’envie de continuer à aller toujours plus loin. Une toute nouvelle vie dans laquelle son père serait toujours là, dans laquelle elle ne se poserait pas de questions sur jezabel et elle. Bien qu’elle n’imagine pas sa vie sans sa meilleure amie, après tout, elles avaient tout vécu ensemble, à cause ou grâce à ce serment inviolable. Erreur d’enfance ou véritable miracle, à voir. Elle fixait Olympe. Troublée par sa différence, qui finalement, dans les yeux de la brune, n’était pas un handicap. Sa différence la rendait charmante, unique, et ça, ça valait tout l’or du monde. Liora aussi était une marginale. Sa franchise et son caractère difficile à apprécier lui donnait cette solitude. Plus aucun ami ne lui faisait confiance, à part Hugo et Jezabel. Mais avec eux, c’était différent et fort. Le reste des gens la jugeaient, lui tournaient le dos, et le fait que la blonde s’approche d’elle lui réchauffait le cœur, d’une certaine manière. Elle n’était pas invisible. Elle n’était un monstre. Seulement une humaine qui avait commis des erreurs. Une humaine qui avait pris les mauvais choix, emprunté les mauvaises directions. Comme la plupart des adolescents, elle continuait à se chercher et donc à avoir des failles, des erreurs de parcours, ce que l’Organisation secrète fut, bien qu’elle n’y été jamais entrée officiellement.

Elle referma son carnet à dessin puis continua de sourire à Olympe. Rare était le nombre de personnes qui avaient le droit à un sourire, à voir cette facette de Liora, sa douceur et sa sensibilité. Elle n’ouvrait jamais son cœur, ayant trop peur d’en souffrir par la suite. La brune se levait et tendait la main à la blonde. Elle avait envie de s’amuser, de bouger, de sentir qu’elle vivait encore, que tout n’était pas perdu pour elle. Alors, Liora enleva son débardeur et son jean sans aucune gêne. Elle s’aimait, après tout, c’était normal pour elle de ne pas être pudique et de ne pas avoir honte de son corps. Un moment passé avec une amie, simple : rire, s’amuser et ne plus penser à rien. Même si Olympe était une inconnue quelques minutes auparavant. Liora avait ce don pour s’attacher vite, exprimer son amitié auprès des autres, même si au final elle n’appréciait que peu de personnes. Le sourire aux lèvres, Liora attrapait une corde cachée dans les arbres par des élèves délinquants, soit ses amis. La rivière n’était pas excessivement profonde, elle pouvait se claquer contre le sol, comme beaucoup d’autres l’avaient fait avant, mais elle s’en fichait, au moins elle allait vivre, enfin. Les mains sur la corde, elle supportait alors tout son poids. Projetée dans les airs, elle se laissait transporter puis tomber dans l’eau. Un cri de bonheur. Dieu que ça faisait du bien de revivre un bon moment. Elle espérait juste qu’Olympe allait apprécier son grain de folie.

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Message Posté Jeu 6 Sep - 18:15.

OMG ! She’s going nuts or something !
Les alentours de cette petite rivière étaient comme qui dirait paradisiaques. Ils donnaient envie d’y rester pour toujours, tellement tout était paisible, relaxant et simple. La vie serait sûrement moins compliquée, moins remplie de guerres et disputes, moins triste, moins tout, et plus joyeuse et profitable. Olympe voyait la vie de cette manière depuis quelques temps, depuis qu’on lui avait pris sa voix, depuis qu’elle avait été trahie par son propre père, depuis qu’elle s’était réveillée de ce lourd coma. Et qui pouvait la blâmer pour cette manière de penser ? Logiquement, personne ne pouvait vraiment lui en vouloir, et certains, elle en était sûre, l’enviaient d’être retombée dans une telle simplicité, certains la détestaient de ne pas se battre pour retrouver l’usage de la parole, certains la regardaient encore avec pitié : cette pauvre petite fille dont l’horrible père avait fait volte-face et servait à présent l’Organisation sorcière la plus détestée au monde. Etait-il vivant ? Personne ne le savait à part lui-même et ses confrères peut-être. Selon la jeune Zeus, et si elle s’attachait que son père était toujours le même, celui qu’elle avait toujours connu, bien qu’aujourd’hui au parcours tâché par cette erreur volontaire, il se serait retranché dans un endroit où personne ne pourrait le trouver, honteux d’avoir attaqué sa propre fille, honteux d’être devenu ce qu’il était à ce jour. Elle pensait que sa conscience l’avait rattrapé, et qu’il s’était rendu compte de l’importance de ce qu’il avait fait. Elle le savait embarassé et rongé par l’angoise d’être retrouvé, et pire, jugé par sa propre famille qu’il aimait toujours au plus profond de lui. Il devait sûrement avoir une barbe longue d’un dizaine de centimètres, avoir le visage attaqué par la fatigue, cerné et triste. Il était probablement sale et ne s’était pas lavé depuis des semaines, avait peut-être même des poux, et dans le pire scénario, était malade et souffrait énormément. Oui, cette situation était pire que la mort, pour Olympe. Bien qu’il l’ait fait souffrir physiquement autant que mentalement, elle aimait son père plus que tout au monde, et lui devait pratiquement tout ce qu’elle était aujourd’hui. Il était son héros jusqu’à ce qu’il disparaisse. Et il lui manquait énormément. Elle serait probablement capable de lui pardonner ses horreurs. Peut-être…

Un mouvement de Liora la réveilla. En rêvassant de cette façon, la jeune préfète avait presque oublié qu’elle se trouvait en la compagnie de quelqu’un d’autre. C’est les sourcils froncés, ne comprenant pas vraiment la situation, que la blondinette observait sa nouvelle amie, celle qui semblait la comprendre comme peu d’autres le pouvaient. Celle qu’elle savait aujourd’hui tellement plus agréable que ce qu’elle laissait transparaître au reste du monde. Monde qui prenait volontiers ce que l’on voulait bien lui servir, sans même chercher à comprendre le pourquoi du comment, ni même à différencier le vrai du faux, ou encore à fouiller derrière les apparences s’avérant bien trop souvent trompeuses. L’élève d’Hébé avait refermé son bouquin, bien décidée à faire quelque chose. Ce fut donc les sourcils froncés que sa camarade l’observait, se demandant pourtant si elle rangeait ses affaires pour partir, parce qu’elle l’avait probablement ennuyé en venant l’embêter alors qu’elle voulait visiblement être tranquille. Elle s’en voulait déjà, mais le mal était fait, et elle ne faisait qu’espérer que son intuition ne se révèle fausse. C’est en la voyant enlever son débardeur qu’elle se trouva plus confuse encore. Puis se fut au tour de son jean de se retrouver au sol, en contact avec l’herbe douce qui les entouraient, et c’est d’une allure décidée qu’elle vint trouver une corde cachée derrière un arbre, et qu’elle se laissa, pendue à celle-ci, valser dans les airs, pour finalement la lâcher et se tomber dans l’eau dans le plus grand des éclaboussements.

C’est pour le moins amusée qu’Olympe éclata d’un rire silencieux, tentée de suivre sa camarade française. Elle laissa tomber son carnet, puis attrapa sa jolie chemise, mais c’est alors qu’une hésitation la stoppa net. Elle n’était pas prête à montrer sa cicatrice. Celle que ce loup-garou qui l'avait attaqué en avril dernier lui avait laissé du haut du torse jusqu'au nombril. Avec le temps, et grâce à un sortilège, la cicatrice s'effaçait, mais elle ne partirait réellement jamais. Elle resterait, ne serait-ce que dans ses souvenirs, mais indubitablement aussi sur sa peau neigeuse. Rapidement, elle se résigna, et son sourire s’effaça au moins aussi vite qu’il avait fait surface. Elle retomba dans la morosité de la personne qu’elle s’était décidée à être. Encore un moment de joie loupé, encore un amusement envolé, et sûrement encore une amitié piétinée par sa puérilité. Fais attention, petite blonde, à agir ainsi, ta vie ne sera que le beau désastre que ton pauvre père t’a ordonné de vivre lorsqu’il t’a amené dans ce labyrinthe pour te faire souffrir…
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T H E . H A I R . O F . A . U N I C O R N  :: reliques pré jean-paul

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