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Minuit dans le jardin du Bien et du Mal (pv Gaïa)
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Sam 18 Juin - 10:56.


    Le jardin pourpre. Pourquoi diable cet être froid et si peu compréhensif avec les autres avait choisit de donner rendez vous en ce lieu à sa jeune protégée ? D'aucuns auraient pensé que le professeur avait un petit faible pour son élève et qu'il voulait lui faire passer Merlin sait quel message. Mais à dire vrai, l'arménien n'avait même pas songé à la connotation du lieu. Il aimait juste tester l'influence des différents lieux du château sur leurs capacité à discuter. Et aujourd'hui, c'était le tour du jardin aux fleurs rouges. Voila, c'est tout. N'allez chercher aucun mystère, aucun acte manqué, aucun message subtil, dans le choix du lieu. Bon, vous pouvez toujours vous bercer d'illusions, mais ça sera loin de la vérité.

    - Par la barbe du très saint père !

    L'exclamation retentit dans le jardin, effrayant quelques oiseaux au passage. Le professeur de Botanique avait faillit se prendre les pieds dans une motte de terre. Il fallait dire pour la défense de ladite motte que Soltan ne faisait pas très attention à où il mettait les pieds. Vêtu d'un jean et d'un pull noir sous son manteau officier gris foncé, il marchait les mains dans les poches à travers les plantations. Il n'était donc pas étonnant de le voir se prendre les pieds dans l'herbe, au risque de se retrouver le nez dans le gazon. Mais bon, de nombreuses questions tournaient dans sa tête, de nombreuses problématiques. Et surtout, par dessus toutes celles ci, il y avait la question que posait la dernière lettre de sa grand mère. Ziyva Amasyan avait laissé entendre quelque chose de terrible. D'une part, que la famille de sa belle fille, soit la mère de Soltan, avait potentiellement quelque chose à voir avec la mort de ses parents. Et d'autre part, elle avait glissé un malencontreux "vous" dans sa missive au lieu du "tu" qui aurait dut s'y trouver. Qui était l'autre, voire les autres, personne ? Et où était elle ? Graves incertitudes qui plongeaient l'arménien dans des abymes de réflexions qu'une motte de terre, aussi dangereuse soit elle, ne pouvait pas troubler. Et le fait le plus inquiétant était ce que relevait toutes ces lacunes sur son passé : La mémoire ultra envahissante de Soltan s'arrêtait à tout ce qui concernait la période où il était avec ses parents. Quels étaient leurs métiers, à quoi ressemblaient ils, où vivaient ils ? Tout ça, il avait oublié. Et s'il n'y avait pas eut cette Axelle Stella Joffrois et ses traits si familiers, sans doutes aurait il continué à ne pas se souvenir. Finalement, peut être était ce plus simple de ne pas se souvenir.

    Voila l'état dans lequel se trouvait le professeur. Et voila pourquoi il espérait que sa discutions habituelle avec la jeune Gaïa l'aiderait à faire le vide, au moins pour quelques minutes. Il s'assit sur un banc, celui là même traditionnellement occupé par les amoureux du château. Mais ça aussi, il s'en moquait comme de l'écharde dans le pied du grand turc. Les mamours dans la nature, c'était vraiment pas son truc, du tout. Il se tenait aussi éloigné que possibles de toutes ces considérations gluantes et mièvres. Oh bien sur, il avait eut ses béguins, comme tout le monde. Soltan Amasyan a beau être un bloc de marbre froid en apparences, il reste un être humain dans les faits. Seulement, il avait toujours gardé ses sentiments pour lui tout seul. De toutes façons, quelle femme, ou quel homme, douée de raison irait courir après ce porc-épic insensible ? Aucune, à part si elle est carrément masochiste. Soltan resserra les pans de son manteau. Ca lui donnait une allure folle, ça plus ses yeux noirs de caucasien sans peur et sans reproches. Il sortit son paquet de cigarettes, et en plaça une entre ses lèvres, qu'il alluma du bout de sa baguette magique. Il rangeât le paquet dans sa poche, et attendit. Les vélanes savent toujours se faire attendre.

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crédit : Domina
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♦ Nota Bene
:
: quelques adjectifs pour vous définir
: ce que vous avez sur vous



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Message Posté Jeu 23 Juin - 21:46.

surveillez vos téléviseurs



Rendez-vous le 3 juillet 2011 ( IRL )



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Message Posté Ven 24 Juin - 15:46.
Cours par-ci, devoirs par là, la journée avait été longue aujourd'hui. Affalée dans l'un des fauteuils de la salle commune des Zeus, j'observais mes amies encore débordantes d'énergie discuter à propos du bal masqué. Chose tout à fait futile d'après moi. Je ne peux pas danser, et masquée ou non, je serais reconnaissable entre milles. Mon regard se porta sur les magnifiques jardins de notre académie et soudain, mon rendez-vous avec monsieur Amasyan me revint en tête. Le Jardin Pourpre. J'avais bien entendu évité d'en parler aux autres – imaginez un peu leurs réactions si j'avais lâché avoir rendez- vous dans le lieu le plus romantique de Beauxbâtons avec le professeur de botanique.

J'étais déjà en retard, moi qui m'arrangeais toujours pour être à l'heure, ce soir la fatigue avait eut raison de ma ponctualité. Attrapant en vitesse un pull que j'enfilai par dessus mon t-shirt blanc je me dirigeais vers la sortie ignorant les regards curieux et admiratifs posés sur moi. C'était pénible à force d'être tout le temps observée à cause de quelque chose que l'on ne maîtrise pas. J'avais à traverser toute l'académie afin de rejoindre celui que personne n'osait nommer " professeur ". Il était comme moi finalement, en dehors de la normalité. C'était un génie, un vrai de vrai, et moi j'étais trop belle pour être humaine. Nous aurions pu nous en servir pour devenir plus importants que tout et tout le monde, pour écraser les autres, au lieu de ça, nous vivions notre vie le plus simplement du monde cherchant uniquement à nous faire oublier des autres. Par Zeus, je détestais être au centre de l'attention. Sur mon chemin, je croisais toujours des filles qui me lançaient des regards de haine ou de jalousie, et des garçons qui ne pouvaient détourner le regard, à tel point que cela en devenait pesant. J'aurais tout donné pour être normale, sans le moindre don. Le seul avantage résidait dans ce lien avec la nature, où que je sois elle était toujours là pour moi. Le plus flagrant c'était durant la deuxième Tâche à Durmstrang, après ma rencontre avec cette fille. Daphné. Je ne savais plus quoi penser depuis, ce journal ne contiendrait qu'une partie de la vérité alors ? Je n'avais pas vraiment eu le temps d'y penser depuis notre retour en France, avec la défaite d'Ariel notre championne tout le monde était abattus. La pauvre, elle qui désirait tellement gagner. Mais pour la Troisième Tâche nous savions tous qu'elle serait la meilleure, et puis, ici à Beauxbâtons nous serions tous là pour la soutenir, sur son propre terrain ! Je passerais sûrement la voir demain matin afin de prendre de ses nouvelles, pauvre, pauvre Ariel.

Accélérant un peu plus le pas je pénétrais dans le jardin Pourpre. Des roses, des centaines, des milliers de roses s'épanouissaient un peu partout. J'entendais au fond de mon coeur leur merveilleux chant, elles voulaient briller et elles aimaient ma présence. Elles m'apportaient fierté et courage ces belles plantes si dangereuses. A présent, je me demandais où pouvait bien se trouver monsieur Amasyan, quand même pas sur le banc des amoureux ? Bien qu'au fond de moi je saches que rien ne se passerait jamais ( après tout, j'étais une élève et lui un adulte, très étrange qui plus est ), l'atmosphère régnant ici était perturbante pour une jeune demoiselle comme moi. J'avançais lentement, regardant ici et là si je n'apercevais pas sa chevelure désordonnée. Finalement, je dû me résoudre à aller jusqu'au banc des amoureux, nom stupide pour un simple bout de pierre placé à l'écart du chemin. Il était bien là, assis, perdu dans ses pensées comme bien souvent.

  • « Bonsoir monsieur Amasyan, pardonnez mon retard je m'étais assoupie. Vous avez l'air préoccupé tout va bien ? »


Voix douce pour ne pas le faire sursauter, sourire timide pour excusez mon retard, je jouais avec les expressions de façon tout à fait naturelle pour moi. Je savais que mon don faisait effet, mais avec lui c'était encore différent. Il savait que je ne faisais pas exprès, que je ne pouvais pas tout contrôler, au contraire il décortiquait cette façon que j'avais d'agir et nous pouvions en parler durant des heures. Le Tournoi serait-il notre sujet de discussion ce soir ? Je n'en savais rien, mais quoiqu'il arrive ce soir je penserais à autre chose qu'à mes problèmes, sauf qu'il décidait de me cuisiner sur mon air un peu absent et perturbé de ces derniers jours. Dans ce cas, j'étais fichue.
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Message Posté Dim 26 Juin - 15:56.
- Bonsoir monsieur Amasyan, pardonnez mon retard je m'étais assoupie. Vous avez l'air préoccupé tout va bien ?

Il s'était laissé aller à ses réflexions, et en avait totalement oublié son environnement. Il releva le visage pour regarder la jeune élève au sourire timide. Il hocha la tête, tira sur sa cigarette, et répondit.

- Ce n'est pas grave... je suis un peu en avance.

Il avait laissé de côté la question personnelle de la fin. Après tout, il n'était pas vraiment obligé d'y répondre s'il ne le voulait pas, or il se trouve qu'il ne voulait effectivement pas. La fumée s'échappait de sa bouche tandis qu'il parlait. Il regarda attentivement les traits du visage qui lui faisait face. Non pas qu'il admirait sa beauté avec cet air à demi vicieux qu'arboraient la plupart des mâles qui la regardaient. Au contraire, il essayait de décrypter ce qu'elle ressentait à travers l'examen de ses expressions. Il voyait bien les petites marques d'inquiétudes sur le beau visage de la "sang de vélane" comme certains l'appelaient. Ce n'était pas bien dur à deviner. Les yeux un peu vagues fuyants, les plis aux coins de la bouche créés par une moue songeuse, la tête penchée légèrement sur le côté. Certes, Soltan Amasyan n'était pas le roi du sentimentalisme, et il n'était même pas très doué pour communiquer... la faute à son esprit trop rationnel. Mais il savait reconnaitre et analyser tous les signes trahissant des pensées, que celles ci soient bonnes ou mauvaises. Mais il était certain aussi d'une chose, à savoir qu'il n'irait jamais jusqu'à lui demander ce qui la gênait comme ça. Il ne considérait pas que c'était ses oignons. Si elle voulait lui en parler pour avoir son jugement, elle était bien capable de le faire. Si elle ne le faisait pas, c'était soit qu'elle n'en avait pas besoin, soit qu'elle n'en voulait pas. Donc il n'avait pas à empiéter sur sa vie comme il voulait. C'est aussi ça la courtoisie, laissez aux autres le droit de ne pas s'étendre sur des sujets qu'ils préfèrent laisser de côté. De toutes façons, Soltan ne pourrait lui apporter que des réponses rationnelles, et pas des réponses sur des sentiments. Or, c'était peut être ce qu'elle souhaitait entendre. Et en outre, ils n'étaient pas amis. Il était son professeur. Donc, ce n'était pas de son ressort de parler de ça.

Il fit tomber un peu de cendre sur le sol. Le tabac est biodégradable, et la cendre nourrit la terre. Il n'était pas professeur de botanique pour rien. Le visage toujours impassible, il tapota le banc à côté de lui de sa main libre.

- Vous avez le droit de vous assoir vous savez. A moins que vous aimiez réfléchir en marchant.

Oui, ça arrivait. Certaines personnes étaient stimulées intellectuellement par la cadence de leurs propres pas. C'est d'ailleurs le sens premier du mot "péripatéticien". Après, le mot avait dérivé pour désigner les femmes marchant sur les trottoirs pour retenir l'attention des clients. Mais au sens entendu par Aristote, c'est quelqu'un qui réfléchit pendant sa marche. Soltan quant à lui préférait rester statique comme une statue de marbre. Il avait toujours l'air si immobile quand il réfléchissait, ce qui arrivait très souvent, si bien que les gens se demandaient parfois s'il n'avait pas eut une attaque.

- Alors mademoiselle de Valmont. De quel sujet avez vous envie de parler ? Le tournois peut être ?

Au jeu des questions et des réponses, Soltan était assez doué. Mais il avait deviné que les élèves revenus du tournois étaient pour la plupart déçus, et en avait donc conclu qu'en parler aurait le mérite de crever l’abcès avant qu'il n'enfle. Soltan ne faisait pas de favoritisme. Le meilleur méritait de gagner, quel que soit son école d'origine. Il ne songeait ni à soutenir Ariel pour être son élève, ni Kurt pour être le champion de son ancienne école. Il ne croyait pas à ce genre de corporatisme... même s'il comprenait que ses élèves puissent être déçus.
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Message Posté Lun 15 Aoû - 11:30.
Honteusement Gaïa avait baissé le regard tandis que son professeur la détaillait du regard. Elle était habituée à ce qu'on l'observe mais jamais de cette façon. Ce n'était pas malsain ou malveillant, juste observateur. Elle savait qu'il cherchait à décrypter ses expressions, il était même plutôt douée pour cela. L'odeur âpre de la cigarette emplissait les sens de la jeune vélane qui vint timidement s'asseoir. Fermant les yeux, elle inspira lentement afin de calmer son agitation. Elle qui fuyait sans cesse la compagnie des hommes était seule à côté de son professeur de botanique, en temps normal ils se voyaient dans les couloirs, dans le réfectoire, des endroits publics où il y avait toujours les autres pour les observer. Mais ici, dans ce jardin à l'écart de tout et de tout le monde Gaïa était nerveuse. Tous ses sens étaient en alerte, elle était censée avoir confiance, mais pouvait-elle seulement faire réellement confiance à quelqu'un ? Elle l'ignorait totalement. Confuse, elle releva la tête, monsieur Amasyan ne l'observait à présent plus, il semblait figé comme souvent lorsqu'il était préoccupé mais comme elle, il n'était pas du genre à livrer ses pensées personnelles. Elle était fascinée par cet homme, il semblait parfois presque irréel. Tout en lui transpirait la lassitude, comme s'il avait déjà tout vu, comme si rien n'avait plus d'importance à ses yeux.

  • « Alors mademoiselle de Valmont. De quel sujet avez vous envie de parler ? Le tournoi peut être ? »
    « Pour être franche monsieur Amasyan, je trouve que le Tournoi des Trois Sorciers est une erreur. En revanche, je dois avouer que je suis déçue, non pas pour la place qu'occupe désormais l'académie, mais pour Ariel. Elle qui d'habitude se montre si forte a du mal à s'en remettre, mais elle continue pourtant à se battre pour ce qu'elle croit juste. Parfois, j'ai l'impression que nous sommes répartis trop tôt dans les écuries, après tout, au cours de notre vie, selon les expériences que nous vivons, notre caractère change non ? »


A leur retour en France, Ariel avait dû supporter maintes et maintes moqueries, mais elle n'avait pas réagit. Elle semblait bien au dessus de tout ça, comme si elle n'appartenait déjà plus au commun des élèves de l'académie. Peut-être était- ce vrai, peut-être que le Tournoi des Trois Sorciers changeait réellement la vie des trois candidats. Malgré tout, c'était une erreur, trop de personnes périssaient sans raison.

  • « Monsieur, que pensez-vous de l'Organisation ? Je veux dire, sont-ils si fiable que ce qu'ils prétendent ? Ils se présentent comme les défenseurs des idéaux du monde magique et pourtant ils détruisent tout ce qu'ils rencontrent. » Le visage de Gaïa s'assombrit peu à peu, elle pensait à Margaret, la soeur d'Ariel enlevée au bal de noël et dont personne n'avait plus de nouvelles. « Maintenant, la question que je me pose est, à qui peut-on vraiment faire confiance. Le ministère nous cache des choses et l'Organisation également. Après tout, doit-on donner notre aval à l'un des deux camps pour qu'ils nous conduisent inévitablement à une guerre civile, car pour l'instant c'est la seule issue que je vois. »


Elle s'était emportée, une fois de plus. Honteuse, elle baissa à nouveau la tête, peu habituée à exprimer ainsi son point de vue. Soltan Amasyan était le seul être humain capable de la faire parler, il avait ce don de la mettre en confiance plus ou moins totale pour qu'elle se livre. C'était un exercice difficile et dangereux car après tout, elle ne connaissait absolument rien de lui. Il était un mystère, ce qui faisait de lui l'objet de l'attention de la grande majorité des filles de l'académie. Seulement, pour Gaïa c'était plus qu'un charmant professeur, il représentait son unique chance de passer un moment normal avec un être de la gente masculine, car pour une raison qu'elle ignorait Soltan Amasyan ne semblait pas plus perturbé que celà d'être en présence d'une vélane.
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Message Posté Mar 16 Aoû - 16:04.


Apparemment, il avait touché dans le mille en proposant le tournois comme sujet de départ. Il en fut assez satisfait. C'est toujours réconfortant de savoir que l'on peut compter sur son pouvoir de déduction. Soltan tourna le regard vers sa jeune élève, écoutant attentivement ce qu'elle lui disait. La déception était lisible entre les lignes, déception pour la championne autant que pour l'école. Mais il y avait autre chose derrière, autre chose de plus grave. Soltan plissa un peu les paupières. Quoi donc ? Hésitation, doute. Il n'eut pas longtemps à attendre l'explication. A la fin de sa tirade, Gaïa en était déjà à remettre en cause le principe des écuries. Soltan hocha la tête. Quand il avait apprit les systèmes de répartition de Poudlard et Beauxbatons, il avait été extrêmement surpris. Triés par caractère ? Vraiment bizarre. Et il était parfaitement d'accord avec l'analyse que faisait présentement Gaïa, pour y avoir lui même pensé en son temps. Déduire le caractère d'une personne à l'âge de 9 et 11 ans. C'était tellement... stupide. Tout le monde évolue, tout le monde doit faire des choix, tout le monde subit des épreuves. Autant de possibilités de changer, et de ne plus correspondre à ce que l'on était au départ. De plus, les années d'études à Beauxbatons et Poudlard étaient plus nombreuses, donc autant de temps possible pour changer. Vraiment étrange. Il n'avait pas bien comprit ces systèmes. Mais bon, s'ils tenaient depuis tout ce temps, peut être y avait il du bon. Il hocha la tête de nouveau, et entreprit de répondre.

_ J'ai moi même été à Durmstrang. Nous sommes triés selon notre puissance, avec la possibilité de monter ou de descendre selon l'évolution de notre niveau. J'ai du mal à concevoir vos systèmes, ici et à Poudlard.

Après un temps de réflexion, Gaïa bifurqua dans son discours. Elle changeait de sujet. Enfin, pas tout à fait puisque l'Organisation avait un lien avec le tournois bien sur. Même si, aux yeux de l'arménien, le tournois n'était que le prétexte saisit pour faire du bruit et du malheur. Ils auraient certainement prit n'importe quel autre sujet si ça leur avait permit de faire du mal. Les gens qui cherchent une cause pour se battre en trouveront toujours une. La capacité humaine à se battre avait toujours frappée Soltan, qui lui prenait toute les raisons qu'il trouvait... mais pour justement ne pas se battre. Plus par désintérêt que par pacifisme d'ailleurs. Il laissa Gaïa terminer sa pensée, et prit une inspiration avant de répondre d'une voix posée.

_ Je pense que les choses sont beaucoup moins simples que le Ministère d'un côté et l'Organisation de l'autre. Beaucoup de gens décident de ne pas prendre parti du tout.

Il fronça les sourcils. Ce qu'il voulait dire ensuite était bien plus compliqué, et bien plus terrible.

_ Quant à savoir si l'Organisation est fiable... je pense que leur point de vue se tient. Le Ministère se sert d'un jeu pour détourner l'attention des problèmes. C'est une position qui est cohérente et acceptable. Mais dans le même temps, il y a des gens qui meurent, des championnes par exemple. Et ça, c'est autre chose qu'une bande de babas cools qui militent avec des pancartes contre une guerre ou un tournois. Ca mademoiselle de Valmont, ça n'est plus de l'idéologie. C'est du meurtre.

La position de Soltan était claire, et sans appels. Alerter les médias sur les mensonges d'un gouvernement, aller brandir des pancartes, dire qu'on est pas d'accord, ça ok. Le Royaume Uni est quand même un pays démocratique où l'on peut s'exprimer librement. Mais en venir à tuer des gens... ça n'était plus acceptable. Descendre le dictateur d'un pays d'une balle dans la tête parce qu'on a aucun moyen de liberté, c'est dommage, mais c'est un mal nécessaire car il n'y a plus d'autres solutions. Tuer des jeunes gens dans des pays démocratiques où l'on pourrait tout simplement parler dans la presse ou élire un autre dirigeant, ça n'est en aucun cas une solution acceptable. Voila ce que pensait Soltan.

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Message Posté Jeu 1 Sep - 12:23.
Durmstrang. Inconsciemment en entendant ce nom, l'esprit de Gaïa dériva. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à Daphné, cette jumelle récemment apparu dans sa vie. Pourquoi aujourd'hui, alors que tout dans sa vie partait de travers ? Leur rencontre avait été pleine de méfiance, de haine et de rancœur, et pourtant. Pourtant ...
Daphné avait mis à jour ce vide qui rongeait la jeune française de jour en jour. Il manquait une pièce du puzzle et elle le sentait. Elle était partagée entre l'envie de la revoir et celle de fuir, encore une fois, de faire comme si rien de tout cela n'était jamais arrivé. Mais cette fois-ci était différente, elle ne pouvait pas se soustraire à sa propre naissance, à son propre passé et à son destin.
Revenant à la discussion, la jeune élève écoutait attentivement les paroles de son professeur essayant désespérément d'en reprendre le fil. Il répondait à présent à son questionnement sur l'Organisation Secrète. Gaïa ne savait plus qui croire, ni où se tourner pour trouver de l'aide. Monsieur Amasyan n'était pas son psychologue et pourtant, il avait ce don. Il donnait envie de se confier.

  • « Quant à savoir si l'Organisation est fiable... je pense que leur point de vue se tient. Le Ministère se sert d'un jeu pour détourner l'attention des problèmes. C'est une position qui est cohérente et acceptable. Mais dans le même temps, il y a des gens qui meurent, des championnes par exemple. Et ça, c'est autre chose qu'une bande de babas cools qui militent avec des pancartes contre une guerre ou un tournois. Ça mademoiselle de Valmont, ça n'est plus de l'idéologie. C'est du meurtre. »


Jamais lors d'une de leurs discussion Soltan n'avait affiché une position aussi ferme. Mais il avait raison et la jeune vélane en était consciente. Mais dans ce cas, pourquoi ressentait-elle le besoin d'adhérer elle aussi à ce groupuscule extrémiste ? Des forces qu'elle ne maîtrisait pas agissaient en son for intérieur et elle assistait impuissante au spectacle de la destruction de toutes ses convictions. Au fur et à mesure que ses pensées avançaient elle avait l'impression qu'elles ne lui appartenaient pas, comme si quelqu'un d'autre avait à présent pris sa place et qu'elle se laissait annihilé par elle.

  • « Monsieur Amasyan, croyez vous à ces rumeurs qui racontent que deux jumeaux sont liés psychologiquement ? Je veux dire, pensez-vous que cela soit possible que les pensées et convictions de l'un des deux jumeaux puissent influencer celles de son double, sans que celui-ci ne puisse réagir ? »


Elle marchait sur le fil. Elle n'aimait pas raconter sa vie, mais l'opinion de son professeur comptait, de plus, continué la discussion sur l'Organisation ne servirait à rien, le ton d'Amasyan ne laissait planer aucuns doutes là dessus. Certes, elle pourrait continuer, forcer, débattre, mais cette histoire de lien entre jumeaux la tracassait beaucoup trop pour qu'elle puisse penser à autre chose durant cette soirée.

Poussé par le désespoir, Gaïa se leva et commença à faire les cents pas. Il fallait qu'elle sache, qu'elle cherche, qu'elle découvre pourquoi sa rencontre avec Daphné l'avait à ce point affecté. Elle voulait que cela cesse, que tout s'arrête ! Les meurtres, les attaques, le Tournoi, Daphné, son passé, tout. Elle mourrait d'envie d'aller se cacher sous ses couvertures et d'attendre que tout cela cesse. Elle avait besoin de réconfort, d'une lueur d'espoir, mais rien. Absolument rien ne se présentait à elle. Gaïa de Valmont commençait à s'éteindre et cela se lisait sur son visage, tout son corps semblait hurler au monde entier à quel point elle voulait se laisser aller dans les ténèbres et malgré sa volonté de ne rien laissé paraître à son professeur elle savait qu'il le lirait.

Gaïa ne voulait pas l'avouer, mais elle avait désespérément besoin d'aide.

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Message Posté Jeu 1 Sep - 18:15.


Gaïa avait manifestement une question qui lui trottait dans la tête. Finalement, toute cette discussion était surement un prétexte pour en arriver à ce point précis, plus ou moins consciemment. Mais bon, Soltan n'était pas Milovan, son psychomage de meilleur ami. Il ne pouvait donc pas sonder l'esprit des gens facilement, et n'avait surement pas vu venir un truc pareil.

- Monsieur Amasyan, croyez vous à ces rumeurs qui racontent que deux jumeaux sont liés psychologiquement ? Je veux dire, pensez-vous que cela soit possible que les pensées et convictions de l'un des deux jumeaux puissent influencer celles de son double, sans que celui-ci ne puisse réagir ?

Il prit son temps pour songer à cela. Tout ce qu'impliquait le mystère des jumeaux étaient immense. tellement vaste qu'on ne pouvait dire avec exactitude si un tel lien était vraiment existant ou s'il n'était qu'un fruit de l'habitude. En d'autres termes, lorsqu'on a un jumeau, est ce qu'un vrai lien nous unit, ou est ce qu'on le forge à force de vivre ensemble ? Est ce que ce lien s'il existe est là parce qu'on a grandit dans le ventre de sa mère avec un autre, ou est ce qu'il est mystique. Tellement d'interrogations passionnantes, de mystères sur la vie. Soltan était médicomage de formation. Ca faisait partie des choses qui le passionnaient. Et cette question précise le passionnait encore plus maintenant qu'il savait qu'elle le touchait personnellement. Ohh oui, le grand mystère des jumeaux, c'est le cas de le dire. Il profitait de sa cigarette pour songer à cela, tirant une bouffée dessus avec une décontraction apparente qui cachait plutôt bien l'ébullition de son cerveau.

- Oui Mademoiselle, je pense que des jumeaux gardent toujours un contact l'un avec l'autre. Je crois qu'ils peuvent être loin l'un de l'autre, leurs chemins restent parallèles.

Il réfléchit un instant, choisissant ses mots. Il songeait à ce jumeau, faux jumeau, qu'il venait de se découvrir. Il n'arrivait pas à mettre le doigt sur un point crucial : comment avait il put oublier ça ? Un second soi, ou la seconde moitié de son âme, que l'on vous arrache, et que l'on éloigne de vous. Il avait vécut 9 mois de sa non existence terrestre, puis 6 ans à l'air libre, avec un double de lui même, presque en tous points égal. Et il l'avait effacé de sa mémoire, de cette mémoire tellement envahissante d'ordinaire qu'il mettait des heures à la calmer lorsque l'influx d'informations était trop important. Cette hypermnésie lui permettait de se souvenir de tout, mais pas de son jumeau. Le traumatisme était il si important ? et quel traumatisme ? La mort de ses parents ou la séparation d'avec sa seconde moitié ? Il ne l'avait pas encore rencontré, c'était un fait. Mais il savait qu'il était hors de question qu'il se laisse embarquer dans des histoires sordides par cet être. Il poursuivit donc son discours en ce sens.

- Mais je ne veux pas admettre qu'on se sente obligé de faire exactement la même chose que l'autre. Quoi qu'il arrive, chaque être humain est une entité indépendante de l'autre. Si on choisit de se laisser bouffer par l'autre, c'est qu'on l'a choisit, pas parce que c'était écrit. Ça vaut pour tous les êtres humains, pas que les jumeaux.

Il fut tiré de ses réflexions orales par Gaïa, qui se mit en mouvement. Plus précisément, qui se leva et commença à faire quelques pas devant le banc. Soltan n'était pas idiot, et il voyait que quelque chose lui prenait la tête. Et pour le coup, il voulait savoir quoi.

- Mademoiselle De Valmont... pouvez vous m'expliquer pourquoi cette histoire de jumeaux vous tient tant à cœur ? Il n'y aurait pas quelque chose que vous voudriez me dire ?

Il croisa les bras, un regard sévère et inquiet à la fois posé sur sa protégée. Il n'était pas question qu'elle se laisse influencer par quelqu'un qui lui ferait prendre les mauvaises décisions.

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Message Posté Sam 3 Sep - 17:12.
  • « Oui Mademoiselle, je pense que des jumeaux gardent toujours un contact l'un avec l'autre. Je crois qu'ils peuvent être loin l'un de l'autre, leurs chemins restent parallèles. »


Oui. Oui. Oui. Ce seul petit mot suffit à faire paniquer Gaïa qui se sentit soudain étrangère dans son propre corps. Ainsi, il était possible que cette fille, Daphné, puisse l'influencer d'une quelconque manière que ce soit. Incroyable. Détestable. C'était révoltant pour la jeune vélane qui s'était toujours imaginé unique et qui, à présent, se disait que peut-être ses décisions n'étaient peut-être pas réellement les siennes.

  • « Mais je ne veux pas admettre qu'on se sente obligé de faire exactement la même chose que l'autre. Quoi qu'il arrive, chaque être humain est une entité indépendante de l'autre. Si on choisit de se laisser bouffer par l'autre, c'est qu'on l'a choisit, pas parce que c'était écrit. Ça vaut pour tous les êtres humains, pas que les jumeaux. »


Ses paroles stoppèrent net la jeune femme dans son mouvement. Elle était perdue, réellement perdue entre ce qu'elle croyait être juste, ce qui était juste et ce que Daphné pourrait penser juste. Depuis son retour de Durmstrang elle n'arrêtait pas de penser à elle, de se demander si elle aurait réagit de la même manière si c'était elle que son père avait récupéré dans cette voiture. Leur rencontre n'avait pas été des plus sympathique et s'était soldée par la fuite de Daphné après une violente réaction de l'anglaise.

  • « Mademoiselle De Valmont... pouvez vous m'expliquer pourquoi cette histoire de jumeaux vous tient tant à cœur ? Il n'y aurait pas quelque chose que vous voudriez me dire ? »


Il lui tendait une perche, inquiet. Elle lisait dans le regard de son professeur qu'elle en avait trop dit ou pas assez. Désormais, elle devait parler. C'était peut-être la meilleure chose à faire, après tout, il aurait très certainement les mots justes pour la rassurer, et puis, c'était ce qu'elle voulait depuis le début non ? Monsieur Amasyan la comprenait, elle ne savait pas pourquoi mais ils étaient semblables. Deux êtres hors du commun, arrachés à leur famille respective. ( oui, elle s'était renseignée auprès de mademoiselle Courterois sur son professeur lorsqu'ils avaient commencés avoir leur longs débats du soir. ). Elle soupira. De toute façon, il ne la laisserait certainement pas partir avant qu'elle ne passe aux aveux.

  • « Durant notre séjour à Durmstrang à l'occasion de la Seconde Tâche, j'ai décidé d'allée me promener seule dans la forêt. J'avais besoin de retrouver la nature parce que ce château entièrement fait en pierre me rendait malade. Pour avoir un peu de compagnie, j'ai fais apparaître mon patronus qui m'a conduit tout droit jusqu'à une clairière où je l'ai rencontré. Cette fille ... c'était mon sosie parfait. J'ai eu l'impression de me retrouver face à face avec un miroir, à n'en pas douter c'était également une vélane ce qui n'a laissé plâner aucuns doutes. J'ai rencontré ma soeur jumelle dans la forêt de Durmstrang monsieur Amasyan. Cette fille ... elle avait une aura si sombre, elle transpirait la méfiance, la peur et la haine et depuis que je suis rentrée je me retrouve avec des convictions qui ne me ressemblent absolument pas. Il m'arrive parfois de penser que l'Organisation est une bonne chose, alors que cela ne me serait jamais venue à l'esprit avant, j'ai ... des espèces de pulsions de haine que je ne comprends pas. Je ne sais pas ce qui m'arrive mais depuis que j'ai rencontré cette Daphné, tout est chamboulé. »


Une unique larme avait coulé sur la joue de Gaïa qui se tenait stoïque devant Soltan Amasyan, attendant désormais une réponse.

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Message Posté Dim 4 Sep - 22:17.


- Il m'arrive parfois de penser que l'Organisation est une bonne chose, alors que cela ne me serait jamais venue à l'esprit avant, j'ai ... des espèces de pulsions de haine que je ne comprends pas.

Soltan écouta attentivement les explications de son élève, tirant négligemment sur sa cigarette dans le même temps. Il avait donc vu juste, et ce depuis le début de leur entrevue. Gaïa avait besoin de se livrer, de demander conseil. Et quand il entendit ce qu'elle avait à dire, il comprit aussitôt pourquoi. En gros, Mademoiselle de Valmont avait le même problème que lui, la seule différence visible, et de taille, étant que lui n'avait pas encore rencontré son double. Il n'avait donc que des suppositions en réserve, et non des certitudes liées à l'expérience comme Gaïa. Une larme coulait sur sa joue, solitaire, et elle le regardait avec espoir. L'arménien resta calme, mais il avança sa main vers le visage de la vélane, essuyant la larme de son pouce. Il ne se permettait pas souvent ce genre de gestes familiers, mais le cas était peu banal, et méritait donc bien une petite exception à son protocole. Il soupira, un peu moins détendu qu'avant par cette troublante similitude.

- Malheureusement, je ne suis pas un grand connaisseur des relations humaine. Enfin, ça je pense que c'est visible.

Il s'interrompit et osa un sourire discret pour détendre l'atmosphère tendue. Puis il reprit d'un ton grave.

- Par contre, je connais votre problème. Personnellement je veux dire.

Il prit une profonde inspiration, cherchant les mots pour s'expliquer.

- J'ai un jumeau également. Il est professeur à Durmstrang. Et je ne sais pas si les parents de ma mère chez qui il a grandit n'ont pas tué nos parents. J'ai fait des recherches sur eux. C'est une famille de psychopathes.

Uhuh... simple, rapide, et brutal. Du grand Soltan tout craché. Ce type n'avait pas l'art de dire les choses avec tact. Il le savait. Mais il espérait en revanche que sa franchise sans chichis réconforterait un peu son élève, lui montrant qu'il comprenait son incertitude, et qu'elle pouvait compter sur son soutien. Voila ce que ses grands yeux noirs cherchaient à lui exprimer, plongés dans les siens. Il avait toujours eut du mal à trouver des mots face aux gens. A l'écrit, il pouvait. Après tout, il était basileus, le poète. Mais face aux gens, les yeux dans les yeux, il trouvait que c'était du sentimentalisme gluant et mièvre, et il détestait ça. par contre, là, c'était différent. Dans ce grand jardin rouge symbolisant l'amour, il se laissait influencer par la symbolique du jardin pour l'encourager. Elle avait besoin de son aide, et il allait la lui apporter. Bien entendu, il était du genre à s'en moquer, à laisser les gens se débrouiller. Mais là, le sujet le touchait aussi. Et puis, il en allait du salut de l'âme de l'élève. Soltan était croyant, et il ne voulait pas qu'elle souille son âme par des crimes comme ceux que perpétrait l'Organisation. Il en était hors de question. Il se pencha vers elle, doucement, et murmura.

- Je vous en supplie, ne commettez pas d'actes que vous pourriez regretter !

Et il se pencha encore en avant, puis l'embrassa. Oh rien de très grave, juste un petit et chaste baiser fugace sur la bouche. Oui, il pouvait parler d'actes à regretter lui qui venait d'embrasser une élève. Et en plus, il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Il n'était pas attiré par la vélane, pas physiquement, contrairement à tous les hommes qui la regardaient, parfois des hommes qui avaient le double de son âge. Non, il ne la désirait pas. Alors pourquoi l'embrasser ? surement un réflexe inconscient pour lui montrer qu'il serait de son côté quoi qu'il arrive ? Bizarre ce type là, vraiment.

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Message Posté Mer 7 Sep - 18:50.
Au contact de la main de Soltan sur sa joue, Gaïa frissonna légèrement. Elle n'était pas habituée à avoir un contact physique, même infime avec un homme. Elle les avait toujours fuits mais son professeur était probablement celui en qui elle avait le plus confiance, c'est pour cela qu'elle combattit son irrésistible envie de fuir et qu'elle resta plantée devant lui.

  • « Malheureusement, je ne suis pas un grand connaisseur des relations humaine. Enfin, ça je pense que c'est visible. Par contre, je connais votre problème. Personnellement je veux dire. »


Sursaut et surprise. Qu'est- ce qu'il voulait dire par là ? Lui aussi avait un jumeau ? Pourtant, jamais mademoiselle Courterois n'en avait fait mention. Ignorant totalement le sarcasme concernant le caractère de son professeur, la vélane revint se positionner un peu plus près de Soltan, comme pour l'inviter à continuer.

  • « J'ai un jumeau également. Il est professeur à Durmstrang. Et je ne sais pas si les parents de ma mère chez qui il a grandit n'ont pas tué nos parents. J'ai fait des recherches sur eux. C'est une famille de psychopathes. »


Sous la surprise Gaïa ne put s'empêcher de porter la main à sa bouche pour cacher sa bouche qui formait désormais inévitablement un o. Jumeau. Durmstrang. Tué nos parents. Psychopathes. Ces seuls petits mots avaient déclenchés chez la jeune femme une véritable tempête. Son professeur et elle avaient tellement de choses en commun qu'elle ne parvenait décidément pas à tout assimiler. Véritablement sous le choc elle était désormais incapable de parler se contentant de fixer Soltan Amasyan. Ses grands yeux bleus désormais accrochés à ceux de son professeur, elle se laissa envahir par un nouveau sentiment : la confiance. Ses doutes diminuait et sa peur avait cessé la destruction de tout raisonnement correct.

  • « Je vous en supplie, ne commettez pas d'actes que vous pourriez regretter ! »


Un simple murmure qui parvint à peine aux oreilles de Gaïa désormais pétrifiée. Une simple caresse sur les lèvres, une sensation qu'elle n'avait jamais ressenti. Soltan Amasyan venait de l'embrasser, elle, son élève. Mais ce soir là, au beau milieu du jardin pourpre, la vélane décida de ne pas s'enfuir. Elle savait pertinemment que rien ne lui arriverait en compagnie de celui qu'elle ne savait plus comment désigner. Dans sa tête, rien d'autre que ce baiser. Plus de Daphné, plus d'Organisation Secrète, plus de meurtres, plus de peurs. Rien d'autre que ce baiser. Finalement, un sourire timide fleurit sur ses lèvres. Il ne la laisserait pas tomber, elle avait un allié, quelqu'un sur qui compter. Presque inconsciemment, la jeune femme s'avança lentement et enlaça Soltan Amasyan. C'était une première pour elle que de ressentir les pulsations d'un coeur étranger, que de respirer une odeur qui n'était pas la sienne. Soltan sentait la terre et le soleil, une odeur qui inspirait confiance, qui rassurait la vélane.

  • « Merci. Merci d'être là pour moi, je n'avais personne vers qui me tourner, vous étiez le seul. Je n'aurais jamais imaginé rencontrer quelqu'un avec le même problème que moi, et pourtant vous êtes là. »


Elle ne s'était jamais autant livrée à une personne. Que ça soit physiquement ou psychologiquement, Soltan Amasyan était désormais l'unique personne sur Terre en qui Gaïa avait confiance. Il était certes un homme étrange, dont les réflexions étaient parfois dures à suivre, mais il était sincère. Elle savait qu'il ne l'appréciait pas juste pour ce fichu quart de sang vélane qu'elle avait, mais qu'il voyait au delà. Elle ne cherchait d'ailleurs pas de l'amour, juste une amitié sincère.



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Message Posté Mar 13 Sep - 11:23.


- Merci. Merci d'être là pour moi, je n'avais personne vers qui me tourner, vous étiez le seul. Je n'aurais jamais imaginé rencontrer quelqu'un avec le même problème que moi, et pourtant vous êtes là.

Le fait de savoir que quelqu'un le prenait lui comme unique confident avait quelque chose d'étrange à écouter. Un peu flatteur aussi, il n'allait pas prétendre le contraire, mais bizarre. Elle devait être sacrément désespéré pour se raccrocher à lui comme solution ultime. Mais soit, c'était comme ça. Et peut être qu'après tout, il était plus utile aux autres qu'il le croyait. Il était cartésien, rationnel, et disait les choses comme elles étaient. Peut être que c'était devenu une qualité en cette période où personne ne savait où était la vérité. Il passa son bras autour des épaules de Gaïa, qui s'était serrée contre lui. Soltan était grand, et solidement battit. On imaginerait bien qu'un petit génie comme Soltan, un nerd comme dirait les moldus, serait un nabot tout frêle. Mais non. Soltan était solide. Et cela se sentait quand on était à côté de lui. Pas qu'il soit imposant au point de faire peur ou quoi que ce soit. Mais disons que, szi on excluait son côté savant fou, sa silhouette était rassurante.

- Nous avons pas mal de points communs en effet.

Tout cela était bien mignon, mais il réfléchissait à un point qui le chiffonait. Il avait déjà son idée sur la question, mais il savait qu'il fallait être attentif à ne pas la dire trop brutalement. Et comme être diplomate n'était pas habituel chez lui, il était gêné. Tant pis, elle appréciait sa franchise non ? Alors autant qu'il dise les choses comme il les avait toujours dites. Il prit une inspiration profonde, que Gaïa dut sentir également, et commença.

- Vous sentez la colère en vous, et comme vous n'avez ps l'habitude d'être violente, vous mettez cela sur le compte de votre lien tout neuf avec votre soeur. Parce que pour vous, avoir ce genre de pensées n'est pas explicable.

Il s'interrompit, lui laissant le temps de formuler sa fdans sa propre tête, de pousser un peu l'idée avec un long baton pour vérifier si elle mordait, puis de l'admettre. Quelques micro secondes, et il reprit.

- Mais vous êtes en colère, c'est un fait. Dans cette situation, tout le monde serait en colère, trouverait que le monde est injuste, et voudrait prendre les armes pour le changer. Vous rencontrez par hasard votre jumelle, constaté qu'on vous a caché des choses, ou qu'on s'est arrangé pour vous continuiez à les oublier, et vous êtes en colère. Et cette colère vous pousse à en vouloir à tout le monde, à ne faire confiance à personne ou presque. On vous a déjà mentit, pourquoi penser que ça ne sera plus le cas ?

Impossible de dire s'il parlait plus de Gaïa ou de lui. Très certainement un mélange des deux. Après cette explication, il se tut. Peut être Gaïa allait elle vouloir répondre à cela. Ou peut être allait elle avoir besoin d'y réfléchir, de se demander si Soltan avait raison ou tord. Peut être penserait elle qu'il avait tord en effet. Elle allait peut être trouver que mettre sa colère sur le compte de sa soeur était plus utile et confortable. Peut être aussi existait il vraiment un lien entre les pensées de gaïa et sa soeur. Qu'est ce que Soltan en savait après tout ? Il n'avait pas rencontré son jumeau, et ne savait pas si le même phénomène se passerait avec lui. Mais il savait une chose, infime mais bel et bien là. La différence entre Gaïa et lui, était qu'elle avait rencontré sa jumelle par hasard, sans y être préparée. Soltan en revanche l'avait sut avant, et avait eut le temps d'y réfléchir. Gaïa pensait être en colère à cause de l'influence de sa rencotre avec sa soeur. Et, Soltan n'avait pas rencontré son frère et ne pouvait être sous son influence. Or, la vérité était là, il était en colère, vraiment en colère.

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Message Posté Ven 16 Sep - 18:44.
  • « Nous avons pas mal de points communs en effet. »


La tête encore enfoui contre le corps parfaitement bâti de son professeur de botanique, Gaïa esquissa un quart de sourire. Oui, ils avaient énormément de points communs, c'était un fait. Cependant la profonde inspiration que pris Soltan devint source d'interrogation. Reculant d'un pas, la jolie blonde plongea son regard dans celui de son professeur et attendit sagement qu'il exprime le fond de sa pensée. Elle sentait venir une opposition, quelque chose de franc et sincère, sans aucune diplomatie tel qu'elle avait l'habitude d'entendre en cours de botanique de la part de son professeur.

  • « Vous sentez la colère en vous, et comme vous n'avez pas l'habitude d'être violente, vous mettez cela sur le compte de votre lien tout neuf avec votre soeur. Parce que pour vous, avoir ce genre de pensées n'est pas explicable. »


Silencieuse, la vélane attendit la fin du raisonnement assimilant au fur et à mesure les paroles de son professeur. Amasyan insinuait-il que toutes ses pensées n'étaient pas que le fruit d'une quelconque influence inconsciente de Daphné, mais plutôt l'expression de ses propres travers qui faisaient finalement surface après la rencontre de ce qu'elle aurait pu devenir si c'était elle qui avait été recueillie par Arseni Moroz ?

  • « Mais vous êtes en colère, c'est un fait. Dans cette situation, tout le monde serait en colère, trouverait que le monde est injuste, et voudrait prendre les armes pour le changer. Vous rencontrez par hasard votre jumelle, constaté qu'on vous a caché des choses, ou qu'on s'est arrangé pour vous continuiez à les oublier, et vous êtes en colère. Et cette colère vous pousse à en vouloir à tout le monde, à ne faire confiance à personne ou presque. On vous a déjà mentit, pourquoi penser que ça ne sera plus le cas ? »


Peu à peu les mots prirent formes. Non pas qu'elle soit étonnée de cette question mais elle ignorait la réponse. Elle qui avait toujours été si pacifiste elle avait énormément de mal à croire que de telles idées puissent provenir de son être, et pourtant. Gaïa tourna le dos à son professeur et s'approcha de l'une des roses du jardin, fière et piquante : Daphné. Encore et encore ce prénom résonnait dans sa tête comme si un écho lui rejetait en pleine face son abandon. Pourquoi l'avait-il choisit elle ? Pourquoi ? Oui, oui elle était en colère. Colère, ce sentiment inconnu à ses yeux. Elle avait connu la rancœur, l'amertume, les regrets, mais jamais de colère. Rencontrer sa moitié, son double avait ouvert en elle une porte, comme si la boîte de Pandore toute entière se déversait à présent dans son âme et la souillait, comme Théodamas avait voulu la souiller quelques années plus tôt.
Elle ne savait pas quoi répondre.
Elle ne voulait plus répondre.
Mais Soltan attendait une réponse, elle sentait son regard encore posé sur elle remplit de questionnement. Ce n'était pas Daphné, c'était elle. Elle et encore elle.

  • « Si je commence à croire que l'on me mentira à nouveau, mon âme sera perdue et je ne le veut pas. Je veux pouvoir faire confiance au genre humain, je veux pouvoir faire des rêves utopiques comme la petite fille que j'étais il y a dix ans. Seulement vous avez raison, ces pensées, ces idées elles viennent de moi, elles sont dans mes rêves, dans ma conscience, mais je vous en pries, aidez moi à les empêcher de devenir des actes. J'ai lu dans les yeux de Daphné la haine contre le monde et la peur, la peur de l'autre, la peur de moi. Ces idées sont en moi mais elles ont été déclenchées par elle. Je suis en colère, oui, c'est vrai, mais aidez-moi. »


Sa voix s'était faite tantôt suppliante, tantôt froide et coupante. Elle se rappela Solomonia, cette russe qui un jour avait affirmé qu'elle possédait un grand potentiel pour la noirceur et qu'un jour, avec ou sans aide, elle deviendrait à son image. A l'époque, Gaïa n'avait pas compris, elle n'avait surtout pas voulu comprendre ce que tout cela pouvait signifier. Elle avait toujours vécue enfermée dans une cage dorée, imaginant le monde tel qu'il était décrit dans les livres et surtout à l'appris des sentiments. Daphné était la clé de son âme et aujourd'hui la clé avait ouvert la porte à une véritable tempête dans le coeur de sa jumelle.


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Message Posté Lun 19 Sep - 16:54.


- Si je commence à croire que l'on me mentira à nouveau, mon âme sera perdue et je ne le veut pas. Je veux pouvoir faire confiance au genre humain.

- Je peux comprendre cela.

Il avait dit cela à mi voix, pensif. Soltan avait un esprit cartésien au-delà du raisonnable. Pour lui, se méfier des gens, de leurs actes ou de leurs paroles, était totalement partie intégrante de son mode de vie. Voila pourquoi il était souvent distant, et toujours un peu glacial avec les gens. Pas par envie purement gratuite de blesser, mais parce qu’il avait l’habitude de considérer que les autres n’étaient pas dignes de foi. C’était aux autres de venir lui apporter la preuve que leurs intentions étaient bonnes, pas à lui de postuler qu’elles l’étaient. Des fois, lorsqu’il se sentait d’humeur à faire le bilan sur sa façon d’être -ce qui arrivait assez souvent ces derniers temps-, il se demandait si, au final, laisser une chance aux autres de lui prouver leur bonne foi ne serait pas moins fatiguant que de lutter constamment. Parfois, il se posait sincèrement la question. Mais ce doute s’évanouissait lorsqu’il pesait les années sombres et floues de son enfance, et plus encore quand il considérait les mensonges et les cachotteries qu’il découvrait de jour en jour. Non, laisser leur chance aux autres n’était pas dans l’habitude de Soltan, et il devait se faire violence pour l’accorder. En revanche, il comprenait que pour quelque un habitué à voir le bon dans chaque chose, ouvrir les yeux sur leur aspect cruel pouvait être déroutant. Gaïa, peut être par son quart de sang velane, ou peut être simplement parce qu’elle était faite comme cela -Soltan ne croit pas en la pré-détermination de l’individu-, voyait le Bien, et excluait souvent le mal. Elle parlait avec les plantes, semblait portée par le vent, voyait le soleil et ses bienfaits. Il ne devrait pas y avoir de place dans cette équation pour la bassesse et la cruauté.

Les réflexions de Soltan avaient l’air denses comme ça, mais elles étaient en fait rapides dans son esprit. Et pendant ce temps, Gaïa continuait à s’expliquer. Il dissociait son cerveau, une partie écoutant ses propos, et l’autre les analysant et les confrontant à son propre mode de pensée. Une Utopie de petite fille. Il eut un sourire vaguement crétin. Peut être que c’était ce qu’il appréciait le plus chez elle, cet esprit prêt à voir la beauté et les bienfaits de la vie. Une chose qui manquaient cruellement dans ce monde en général, et chez Soltan en particulier. C’est étrange non, de voir à quel point leurs esprits ne fonctionnaient pas sur le même registre, et pourtant s’accordaient sur le plan intellectuel, comme par exemple pour leurs nombreuses discussions, et leur amour des plantes. Soltan aurait adoré pouvoir apprendre à écouter les plantes. Peut être que c’était possible… ou pas.

- Je suis en colère, oui, c'est vrai, mais aidez-moi.

Son ton était suppliant, mais curieusement ferme. Essayait elle de le convaincre lui, ou de se convaincre elle-même. Telle est la question. Il s’avança vers elle, qui le regardait. Ses yeux noirs exprimaient la confiance. Les temps étaient durs, sombres, déroutants même. Mais les périodes sombres laissent toujours place à la lumière. Quoi qu’il advienne… le chaos, la souffrance, la tristesse… il y a un moment où la balance s’inverse. Ainsi va le monde, un éternel recommencement de tourbillon ascendant puis descendant. Il fallait donc que la courbe remonte un jour. Tout cela, Soltan le savait, mais il aurait voulu le faire comprendre à Gaïa, rien que pour voir ses incertitudes se dissiper. Elle avait peur, et il n’aimait pas ça. Pourquoi cela le touchait il autant ? Mystère. Mais il fallait qu’il fasse quelque chose pour que ça change.

- Je ferais tout ce que je peux pour ça. Je ne prétends pas être le plus fort ou le plus doué pour ça. Mais je vais faire de mon mieux, c'est sur.

Il essaya un vrai sourire massif. Pas celui, un peu ironique qu’il réservait habituellement à ces contemporains. Un sourire confiant. Cette fonction là étant rarement usitée, et donc placée dans un coin inaccessible de son tableau de bord, c’était peut être pas le sourire le plus naturel et franc que la Terre ait vu, mais au moins était il sincère. Il avança la main, et lui toucha légèrement l’épaule, comme s’il ne savait pas trop s’il devait faire ça. Bof, il l’avait bien embrassé, alors au point où il en était. Mais ça c’est une réflexion de gens normaux, pas le genre de considérations que peut avoir Soltan.

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Message Posté Mar 20 Sep - 21:16.
Le regard de Soltan exprimait désormais autre chose que de la méfiance et de la retenue, une expression que Gaïa n'aurait jamais imaginé voir dans les yeux de son professeur : confiance. Voilà ce qu'il semblait vouloir lui transmettre par cet échange silencieux. Gaïa ne s'était jamais autant livrée, même Antiope ne connaissait pas les troubles qui agitaient en cette période sombre les pensées de la vélane. Soltan Amasyan n'était pas au premier abord le mieux placé pour l'encourager à garder espoir, pourtant, il était le seul en qui Gaïa plaçait assez d'estime et de confiance pour se livrer ainsi.

  • « Je ferais tout ce que je peux pour ça. Je ne prétends pas être le plus fort ou le plus doué pour ça. Mais je vais faire de mon mieux, c'est sur. »


Le sourire sincère de Soltan surpris la jeune femme qui s'était habituée à l'ironie dont son professeur faisait généralement preuve. Cependant, face à ce sourire, elle eu l'impression de rencontrer l'espoir en personne. Situation ironique et improbable dont la vie avait le secret.
Alors, à l'instant même où la main d'Amasyan vint se poser sur son épaule, Gaïa s'avança et déposa un baiser sur la joue de son professeur, gage de son remerciement. Elle ne possédait plus les mots pour exprimer la reconnaissance dont elle était désormais emplit. L'avenir s'annonçait sombre mais désormais elle aurait un point de repère, une lumière qui la ramènerait toujours à bon port. Soltan Amasyan venait sans le savoir de devenir l'être fondamental de sa vie.

  • « J'espère sincèrement que votre rencontre avec votre frère jumeau se déroulera mieux que pour moi et cela peut paraître présomptueux de ma part, mais s'il arrive un jour que vous soyez dans le besoin je vous aiderai quoiqu'il arrive. »


La jeune femme fût interrompue par l'arrivée impromptue de l'un des chats de Soltan qui vint se frotter aux jambes de la jeune femme.

  • « Je ne comprend pas pourquoi les autres élèves n'apprécient pas vos chats, certes ils ont un caractère bien affirmé comme leur maître, elle lança un sourire amusé avant de reprendre, mais je les trouve fascinants. Parfois je les croise dans les jardins de l'académie et je les observe durant des heures. Ils ont un rapport à la nature très étrange pour des chats. »


Changement de sujet et surtout incapacité à trouver les mots justes pour remercier Soltan. Elle releva alors la tête et fût surprise du peu de distance qu'il y avait entre eux. Moins d'un mètre, la distance de sécurité n'existait plus. Gaïa aurait dû être effrayée et tétanisée, mais au lieu de ça elle ne bougea pas. Si près d'Amasyan, à la lumière de la lune, elle eut l'impression de le voir pour la première fois. N'imaginez pas qu'elle puisse ressentir des sentiments amoureux à l'égard de son professeur ( pour le moment ), elle n'était pas prête à redonner son coeur depuis l'incident Aaron. Elle souffrait encore de cette trahison qui lui avait brisé le coeur pour croire un seul instant qu'elle pourrait tomber amoureuse en l'espace d'une soirée. Elle était fleur bleue, pas idiote.
Mais l'attirance était là.
Et au fil des secondes elle grandissait.

Sa nature de vélane avait certainement pris le dessus, mais Gaïa s'en fichait. Elle savait que Soltan ne lui en tiendrait pas rigueur car il s'agissait là de sa véritable nature après tout. Que pouvait-elle bien y faire, hormis garder le contrôle le plus longtemps possible ?
Sachant pertinamment que l'acte qui allait suivre risquait de lui causer des problèmes ainsi qu'à Soltan, elle tenta de l'empêcher en fermant bêtement les yeux et en murmurantune excuse destinée autant qu'à elle même qu'à son professeur.

  • « Je suis désolée. »


Franchissant alors les derniers centimètres qui les séparaient, elle s'approcha lentement de Soltan n'attendant qu'un geste de sa part qui l'arrêterait dans son baiser.
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Message Posté Mar 20 Sep - 22:20.


Elle était là, face à lui, elle venait de déposer un baiser sur sa joue. Et surtout, elle reprenait un peu de couleurs grâce à son sourire bancal, le sien de sourire. Un truc qui arrivait une fois tous les deux siècles, comme le passage d’une météorite près de la Terre. Un truc de dingue, inconcevable, improbable, mais pourtant vrai. Il souriait à son élève, et cela aidait vraiment celle-ci. Alors mon bon Soltan, que disais tu sur l’inutilité du sourire hein ? Tu disais que c’était une action ridicule qui ne servait qu’aux gens trop lâches pour regarder les arguments logiques en face et qui avaient besoin de sentiments idiots. C’était ça que tu disais, dans ton for intérieur, quand tu pensais que le monde était hideux. Et là, tu souris, comme un grand benêt, à une jolie blondinette vélane. Franchement, quelque un débarquerait, il penserait que tu n’es qu’un autre de ces crétins pris dans les filets des vélanes. Mais non ! Ca n’était certainement pas ce que Soltan était. Certes, il voyait à présent d’avantages l’intérêt de laisser une chance à certaines personnes, mais il n’était pas « pris dans les filets des vélanes ». Eh non, toujours pas. Ça n’était toujours pas le physique incroyablement beau et délicat de Gaïa qui l’attirait, bien qu’il le reconnaissait. C’était la nature même de Gaïa, son caractère propre. Outre ses qualités psychologiques dues, en effet, à son petit quart de vélane, il admirait sa façon d’être. Il n’aurait pas sut dire quoi exactement, mais quelque chose le fascinait. Quelque chose de pur et de non intéressé. Il se serait coupé la main plutôt que de l’avouer à ce moment là, mais il aurait aimé la garder près de lui tout le temps, quoi qu’il arrive… que le monde s’effondre autour d’eux et qu’ils n’y prêtent pas attention. Ca aurait été un peu trop hollywoodien au goût de l’arménien, mais pourquoi pas.

- J'espère sincèrement que votre rencontre avec votre frère jumeau se déroulera mieux que pour moi et cela peut paraître présomptueux de ma part, mais s'il arrive un jour que vous soyez dans le besoin je vous aiderai quoiqu'il arrive.

Elle était fantastique, vraiment. Le petit glaçon qui servait de cœur à Soltan s’approchait doucement du petit feu de bois tendre et amical que formaient les mots de Gaïa, et s’y réchauffait doucement, avec délectation. Une sensation de paix intérieure, voila ce que cela lui inspirait. Même la pensée de son frère, qu’elle évoquait dans ses paroles, ne vint pas le troubler. Il allait répondre quelque chose, peut être pas aussi spirituel que d’habitude vu son état, mais il fut interrompus par un frottement contre ses jambes, un frottement familier. Non non, Gaïa ne lui faisait pas du pied -d’ailleurs il ne songeât pas un seul instant à ce genre d’hypothèse-. Ammurabi, un des quatre chats du professeur, ronronnait doucement. Chaque chat dispose d’un caractère bien à lui, et celui-ci était particulièrement doué pour repérer les ondes affectives. Quand Soltan était en proie au doute, à la tristesse, il pouvait être sur qu’Ammurabi viendrait lui proposer son câlin affectueux. Oui, Gaïa avait raison, les chats de Soltan avaient une sorte de sens caché très développé pour certaines choses. La conscience de la nature, la perception des sentiments, et d’autres choses qu’ils ne connaissaient peut être pas encore. Hochant un peu la tête, il répondit à ses précédents mots au sujet du félin.

- Ils ont des capacités qui m’étonnent souvent…

Il n’aurait pas put continuer plus sur sa lancée. Quelque chose l’en empêcha Quelque chose de très agréable. Gaïa se rapprochait un peu plus de lui, doucement. Elle murmura quelques mots, mais il ne les entendit pas Ou plutôt, son cerveau était en mode pause pendant quelques instants, incapable donc de saisir leur sens. Les yeux de Gaïa s’étaient fermés, et il fit instinctivement de même. Il n’avait pas l’intention de l’arrêter dans son mouvement. Il voulait renouveler l’expérience de tout à l’heure. C’était une sensation si agréable de ne plus penser à autre chose qu’à elle. Leurs bouches se collèrent de nouveau. Peut être avait il fait un petit mouvement de tête léger pour les y aider. Il aurait été incapable de le dire. Ensuite, il rouvrit les yeux. Ses mains s’étaient posées d’elles mêmes sur les flancs de Gaïa. Il s’en rendit compte après quelques micro secondes, et les en retira discrètement. Peut être que ça aurait été mal perçu. Ou peut être pas.

- Gaïa…

Ah tiens, on avait laissé tomber le Mademoiselle de Valmont.

- Je ferais tout ce qu’il faudra pour que personne ne vous blesse. Absolument tout.

Ses yeux noirs plantés dans ceux de la vélane, il laissa ses pensées passer dans son regard, ce qui était apparemment leur meilleur moyen de communiquer ce qu’ils ressentaient.
... Et un autre contact de ses lèvres sur les siennes. Pour ne pas être en restes.

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Message Posté Mer 21 Sep - 23:08.
Les derniers centimètres furent franchis par Soltan qui, d'un léger mouvement de tête, permis à leurs lèvres de se rejoindre dans un baiser aussi délicieux qu'interdit. En temps normal, jamais Gaïa n'aurait agit de la sorte, d'ailleurs, si un autre être de la gente masculine lui avait proposé un rendez vous nocturne dans le jardin pourpre, jamais elle n'aurait accepté.
Les choses étaient différentes avec Soltan, comme si toutes ses craintes n'existaient pas, comme si Théodamas n'avait jamais tenté de la violer il y a 4 ans. La vélane ne fit même pas attention aux mains d'Amasyan qui se posèrent sur son corps. Ce geste était pourtant le contact le plus intime depuis l'incident d'Estrée.

  • « Gaïa… Je ferais tout ce qu’il faudra pour que personne ne vous blesse. Absolument tout. »


Cette promesse murmurée était désormais la chose la plus précieuse du monde aux yeux de la vélane. Elle croyait désormais en Soltan plus qu'en n'importe qui d'autre. Elle se surprit même à regarder qu'il ait pris la décision de retirer ses mains, elles avaient quelque chose de rassurant. D'ailleurs, pour Gaïa, Soltan tout entier était rassurant. Il était désormais le point stable de son existence, le repère qui jamais ne la laisserait tomber. Alors qu'il se remit à l'embrasser, la jeune vélane se rapprocha encore un peu plus et fit passer ses mains dans les cheveux en bataille de son professeur. Plus rien désormais n'avait d'importance, ni leur différence d'âge, ni le fait que Soltan soit son professeur et que s'ils se faisaient surprendre, ils risquaient gros. De toute manière, Gaïa réussirait bien à persuader mademoiselle Courterois que ce n'était pas la faute de Soltan si un idiot venait à les espionner. Elle était désormais au delà de sa conscience, elle transmettait dans ce baiser toute sa volonté de vivre et surtout, sa gratitude. Mais il y avait plus que celà, un sentiment qu'elle s'était toujours interdit de ressentir : du désir. Gaïa désirait Soltan, malgré leur 10 ans d'écart elle voyait en lui l'autorisation d'être entièrement elle même et ainsi de pouvoir accéder à toutes ses émotions.

  • « Je t'en pries Soltan ne me laisse pas ... »


Quelques mots murmurés lors d'une respiration, l'absence de vouvoiement et surtout, une supplique désormais non dissimulée. Elle avait besoin de lui et de sa présence, elle le voulait pour elle. Le jardin pourpre n'était pourtant pas l'endroit le mieux dissimulé de l'académie et quand Gaïa perçu au loin des rires et des chuchotements et s'empressa de remettre entre elle et Soltan une distance raisonnable.

  • « Salut Gaïa, monsieur Amasyan. »


Les deux étudiants désertèrent rapidement l'endroit suite au léger signe de tête que Gaïa avait pu leur accorder. Les rendez-vous philosophique du professeur de botanique et de son élève étaient connus désormais et Gaïa n'imagina pas une seconde que des rumeurs puissent circuler. Peut-être trop naïve. Pourtant, un rire nerveux l'agita quelques secondes et trahit son stress. La vélane se dirigea vers le banc et s'assit, fixant le dos de Soltan et espérant qu'il la rejoigne encore et encore.
Elle en doutait cependant.
Leur bulle venait de percer et désormais elle devait faire face aux questions.
Prise entre deux feux, Gaïa ferma les yeux mais au lieu de retrouver le calme, ses pensées furent assaillies par l'image des baisers échangés quelques instants plus tôt. Jamais elle ne se serait imaginée capable de faire cela et pourtant, avec Soltan elle avait osé.


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Message Posté Jeu 22 Sep - 21:17.


- Je t'en pries Soltan ne me laisse pas ...

Elle le regardait avec intensité, et il plongeât dans ses yeux quelques instants. Il ne releva pas le tutoiement soudain. Le vouvoiement n’était peut être plus utile à présent. Il voulut répondre que non, il ne s’en irait pas il ne la laisserait pas, mais il ne le put. Des petits rires, des voix quelque part, non loin d’eux. Des élèves. Le radar professoral de l’arménien s’alluma tout de suite, et, dans un même mouvement synchronisé, lui et Gaïa prirent du recul. A une distance plus raisonnable l’un de l’autre, ils virent passer les perturbateurs.

- Salut Gaïa, Monsieur Amasyan.

Gaïa les salua d’un rapide signe de tête, et ils s’éclipsèrent, Soltan les avait à peine regardés, comme il le faisait toujours quand il croisait ses élèves. La plupart d’entre eux tout du moins. La vélane fit quelques pas, allant s’asseoir sur le banc. Il avait conscience qu’elle fixait son dos. Plus une impression qu’une certitude, mais il s’en doutait. Qu’aurait elle fait d’autre à part ça ? Pas fixé les nuages en tout cas. Qu’est-ce qu’elle attendait par contre, mystère. Il ne pouvait faire que des suppositions. Supposer par exemple que l’apparition des élèves l’avait ramenée à la dure réalité. La réalité dans laquelle elle avait 17 ans et lui 27. Celle dans laquelle il était professeur, et elle élève, et qu’on pouvait l’accuser d’avoir abusé de son influence sur elle. Celle où elle était vive et parlait aux oiseaux, et où il faisait la tronche en permanence et menaçait ses élèves de les changer en seaux. C’était très louche, et il le savait trop bien. Il en prenait conscience à présent, lui aussi. Et ça lui faisait mal au cœur. Il déglutit en silence, et regarda Ammurabi et ses yeux verts, qui n’avait pas bougé et le regardait avec compassion. Comme s’il pouvait comprendre ce qui se déroulait chez les deux humains. Comme si son sixième sens félin sentait la détresse de son maître. Le professeur espéra obtenir une réponse de son petit camarade à fourrure. Les chats semblent détenir de grands secrets sur le monde parfois. Mais il n’en eut aucune. Alors il se détourna de l’animal pour regarder de nouveau Gaïa. Il s’approcha avec précaution, restant debout face à elle. Il fallait qu’il parle, et qu’il donne son sentiment sur tout cela.

- Gaïa… je ne vais pas mentir. C’est une situation très délicate. Je suis professeur, et tu es mineure. Je ne veux pas te donner de faux espoirs, ni te mettre en danger…

Il réfléchit, et jugeât bon de s’asseoir à côté d’elle pour éviter le côté « sentence divine » que leurs positions aurait put provoquer. Cela fait, il poursuivit.

- J’attendrai… autant de temps qu’il le faudra. Mais je ne veux surtout pas provoquer un problème. Alors…

Sa gorge s’était serrée, et il dut lutter pour terminer sa phrase.

- C’est peut être mieux de n’en parler à personne.

Il n’en revenait pas d’avoir dit une chose pareille. Surtout lui qui était le premier à se moquer des règlements, à les enfreindre quand il les jugeait idiotes. Mais là, ça n’était pas pareil. Se mettre tout seul dans des situations improbables, ça n’était certainement pas un problème. Mais la mettre elle dans une situation délicate était absolument hors de question. Il lui avait promis de tout faire pour la protéger, et ça commençait par le sacrifice de ses propres désirs et volontés. Ça le rendait malade, mais c’était comme ça.

- Désolé. Ça ne remet rien d’autre en cause. Mais il vaut mieux prendre quelques précautions.

Il espérait qu’elle comprenne ça. Même si c’était très compliqué. Peut être aurait il mieux valut qu’elle se mette en colère contre lui après tout, et qu’elle ne parte sans plus lui adresser la parole, voire qu’elle le gifle. Est-ce que ça aurait été plus simple pour ne pas succomber à la tentation ? Oui, sans nul doute. Est-ce qu’il le souhaitait ? Certainement pas. Il voulait la serrer dans ses bras, l’embrasser, hurler à tout le monde qu’ils n’avaient qu’à aller se faire foutre avec leurs conventions à la noix. Mais il fallait qu’il reste lucide sur les événements. C’était dangereux, et il le savait. Encore fallait il que gaïa le veuille bien aussi.

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Message Posté Ven 23 Sep - 21:19.
  • « Gaïa… je ne vais pas mentir. C’est une situation très délicate. Je suis professeur, et tu es mineure. Je ne veux pas te donner de faux espoirs, ni te mettre en danger… »


La vélane se figea quelques instants et refusa d'ouvrir les yeux. Elle ne voulait pas affronter cette réalité là, celle où elle ne pourrait pas profiter pleinement de cette semi liberté sentimentale que pour une raison inconnue elle parvenait à avoir en compagnie de Soltan.
Elle le sentit s'asseoir à côté d'elle et retint de justesse le mouvement de sa main qui cherchait instinctivement celle de son professeur.

  • « J’attendrai… autant de temps qu’il le faudra. Mais je ne veux surtout pas provoquer un problème. Alors… C’est peut être mieux de n’en parler à personne. »
    « Je n'y comptais pas. »


Certes, sa voix s'était faite un peu sèche et elle le regretta immédiatement. Ouvrant les yeux, elle observa Soltan qui ne semblait pas être au mieux de sa forme. Elle aurait voulu le prendre dans ses bras et lui dire que tout irait bien mais ce n'était pas vrai. Elle non plus ne voulait pas lui attirer des ennuis, elle ne supporterait pas qu'il doive déménager si un jour quelqu'un apprenait ce qu'il se passait entre eux. Cette nuit lui donnait l'impression de ce retrouver au coeur de l'une de ces histoires moldues d'amour impossible. Sauf que techniquement elle ignorait si elle aimait Soltan, d'ailleurs pouvait-on aimer quelqu'un de façon aussi soudaine ? Non, bien sûr que non, même si elle connaissait Soltan, certainement plus que tout les résidents de Beauxbâtons, elle n'avait jusqu'à présent jamais ressentie d'attirance amoureuse – ou même physique – pour son professeur. Pourtant, ce soir, quelque chose avait basculé.

  • « Désolé. Ça ne remet rien d’autre en cause. Mais il vaut mieux prendre quelques précautions. »



Elle ne pouvait en supporter plus. Gaïa se leva mais au lieu de s'en aller comme l'avait très probablement imaginé Soltan, elle se posta devant lui. Debout, elle était à peine plus grande que lui ce qui n'était certes qu'un petit détail. Elle fit passer son index sous le menton de son aîné afin qu'il la regarde dans les yeux.

  • « Je comprend ton raisonnement Soltan et je ne veux pas t'attirer de problèmes. Je ne supporterais pas que tu doives t'en aller si quelque chose se passait seulement ... »


Gaïa ne trouvait plus les mots, une boule s'était peu à peu formée dans sa gorge et elle sentait que si elle prononçait un mot de plus elle se mettrait à pleurer comme une idiote. Elle ne voulait pas ça, pas devant Soltan. Expirant doucement elle replongea son regard dans celui de son professeur.

  • « Je ne ferais rien qui puisse t'attirer des ennuis et même si je suis prête à prendre des risques je ne le ferais pas pour toi. Je ne me suis jamais sentie aussi libre avec une personne de la gente masculine, c'est bien la première fois que je me sens en sécurité. »


Comme pour prouver ce qu'elle venait d'affirmer, Gaïa déposa sur les lèvres de Soltan un baiser aussi léger que le vent. C'était injuste d'être séparés ainsi par des conventions et des règles totalement stupide. Dans moins d'un mois elle serait majeure dans le monde magique alors pourquoi ne pourrait-elle pas essayer d'être avec Soltan ? Différence d'âge ? Qu'importe. Elle s'était toujours sentie plus âgée, comme si elle n'était pas née durant la bonne année.
Un petit sourire pour montrer qu'elle allait bien.
Mais qui trahissait également son inquiétude et sa tristesse.
Si cela ne tenait qu'à elle, elle aurait pour la première fois de sa vie défiée l'autorité. Qui était ces gens qui décidaient au nom d'une quelconque éthique qu'elle ne pouvait pas être avec qui elle le voulait.

  • « J'aimerais tellement dire aux autres d'aller se faire voir ... »


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Message Posté Dim 25 Sep - 11:49.


Au début, le ton de Gaïa se fit un peu glacial. Soltan avait craint qu’elle ne soit réellement fâchée contre lui. Mais il avait tout de même poursuivit sa pensée. Il fallait qu’il termine ce qu’il avait à dire. Même si c’était dur, même s’il ne croyait pas un mot de ce qu’il disait si ça n’avait tenu qu’à lui… il devait mettre les choses à leur place. Un petit silence accompagna ses derniers mots, pendant lesquels Gaïa se leva soudainement. Etait elle fâchée au point de ne plus vouloir le regarder. Heureusement, l’inquiétude fut de courte durée, car elle se tourna vers lui et se pencha pour le forcer à la regarder. Elle n’avait pas besoin de le forcer, il l’aurait regardée quand même. Mais en tout cas, il ne pourrait pas détourner son regard. Il plongeât donc ses yeux noirs dans les yeux clairs de l’élève, et écouta attentivement ce qu’elle avait à dire.

- Je comprend ton raisonnement Soltan et je ne veux pas t'attirer de problèmes. Je ne supporterais pas que tu doives t'en aller si quelque chose se passait seulement ...

Il ferma les yeux quelques micro secondes, soulagé qu’elle ne tente pas de nier l’évidence ou de refuser de taire le sujet. Il sentait déjà que ça serait très dur de ne pas se trahir, quand il la verrait dans les couloirs ou en cours, ou si quelque un lui demandait en quoi consistaient leurs entrevues philosophiques. Il savait que la nature impulsive des Krasnopolski qui l’habitait serait difficile à combattre pour garder le secret. Il n’avait donc pas besoin de devoir se bagarrer pour expliquer en permanente à Gaïa pourquoi il fallait être discret. Il ouvrit les yeux pour écouter le reste de ses paroles. Comme pour lui, les mots avaient l’air très difficiles à sortir. Il se doutait qu’ils venaient de très loin. Ses yeux étaient d’ailleurs un peu humides. Mais elle était intelligente, et courageuse. Il voyait à quel point elle l’était en la regardant batailler pour rester digne et raisonnable alors que tout aurait put la conduire à faire le contraire.

- Je ne me suis jamais sentie aussi libre avec une personne de la gente masculine, c'est bien la première fois que je me sens en sécurité.

Et elle l’avait embrassé encore, très doucement, si bien qu’il aurait presque put penser que ce baiser là n’existait pas. C’était un peu sentimental, et la formulation de ses paroles aurait put le rebuter un peu, lui qui aimait les choses rationnelles. Mais bizarrement, il comprenait ce qu’elle voulait dire. lui-même n’aurait jamais pensé confier le secret sur son jumeau à quelque un d’autre qu’à Milovan. Et même Milovan n’était au courant que parce qu’il était psycho mage S’il ne l’avait pas été, ami ou pas, il n’aurait jamais été au courant. Soltan comprenait donc exactement ce que voulait dire Gaïa. Se sentir assez en confiance avec quelque un pour pouvoir lui parler et lui confier les choses qui le perturbaient. Confier ces choses non pas à un professionnel qui pouvait donner un avis objectif dessus, mais les confier à quelque un qui pouvait juste compatir et apporter son soutien. Ça c’était la vraie nouveauté.

- J'aimerais tellement dire aux autres d'aller se faire voir ...
- Moi aussi ! J’aimerais faire ça… oui.

Il posa sa main sur sa joue avec un petit sourire, et poursuivit sur un ton plus tranquille.

- Tu sais, cette situation ne va pas durer éternellement. Un jour tu vas terminer ta scolarité ici, et on ne sera plus dans la même situation. Je ne serais plus ton professeur, et ça changera tout. Il faut juste être un peu patient.

Il la repoussa juste un peu pour pouvoir se lever. Il regarda la ligne des haies du labyrinthe qui se dessinaient encore un peu plus loin -plus pour très longtemps-.

- En attendant, il y a quelque chose que j’aimerais te demander…

Il se tourna vers elle, souriant.

- Un jour, tu pourras m’expliquer comment tu fais pour écouter les plantes ? J’aimerais étudier cette question pour… un article.

Au point où il en était, autant ne plus lui cacher qu’il écrivait des choses pour des magasines sous un pseudonyme littéraire. Il se sentait suffisamment confiant pour lui parler de la famille de sa mère, alors pourquoi cacher sa passion pour les poèmes et l’écriture ?

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Message Posté Dim 25 Sep - 13:04.
    « Moi aussi ! J’aimerais faire ça… oui. »


Gaïa le regarda sourire et au fond d'elle ce fût comme si une lumière s'était allumée. Elle frissonna au contact de la main de Soltan sur sa joue et instinctivement elle posa sa main sur celle de son professeur.

    « Tu sais, cette situation ne va pas durer éternellement. Un jour tu vas terminer ta scolarité ici, et on ne sera plus dans la même situation. Je ne serais plus ton professeur, et ça changera tout. Il faut juste être un peu patient. »


Patience, oui. Dans un peu plus d'un an sa scolarité à Beauxbâtons sera terminée et à ce moment là tout sera plus simple. Enfin, si l'on oublie le fait qu'elle partira à Londres pour poursuivre ses études et qu'à ce moment là elle sera séparée de Soltan.
La jeune vélane recula de quelques pas quand son professeur se leva et abaissa leurs mains toujours liées. Le regard de Soltan se perdit derrière l'épaule de la jeune femme, en direction du labyrinthe de l'école.

    « En attendant, il y a quelque chose que j’aimerais te demander… Un jour, tu pourras m’expliquer comment tu fais pour écouter les plantes ? J’aimerais étudier cette question pour… un article. »
    « Tu veux apprendre à écouter les plantes ? Ou tu veux juste savoir comment je fais ? »


Soltan était différent ce soir et Gaïa le ressentait. Non pas que cela la dérangeait, au contraire, elle appréciait réellement le Soltan qu'elle découvrait au fil de chaque minutes. Il émanait de lui des ondes positives et autour d'elle Gaïa entendait les plantes murmurer une douce mélodie d'apaisement. Elle avait mis des années avant de percevoir le moindre son, seul une longue pratique et surtout un foi sans faille en Mère Nature lui avait permit de réussir.

    « Je te l'expliquerais, mais pas ce soir. C'est une histoire trop longue et il faut que je rentre, le couvre- feu ne va pas tarder. »


Gaïa regrettait de déjà devoir le quitter, mais elle ne tenait pas à s'attirer des ennuis en ce moment. Ils devaient rester discrets et ce n'était pas en ne respectant pas le couvre-feu qu'ils le feraient. De plus, dans la salle commune des Zeus, ses amies devaient s'impatienter, Gaïa devrait comme à chaque fois leur raconter ce qu'il s'était passé. Ce soir, elle devrait mentir à ses amies, mais désormais Soltan passait avant la vérité, elle devait le protéger et surtout protéger leur monde. Un monde où l'âge n'aurait plus d'importance et où le fait d'être professeur et élève ne consisterait pas un obstacle.
Alors qu'elle commençait à reculer, la jeune femme s'arrêta soudain.

    « Un article ? Tu écris ? J'aimerais beaucoup te lire. »


Soltan était décidément un être pleins de surprises et Gaïa appréciait de le découvrir de cette façon. Petit à petit. Il était un mystère à lui seul, un mystère qu'elle désirait désormais garder pour elle seule. La jeune vélane attendit la réponse de son professeur à laquelle elle répondit par un sourire, mais elle devait rentrer. Immédiatement sinon elle risquait une punition pour avoir enfreint le règlement intérieur de l'école. Encore une règle qu'elle aurait voulu envoyer au diable.
Un dernier regard emplit d'incertitude mais également de désir et la vélane s'enfuit en courant un sourire accroché aux lèvres. Elle n'oublierait pas cette soirée, comment le pourrait-elle ?




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Message Posté Dim 25 Sep - 14:58.


Elle ne mit pas longtemps à répondre.

- Tu veux apprendre à écouter les plantes ? Ou tu veux juste savoir comment je fais ?

Il réfléchit quelques secondes. Pour le faire lui-même, il faudrait bien qu’il l’écoute lui expliquer comment elle fait, d’autant plus s’il voulait écrire un article dessus. Et s’il s’avérait possible qu’il y parvienne aussi, bien entendu qu’il serait heureux de pouvoir s’y essayer. Calme, il répondit donc à la question.

- Un peu des deux. Si tu penses que je peux y arriver aussi, ça me plairait bien de le faire.

Elle semblait consciente de son bon vouloir et qu’il n’utilisait pas ça à de mauvaises fins. Ce qui, bien sur, rassura Soltan. Si elle avait dit non, il aurait comprit aussi. Mais savoir qu’elle lui faisait assez confiance pour lui expliquer était gratifiant.

- Je te l'expliquerais, mais pas ce soir. C'est une histoire trop longue et il faut que je rentre, le couvre- feu ne va pas tarder.
- Bien sûr. Il ne faut pas attirer l’attention. On aura bien le temps d’en parler.

Il lui sourit avec décontraction. Il se sentait plus détendu quand elle était là. Généralement, il s’efforçait de combattre sa nature impulsive pour rester raisonnable, mais les gens autour de lui finissaient toujours par casser sa bonne volonté. Alors, il était facilement revêche. Les gens lui semblaient souvent bêtes, et cela bouleversait sa patience comme un château de cartes. Mais avec Gaïa, il prenait le temps. Ce soir, il venait de s’engager à attendre un an et quatre mois pour qu’enfin leur relation ait le droit d’exister. Alors on pouvait bien se risquer à dire qu’il était plus détendu. Elle lui faisait cet effet là. Faire les choses en urgences ne voulait plus rien dire. Prendre le temps et écouter prenait du sens. Il se préparait à s’armer de patience, mais au lieu de craindre le temps, il le considérait avec calme. Serait il devenu subitement zen ? Non, sûrement pas. Il restait toujours Soltan Amasyan Krasnopolski et sa nature immédiate restait présente. Mais sur certains points, il devinait qu’une certaine maturité prenait ses aises. Pour les choses vraiment importantes si l’on veut être précis. Il regarda Gaïa reculer doucement de quelques pas, puis s’arrêter. Il haussa un sourcil.

- Un article ? Tu écris ? J'aimerais beaucoup te lire.

Un petit sourire malicieux apparut sur le visage de l’arménien tandis qu’il lui répondit.

- D’accord… mais « c’est une histoire trop longue et il faut que je rentre ».

Amusé, il lui fit un petit signe de la main avant qu’elle ne se retourne et ne parte en courant vers son dortoir. Lui, il resta planté là. Il avait tout son temps. Pas de couvre feu, pas d’obligations de regagner ses quartiers en courant. D’ailleurs, quand bien même il avait eut cette obligation, il n’aurait jamais courut pour la respecter. Déjà à Durmstrang, il s’arrangeait pour ne pas respecter le couvre feu, alors encore moins une fois adulte. Ça n’était pas d’enfreindre les règlements qui aurait éveillé les soupçons de Courterois, mais justement les respecter. Il sortit une cigarette strange clark de sa poche, la porta à ses lèvres, et l’alluma avec sa baguette magique. Il commença à la fumer placidement, en regardant son chat -toujours là celui là ?-. Ammurabi avait l’air très satisfait. Soltan se demanda si c’était à cause des très récents évènements de la soirée, et qu’il était ravi que son jeune maître sorte un peu de la solitude où il se plaçait volontairement, ou s’il était content à cause d’un truc de chat, que seuls les chats peuvent comprendre. Peut être un peu des deux. Allez savoir.

- Alors… t’en penses quoi ?
- Myaoooooow !
- C’est bien ce qu’il me semblait.

Il se sentait d’humeur légère, prêt même à discuter avec un félin comme si celui-ci allait se mettre à parler pour lui répondre. Il se baissa, ramassa la créature à fourrure, et lui gratta la tête. Le chat ronronna tout de suite, docilement. L’air commençait à être frais, ce qui signifiait qu’il était temps de rentrer lui aussi. Ainsi, il se mit en route, le chat sous un bras, et la cigarette dans l’autre main.

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