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Like a drop of ink in a glass of milk ₪ Matthew & Sophie
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Mer 4 Juin - 21:00.
Like a drop of ink in a glass of milk
And for the first time she noticed him


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Matthew Bennington et Sophie Dubourg
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Flashback privé
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ 06.09.56
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Premier cours de la journée.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Ensoleillé avec quelques nuages qui ne gâchent pas le beau temps. Il fait plutôt froid cependant.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  Saison 3 intrigue 1
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non.
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Message Posté Mer 4 Juin - 21:53.
like a drop of ink in a glass of milk

Matt & Sophie
.
Cela faisait trois jours que Sophie avait fait ses adieux à ses parents qu'elle ne reverrait que dans plusieurs mois à l'occasion des fêtes de fin d'année. Il lui avait fallut un jour entier pour déménager ses affaires depuis Nantes jusqu'à Beauxbâtons et maintenant sa chambre ressemblait un peu plus à sa maison. Des dessins et photos moldues un peu partout, des colliers de fleurs, des plantes inoffensives couvraient les murs de sa chambre. Sa planche de surf qu'elle n'utiliserait peut-être plus jamais trônait dans un coin tandis qu'un tas de cartons vides étaient empilés près de sa porte, lui rappelant qu'il fallait qu'elle les descende rapidement.

La veille, elle avait fait sa rentrée universitaire. Pour la première fois depuis des années, elle s'était réveillée non pas à l'aide des rayons brûlants du soleil, mais à l'aide d'un réveil moldu qui continuait de sonner tant qu'on ne bidouillait pas tout un tas de trucs pour le faire se taire. Chaque matin était un casse-tête avec cet objet. Sophie soupira lorsqu'il sonna une nouvelle fois pour son deuxième jour de cours. Elle l'éteignit en quelques minutes et trottina jusqu'à sa salle de bain, fuyant la fraicheur matinale qui s'installait dans les combles qu'elle habitait. La française n'avait rien à reprocher à sa chambre qui était spacieuse, bien décorée et bien équipée, mise à part l'isolation thermique qui lui faisait des frayeurs dès qu'elle quittait la chaleur de sa couette. Après avoir déjeuner en face de sa télévision, elle éteignit celle-ci et rassembla ses affaires avant d'attraper écharpes et manteau léger pour affronter la journée. La jeune femme ferma sa chambre à clef et descendit les escaliers, direction sa salle de classe. Alors qu'elle marchait tête baissée vers le bâtiment, elle sorti son emploi du temps de son sac de classe et découvrit qu'elle avait Soins aux Créatures Magiques Avancé. Cette découverte lui arracha un énième sourire. C'était sa matière favorite en dehors de l'option qu'elle avait choisit.

Sophie s'engouffra dans l'amphithéâtre déjà presque plein et chercha par habitude une tête connue. Chose qu'elle ne trouva pas. Il fallait qu'elle se fasse à l'idée qu'elle ne connaissait personne dans cette université ou même, dans ce pays. Elle souffla mais garda la tête haute et le sourire constant. Si sa mère lui avait bien apprit une chose, c'est qu'une personne souriante attire plus les regards - et donc les personnes - qu'une personne qui broie du noir. L'étudiante prit une grande respiration avant de descendre les escaliers qui séparaient l'amphithéâtre en trois grands blocs de bancs. Elle décida de s'assoir non loin de l'entrée - et de la sortie par la même occasion - vers la droite de la salle. Elle posa son sac sur la tablette qui lui semblait toujours être trop petite et enleva son manteau qu'elle accrocha sur sa chaise. Néanmoins, Sophie garda son écharpe. Elle ne s'était pas encore très bien habituée aux températures fraiches de la France et contrairement à ses camarades qui défilaient encore en T-shirt, elle arborait une petite veste et une écharpe dans laquelle elle plongea son nez gelé. Même dans cette position, on pouvait discerner son sourire qui l'accompagnait partout et qui s'accentuait à mesure qu'elle pensait au cours qui allait suivre. La française ne remarqua ni les gens autour d'elle, ni le garçon à côté duquel elle s'était assise pour la sixième fois en deux jours.

Après plusieurs minutes, l'excitation avait fait place à la concentration et Sophie fixait du regard le professeur tout en prenant des notes maladroites sur son parchemin. Elle n'avait plus l'habitude d'écrire autant en si peu de temps et dieu seul sait à quel point elle déteste lorsque les choses sont mal faites. Dans un élan de désespoir, elle décida que sans son écharpe, elle aurait plus de place pour bouger et donc plus de place pour écrire. Elle la retira d'un coup sec sans regarder autour d'elle, ce qui fut une erreur. Le regard en l'air, elle entendit le sin particulier d'un pot d'encre qui chavire sur un parchemin et le soupire paniqué d'un élève à côté d'elle. Elle jeta son écharpe au sol et s'exclama, avant de chuchoter à nouveau : "Oh mon dieu, je suis vraiment désolée, je voulais pas, je le jure !" Sophie commença à éponger la feuille de son camarade à l'aide de mouchoirs en papier sortis plus tôt. Quelle cruche. À peine deux jours et là voilà déjà faisant une gaffe. "Si tu veux, je te passerais mon cours d'aujourd'hui, je suis vraiment désolée" continua-t-elle.

Lorsqu'elle se rendit compte qu'éponger ne changerait rien, elle leva les yeux pour enfin rencontrer ceux de son camarade. Un moment s'écoula avant qu'elle ne puisse défaire son regard du sien. En plus, il était mignon. Sophie se détestait d'être aussi maladroite et fouilla dans son sac. Elle glissa une feuille de parchemin dans la main du garçon qu'elle remarquait pour la première fois. "Je te dois au moins ça, non ?" chuchota-t-elle avant de lui faire part d'un sourire des plus radieux.
 
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Message Posté Mer 4 Juin - 23:32.

LIKE A DROP OF INK IN A GLASS OF MILK


Une nouvelle journée se levait et ce fut ma boîte à musique qui me réveilla, comme le lui commandait le sortilège que je lui avais jeté en début d'année, pour suivre les cours. La mélodie qui s'élevait dans ma chambre était celle que ma mère me jouait régulièrement lorsque j'étais petit. Avant, j'utilisais un réveille-matin, un engin moldu qui faisait un bruit épouvantable pour sortir ses victimes des bras de Morphée. Depuis la mort de mes parents, il me fallait toujours quelque chose pour me rattacher à eux d'une manière ou d'une autre. La boîte à musique avait été mon choix. Au moins, mon réveil était plus doux ainsi. Mais cela ne m'aidait pas à accepter ma perte, et je le savais. Etrangement, je ne faisais rien pour changer cela. Il faut croire que je n'étais toujours pas prêt à tourner la page... Je quittai mon lit avec un grognement et me dirigeai vers le miroir qui trônait sur mon armoire. J'avais une mine épouvantable. Une rapide toilette arrangea la chose, puis je mis mon uniforme, tout en grignotant des dragées surprises de Bertie Crochu. Je n'avais jamais un grand appétit le matin et mon métabolisme était suffisamment dynamique pour que je ne prenne pas de poids en mangeant des cochonneries. Et dieu sait ce que ces friandises en étaient, des cochonneries. Plusieurs fois je tombai sur la saveur crotte-de-nez et à chaque fois, cela me fit tirer une grimace de dégoût. Je devais être masochiste sur les bords pour continuer à en manger...

Une fois prêt, je jetai un coup d'œil et mon nouvel horaire et souris à la vue du premier cours, qui était les Soins aux Créatures Magiques Avancé ! Je rassemblai mes affaires de cours, les mis dans mon sac et quittai ma chambre, la verrouillant au passage. C'était une belle journée de septembre, avec quelques nuages dans le ciel. Côté température, il ne faisait ni chaud, ni froid, ce qui justifiait le fait que je n'aille pas mis mon pull de cours ; j'aurais eu trop chaud avec. Je rejoignis l'amphithéâtre et cherchai ma place habituelle, à laquelle je m'assis. La salle se remplit rapidement et je remarquai que, pour au moins la sixième fois consécutive, la "nouvelle" s'était mise à côté de moi. Je n'allais pas m'en plaindre, elle était agréable à regarder et avait toujours le sourire aux lèvres, contrairement à moi. Ce n'était qu'une simple observation. J'étais comme ça, observateur et silencieux. Je connaissais les visages de tous les étudiants en SCPAP, alors je remarquai tout de suite lorsqu'une personne s'ajoutait à la liste des élèves. Et puis, elle ne passait pas inaperçu avec son bronzage. Elle avait de toute évidence profité du beau temps de quelque pays du sud, contrairement à moi, qui m'étais séquestré dans le manoir familial tout l'été, dans l'humide météo du Nottinghamshire. Je ne m'étais pas montré très sociable depuis la mort de mes parents et je ne faisais rien pour arranger les choses...

Le cours commença et j'écoutai attentivement. Les cours de Soins aux Créatures Magiques étaient mes préférés et je n'avais aucune peine à suivre ces cours et prendre une tonne de notes. Ma plume alignait les lettres à une grande vitesse et c'est lorsque je voulus lui remettre un peu d'encre au bec qu'une flaque noire s'étala sur mon parchemin. J'en fus abasourdi et je ne pus m'empêcher de lâcher un soupir agacé. Une voix teintée de panique s'éleva pour s'excuser. C'était la nouvelle élève de la classe. Je tentai de me souvenir de son nom, l'ayant entendu brièvement une fois. Sophie, si je n'étais pas abusé par quelque sortilège. Elle se mit précipitamment à éponger ma feuille, tentant de limiter les dégâts, mais il était déjà trop tard. Elle me proposa  alors de m'en donner une autre et s'excusa encore une fois.

- Non, c'est gentil, mais ce ne sera pas nécessaire, j'ai un paquet de parchemin avec moi ! lui répondis-je.

Elle leva les yeux et, pour la première fois, nous nous regardions face à face. C'était également la première fois que nous nous adressions la parole. Etrangement, ce contact visuel sembla durer une éternité, mais il parut également très court. Je ne m'étais pas trompé lorsque je disais qu'elle n'était pas désagréable à voir. Elle avait un regard extraordinaire. Mais je revins vite à la réalité, me rendant compte que je l'avais peut-être un peu trop dévorée du regard. Parfois, j'étais un peu trop observateur, ça m'en rendait presque inquiétant... De son côté, Sophie, si tel était son nom, me tendit un parchemin neuf ; il semblait qu'elle n'ait pas écouté ce que j'aie dit, mais je n'allais pas lui refuser le papier, alors qu'elle me le tendait déjà avec un immense sourire. Je le pris et la remercia et tenta d'esquisser un sourire de gratitude, qui devait probablement plus ressembler à une grimace ; je n'avais pas souris à quelqu'un depuis longtemps.

- Merci, lui dis-je. Mais ne t'inquiète pas, ce n'est qu'un parchemin de note, rien de plus !

C'était le cas en plus. Je n'allais pas m'énerver pour si peu, et encore moins devant une nouvelle - jolie - tête ! Un petit silence s'installa pendant lequel je repris quelques notes. Mais je ne pouvais pas réellement me concentrer. Je continuai à me demander si Sophie était bel et bien son nom, et dieu sait pourquoi ! Finalement, incapable de prendre convenablement des notes, je me retournai vers elle et lui demanda :

- Au fait, - désolé j'arrive pas à suivre le cours - je suis Matthew, tu dois être Sophie, c'est ça ?

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Message Posté Jeu 5 Juin - 1:01.
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Matt & Sophie
.
Déjà qu'elle avait du mal à prendre des notes, cet accident l'empêchait totalement de se concentrer. Tout ce à quoi Sophie pouvait penser, c'était les yeux bleus du garçon. Comment avait-elle fait pour ne pas le voir avant ? Elle qui pensait que venir à l'université signifierait se faire beaucoup d'amis, elle s'était trompée. Chaque jour, les visages changent, se mélangent et se perdent. Les étudiants sont si nombreux qu'on a du mal à recroiser quelqu'un avant une éternité.

De temps à autre, la jeune femme lançait des regards en coin à son voisin qu'elle ne pouvait s'empêcher d'observer lorsqu'il écrivait. Il n'avait aucun mal à tout prendre en note alors qu'elle ne prenait qu'un mot sur deux. Sophie soupira. C'était sans issue. Elle n'arrivait pas à se concentrer et ses doigts pleins d'encre ne l'aidaient pas à oublier ce qu'il venait de se passer. Pendant un moment, elle arrêta d'écrire et regarda autour d'elle, essayant de s'imprégner des visages de ses camarades, en vain. Les uniformes soulignaient encore plus cet effet de masse, comme si tous les élèves se ressemblaient. La jeune fille finit par se retourner vers son voisin une nouvelle fois. Elle le regardait butter sur certains mots, comme si lui aussi avait complètement décroché du cours ce qui n'était pas si difficile que ça en amphi. Finalement, elle se repencha sur son parchemin et essaya de boire les paroles saintes de son professeur mais n'entendait que de sombres sons qui entraient dans une oreille et ressortaient par l'autre.

- Au fait, - désolé j'arrive pas à suivre le cours - je suis Matthew, tu dois être Sophie, c'est ça ?

Au son de sa voix, elle se retourna précipitamment. Presque un peu trop vite. Mais en engageant la conversation, il la sauvait d'un soudain profond ennui. Elle avait vu juste, lui non plus n'arrivait pas à prendre le cours. Elle qui pensait qu'elle allait passer une heure magique à écouter pour la première fois un professeur titré lui parler de soins aux créatures magiques, elle n'aurait jamais imaginé s'ennuyer tout à coup à cause d'une histoire d'encre. Il faut dire aussi, qu'en deux jours à Beauxbâtons, elle n'avait jamais vraiment parlé à quelqu'un d'autre. Peut-être réussirait-elle à se faire un ami parmi tous ces inconnus ? Sophie fut surprise qu'il puisse connaître son nom. Comment avait-elle loupé le sien si lui savait qui elle était. Pendant un moment, elle se sentit gênée mais sa nature enjouée prit le pas et elle lui tendit la main. "C'est ça ! Sophie Dubourg." répondit-elle. Elle le gratifia d'un énième sourire puis lui serra la main doucement. Même si elle avait surement le tiers de sa force physique, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir peur de lui faire mal d'une quelconque façon. Elle en avait déjà assez fait. Lorsqu'elle dégagea sa main de la sienne, elle se rendit compte que l'encre qu'elle avait sur ses doigts était maintenant aussi sur les siens. Elle agrippa alors la main de Matthew. "Oh non, je suis désolée, maintenant tes doigts aussi sont..." commença-t-elle avant qu'une voix lointaine mais aussi désagréablement proche se fit entendre. "Mes cours de Soins aux Créatures Magiques Avancé sont réservés aux créatures, jeunes gens. Maintenant, si vous voulez prendre soin l'un de l'autre, la porte vous est grande ouverte. Et je ne veux pas en être témoin." L'amphithéâtre se tue un instant, puis explosa de rire à l’unisson. Il fallut du temps à Sophie pour se rendre compte que le professeur parlait d'elle et de son voisin. Prise par surprise, elle lâcha brusquement la main du jeune homme et baissa la tête. Elle ne pouvait cacher ni sa gêne, ni ses joues qui étaient maintenant rouges et ni le large sourire qu'elle arborait. Bientôt, elle se mise à rire elle aussi tout en regardant le professeur puis lui adressa quelques mots elle aussi. "Toutes mes excuses !". La salle regagna son calme doucement et le professeur continua son cours dans une bonne humeur qu'il n'avait pas affiché jusque là. Sophie croisa une dernière fois le regard du jeune homme avant de lui sourire une nouvelle fois. Puis elle attrapa sa plume et réussit enfin à prendre son cours dans sa totalité. Son deuxième jour de cours s'annonçait bien meilleur que le précédent.

 
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Message Posté Jeu 5 Juin - 14:58.

LIKE A DROP OF INK IN A GLASS OF MILK


Elle s'appelait effectivement Sophie, je ne m'étais donc pas trompé. Elle précisa même son nom de famille, Dubourg, avec son grand sourire qui ne semblait que rarement la quitter. Avec un nom et un prénom pareil, elle ne pouvait qu'être française, comme la majorité des personnes à Beauxbâtons. Il y avait peu d'anglais, ce qui ne rendait pas les choses évidentes pour nous, les anglophones. Heureusement, en un an, j'avais eu le temps d'apprendre la langue de Molière et la maîtriser suffisamment pour m'exprimer de manière fluide. En revanche, mon accent ne m'avait pas quitté. Cela faisait sourire les gens, lorsqu'ils m'entendaient parler, mais ils ne se moquaient jamais. Tout comme les britanniques apprécient l'accent français d'un francophone parlant anglais, ceux-ci apprécient l'accent anglais lorsqu'on parle français. Dans tous les cas, rencontrer Sophie fut une agréable surprise et je me rendis compte que je n'avais pas vraiment eu de contact humain depuis quelques temps déjà. Il était peut-être temps pour moi de redevenir une personne sociable et revivre. Nous nous serrâmes la main et lorsqu'elle me lâcha la mienne, je remarquai que j'avais à présent des marques noires sur la paume. Sa main était tachée par l'encre qu'elle avait renversée sur mon parchemin et celle-ci n'avait pas séché, ce qui fit que j'en eus par un simple contact. Elle recommença à s'excuser, visiblement gênée, et me prit la main, probablement dans l'intention d'enlever les marques. Cependant, elle fut interrompue par le professeur, qui s'adressa à nous pour nous réprimander :

- Mes cours de Soins aux Créatures Magiques Avancé sont réservés aux créatures, jeunes gens. Maintenant, si vous voulez prendre soin l'un de l'autre, la porte vous est grande ouverte. Et je ne veux pas en être témoin.

Les étudiants de la classe pouffèrent de rire et je vis Sophie rougir de honte et elle lâcha ma main. L'humour tranchant du vieil homme se voulait également autoritaire et il nous faisait bien comprendre que nous n'avions rien à faire dans l'amphithéâtre si ce n'était pas pour suivre ses cours. Il n'avait pas tout à fait tort et j'imaginais bien qu'il devait être énervant de voir des élèves bavarder, alors que l'on avait passé des heures à préparer un cours. Ma voisine s'excusa après avoir un peu ri, puis se remit à prendre des notes. Elle était maladroite, mais elle semblait bien le vivre. Et puis bon, il n'y avait pas mort d'homme, la situation avait été un peu gênante, mais elle était plus drôle qu'autre chose. Et puis maintenant, elle n'était plus simplement la nouvelle venue s'asseyant à côté de moi, mais bel et bien une personne à laquelle je pouvais mettre un nom, ce qui était tout ça de pris pour moi. De plus, elle semblait être une personne sympathique, donc l'avoir à côté de moi en était d'autant plus agréable !

Je me remis à mon parchemin, plume en main et recommençai à prendre des notes. Cette fois-ci, sachant que la fille d'à côté s'appelait effectivement Sophie, j'avais l'esprit tranquille et je pus enfin me concentrer sur le cours, pouvant le suivre comme j'en avais l'habitude. Les prochaines journées allaient probablement être moins monotones à présent.
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