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Plic, ploc, goes the stupid joke ; Gabriel & Tenessee
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Mer 25 Jan - 2:54.
nouveau chapitre




STATUT DU SUJET : privé
NOM DES PARTICIPANTS : Gabriel J. Laquel & Tenessee Eysac-Akkatsov
DATE : Quelques jours avant le début de la Troisième Tâche
HEURE : Dans les environs de minuit, une heure du matin
METEO : Pluvieux, boueux, brumeux,...
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE GLOBALE EN COURS : 009 ; résistance
NUMERO ET TITRE DE L'INTRIGUE DU FORUM EN COURS : 008 ; la libération
INTERVENTION DE DOMINUS TENEBRAE : Ouvert à Dominus et/ou à l'Organisation

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Message Posté Mer 25 Jan - 2:54.
Aussi sombre qu'étaient ses cheveux, les pieds du garçons étaient complètement couverts de boue. Dans son image de la France qu'il s'était faite, et pourtant bien rares furent les fois où il pensa à ce pays, il ne pleuvait que rarement, les accordéons chantaient, l'odeur des baguettes suivait chaque passage de bicyclette volante et il y'avait une ambiance de prestance et de noblesse inégalable ailleurs. Clichés, légendes, bobards qu'il avait lus dans les maigres chapitres qu'il avait trouvé sur ce pays. Mais qui aurait bien pu imaginer que je tomberais ici ? Les vêtements dégoulinants d'eau, le corps gelé mais depuis longtemps insensible au froid, Tene rentra dans les thermes des garçons, peu certain d'être autorisé à y aller seul aussi tard mais indifférent à l'idée qu'un membre de l'Organisation Secrète puisse débarquer. Ben qu'il vienne, que Hypsem se montre un peu. D'une humeur massacrante, il jeta un regard au dessus de son épaule pour observer les tâches de boue que ses pieds nus et froids avaient laissés. Il aurait pu nettoyer, un coup de baguette des plus faciles mais il lui était hors de question, il se sentait libre de cette manière, chaussures abandonnées, comme si il retournait à son enfance où l'escalade des arbres et les courses dans les plaines étaient sa seule manière de vivre. Une demi-heure de perdue à chercher ce foutu cleb. Interdit à Durmstrang, interdit chez lui, interdit chez les Français, ce chien avait toujours été son secret, depuis leur rencontre. Il n'était pas juste un petit animal que l'on cachait dans son armoire quand les parents montaient les escaliers ou le compagnon que l'on dissimulait sous deux couches de vêtements mais plutôt cet être étrange qui l'observait des heures durant de ses yeux inquiétants, tentant de percer les pensées du jeune garçon. Suivit à la trace depuis des années, et lui même refusant l'idée de passer une journée sans son gardien, Tene' avait du accepter l'idée que l'animal le suive à Beauxbâtons.

    « Te cacher des autres était déjà bien pénible, je ne parle même pas de Lola qui t'as vite découvert, et maintenant tu me fais ça. Tu veux notre mort en réalité ? »

Oui, il s'adressait à du vide, mais ses amis étaient bien trop rares et n'étaient certainement pas dans cette pièce-ci avec lui pour qu'il agisse normalement. Il jeta à terre la chemise qu'il venait d'enlever et roula en boula son pantalon qu'il envoya valser à l'autre bout de la salle. Sa colère, bien que incroyablement maîtrisée n'était pas seulement due au fait qu'il venait de passer un moment sous la pluie à crier le nom d'un ami qu'il devait qualifier d'imaginaire aux curieux, ni au fait qu'il était là contre son gré et qu'il maudissait l'Organisation de tout son être mais bien du fait qu'il ne savait pas. Chaque jour était du brouillard pour lui. Avancer pour aller où ? Déjà depuis quelques temps, des idées se bousculaient dans sa tête, des idées qui n'étaient que la conséquence d'un envie que sa vie soit faite de quelque chose. Un parfum de risque, de bravoure, foutre sa vie en l'air si il le fallait mais faire quelque chose. Il savait pertinemment que c'était Hypsem qui lui mettait ses idées en tête, mais qu'importe, elles étaient là à présent, imprégnées dans chaque neurone, présentes dans chacun de ses gestes et ses rares paroles.

Tenessee se laissa glisser dans un des trous dans le sol qui faisaient office de baignoire et fut instantanément envahit par l'eau chaude qui lui semblait vraiment trop bouillante. Il n'y était pas très habitué et sentait que sa peau était comme piquée de milles dards. Il avait du mal à s’accommoder à certaines habitudes de Beauxbâtons et celle-ci en fut une de plus. Pourtant, de cette école, il était surpris d'en aimer plus que ses compagnons. D'abord le goût pour la culture enivrait Tene' d'un désir irrésistible d'établir son nid secret dans la bibliothèque. Ensuite, il avait l'impression que les symphonies de plusieurs siècles ne cessaient de courir dans les couloirs et les jardins. Et pourtant, il détestait ces fleurs, ces vêtements frais de légèreté, cette gueule qu'avait les bâtiments qui criaient " J'suis bow et étincelant hein ? ". Lui il aimait les combats contre les dragons la chasse à travers bruine et vent, les combats d'escrime et la magie noire. Alors devant les quarante sortes de shampoing et d'onguents qui s'offraient devant lui, Tenessee craqua et il hurla son envie de retour chez lui, loin de toutes ces conneries. Mais qu'est ce que je fous ici ?
Conscient d'avoir haussé la voix alors qu'il n'était pas censé être là à une heure si tardive et qu'il risquait gros si une mauvaise personne l'avait entendue, Tene' sortit à toute vitesse et attrapa une serviette qu’il roula autour de ses hanches.

Appuyé contre le mur, les mains sur le visage, il tentata de rassembler ses esprits alors qu'il était à nouveau en proie à une de ses crises de colère et chercha des images apaisantes dans son esprit. Le bruit du ruisseau dans la forêt, les feuilles qui volaient dans les courants chauds du vent, la musique écoutée en compagnie de Gabriel, le seul capable de le maîtriser dans ses moment de doute, de colère, juste par sa présence. Si je le croise, je pourrais peut-être dormir. Il était amusé de se dire que ce garçon avait l'effet d'un tranquillisant sur lui. Et il en aurait bien besoin à l'instant si il ne voulait pas voir cette si belle salle détruite en mille morceaux. Décidé à ne pas laisser l’opportunité à Hypsem de se moquer de lui par un regard perçant toute la soirée, car oui il ne devait pas être loin, Tenessee enfila des habits propres qu'il avait emmené au passage. Au regard de son reflet dans la glace, il fut perturbé par quelque chose.
Apposé un peu plus loin, une serviette se mouvait seule. Mais une fois que Tenessee s'en approcha, elle sembla complètement immobile. Je vais devoir prendre du repos, ça devient urgent. Avant que je ne voie des dragons roses. Mais alors qu'il s'abaissa pour ramasser ses affaires sales et qu'il rabattit ses cheveux mouillés vers l'arrière, il sentit son poignet se faire agripper par une poigne féroce et se faire violemment tirer en arrière, entraînant la chute du garçon qui vint se cogner la tête contre le lavabo, d'une force si violente qu'il se sentit extrêmement mal dans l'immédiat, le regard mi-haineux mi-amusé sur la serviette ensorcelée qui venait de le piéger.

    « Blague....typiquement russe et...stupide »

Et avant même d'avoir eu le temps de se passer en revue le portrait de tous ses camarades masculins capable d'une telle gaminerie, Tenessee s'écroula sur le sol, le poignet toujours attaché plus haut. Donc, une position extrêmement embarrassante pour ce garçon si solitaire et si réservé qui était partit pour de nombreuses heures d'inconscience.
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Message Posté Mer 25 Jan - 4:47.
Ce mec avait tout du parfait connard. Une belle tête de vainqueur, un faux air supérieur de merde, il se la ramenait un peu trop souvent. Bref des qualités pas tout à fait appréciées par le suisse. Un bon kéké français de base surtout capable de lui donner des envies de meurtre. Il ne l'avait pas aimé dès qu'il l'avait vu entrer dans la bibliothèque où il travaillait tranquillement avec son frère et sa soeur. Il avait senti que quelque chose n'allait pas se passer comme il l'aurait souhaité dès qu'il avait franchi la porte. Et son intuition s'était révélée exacte. Le blond c'était approché d'eux. Ils n'avaient rien demandé, ils profitaient du calme du lieu, et cette enflure s'était jeté sur eux. Il avait immédiatement vu ses cadets se crisper. Ce n'était apparemment pas la première fois qu'il les ennuyait. Gabriel n'était pas bête, il était en mesure de comprendre ce qu'il se passait. Il était énervé. Et il allait l'être de plus en plus. La lavette avait ramené deux de ses potes. Le teint de sa soeur avait viré aux rouges sous le coup de l'énervement et malgré les regards assassins de la demoiselle, les trois garçons continuaenit d'embêter Raphaël qui ne réagissait pas. Il était bien trop gentil pour cela. Il était d'un naturel calme, doux, rêveur, il ne s'imposait pas, il ne se défendait pas. Le sent du mokop était en train de bouillir. Il avait envie de leur lancer un bon petit sort à la russe, un de ceux qui les marqueraient pour le reste de leurs vies. Mais il ne pouvait faire cela à son frère. Il imaginait bien que les brimades se ferait plus virulentes s'il s'en mêlait. Et puis il y avait pas mal de monde autour d'eux, il aurait pu avoir des problèmes. Il se contenta donc de poser un regard meurtrier sur eux. Son geste ne resta pas sans effet. Il leur fit peur manifestement, puisqu'ils prétextèrent la lassitude que son frère leur inspirait pour s'éclipser. Ils allaient regretter ce qu'ils venaient de faire, le jeune Laquel se le promettait. Il ne fit pas grand cas de ce qu'il venait de se passer. Il ne voulait pas mettre son petit frère mal à l'aise, pour rien au monde. Il posa juste quelques questions sur le garçon. Son nom, son écurie. Juste le nécessaire pour lui rendre une petite visite dissuasive.

Il se rendit à la commune des Zeus ce soir-là, assez tard. Il le fit appeler. Comme il s'y attendait, le crevard sortit, mais accompagné. Le lâche n'avait même pas le courage de venir seul. Le brun n'eut qu'un rictus d'amusement tinté de mépris. Avec un public, ce serait tellement mieux, tellement plus drôle. Il ne répondit pas à ses provocations. Les "alors russkof on vient venger son petit-copain", et autres "cette tapette est venue pleurer dans tes bras" accompagnés de rires gras ne l'intéressaient pas. Non, il était là pour quelque chose de beaucoup plus intéressant. Il remarqua bien vite que son don commençait à faire son petit effet. Son adversaire commençait à avoir les pupilles dilatées, son attention semblait s'étioler. Il était presque à point. Un large sourire carnassier s'afficha sur le visage de Gabriel. Ce garçon était des plus stupides et n'était certainement pas animé par la volonté : les faibles ploient toujours plus vite face à lui. Et après l'entrainement prodigué par sa dernière entrevue avec Pyotr, il ne pouvait que faire un bouchée de l'autre garçon. Il s'était approché de lui, doucement, gracieusement, avec droiture et fierté. Il n'avait pas lâché ses yeux un instant. L'autre semblait captivé, comme un papillon par la lumière. Il buttait sur les mots, perdait tous ses moyens. Puis il avait lancé son petit manège habituel. Quelques mots murmurés à l'oreille, ses doigts qui caressent sa joue avec douceur et sensualité. La bosse dans le pantalon du blond, le bruit qu'il fait en déglutissant. Bref, le rituel ordinaire pour ce type tout ce qu'il y avait de plus banal. Il l'avait fait se déshabiller, devant la salle commune, sous les regards à moitié effrayés, à moitié captivé de ses copains, eux-même pris dans la toile du Vélane. Il l'avait embrassé, histoire d'assurer sa domination. Puis il avait répété le même manège avec les deux autres. Et il les avait fais s'embrasser, nus, en plein couloirs. Tout en prenant des photos. Il avait éclaté de rire devant leurs regards suppliants de luxure, tandis qu'il leur agitait les clichés instantanés sous le nez. Il les avait laissé le toucher un peu, comme une sorte de récompense, il s'était laissé faire quelques minutes, pour les inciter à ne pas lutter, à se laisser submerger par leur désir. Avant de les attacher au socle d'une statue. Il colla les images avec un sort de Glue perpétuelle, puis regarda le spectacle de ces trois hommes fiers et viril, attachés les uns aux autres dans le plus simple appareil, leur désir plus que visible. Il s'était de nouveau marré avant de partir, tranquillement, en toute innocence. Il avait pris un plaisir tout particulier à détruire la réputation de ces trois-là et à les traumatiser pour quelques temps. Le message devait être bien passé maintenant, il ne ferait plus de mal à Raphaël avant un temps. Du moins c'était dans leur intérêt.

Captivé par son entreprise il n'avait pas vu le temps passer. Il était maintenant bien tard et il n'aurait jamais dû se trouver dans les couloirs de l'académie. Il se sentait sale, il sentait encore leurs odeurs sur lui et sa peau semblait le brûler là où ils avaient posé leurs lèvres. Il devait prendre une douche ou un bain pour enlever toute trace d'eux sur lui. Il passa rapidement dans la chambre de son frère pour récupérer des affaires, puis il prit la direction des thermes. Il se fit le plus discret possible, restant attentif au moindre bruit. Hors de question de se faire chopper. Il espérait que, s'il venait à se faire attraper par un membre de l'organisation, il aurait la chance de tomber sur un homme. Au moins pourrait-il trouver une parade au châtiment, où un châtiment qui leur plairait à tous deux. Comme dit le proverbe ; avec son cul, on y arrive aussi. Le jeune homme l'avait parfaitement bien intégré. Il arriva finalement sur place après de longues minutes pour se rendre compte qu'il n'était pas seul. Il explosa de rire en voyant son ami terrassé par ce qui semblait être une serviette, la scène avait été magnifique. Il était loin de l'image du fier descendant des Eysac-Akkastsov que lui et tous leurs camarades connaissaient. Il se tenait les côtes tant il riait. Il ne laisserait pas le garçon oublié cette mésaventure, loin de là. Toujours en riant il s'approcha de lui pour l'aider à se relever et accessoirement voir s'il n'était pas blessé. Plus de peur que de mal semblait-il. Il se retenait de s'esclaffer, pour ne pas vexer son ami.

On est loin du grand Chasseur de Dragons là hein ?

Il avait des difficultés à se contenir, mais faisait tous les efforts du monde pour Tenessee. L'un de ses seuls véritables amis, l'un de ceux qu'il préférait, l'un de ceux qu'il aimait le plus. Il s'éloigna de lui, un sourire moqueur toujours accroché sur les lèvres, puis il commença à se déshabiller, exposant peu à peu son corps nu. Il n'était pas pudique, il s'en moquait qu'on le voit comme ça. Il sentit les yeux de son ami se poser sur son corps. Cela le gêna un peu. Il était de ceux qu'il ne voulait pas attirer par la force, et pourtant son don agissait en permanence, il ne pouvait le retirer comme il enlevait sa chemise. Il ne le regarda à aucun moment, trop inquiet de pouvoir lire le moindre trouble dans son regard. Il ne voulait pas cela. Ils s'étaient battus pour avoir une amitié ordinaire tous les deux, le parcours avait été délicat, il ne voulait pas de dérapage. Il entra rapidement dans l'une des baignoires et laissa l'eau recouvrir son corps. Il vida plusieurs produits différents, espérant que l'odeur lourde couvrirait la sienne, douce, enivrante. C'était tout ce qu'il pouvait faire. Il lui parlerait depuis son bain. Il appréciait d'ailleurs ces bains. C'était tellement plus agréables que l'austérité des douches de Durmstrang. Cela ressemblait tellement plus à ce qu'il avait connu chez lui. Et pourtant, même s'il se faisait facilement à ce confort, s'il l'appréciait, il n'arrivait pas à se sortir de la tête que ce n'était que provisoire, parce qu'il n'était qu'un visiteur ici, parce qu'il n'était pas chez lui, même si l'endroit lui rappelait des souvenirs, des habitudes, il n'y resterait pas. Bientôt il repartirait, il rentrerait chez lui.

Il était un peu gêné, un peu mal à l'aise aussi. Ce qui ne lui ressemblait pas. Mais il craignait que cette scène vienne troubler leur amitié. Il se faisait probablement des idées, mais il ne pouvait s'en empêcher. Il passa rapidement ses mains sur son corps pour se débarrasser de l'odeur des trois connards qui l'avaient touché, frottant un peu plus sur la peau de son cou, faisait ressortir les suçons qu'ils y avaient déposé. Sans doutes que les traces n'avaient pas échappé à son ami. Il lui expliquerait ce qu'il avait fait si c'était nécessaire. Même si son ami n'approuvait pas ses méthodes, elles avaient au moins le mérite d'être efficaces. Il tenta de lancer une question, comme s'il voulait changer le sujet d'une conversation qui n'existait pas encore ou détourner l'attention du chasseur.

Tu étais où ce soir ? Je ne t'ai pas vu au dîner... Puis il y a plein de boue sur tes affaires...

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Message Posté Dim 29 Jan - 1:50.
Quand on tombe dans les pommes, on a parfois l'impression de se sentir comme endormi dans du coton, comme si quelque chose d’infiniment agréable et doux nous supportait, nous et nos ennuis, nos questions. Comme un moment de répit avant le réveil à la réalité, avant de prendre conscience que la pièce sent toujours la pluie et la boue séchée mêlées aux parfums trop enivrants des savons. Ça, c'est quand on tombe dans les pommes, de temps à autre c'est l'effet obtenu qui s'en va vite filer de nos esprits. Se faire assommé c'est une tout autre histoire. Comme un sommeil, agité et tendu sous cette impression qu'une enclume flotte au dessus de vous et va vous écraser la respiration d'un instant à l'autre, comme si chaque parcelle de vos muscles tapaient à tout rompre contre les parois de votre corps, comme si les neurones voulant dire " Démerdes-toi, nous on se casse c'est trop insupportable ". Être assommé quand on en est partiellement conscient ce n'est qu'un avant goût de ce que sera le réveil. Et quoi de plus agréable que de couronner tout cela avec un éclat de voix qui rompt chaque centimètre de votre crâne ?

Main sur le sol froid, les vêtements n'étant pas encore imprégnés de la chaleur humaine, Tenessee souleva sa joue du sol avec peine et dans son regard, si quelqu'un l'avait observé attentivement, on aurait pu y lire la détresse urgente sur le comment de la situation suivit d'une surprise et d'une honte sur l'image qu'il donnait. Merde, qu'est-ce que... ? Glissant son regard sur le bruit qui venait de l'extirper de son absence, il distingua vaguement le visage de son ami et reconnut dans l'intonation de sa phrase la voix de Gabriel. Ris, moque toi de moi seulement. Toujours dans le brouillard il essaya de l'insulter mais ne parvenait qu'à se rendre plus ridicule avec ses mots mélangés et incompréhensibles, peut-être même un filet de bave qu'il ne sentit pas sur sa lèvre engourdie.
Libéré à présent de cette blague humiliante et qui plus est sans un soupçon de risque donc sans goût -après réflexion cela devait être une blague de français- il se massa la tête et leva les yeux vers la silhouette de son ami encore un peu floue. Allez, un merci, ça t'écorcherais ? Il était assez surpris de le voir là, lui plutôt que n'importe qui d'autre, son ami plutôt qu'un inconnu de Poudlard ou de Beauxbâtons. Gabriel signifiait beaucoup pour lui, il ne l'avais jamais exprimé et ne comptait même pas le faire, en prendre conscience lui semblait déjà un exploit, mais avec lui, il se sentait bien. Plutôt, il avait l'impression en sa présence qu'on lui donnait tout en main pour être quelqu'un de bien, pour être plus ouvert. Et avec un tel ami il ne pouvait s'empêcher de vouloir être cette personne bonne et sociale. Être ce qu'il n'était pas juste pour profiter de cette ambiance si particulière qu'il y'avait entre eux. Je ressemble à une fillette avec de telles pensées. Mais il se dit qu'il avait bien de la chance d'avoir été libéré par lui et non pas un crétin qui aurait ensuite pris plaisir à raconter dès le lendemain la scène qu'il offrait.

    On est loin du grand Chasseur de Dragons là hein ?

Tenessee releva la tête vers son ami et afficha une mine de mécontentement, d'un peu de déception et chercha à comprendre pourquoi Gabriel lui sortait pareil chose alors qu'il savait que ça le touchait. Une blague, une moquerie, une taquinerie d'amis, rien de plus. Lui qui n'avait pas l'habitude de l'humour et du sarcasme sur autrui, il allait devoir l'apprendre et l'accepter. Chassant ses pensées, il tenta de lui exprimer un sourire, juste pour lui faire croire qu'il trouvait ça drôle lui-même mais le résultat ne devait pas être très convaincant et il laissa tomber, voyant que Gabriel se dirigeait à présent lui aussi vers un bain. Ôtant ses vêtements.
Tenessee se sentit quelque peu déstabilisé, paralysé même. Pour lui l'intimité de chacun était quelque chose de précieux, il y apportait une grande importance et cette situation le déboussolait, apportant en même temps d'éternelles questions sur son compte. Être plus intime, c'est ce qu'il faudrait faire. Mais ça je ne peux pas. Mais alors que l'idée de partager un moment à l'ambiance aussi tendue avec son ami le dérangeait profondément et qu'il préférait y mettre un terme, il ne pouvait s'empêcher de poser son regard sur Gabriel, sur sa nuque, ses mouvements. Et cette sensation d'être bien, de ne pas être méfiant envers cette autre personne, l'enveloppait soudainement. Il se retraçait les moments passés ensemble, les discussions qui se sont fait lentes au début et toujours cette même sensation que Tene' avait ressentit dès le début. Pourtant, il n'était pas très proche des autres élèves, on pouvait dire même qu'il passait le plus clair de son temps seul et en était heureux. Alors pourquoi sentait-il l'importance urgente de briser ce moment gênant où il ne savait que penser ?

    Tu étais où ce soir ? Je ne t'ai pas vu au dîner... Puis il y a plein de boue sur tes affaires...

Gabriel venait de faire ce qu'il cherchait à amener, briser ce silence gênant et son hésitation à reprendre ses affaires en quittant hâtivement la pièce sous un faux prétexte qui sentirait le mensonge à plein nez. Parce que à présent il se l'avouait, il n'avait pas envie de partir.
Un autre problème par contre se pointait. Ce que je faisais ? Et bien, je courais après ce que tout le monde crois être un ami imaginaire qui est pourtant bien réel et qui n'attend sans doute qu'une chose c'est que je crève pour ses projets. Aucun don dans le mensonge, trop respectueux pour lui dire que ce n'était pas ses oignons, Tenessee se releva péniblement du sol froid et ramassa ses affaires.

    « Je fabriquais un potager. Et je n'avais pas très faim. Tu comprends, tout ça autour de nous, ça me retourne l'estomac. dit-il d'un ton sec avant de lancer ses vêtements dans une poubelle, n'espérant pas récupérer sa chemise blanche dans le même état qu'elle ne l'était plus tôt dans la journée. Il s'avança alors près du bain, faisant face à son ami qui se lavait toujours. Mais il regrettait déjà ses paroles et tenta de lui faire croire qu'en réalité, rien d'important ne s'était produit. Je cherchais juste quelque chose. Et toi ? Qu'est ce qui a causé cette odeur que tu tentes de cacher à coup de parfums horriblement forts et qui anéantirait même l'odeur d'un troll transpirant après deux heures de course? » »

Il releva son pantalon au genou et s’asseyait sur le rebord, mollets immergés dans l'eau chaude et la mousse qui venait déjà à s'accrocher autour de lui. Il regarda son ami de façon neutre, peut-être avec un fin et discret sourire dont il ne prenait connaissance. Tenessee n'était pas d'un naturel curieux pour ce qui était de la vie des autres et n'avait que faire de leurs occupations si elles ne le concernaient pas, il se demandait juste pour quel raison Gabriel se frottait si fort et avec tant d'envie de s'arracher la peau. Et ne crois pas que je n'ai pas remarqué les traces dans ton cou. Pourtant, il ne voulait pas paraître impoli et trop curieux, il ne savait pas pourquoi mais il avait besoin de savoir. Pas une trace de jalousie, de colère, d'inquiétude ou de stupidité dans le genre mais les mouvements et la nuque de Gabriel l’envoûtait toujours. Rassuré.
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Message Posté Jeu 1 Mar - 20:12.

Je préférais l'excuse du potager. Elle était plus drôle.

Une moue boudeuse, d'un enfant un peu contrarié, puis un grand sourire. Il aimait bien taquiner Tenessee, parce qu'il savait que le garçon ne comprenait pas toujours les sarcasmes et qu'il partait au quart de tour, ou qu'il prenait la mouche avec facilité. L'autre garçon était en réalité son seul véritable ami, il y avait entre eux un lien tout particulier qu'il voulait préserver par-dessus tout. Même avec Abel, malgré la force du lien qui les unissait, c'était complètement différent. Si l'autre mokop lui était essentiel, l'équilibre que lui apportait le radgentis lui était vitale. Il le regarda jeter ses vêtements dans une poubelle. Ils étaient effectivement irrécupérables. Ses yeux restèrent une minute dans le flou, fixant encore les vêtements qui avaient maintenant échappés à son champ de vision. Les mots qui arrivèrent à ses oreilles le ramenèrent parmi eux. Il s'apperçut que l'autre était maintenant tout près de lui, qu'il le regardait de toute sa hauteur. Il sentit une espèce de gêne, lui qui n'était pourtant pas pudique. Il était peut-être intimidé par la prestance de l'autre sorcier, c'était sans-doute cela, oui sans doutes. Il baissa les yeux, les joues légèrement rougissantes. Il avait aussi un peu honte de lui répondre, de lui dire ce qu'il essayait de faire disparaître. Autant il était fier de ses actes avec les autres, autant ses exploits lui semblaient sans saveur avec celui-ci de ses amis. Et ils l'étaient. Le jeune chasseur de dragons n'était pas impressionné par ses ébats divers, loin de là.

Je... disons que j'ai expliqué à un élève de cet établissement qu'il était plutôt mal avisé d'embêter mon frère... à ma façon. Enfin tu vois ce que je veux dire.

Il s'enfonça un peu plus dans l'eau chaude, cherchant à camoufler toutes ses marques qu'il savait sur sa peau et qu'il aurait voulu effacer à ses yeux. Il avait honte d'être lui-même en cet instant. Alors, il fuyait son regard, toujours un peu plus. Ramenant le peu de mousse qu'il restait à la surface de son bain pour dissimuler ses courbes douces qu'il savait envoûtantes. Se souvenir de ce qu'il avait fait un peu plus tôt lui rappelait que celui qu'il considérait comme son plus proche ami n'était pas immunisé contre ses charmes. Il n'était pas Madoxx, ce garçon qui résistait à tous ses atouts. Et même si Gabriel tentait d'être le moins séduisant possible, il restait toujours chez lui un petit quelque chose d'irrésistible. C'était dans ces instants que ce don qu'il chérissait tant lui paraissait plus maudit que jamais. Quand il ne pouvait pas partager la douceur d'une amitié bienveillante, sans fausseté, sans gêne. Une amitié simple et sincère. Naturelle. Le sang de vélane qui coulait dans ses veines le privait de moments agréables auquel tous les garçons de son âge avaient droit. Et même si son ami était exceptionnel, qu'il faisait comme si de rien n'était, qu'il ne montrait jamais ses états d'âme au suisse, il le sentait, il le savait. Il restait entre eux les traces de cette malédiction.

L'eau commençait à devenir un peu plus froids, des frissons commencèrent à parcourir son corps. Il approcha les doigts des robinets d'eau chaude et les tourna. Quand il se remit en place il constata que Tenessee avait glissé ses jambes dans l'eau. Naturellement. Ce naturel qu'il croyait leur faire défaut parfois. Il ressentit comme une bouffée d'air frais, une bouffée de soulagement. Il était rassuré. Parce que finalement c'était tout ce qu'il voulait, de l'évidence, des gestes impulsifs, sans réflexion, sans hésitation. Ces gestes simples lui donnaient l'impression d'être un garçon comme tous les autres, et la sensation lui était particulièrement savoureuse. Aussi ne se réinstalla-t-il pas dans sa position initiale. Non, il alla plutôt poser sa tête sur les genoux de l'autre garçon. Ce geste pouvait être mal interprété, mais il n'y avait pour lui qu'une affection innocente, comme trop rarement. Comme il n'en avait que pour le radgentis. Sa joue était posée contre sa cuisse, il le regardait du coin de l'oeil avec une douce tendresse. Il laissa la paume de sa main glisser le long de son mollet, montant et descendant dans une caresse chaste mais attachée. Il aimait Tennessee, comme on aime un ami, comme on aime un frère. Il aimait Tennessee comme il n'aimait personne d'autre en réalité.

Je suis fatigué.

Ce n'était pas un comportement normal entre deux garçons simplement amis, mais c'était un comportement normal pour Gabriel. Il ne savait pas comment agir autrement. Il était toujours dans la démesure. Et pour lui, là, il n'y avait pas d'ambiguïté. Pour lui, là, il n'y avait rien de tendancieux. Il était simplement lui-même, comme il aimait être, avec une personne si chère à son coeur. Il se laissa bercer par le clapotis timide de l'eau contre la céramique du bassin, ayant pour simple accompagnement leurs respirations mêlées, presque à l'unisson, comme s'ils ne s'autorisaient à expirer que lorsque l'autre le faisait aussi. Puis il se remit à bouger ses doigts contre la jambe de Tenessee. Il était content de le retrouver ici. Depuis l'invasion des hommes masqués, il n'avait pas passé suffisamment de temps avec le radgentis à son goût. Le retrouver lui faisait du bien.

Mais en fait, je n'ai pas envie de dormir tout de suite. Je suis content de te voir, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas passé un peu de temps ensemble.

Il redressa les yeux, planté ses prunelles dans les siennes et sourit. Il se leva, exposant son corps nu à son regard, sans aucune pudeur, puis il l'attrappa par le bras et le tira dans l'eau, en éclatant de rire devant son air surpris. Il se rassit, toujours en riant, content de sa connerie, content de cet instant d'insouciance qu'ils partageaient. Après tout, ils n'auraient qu'à jeter un petit sort pour sécher Tenessee, rien de bien méchant ! Il oubliait tous les troubles que le monde magique subissait, il oubliait les champions, l'enfermement, la menace d'une lutte sanglante qui approchait avec certitude, il se moquait de tout, il était simplement là, à patauger dans l'eau avec son ami, et plus rien ne comptait.
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Message Posté Lun 2 Avr - 4:24.
La question restait suspendue en l'air un instant et le garçon se demanda si c'était approprié. Peut-être avait-il été trop intime, mais il n'avait pas l'habitude, il ne savait trop comment faire, même face à Gabriel qui plusieurs fois arrivait à le déstabiliser. Être proche de quelqu'un n'était pas dans ses goûts et ses qualités, même dans son dortoir il s'arrangeait pour que le soir il ne soit qu'une ombre qui se glisse dans son lit avec autant de transparence dont il faisait preuve toute la journée. Alors se retrouver là, devant un Gabriel a qui il avait changé la teinte des joues par quelques mots, ça le déconcertait un peu. Il devrait m'expliquer comment il arrive aussi facilement à être éclatant au milieu de tous. Et le temps d'une seconde il se demandait se que ça devait être d'être à la place de Laquel avant de reposer son regard sur les traces dessinées sur le cou de son ami et qui étaient la raison de sa question indiscrète qu'il aurait du retenir, lancée uniquement pour riposter sur la moquerie de son rôle de chasseur.

    Je... disons que j'ai expliqué à un élève de cet établissement qu'il était plutôt mal avisé d'embêter mon frère... à ma façon. Enfin tu vois ce que je veux dire.

Tenessee souleva un sourcil et afficha en sourire en coin, évitant le visage gêné de son ami pour ne rien empirer. Oui, je vois. Un silence s'abattit, ce qu'il regretta immédiatement. L'envie de lui dire qu'il n'avait pas à se sentir mal par rapport à son action dansait dans son ventre et il préféra éviter le regard de son ami pour le poser vers ses pieds, cherchant à deviner leurs contours à travers l'eau mouvante et la mousse qui s'accrochait par morceaux à ses jambes. Ce calme, si paisible. Il l'appréciait en temps normal, il en avait besoin, rien ne lui parlait plus que le silence. Mais à mesure des secondes qui s'écoulaient dans cette pièce, il regrettait ce vide qu'il avait lui même placé en ne trouvant aucun mot à glisser à Gabriel. Alors qui venait de décider de sortir de l'eau, sa peau mouilée commençant à sentir la caresse froide de la température extérieure au bain, il sentit un mouvement dans l'eau et l'instant d'après, le Mokop prit place sur ses jambes, déposant sans brutalité sa tête et passant délicatement sa main sur la jambe de Tenessee. Mais qu'est ce qu'il... ? Il avait retenu un sursaut mais son visage avait du trahir sa surprise. Il n'était certes pas habitué aux relations, encore moins amicales, mais il était persuadé que même ce genre de choses ne se faisait pas entre amis. Gab', qu'est ce tu me fais ?
Il retenu un geste qu'il ne savait si il sera déplacé ou inutile, drôle ou parfait. Il ne laissa rien transparaitre, ne désirant pas non plus faire disparaitre la sensation du corps chaud de son ami bien vivant près de lui. Le Radgentis avait besoin de cette certitude, de le sentir vrai, de se forcer à ne plus le voir flou comme quelque chose d'éphémère. Je te demandes juste de ne jamais partir. La perspective de voir son seul ami disparaitre à cause de ces horribles temps, l'enrageait au plus haut point. Il bouillonnait sur place, il rageait de savoir qu'on pouvait lui prendre les meilleurs personnes à ses yeux et discrètement, Tenessee renforça la prise de ses jambes.

Gabriel exprima sa fatigue et ramena le garçon à la réalité. L'heure était certainement bien avancée, l'établissement devait être silencieux et il fut étrangement fier que le clapotis de l'eau qui s'écrase contre les rebords du bain soit le seul bruit qu'ils entendaient, qui leur appartenait. Pourtant il leva son bras vers les serviettes posées un peu plus loin. Pas besoin d'attraper la crève non plus. Ils pourraient très certainement partager encore une marche silencieuse dans les couloirs, un regard peut-être curieux sur l'un ou l'autre instrument de musique trainant dans les parages et puis ils rejoindraient leur lit, Tene' en sachant pertinemment qu'il ne pourrait plus dormir cette nuit.
Mais Gab' le stoppa.

    Mais en fait, je n'ai pas envie de dormir tout de suite. Je suis content de te voir, ça faisait longtemps qu'on n'avait pas passé un peu de temps ensemble.

Et Tenessee arrêta net son mouvement, déserrant le poing et laissant ses yeux s'accrocher à ceux de son ami. Il lui paraissait très bizarre d'entendre ça, entendre qu'il puisse être apprécié, lui le râleur attitré, solitaire et prétentieux. Gabriel était vraiment le seul capable de rendre le Radgentis confiant sans aucun soucis, le rendre jaloux même. Je n'ai pas à l'être alors tu m'expliques pourquoi je le suis quand même ? Il était vrai, il n'était pas comme les autres qui étaient un mensonge constant pour plaire, un masque qui criait après que la personne ne valait rien. Son ami par contre, il était vrai, il avait l'odeur de la sincérité, du moins avec lui il la sentait, elle était plus forte que tous ces parfums qui emplissait la pièce. Bizarrement, cette simplicité entre eux qui n'existait qu'avec lui soulevait énormément de questions chez Tenessee.
Alors qu'il ouvrit la bouche pour rajouter quelque chose, de très certainement maladroit et pourvu de maigres mots agrémentés d'une pointe de moquerie en rapport à la dernière réflexion du Mokops sur son rôle de chasseur, la vision du corps nu de Gabriel lui apparut. Mais il a oublié qu'il a pas de vêtements ou quoi? Il fit rapidement semblant de poser son regard sur une sculpture d'oiseau avant de sentir son corps entrainé brusquement et s'engouffrer dans l'eau. Il fusilla du regard son ami, reprenant ses défenses habituelles et lui sautant sur les jambes pour l'entrainer à son tour vers le fond, lui repousser gentiment l'épaule et pointer son doigt sur les marques toujours visibles sur le cou de Gabriel

    « C'est parce que j'ai remarqué quelque chose dont tu ne devrais pas avoir honte que tu m'as remis à l'eau et condamné à avoir fait une journée entière dans des habits mouillés ?  »

Tenessee se replaça près de là où il s'était assis mais ne fit pas mine de vouloir sortir. Il regarda la mousse qu'il s'en allait, et fixa à nouveau Gabriel. Attends toi à une revanche prochaine. Et d'un coup il s’élança pour se placer juste à côté de son ami, regardant le mur en face d'eux.

    « T'as pas besoin de te cacher dans la mousse, désolé d'avoir touché un point que tu n'aurais sans doute pas voulu aborder. Il prit une poignée de mousse dans sa main et la jeta sur le visage de son ami sans grande délicatesse, juste pour l'ennuyer et tenter bêtement de se faire pardonner. Je te fais confiance et du moment que personne ne lève la main sur toi ça me va. Dans le cas contraire...  »

Mais il ravala ses paroles. Ses dents étaient déjà serrées, ses yeux cherchait un dragon invisible et il adressa un sourire, étrangement sincère à son ami avant d'ajouter que le premier qui venait lui chercher des problèmes serait noyé dans la seconde dans cette baignoire.
Il continua d'ennuyer inutilement Gab' avec la mousse pendant un moment, laissant surtout ses questions en l'air. Avant de trancher une qui l'inquiétait, constatant qu'il ne savait pas ce qu'on ami pensait.

    «  Tu vois comment la suite ?  »

Large question, réponses incertaines pour sa part. Et qu'importe ta réponse, si il faut que je te suives même en cachette assures toi que tu ne te débarrasseras pas de moi aussi facilement.
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Message Posté Mer 18 Avr - 2:54.

Il était bien conscient de la gêne que l'autre pouvait ressentir, et ce pour de nombreuses raisons. Sa nudité déjà, son parfum envoutant ensuite, l'improbabilité de la situation aussi, certainement. Mais il n'arrivait pas à mettre de distance entre eux, cette distance peut-être nécessaire à leur amitié sans anbiguïté. Mais Gabriel ne savait pas jouer de faux semblant, il était constamment dans la vérité, encore davantage avec ses amis les plus proches. Encore davantage avec Tenessee qui comptait tant pour lui. Il n'arrivait pas à s'entourer d'une fausse pudeur, à s'imposer une distance respectable entre eux. Il n'était qu'affection pour lui, et il la laissait s'écouler, il la laissait transparaître dans le moindre de ses geste. Parce que le vélane aimait sincèrement l'autre garçon. D'un amour fraternel et innocent. Alors il le lui montrait, il le lui prouvait, toujours, à sa manière. Trop brutalement certainement. Tous n'étaient pas lui. Mais s'enfermer dans des codes de bienséance revenait pour le jeune homme à se résigner à ce que son père voulait qu'il devienne. Le simple fait de les envisager le rendait même malade. Esprit de contradiction ? Probablement, mais il l'assumait. Pour l'heure il profitait de l'instant, de ces minutes délectables où il était trop proche de son ami. Peu lui importait, il n'y avait personne pour les voir, personne pour les juger. Personne pour venir souiller la réputation du Radgentis. C'était sans doute ce qu'il craignait le plus dans sa relation avec lui. Qu'on lance des rumeurs infondées sur cet ami à qui il tenait tant, sur une relation qu'on leur prêterait. Que sa réputation soit salie, simplement parce que lui, monstre qu'il était, faisait partie de son entourage. Il ne pourrait jamais l'accepter. Si cela devait se produire, il choisirait probablement de s'éloigner de lui, bravant alors ce déchirement qu'il était certain de ressentir face à une telle situation. Mais le bien-être de l'autre garçon comptait plus que le sien. Tellement plus.

Et c'est parce qu'il n'éprouvait aucune fierté pour son propre comportement qu'il détourna aussitôt les yeux quand les mots franchirent les lèvres du garçon. S'il se moquait bien de ce qu'on disait sur lui, mais son avis à lui l'intéressait, son jugement comptait tellement plus que celui des autres. Il eut à cet instant l'impression que l'on venait de lui donner un grand coup de couteau en plein coeur. La suggestion, dans la bouche de son ami, était bien pire que l'insulte franche que Pyotr avait par exemple pu utiliser un mois plus tôt. Parce que c'était Tenesse qui le disait, il avait plus honte que jamais, et il rabattait la mousse sur son corps pour se cacher, fuyant à tout prix son regard. Comme un enfant que l'on prend sur le fait, il n'avait pas le courage de l'affronter, il n'avait plus le courage d'assumer qui il était. Le pouvoir qu'il avait sur lui l'étonnait toujours. Lui pourtant plein d'assurance, qui ne doutait jamais du chemin qu'il empruntait se mettait à hésiter. Il n'y avait qu'avec lui qu'il se sentait ainsi. Il n'y avait que pour lui qu'il se remettait en question. Et quelque part, cela lui faisait du bien. Il aimait ça, aussi étrange que cela puisse paraître. C'est donc tout naturellement que la distance qu'il installa entre eux lui sembla devenir un immense fossé. Il restait là où il était depuis le début, même s'il était maintenant dans l'eau, et non au bord du bassin, réduisant à néant sa tentative de rapprochement. Il restait loin de lui. Et Gabriel le comprenait.

Et c'est parce qu'il ne s'y attendait pas qu'il ne réussit à masquer sa surprise quand soudainement il se rapprocha de lui, quand il prononça des excuses que lui-même s'apprêtait à lui donner. Il rougit même, un peu gêné, plutôt troublé. Le chasseur avait décidément beaucoup de pouvoir sur lui. Un pouvoir dont il n'avait même pas idée. Il s'amusa de ses plaisanteries, se laissant faire, ne posant pas plus de questions. Il ne lui demanda pas la fin de cette phrase en suspend. Il l'avait comprise. Parce qu'il en était de même pour lui. Il le fixa seulement, droit dans les yeux, quelques instants, essayant de lui faire comprendre qu'il était du même avis, qu'à ses yeux aussi il comptait énormément. Qu'il lui était essentiel. Ils continuèrent de chahuter dans l'eau, comme deux amis qui se comprennent, qui s'entendent bien, loin de toute l'agitation du monde magique. Puis ils se calmèrent, et Gabriel se lova contre lui, posant sa tête contre son épaule, s'amusant a faire des ronds dans l'eau maintenant limpide, où toute trace de mousse avait disparue, tandis que son ami semblait réfléchir. Il ne le dérangea pas, il continuait de perturber cette surface trop lisse, peut-être le seul moyen mis à sa portée pour camoufler son corps maintenant complètement à découvert. Puis une question brisa ce léger silence, chargée d'une inquiétude légitime en ces instants de trouble qui les touchait tous. Et le mokop n'avait aucune idée de la réponse à apporter. Il resta un moment silencieux, les lèvres entrouvertes, à chercher la meilleure réponse à apporter. Parce qu'il devait le reconnaître, il s'était jusque là toujours laissé bercer par le courant, sans y réfléchir réellement.

Je... Je n'en ai aucune idée, en fait. Je ne sais pas vraiment à quelle sauce nous allons être mangés. Je me contente de vivre l'instant, je pense que c'est déjà bien. Le moment de nous poser davantage de questions viendra bien assez tôt, j'en suis intimement convaincu. D'ici là profitons-en.

Il ne souriait, plus, il semblait songeur, inquiet. Mais pas plus effrayé que ça. Bien sûr il pensait à son frère, à sa soeur, il se faisait beaucoup de soucis pour eux, pour sa mère aussi. Mais à cet instant il était bien, alors comme il venait de le dire, il voulait en profiter. Autant qu'il pouvait. C'était la seule chose dont il pouvait être certain, l'instant présent. L'avenir, lui, était bien trop flou. Mais il gardait un espoir pour son futur, espoir qu'il osa formuler, ne laissant pas à Tenessee la possibilité de lui répondre.

Mais quoi qu'il arrive nous resterons ensemble... J'espère. N'est-ce pas ?

Il lui posait peut-être la question mais il ne voulait entendre qu'une réponse. Il n'aurait pu supporter qu'une réponse. Parce que tant qu'il se savait entouré, il était persuadé de pouvoir tout affronter. Mais seul il ne pourrait plus rien faire. Il le sentait, c'était ancré au plus profond de lui, il connaissait bien trop la solitude. Et il savait comme il était faible lorsqu'il se retrouvait seul. Il n'avait que trop connu son incapacité à entreprendre quoi que ce soit, son inutilité alors qu'il était enfermé seul dans la cage dorée de la demeure familiale. Sa tour d'argent, sa prison. Il serra un peu plus fort ce bras qu'il tenait entre les siens, tentant de contenir un léger frisson qui lui échappa pourtant et qui marqua sa peau de chaire de poule significative. Ses craintes ressurgissaient.

Dis... Tu veux bien dormir avec moi cette nuit ?

Parce qu'il le savait, ses rêves seraient pleins d'horreurs, les cauchemars se bousculeraient, comme d'habitude, il le sentait, il le savait. Ces derniers temps Abel n'était pas au mieux de sa forme. Il ne pouvait lui infliger ses propres souffrances, ses craintes, alors que les siennes l'écorchaient déjà, à vif. Et puis il avait envie d'être avec Tenessee, juste parce que c'était lui, juste parce qu'il était bien avec lui. Son ami.



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Message Posté Dim 29 Avr - 12:53.
La chemise lui collait à la peau, son pantalon lui était lourd et rester ainsi immobile commençait à le paralyser de froid, là dans cette eau redevenue calme que venait seulement perturber les mains de Gab' avec délicatesse. Tenessee avait l'habitude et aimait le genre de situations où les pensées se mêlaient, ou lorsqu'il devait se terrer des heures durant dans une minuscule crevasse ou une eau gelée pour observer le dragon non loin de lui. Concentration et délicat parfum de prochaine bataille. Mais dans cette salle française, loin de toutes ces montagnes et les forêts qu'il connaissait, rien n'était plus difficile pour lui que de rester concentrer sur ses pensées. Il avait fuit le regard de son ami après sa question, préférant ne rien voir qui lui ferait mal et en retour ne rien dévoiler de ses plans. Il détestait l'idée d'être ainsi le prisonnier de connards masqués. En plus ils sont moches, si ils avaient eu un peu de goût mais là non. La mousse commençait lentement à se retirer et venir se coller contre les parois ou quelques endroits de leurs corps mais le fond était à présent visible et Gabriel ne serait plus très longtemps camouflé. La question était resté en suspend et le garçon se dit que c'était mieux ainsi, que c'était trop dur de savoir et de prévoir quand on se doutait bien qu'avant la fin de cette Troisième Tâche d'autres personnes que les champions mourront.

    Je... Je n'en ai aucune idée, en fait. Je ne sais pas vraiment à quelle sauce nous allons être mangés. Je me contente de vivre l'instant, je pense que c'est déjà bien. Il baissa les yeux vers un savon posé à quelques centimètres de son visage et se concentra sur son parfum plutôt que sur celui de Gab' qui venait d'observer un point juste, que lui n'avait jamais suivi et qu'il prenait conscience à présent, posé près de son ami, que c'était effectivement une des plus belles choses qu'il avait manqué de faire. Le moment de nous poser davantage de questions viendra bien assez tôt, j'en suis intimement convaincu. D'ici là profitons-en. Tenessee s’apprêtait à lui accorder un sourire gêné, parce que c'était certain qu'il avait peur pour lui, qu'il était furieux d'avoir peur, de voir que leurs vies ne dépendaient pas du feu et des griffes d'un dragon qu'on pouvait tuer en jouant stratégie et surprise. Ils sont tellement nombreux. Mais il comptait bien se battre contre eux sans être très convaincu sur sa survieMais quoi qu'il arrive nous resterons ensemble... J'espère. N'est-ce pas ?

Il resta immobile, effaçant le sourire qui avait commencé à apparaitre. Je ne peux pas te promettre ça. Il avait déjà tout prévu. Tout, depuis des mois. Certes la situation l'empêchait de continuer, son inquiétude constante et maladive pour sa sœur aussi mais il devait absolument faire ce qu'il avait à faire, tant que Phoenix était encore en vie. C'était un des deux. Et il avait décidé que ce serait lui.
Mais Gab' était bien trop important, il avait même l'horrible impression que si il quittait cette pièce, que si il détachait ne fus qu’un centimètre de leurs deux corps, il cesserait de respirer ou perdrait la tête. La question de son ami l'avait perturber, il lui était incapable de mentir, incapable de dire la vérité et fuir n'était absolument pas son genre. D'un geste vif il tourna alors la tête et lui tapota l'épaule avec un grand sourire et un regard qui accrocha directement à celui du Mokop. Geste inutile, ridicule, dépourvu de mots et d'impact. Mais je sais pas ce que tu me fais Gab'.
Il rattrapa alors le coup en déposant lui aussi sa tête contre l'épaule de son ami, gêné par la nudité du garçon mais qu'il évita des yeux, concentré sur le pourquoi un tel rapprochement entre eux deux. Comment l'avait-il permis vis à vis de lui ? Vis à vis de ses plans. Vraiment le foutoir tout ça, c'est n'importe quoi.

    Dis... Tu veux bien dormir avec moi cette nuit ?

La question était venue trancher ses pensées comme si il s'agissait du passage furtif et étrange d'une antilope verte à huit pattes qui dansait la polka. Quoi ? Il replia les jambes et se redressa un peu, quittant cette position qu'il trouvait pourtant confortable et planta son regard dans celui de son ami. Moi, Eysac-Akkatsov, chasseur de dragons dormir avec un autre garçon ? Dormir avec quelqu'un d'autre que son chien tout court. Il ne l'avait jamais fait, il n'y avait jamais songé. Pas intéressé, pas assez d'amis proches pour ça. Et c'était bien là la raison, Gabriel était son meilleur ami, il le considérait comme tel en tout cas, leurs conversations coulaient toujours avec cette force mais douceur qu'il aimait et trouvait fort représentatives de ce qu'il serait prêt à faire pour le Mokop. Jamais il n'avait été aussi complet qu'en le connaissant. Mais jamais auparavant quelqu'un ne lui avait semblé aussi intriguant et fabuleux. Il aurait voulu se moquer, lui dire en riant qu'il n'allait pas laisser tomber un petit garçon qui a peur du noir mais il prenait conscience que ce n'était pas un caprice ou une autre de ces étranges situations comme lorsque Gab avait posé la main sur sa jambe. Il se passe quoi bordel ? Tu vas me le dire à la fin Le visage fermé et neutre il ouvra les lèvres, fronçant les sourcils comme si la question avait été stupide.

    « Visiblement tu en as besoin, alors bien sur. »

Il se remis en place, ravalant l'ordre de lui dire exactement ce qui se passait mais ne se garda pas de lui lancer un coup d’œil qui parlait à sa place. Tenessee ne voulait pas le forcer, il avait eu la décence de ne pas le faire avec lui quand il cachait ses activités et voulait en faire de même. Il n'aimait tout de même pas voir son ami ainsi, voilant quelque chose qui devait le tirailler autant que lui était obnubilé par l'idée d'un jour le voir tuer par des membres masqués.
Se calmer, il devait détendre la tension qui s'était insinuée en silence dans la pièce.

    « Par contre j'ai jamais fait ça. C'est quoi, on joue aux cartes toutes la nuit, on vide nos réserves de nourriture, on raconte tout ce qu'on pense des autres ? On compare nos différentes vestes et on échange nos vêtements ? il adressa un grand sourire à Gab' et se gratta la tête. Ou alors ça c'est que pour les filles peut-être...  »

Il émit un léger rire et remettre en place ses cheveux désordonnés. C'était pas drôle du tout. Cette situation commençait à le prendre à l'estomac, à la gorge. Jamais il n'avait été ainsi, jamais il n'avait permis qu'on l'approche et Gabriel l'avait rendu peu à peu plus vivant. Vivant et ressentant compassion, amitié, protection pour quelqu'un. Tenessee regarda une petite pendule accrochée non loin d'eux et sortit de l'eau en constatant qu'il était assez tard, que tenter le diable en se promenant hors de leurs dortoirs n'était pas une bonne idée en ces temps troublés, pas même de la part de deux russes. Il attrapa en étirant le bras deux serviettes et les posa en équilibre sur la tête de Gabriel.

    « Je crois que tu es propre et que tu t'es assez arraché la peau pour aujourd'hui. Et la mousse disparaît  »

Il avait malencontreusement posé un regard vers le bas ventre de son ami, poussé par il ne savait trop quoi et se punissa en frottant furieusement ses cheveux mouillés, les pieds toujours dans l'eau, prenant peu à peu conscience qu'il n'avait pas envie de partir, de laisser quelqu'un d'autre rentrer dans cette salle, détruire cette étrange ambiance qui était venue les suivre même en France. Tenessee attrapa sa baguette et la replaça dans sa veste, étonné d'être resté aussi longtemps loin d'elle et sans s'en soucier. Gab', vraiment, qu'est ce que tu me fais ?
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Message Posté Jeu 10 Mai - 15:07.

Il ne fit pas attention à ses gestes, il ne se focalisa que sur sa réponse. Celle qu'il attendait. Celle dont-il avait besoin. Un immense soulagement s'empara de lui. Il rêvait d'être à Beauxbâtons, mais en même temps il ne s'y sentait absolument pas à sa place. C'était le royaume de Noélie, de Raphaël. Durmstrang était le sien. Il ne le regarda pas, il se contenta de remercier, laissant échapper d'autres mots dans un murmure.

On est si près de chez moi...

La distance était devenue l'assurance de sa liberté. Il le sentait bien mieux dans les contrées russes, malgré leur hostilité. Et là, maintenant qu'il se retrouvait dans cette école qu'il avait voulu intégrer depuis des années, et il s'apercevait qu'il n'avait rien à y faire. Toute sa vie était à là-bas désormais. Pas ici. Il passa son bras autour de l'épaule de Tenessee. S'enfermant dans ce silence apaisait qu'il ne pouvait partager qu'avec lui, goûtant la saveur de l'instant. L savourant même. Puis il rit face à sa blague. Il avait oublié l'espace d'un instant que Tenessee n'était pas un habitué de ses besoins nocturnes. Il lui avait toujours épargné lors de ses nuits de cauchemars, il avait voulu l'épargner. Et pourtant il était sans doutes l'un des plus compréhensifs. Même si le besoin qu'éprouvait Gabriel de se blottir dans les bras des autres lui échappait complètement. Il préférait retrouver Abel, sans doute plus fort, plus à même de gérer ces nuits en compagnie du vélane. Mais il était bien trop perturbé en ce moment pour avoir à l'esprit de s'occuper du pauvre enfant qu'il était.

Sinon on peut dormir aussi. Je ne suis pas certain que les autres activités nocturnes auxquelles je suis habitué ne te conviennent.

Il lui donna une petite tape dans le ventre et rit de sa plaisanterie. Même s'il n'était pas particulièrement fier d'être une pute, autant être honnête, auprès de cet ami qu'il admirait, il pouvait au moins en rire avec lui. Il sursauta légèrement en sentant les serviettes se poser sur le haut de sa tête, il ne s'y était pas vraiment attendu. Il les posa sur le rebord du bassin derrière lui et se redressa. Oui, il était propre. Mais certaines marques n'avaient pas encore disparues de son corps. Il croisa son regard alors qu'il lui parlait, et capta son regard qui descendait sur son corps. Il détourna les yeux, faisant semblant de ne pas l'avoir remarqué. Il prenait à cet instant pleinement conscience de son incapacité à protéger le plus proche de ses amis de ce don maudit. Il n'y avait qu'un moyen de l'épargner : s'éloigner de lui, prendre ses distances. Mais très égoïstement il ne s'en sentait pas prêt, il ne pouvait s'y résoudre. Il avait bien trop besoin de lui. Il se leva et se sécha. Il enroula l'une des serviettes autour de sa taille tandis qu'il se frottait les cheveux avec l'autre, cachant sa mine renfrognée par la même occasion. Il se rendit compte que l'autre gardait ses vêtements trempés. Il explosa de rire, le tableau était plutôt amusant. Le fier et noble chasseur de dragons, la tête droite, le port altier trempé jusqu'aux os.

Il le regarda ranger sa baguette, puis il s'approcha de lui, toujours à moitié nu, refrénant son pouvoir de séduction au maximum. Il n'était plus qu'à quelques centimètres de lui et déglutit. Cette proximité qui lui semblait naturelle avec quelque chose de dérangeante avec lui. Probablement parce qu'ils étaient trop proches l'un de l'autre et que des sentiments, aussi innocents soient-ils, venait se mêler au climat de sensualité qu'il créait malgré lui. Il posa ses mains sur son torse et commença à déboutonner sa chemise. Très naturellement. Pas comme il l'aurait fait avec n'importe lequel de ses amants, mais comme il aurait pu le faire à son petit frère, quand ils étaient petits et que Raphaël sortait jouer sous la pluie. Il se rendit rapidement compte que tout pouvait sembler étrange. Aussi, sentit-il le besoin de se justifier. Comme s'il voulait s'innocenter d'un crime qui n'existait pas.

Tu es trempé, tu vas attraper la mort.

Il se souvint qu'il n'avait pas eu de réponse à l'une de ses questions et la peur lui noua le ventre. Pourquoi ne lui promettait-il pas ? Comptait-il vraiment l'abandonner ? Il n'arrivait pas à le concevoir, c'était tout simplement inimaginable pour lui. Une vie sans Tenessee lui aurait paru complètement creuse, presque vide de sens. Incomplète. Il le savait, il le sentait au plus profond de lui, Tenessee était tout simplement essentiel. Il était un des piliers les plus importants de son équilibre encore instable. Sans lui il se perdrait. C'était une évidence. Ils étaient maintenant tout proches l'un de l'autre, leurs souffle se mélangeant, une tension étrange s'était installée et leurs regards se croisèrent. Il resta quelques minutes ainsi, hésitant, perdu. Confus. Puis il se ressaisit et s'arracha à ce moment d'une rare intensité de toute la force de son être. Il décolla ses mains de sa peau, lâchant sa chemise qu'il avait descendu au niveau de ses coudes, machinalement. Il recula d'un pas et détourna le regard. Tout ceci ne lui ressemblait vraiment pas. Le Radgentis provoquait chez lui un comportement plus humain que d'ordinaire. Et savait qu'il était plus proche que jamais de sa véritable personnalité quand il était avec lui.

Tu devrais enlever tes vêtements. Tu vas être malade. Je ne veux pas que tu sois malade.

Puis il le fixa à nouveau, droit dans les yeux. De nouveau assuré, tentant tant bien que mal d'oublier cet étrange échange qu'ils venaient de connaître. Et clairs, forts, convaincus les mots sortirent d'entre ses lèvres.

Promet-le moi, Tenessee. Promet-moi de ne jamais m'abandonner.

Le brun le rendait complètement vulnérable, il s'en rendait compte.
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Message Posté Mer 11 Juil - 1:58.
Son regard s'était tourné vers la porte de la salle, craignant que quelqu'un n'arrive. Même si il n'aurait aucun mal à renvoyer cette personne, lui dire ce qu'il pensait et se montrer désagréable comme il savait si bien le faire, il se sentait gêné. Autant par cette sensation de peur d'être surpris -mais d'être surpris dans quoi ? Ils ne faisaient rien de mal- alors qu'il ne craignait que les frères Krushnic, les dragons, les plats épicés et les chevaux ailés et que ce n'était pas un français qui le rendrait tétanisé de peur mais il était surtout submergé par une sensation étrange depuis quelques minutes, cherchant à l'éviter en évitant le regard de Gab et s'occupant à rassembler leurs affaires comme si de rien n'était. Il n'avait donc pas fait attention au geste de son ami qui s'était approché de lui, l'esprit de Tene ne se rallumant que lorsqu'il sentit des mains sur son torse, tenant les boutons et les décrochant avec des gestes qui lui semblaient se mouvoir comme des morceaux de soie qui tombent.

L'instant lui semblait à la fois étincelant et brumeux, divaguant à une auto-évaluation de sa vie sociale et il sentit son ami reculer, se rendant compte à présent que sa chemise était déboutonnée. Tu m'expliques là ? Et les mots que prononça Gabriel furent l'étincelle, le choc entre deux pierres que l'on cogne et cogne l'une contre l'autre depuis des heures. .

    « Je me changerais au dortoir, une fois sec tu serais encore capable de me pousser encore une fois à l'eau et on deviendra meilleures sirènes que celles de Peter Pan  »

La comparaison avec son œuvre préférée était inutile et sans raison, mais il ne voulait pas ennuyer Gabriel avec les centaines de questions qui traversaient à toute vitesse son cerveau. Il n'aimait pas se poser des questions qui prenaient en compte le bien de quelqu'un d'autre, car oui pour Gab', il ne voulait que du bien. Tu vas me rendre fou Gabriel. S'arrachant alors à la contemplation furtive du reste de mousse dans l'eau, Tene ramassa ses dernières affaires et les posa sur son épaule avant de rendre un sourire qu'il se convainque être sincère à son ami.

    Promet-le moi, Tenessee. Promet-moi de ne jamais m'abandonner.
    « Tu crois quoi ?  »

Il releva alors subitement la tête et planta son regard dans les yeux de Gabriel. Il le savait douloureux à supporter, certainement empli d'une haine qu'il ne voulait pas lui donner. Mais pour lui, ce n'était que la haine de ne pas comprendre, d'haïr d'être ainsi éloigné des autres, de ne même pas être foutu de comprendre son ami. Il posa ses mains sur ses épaules, le tenant fermement, trop peut être..

    « C'est quoi la réponse que tu veux entendre ? Qu'un jour je voudrais te lâcher et t'oublier complètement ? Que je préfère passer mon temps avec d'autres personnes plutôt que traîner avec un Mokop ?  »

Ses paroles étaient trop sèches, il n'y avait aucun indice sur la véritable pensée qu'il avait, mais au fond c'était uniquement parce que Tene' était là et ne savait pas quoi faire, il espérait toujours dire les mots justes et être correct, à vrai dire il ne se donnait la peine d'être agréable que pour lui, et le voir ainsi douter de leur amitié lui faisait mal. Et si tu ne me crois pas et bien tant pis, je vivrais avec l'idée d'être incapable de te faire comprendre ça, crétin que je suis. Qu'est ce que tu fais déjà à bien vouloir traîner avec moi ? Toi qui es... tu es.. Il retira ses mains et s'approcha de Gabriel, sortant alors d'autres mots plus violemment mais sans détresses, juste avec une pointe de moquerie comme il le faisait toujours..

    « Tu peux toujours rêver pour que je dise ça Laquel. »

Il recula et posa sa main sur les vêtements qui étaient en train de glisser avant de s'éloigner de son ami et faire mine de ramasser et faire de l'ordre dans la salle, ordre dont il se fichait avant de se diriger vers la porte, désirant laisser son ami se rhabiller et se préparer sans qu'il ne soit dans ses jambes.

    « Gabriel ? Il lança une autre serviette à son ami et ouvrit la porte.  Je te le promets. Maintenant sèches-toi, je suis fatigué et j'aimerais aller me coucher. Et fais gaffe de ne pas faire un trou dans ta peau à force de frotter. Tu es très bien comme ça même si tu ne seras jamais aussi beau que moi ! »

Mensonge. Rire. Il voulait persuader Gabriel qu'il n'était pas furieux contre lui, qu'il n'était juste pas habitué et que ces questions lui semblaient être complexes, demandant des réponses encore plus complexes. Tene ferma le battant de la porte et fixa le couloir derrière lui, distinguant la forme d'Hypsem pas loin qui l'attendait. Tu peux toujours courir, je ne dors pas avec toi ce soir.
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Plic, ploc, goes the stupid joke ; Gabriel & Tenessee

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