Choix : parler à un professeur

Tu n’avais pas entendu tout ce que le serpent avait murmuré avant que le gardien n’arrive. Poudlard. Est-ce que l’école anglaise avait-été mentionnée ? Ca valait le coup de tenter. Une fois votre garde à vue terminée, l’imbécile qui vous avait emprisonné vous libérant avec un regard condescendant, tu te tournas vers tes deux nouvelles connaissances. Après tout, tu n’étais pas contre le fait de travailler en équipe. Ils avaient certainement plus d’expérience et de connaissance que toi concernant Poudlard. Cela valait la peine de tenter. « Est-ce que vous avez entendu la fontaine mentionner Poudlard ? » Dit comme ça, ça semblait réellement ridicule, mais pourtant, tu ne pouvais pas avoir été la seule à être victime de cette manifestation. Aussitôt dit, aussitôt fait, vous aviez rapidement décidé d’aller faire un tour dans l’école magique pour essayer de trouver des informations sur cet étrange serpent. Tu avais sans nul doute bien fait de t’allier avec les deux anglais même si c’était le destin qui vous avait rapprochés. Ils connaissaient en effet Poudlard bien mieux que toi. Tu n’aurais jamais pensé mettre les pieds dans la fameuse école anglaise dans ces conditions et regardait d’un air curieux le château, les portraits et les armures décorant les couloirs. Après avoir fait la rencontre d’un fantôme qui n’avait pas l’air d’être bavard malgré tes questions - tu appris ensuite que vous aviez sans doute échappé au pire en étant simplement ignorés - la direction suivante sembla finalement la bibliothèque. C’était l’avantage d’être accompagnée par un professeur de ladite école, personne n’allait vous ennuyer cette fois-ci. Mais, ça ne simplifiait pas pour autant les recherches. L’ampleur de la tâche semblait totalement colossale et tu étais presque découragée d’avance. Vous alliez sûrement y passer la nuit ou pire. L’endroit semblait receler des millions d’ouvrages. Où chercher ? Quoi chercher ? Tu partis d’un côté, évoluant au hasard entre les livres avant d’en sortir quelques uns qui semblaient avoir un certain attrait. Tu pris ensuite place sur une des tables d’étude et commença de lire la table des matières dans l’espoir d’avoir une révélation. Tu n’aurais su dire depuis combien de temps vous étiez là, prostrés devant ces vieux tomes, mais tes yeux commençaient de se brouiller de fatigue. Pourtant, l’histoire de Poudlard avait la réponse à votre question, le serpent de la fontaine ressemblait comme deux gouttes d’eau à celui qui gardait apparemment la chambre des secrets. Tu n’avais pas la moindre idée de ce qu’était cette chambre, mais l’important, c’était que vous aviez une nouvelle piste pour retrouver Potter, enfin pas tout à fait. Tu remarquas finalement les morceaux de papiers restants entre deux pages. Quelqu’un semblait ne pas vouloir vous faciliter les choses, même s’il laissait un vague indice. Cette fois-ci, tu étais dans ton élément.  Mona Lisa, la fondatrice et actuelle professeur d’histoire de la magie de ton ancienne école. « Il faut aller en France, à Beauxbâtons. » Quel que soit le lien dans toute cette affaire, vous alliez trouver et tu étais à la fois terrifiée et heureuse de retrouver ton ancienne académie. Une fois arrivés en France, tu avais mené la marche dans les couloirs, mélancolique de retraverser ces murs pleins de souvenirs. Tu ne savais pas vraiment où aller. Le hasard avait fait que vous étiez tombés sur un professeur peu après avoir pénétré le château et pourquoi pas lui demander de l’aide. Après tout, aborder un fantôme n’avait pas porté ses fruits, mais peut-être qu’un être humain serait plus enclin à vous aider. Tu t’adressas poliment à lui en français, espérant que cet égard le rendrait plus coopératif.

Plousse 1

Notre choix : le supplier d'aider

Choix: le menacer

Choix : accepter.

Tu ne savais même pas pourquoi tu avais pensé que la politesse et l’honnêteté allaient pouvoir vous apporter des réponses. C’était stupide en fin de compte. Le temps des s’il te plait et  bonjour était totalement révolu. Pire que cela, il pensa que vous étiez fous. Un de plus… Décidément, ça devenait un peu lassant à la longue. Il avait pourtant dû entendre vaguement parler de l’enlèvement du héro des sorciers. Les sorciers allaient-ils tous s’allier pour vous mettre des bâtons dans les roues ? Apparemment oui. Les suppliques de tes deux compagnons n’y firent rien. Au contraire, cela sembla le conforter dans son idée que vous étiez instables. « Je pense que ce n’est pas de mon aide dont vous avez besoin… Vous devriez aller consulter à l’hôpital, de préférence dans votre pays ! » Au moins, il n’avait pas encore appelé la sécurité. C’était déjà un bon point. À bout de patience et toujours en français malgré tout, tu commenças de le menacer. « Écoutez moi bien professeur, vous allez nous aider, nous ne vous laissons pas le choix. C’est un sujet de sécurité national en Angleterre. Vous entravez nos recherches et vous allez le regretter ! » Son visage changea de couleur, s’empourprant alors qu’il semblait s’étouffer sous sa salive. Tu ne l’avais jamais apprécié de toute façon cet empoté. « Mademoiselle, je vous prierai de sortir immédiatement de cette académie et d’emmener vos deux amis au passage ! Immédiatement avant que je n’appelle quelqu’un qui se charge de vous raccompagner ! » Tu serras la mâchoire, jetant un regard à Hamlet et Rosaleen. Vous n’aviez pas le temps pour ces bêtises. Tu ne les connaissais pas, mais ce que tu t’apprêtais à faire n’était pas sans conséquence pour ton avenir s’ils décidaient de te dénoncer. Tant pis. Pourvu qu’ils comprennent tes raisons. « Impero ! » C’était la première fois que tu lançais un impardonnable. Tu sus pourtant tout de suite que cela avait fonctionné. Le regard du professeur se fit trouble et il resta immobile. « Maintenant, tu vas nous dire tout comment nous pouvons avoir des réponses à nos questions. » Le sort semblait tenir. Vous aviez intérêt de courir vite une fois que tu le stopperais parce qu’il risquait de te dénoncer. Au moins, tu ne l’avais jamais eu en cours, il ne connaissait pas ton nom. Tu doutais que l’intérêt national autorise l’utilisation de ces sortilèges. « Il faut aller voir Mona Lisa, son tableau se trouve dans la salle de cours d’histoire de la magie. » Évidemment, quelle imbécile ! Pourquoi n’y avais-tu pas pensé plus tôt ? Tant de temps perdu avant de se diriger directement à l’essentiel. « Tu peux retourner dans ta salle de cours. » Pas sûr que cette dernière suggestion fonctionne. Vous fîtes ensuite rapidement demi-tour pour aller jusqu’à la salle de Mona Lisa. Celle-ci ne sembla pas plus incline à parler, mais pour des motifs différents. Elle exigeait un serment inviolable. « Un serment inviolable ? » Tu répétas bêtement. Ce n’était pas rien quand on connaissait les conséquences possibles en cas de rupture. Tu te tournas vers les deux anglais, ne sachant pas quoi faire. De toi-même, tu étais prête à accepter, mais ton seul serment serait insuffisant. Vous étiez une équipe après tout. Et puis, une petite voix te soufflait que vous alliez peut-être vous faire piéger. Sans savoir ce qu’elle allait vous dire, comment lui faire confiance ? Vous murmurâtes rapidement avant de te vous tourner vers le tableau. « Très bien, nous acceptons. »

Est-ce qu’il y  avait des cellules à Beauxbâtons ? Hamlet était à peu près sûr que non, mais bien des choses c’étaient déroulées dans le monde de sorciers entre le voyage scolaire qu’il avait effectué pendant ses années à Poudlard et le jour présent. Peut-être avaient ils décidé d’adopter la mode des cachots comme chez leurs collègues anglais, ou celle des châtiments corporels à la mode russe ? Il ne faut jamais douter de rien après tout, surtout venant des français. Après qu’Honoria ai commencé de parlementer avec le professeur, Hamlet se demandait s’ils n’allaient pas de nouveau se retrouver en cellule. Après tout, comme le garde du Ministère, l’homme avait l’air absolument convaincu de leur folie. Est-ce que quelqu’un allait lire les journaux et se rendre compte que le Ministère avait encouragé les gens à se mobiliser pour retrouver l’élu ? Il dû mobiliser beaucoup d’énergie pour ne pas s’énerver, prendre l’homme par le col et le secouer.
Apparemment, Honoria n’avait pas eu cette patience, puisqu’elle décida de recourir directement à la menace suite aux accusations de folie du professeur. Il vint à l’esprit du danois qu’elle devait le connaitre. Cela expliquerait son énervement accru contre lui. Avait-elle été élève de l’académie ? Cela y ressemblait fort. L’homme n’eu pas l’air d’apprécier les tentatives de la jeune femme, ni d’être très sensible au fait que Rosaleen soit professeur également … quoiqu’Hamlet devait admettre que c’était récent, et peut être l’homme ne le savait-il pas. Il se demandait s’il ne serait pas opportun de jouer l’apaisement en tentant d’évoquer ce fait, la solidarité entre collègues, quand Honoria, visiblement à bout de patience, prit les devants.

Hamlet avait déjà jeté un sort impardonnable dans sa vie. Un professeur qu’il avait eu lors de sa deuxième année de défense des nations les avait poussés à s’entrainer au doloris … les uns sur les autres. C’était l’une des raisons qui avait poussé le danois à claquer la porte pour s’inscrire en commerce et communication. Il se rappelait que, outre le choix pédagogique douteux de l’enseignant, et le soutien apporté à celui-ci par la direction de la filière, Hamlet avait longtemps été hanté par la facilité avec laquelle beaucoup de ses camarades avait suivies les instructions. Même ceux qui avaient au début douté s’étaient rapidement pliés à l’autorité incarnée par le prof. C’était une expérience fascinante et épouvantable à la fois. Mais ce n’était pas le moment de se replonger dans le passé. Le commerçant suivit ensuite comme un automate. Il avait vaguement conscience que le professeur sous l’effet du charme leur avait donné des indications sur où trouver Mona Lisa, mais cela était flou et tournoyait à la périphérie de son cerveau, qui lui était focalisé sur les conséquences de leur acte. Car bien qu’Honoria ait lancé le sort, ils étaient présents aussi, et donc en quelque sorte complices. De plus, s’il y réfléchissait bien, cela l’arrangeait d’avoir eu recours à ce sort pour avancer plus vite. Tout cela l’emplissait de sentiments confus et contradictoires.

Il n’émergeât de sa rêverie qu’en entendant parler de « serment inviolable ». C’était risqué. Avait-il vraiment envie de prendre ce risque pour satisfaire les intérêts de la coalition, en laquelle il ne croyait d’ailleurs pas ? Pourtant, il fallait bien s’engager à quelque chose, faire des concessions et des sacrifices, sinon de quel droit se permettrait il de juger les idéaux et actions des autres ? Il hocha gravement la tête, parlant à voix basse avec les deux jeunes femmes. Ils acceptaient de courir le risque. Quel était cet adage français qu’il avait appris à ce propos … « fait ce que devra, advienne que pourra » ? Ou peut-être l’inverse, il n’était plus sûr. En tout cas, cela se vérifierait probablement aujourd’hui.