VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
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Life is game without a care [PM] Victoire
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Jeu 23 Jan - 1:45.
Too beautiful to die. Too wild to live.
Let me be your ruler.

   

   
informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Zadig Häkämies & Victoire Dulac
   ϟ  étiologie du statut subjectif ▬ Privé
   ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Fin du mois
   ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Vers 21heures
   ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  Nuit, mais nuageux, sans étoiles.
   ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3
   ϟ  intrigue globalement intriguante ▬  Prélude
   ϟ chatiment divin exigible ▬  Nop.
   
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Message Posté Jeu 23 Jan - 2:01.


« You're showing me colors of th sky, but all I see grey.»



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    Il y a des choses dont j’essaye de me souvenir parfois. La saveur d’un repas, le plaisir d’un regard. Mais serais-je sincère si j’affirmais que je pouvais m’en rappeler ? Serais-je dans l’exactitude, dans le vrai ? Ou tomberais-je dans le jeu du mensonge ? Figé à mes pensées, je contemple le passé avec désolation, la nostalgie encombrant mes veines asséchées par le chagrin et cette félicité qui m’est encore inconnue. J’attrape avec résignation le verre en face de moi, le glisse jusqu’à mes lèvres éteintes et attends que la sentence arrive. Qu’elle me frappe de sa force légendaire et que j’hurle au point que mes poumons saigneraient de douleur. J’attends, mais rien ne vient. Rien sauf la solitude. L’extrême solitude. Je finis par essuyer ma bouche d’un revers de manche, le goût âcre de cette liqueur brûlante venant s’amuser de mes sensibleries de vieil homme. Je finis par sourire, abandonner à cette vie. Et dans un dernier élan, je vais me coucher, espérant ne pas me réveiller, la mort emportant mon âme vers des univers plus enchanteresses et moins douloureux à porter.


    ***

    Il attrapa son carnet, formé d’un vieux cuir poussiéreux, des papiers bien trop âgés glissés entre les pages jaunies et l’écriture délavée. Puis il l’ouvrit avec une curiosité funeste pour un passé qu’il se refusait à retrouver. Ce qu’il y trouva n’était qu’une blessure de plus dans son cœur meurtri et son corps épuisé. Un mot de Lotta griffonné sur le bas d’une page, comme un adieu que l’on ne veut pas offrir. Des photos de lieux trop splendides pour être retranscrits avec exactitude. Des futilités importantes dans la constitution d’une vie. Des moments de l’existence écrits avec maladresse, comme des ébauches d’un futur incontrôlé. Oui, c’était un vieux carnet. Sous le poids de la nostalgie, il s’assit dans son fauteuil, sa canne venant buter contre le sol. Il soupira, les larmes ne traversant pas la barrière de ses yeux. Etait-ce enfantin de vouloir espérer que le passé ressurgisse ? Que l’enfance reprenne place ? Etait-ce des espoirs de gamin de vouloir être de nouveau un petit garçon aux aspirations simples et heureuses ? Il ne savait pas, mais ses émotions étaient bien présentes. Comme des brûlures, comme des plaies béantes. Il glissa ses doigts sur l’écriture de Lotta et accepta le sanglot qui se brisa en lui, à la manière d’un cristal éparpillé sur le sol.

    Soudain, quelque chose tomba contre ses pieds. Il baissa le regard, vaguement surpris et réalisa qu’un papier s’était échappé du carnet figé entre ses doigts glacés. Il l’attrapa et comprit rapidement ce dont il s’agissait. C’était une brochure d’information sur l’alcoolisme, les drogues et les différentes addictions, qu’un traumatisme pouvait apporter ainsi que les manières de les surmonter. Il ne put s’empêcher d’émettre un rictus ironique, à l’idée que lui-même faisait parti de ces cas d’alcoolisme post-traumatique. Il tourna, d’ailleurs le regard, pour contempler le verre de whiskey inachevé, qui trônait sur la table basse comme un trophée, une récompense délicieuse. Mais il reporta promptement son attention sur le document, lisant chaque ligne avec précaution. « Vous pouvez sortir victorieux de vos cauchemars. » Il ne sut si ce fut le mot « victorieux » qui l’interpella ou bien le rapport avec l’alcool, mais il se rappela nettement d’elle. De sa beauté irrévocable, mais surtout du tremblement de ses mains, de son regard fiévreux. Victoire. La jeune élève qui venait, sans hésitation, le charmer, comme si le jeu était plus attrayant si un interdit existait. Lui, qui entretenait déjà des rapports on-ne-peut-plus étranges avec certaines de ses élèves, dont Ismène et…il se refusa à penser à elle. Interdit, c’était interdit. Mais Victoire, elle maîtrisait le risque. Elle n’en avait pas peur, elle l’affrontait. Et, il n’était aucunement prêt à jouer un quelconque péril avec une enfant de 17 ans. Elle avait presque l’âge de Lotta. Ce serait malsain, barbare. Mais en revanche, il y avait chez elle quelque chose de fort intéressant. Quelque chose qu’il avait besoin de voir de ses propres yeux.

    Il lui envoya un mot, comme s’il l’invitait à un rendez-vous, ne pouvant que s’amuser de la situation qui s’en suivrait. Puis, il se dirigea vers le restaurant, habillé élégamment, prenant la mascarade qu’il préparait comme un énième moment de gloire. Comme un énième moment de se prouver qu’il n’était qu’un mensonge désolant. « Une table pour deux. » Il aperçut son corps dans le miroir en face et fixa son regard sur sa canne. Quelques personnes l’observaient d’ailleurs. Mais oui, quelle attraction fabuleuse… « Post-traumatique…bah voyons. » Se murmura-t-il comme une complainte inavouée. Il partit s’asseoir à la table, commanda un verre de vin rouge et attendit patiemment qu’elle arrive. 21heures avait-il précisé dans son mot, ainsi que « prenez votre tenue des plus chics ». Il n’était pas certain qu’ils aient la même notion d’élégance et de sobriété, ce qui lui apportait un vague amusement sur les probabilités qu’elle mette ce qu’il y avait de plus tapageur et de plus indécent. Il glissa son regard vers la porte, qui s’ouvrit sur une sulfureuse rousse, et émit un rire. « Incorrigible. » Il nota aussi, que malgré son jeune âge, c’était une belle jeune femme. Puis il l’invita à le rejoindre d’un signe de main et ajouta, une fois qu’elle fut installée : « Mademoiselle Dulac…vous n’avez donc aucune limite pour répondre aux avances d’un bien vieux monsieur…je suis le vieux monsieur, vous l’aurez compris. » Un dernier sourire, son regard qui se plongea dans le sien et la partie cruelle commença.
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Message Posté Sam 25 Jan - 13:58.

Fell from a cliff, never broke a bone, bowed down to get the kings overthrown. And I'm all alone and the fire grows.


C'était cruel de voir tout ce qu'on serait toujours incapable de faire. Je regardais autour de moi sans comprendre tout ça ne serait jamais suffisant. Alors j'ai arrêté d'essayer. J'avançais sans aucun but. Je détruisais tout ce qui se trouvait autour de moi parce que c'était la seule chose qui semblait faisable. Parce que quoi qu'il arrive, je refusais de mentir, je refusais d'inventer une histoire qui n'était pas crédible, une histoire qui n'était déjà qu'un souvenir sans la moindre logique. Je voulais disparaître derrière les étoiles, et me rassurer avec leur lumière que je ne verrais jamais entièrement, celle qui brillait un peu trop fort, celle qui brillait dans les yeux de tous ceux qui avaient compris comment se battre. Je savais depuis le départ que ça se terminerait comme ça. Je savais que je serais là, sur le sol. Sans pouvoir bouger. Je savais que je serais là, en train de perdre, sans réaliser à quel point c'était difficile de gagner. Je pensais que les nombres pouvaient me guider, tels une carte. Je pensais que j'étais assez habile, que je pouvais faire ce que je voulais. J'étais libre parce que je pouvais tout détruire en me fichant de tout ce qui arriverait. Je pouvais tout détruire sur mon passage et imaginer que ça irait. Imaginer que j'avais la liberté de faire du mal sans payer les conséquences. C'était ce que j'avais fait. Je voyais les choses en grand. Je voyais tous les miracles auxquels je n'ai jamais pu penser. C'était cruel de voir qu'on aurait jamais assez. C'était cruel de voir que j'avais pas la force de respirer, j'avais pas la force d'avancer, ni celle de me rappeler de ce qui comptait vraiment. Je changeais le monde avec des paroles trop belles pour être entendues. Je changeais le monde avec des promesses que je ne pourrais jamais tenir. C'était ça, qui me tuait. Je continuais à faire des conneries. Je continuais à trahir ceux qui comptaient sur moi, ceux qui tenaient à moi. Je m'étais enfermée dans la solitude, je m'étais réfugiée dans les mensonges, dans les histoires que je ne savais pas raconter. Le temps me courrait après. Le temps me torturait un peu plus chaque minute, et je l'acceptais parce que je n'avais pas le choix, parce que je ne l'ai jamais eu. Et c'était difficile de tout comprendre, de tout maîtriser.

Je suis entré dans le petit restaurant, en portant une robe noire, assez simple, qui m'arrivait un peu plus haut qu'au milieu de mes cuisses. J'ai jamais eu de honte, peu importe la personne qui se trouvait en face de moi. J'entretenais un mystère que je ne parvenais parfois même pas à comprendre. J'essayais de me rappeler comment est-ce que j'avais pu en arriver là. Comment est-ce que je parvenais à enchaîner les erreurs. Et peut-être que j'étais condamnée à ne jamais m'arrêter. À mourir de cette façon-là. La plupart du temps, je refusais d'y penser. Je refusais de me dire que c'était trop tard, parce que c'était trop difficile. Je suis arrivée, et je me suis installée à la table. « Mademoiselle Dulac…vous n’avez donc aucune limite pour répondre aux avances d’un bien vieux monsieur…je suis le vieux monsieur, vous l’aurez compris. » J'ai éclaté de rire. Je trouvais cette mascarade ridicule. Au fond, j'avais pas besoin de beau restaurant, ou d'un repas parfait. Je recherchais pas un quelconque soulagement, ou une promesse. Je recherchais pas la joie ni le bonheur. Je voulais juste continuer à avancer sans savoir peur, comme depuis le départ. Je recherchais à oublier que tout était ma faute depuis le départ. Je ne méritais pas d'être aimée. Je ne méritais pas d'être sauvée. Tout ce que j'avais, c'était un océan de souvenirs sans logique, sans aucune permission de sauvetage. Tout ce que j'avais, c'était la douleur de tout ce qui n'étais déjà plus là. J'ai croisé mes jambes, et je continuais à sourire, comme si je pouvais m'en sortir, me libérer de tout ça. De toutes les contraintes qui n'avaient plus de logique. « Pas si mal, pour un vieillard. Et je n'ai aucune limite, quoi qu'il arrive. » J'ai arqué un sourcil. Je savais ce que Martin dirait. ''Fais attention à toi.'' Sauf que me protéger, c'était quelque chose que je ne faisais déjà plus depuis longtemps. « Putain de merde, je m'attendais à une taverne lugubre, vous me surprenez. » J'ai regardé autour de moi avant de le regarder à nouveau dans les yeux. « Alors, vous avez finalement un peu moins froid aux yeux ? » Je me suis pincée les lèvres. « Vous auriez au moins pu me prendre un verre avant que j'arrive. »
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Message Posté Mar 28 Jan - 0:31.


« You're showing me colors of th sky, but all I see grey.»



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    Elle sentait les effluves d’un monde qui n’appartenait qu’à elle. Un monde régit par ses propres règles, par ses propres idées, par ses propres principes. Il continuait à l’observer, s’interrogeant sur qui elle était, qu’elle était son histoire, qu’elle était ses combats et il n’y voyait rien qu’une enfant. Une enfant épuisée par des rêves qu’elle n’avait jamais pu atteindre. Oui, il n’y voyait rien de beau, rien de fascinant. Il n’y voyait rien de ce qu’elle s’efforçait à montrer. Pourtant, quelque chose lui rappelait ce qu’il avait été lui-même, le renvoyant à un passé qu’il n’avait plus, depuis longtemps, osé ouvrir pour y chercher une nostalgie qui le briserait. Hélas, il ne pouvait pas toujours fermer les portes. Il ne pouvait pas toujours dessiner des barrières. Il ne pouvait pas toujours taire son désarroi. Il devait affronter les événements, il devait les combattre. « Pas si mal, pour un vieillard. Et je n'ai aucune limite, quoi qu'il arrive. » Elle arqua un sourcil, un air de défi s’inscrivant sur son visage et il soupira de lassitude, s’adossant encore un peu plus à sa chaise. En réalité, il n’avait jamais aimé les limites, il n’avait jamais aimé les contraintes. Il appréciait les étendues fascinantes qu’offraient la vie, les plaines enneigées et infinies de Finlande. Il aimait cela, cette liberté. Mais il savait que rien n’était moins certain que l’existence et que cette indépendance. Elle ne se donnait qu’aux plus offrants, vicieuse et splendide. Or, lui était appauvri de beaucoup choses et n’avait rien à lui fournir en retour. Rien, sauf ses espoirs. Après tout, il y avait bien longtemps qu’il avait abandonné ses rêves.

    Et aujourd’hui, même ses espoirs tombaient en lambeaux. Les particules de l’univers s’effritaient et il n’y avait rien pour les rassembler. Le sang coulait sur chacune d’elles et elles se figeaient dans le ciel comme la promesse d’un terrible avenir. Comme la vision macabre de la déchéance, de la guerre, de l’horreur. Et lui, que faisait-il au milieu ? Contemplait-il l’horizon funeste ou continuait-il d’avancer le visage tourné vers le sol, n’osant affronter la réalité ? Il n’avait pas la réponse mais se trouvait si lâche qu’il aurait préféré ne faire ni l’un ni l’autre et se contentait de mourir. Sauf que les hommes ont toujours eu peur de la mort, même lorsqu’elle frappait à leur porte. On peut dire beaucoup de mots, affirmer des réalités qui n’existent pas, nous sommes tous réduits à attendre et à s’accommoder de l’inquiétude constante qu’implique l’idée de fin. On ne persiste pas une fois les yeux clos. On vit quelques temps dans les pensées et dans les corps, puis les choses se fanent. Se désintègrent. Et nous subissons la deuxième mort que nous redoutons plus que la première. Cette deuxième mort où même les personnes que nous aimons le plus, finissent par oublier notre visage. A ne plus se rappeler de notre sourire. Il aurait simplement espérer qu’elle se souvienne…que Lotta continue à entretenir sa pensée. Pour l’étreindre une dernière fois, dans les nuits sombres dont elle ne pourrait se relever, dans les pleurs qu’elle ne pourrait sécher, dans le bonheur qu’elle aurait voulu partager. Oui, c’était ses derniers souhaits et il savait combien ils étaient invraisemblables. Invraisemblables et humains.

    « Putain de merde, je m'attendais à une taverne lugubre, vous me surprenez. » Il esquissa un sourire, revenant à la situation présente et lui accorda un regard amusé. Elle détonait avec l’environnement. Elle n’était pas malléable. Elle n’était pas domptable. Elle crachait sur les conventions et déclarait la guerre au monde. Mais, il savait que toutes les forces ont leur part de faiblesse. Il savait que derrière tout cela, ses mains tremblées. « Alors, vous avez finalement un peu moins froid aux yeux ? » Un rire sarcastique. « Vous auriez au moins pu me prendre un verre avant que j'arrive. » Son attention fut piquée au vif et sans un mot, il fit commander deux verres de vin rouge, sans s’intéresser de l’avis de la jeune fille. Puis, une fois les verres posés sur la table, il lui tendit l’un deux, se délectant de la suite des événements.

    « Je crois que vous vous méprenez sur bien des choses Mademoiselle Dulac. Mais vous n’avez pas de limites après tout…rassurez-vous, je n’en ai pas beaucoup non plus. » Il approcha le verre près de sa bouche, huma le parfum délectable qui s’en échappait et but une petite gorgée, s’imprégnant des saveurs qu’il y trouvait. « En réalité, je ne vous ai pas faite venir ici pour les raisons que j’ai laissé entendre. Regardez-vous, regardez-moi…suis-je de ces hommes qui osent penser à des enfants ? Car ne vous vexez pas, mais vous êtes encore bien jeune. » Il laissa peser un silence, dévoilant doucement la machination qu’il exécutait. « Buvez…l’endroit s’y prête avec un vin d’une aussi excellente qualité. » Il afficha, d'un air ironique, son jugement sur ce lieu, et ne fit que confirmer la comédie qu’il avait organisée à l’insu de Victoire.

    « Vous savez…je suis comme vous. Moi aussi, mes mains tremblent. Elles tremblent toujours, je ne tiens jamais plus de deux heures… » Il la fixa, vidant son verre d’une traite. Puis, il recommanda un deuxième verre, choisissant cette fois-ci du whiskey. « Oui, jamais plus de deux heures sans mon verre. » Il révélait son secret, révélait les raisons qui l’avaient poussé à la faire venir. Lui révéler sa manipulation. Lui révéler ses blessures. « Alors buvez Mademoiselle…je ne juge pas ceux qui ont les mêmes vices que les miens. Je suis juste venu constater les doutes que j’avais. »
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Message Posté Sam 8 Mar - 14:24.

Congratulations on the mess you made of things.


L'ironie dans tout ça, c'est qu'il n'y avait pas de solutions. On avait beau attendre, c'était toujours le même manège, toujours les mêmes histoires ridicules. On se dissimule derrière un voile, on se cache derrière un miracle que personne n'ose encore attendre. On boit comme si ça pouvait cacher tous les vices, comme si ça pouvait guérir toutes les blessures. On s'abandonne avec le temps, et plus rien ne semble compter. Je n'avais jamais de limites, ou de but. Je n'avais jamais aucun moyen de parvenir à mes fins. Je trouvais ce dont j'avais besoin au moment opportun. Je me cachais derrière des excuses et c'était plus facile que d'accepter la vérité. Que de voir la réalité en face. Il n'y avait pas d'autres échappatoires pour moi. J'étais rien de plus qu'une autre fille, perdue dans un monde qui faisait couler le sang et les larmes, à même mesure. Je me cachais derrière mon courage parce que c'était la seule chose que je pouvais encore conserver. Parce qu'après tout ce temps, j'avais accepté les mensonges et je les avais pris pour une vérité que je refusais de comprendre. Avec le temps, j'avais accepté les erreurs et les promesses, les cauchemars et les décisions. Il n'y avait aucun moyen pour nous de se débattre contre ce qui se passait. Aucun moyen d'échapper à tout ce monde qui nous détruisait. « Je crois que vous vous méprenez sur bien des choses Mademoiselle Dulac. Mais vous n’avez pas de limites après tout…rassurez-vous, je n’en ai pas beaucoup non plus. » Je l'ai regardé, avec un questionnement dans mes yeux. Je savais pas pourquoi est-ce que je me détruisais comme ça. Je savais pas pourquoi est-ce que je continuais à faire les pires erreurs sans être capable de les rattraper. « En réalité, je ne vous ai pas faite venir ici pour les raisons que j’ai laissé entendre. Regardez-vous, regardez-moi…suis-je de ces hommes qui osent penser à des enfants ? Car ne vous vexez pas, mais vous êtes encore bien jeune. » Un sourire un coin. Un mensonge au coin des lèvres. C'était ma technique. Celle qu j'utilisais quand je ne maîtrisais pas la situation. « Buvez…l’endroit s’y prête avec un vin d’une aussi excellente qualité. » J'avais jamais imaginé me retrouver comme ça. J'avais jamais imaginé que quelqu'un pourrait se foutre de quoi que ce soit. J'étais pas cette fille dont on se souciait. J'étais cette fille qui buvait et qui continuait à s'amuser, sans que personne ne comprenne ce qu'il puisse se passer. « Vous savez…je suis comme vous. Moi aussi, mes mains tremblent. Elles tremblent toujours, je ne tiens jamais plus de deux heures… Oui, jamais plus de deux heures sans mon verre. Alors buvez Mademoiselle…je ne juge pas ceux qui ont les mêmes vices que les miens. Je suis juste venu constater les doutes que j’avais. »

J'ai baissé le regard. J'avais pas honte. En réalité, j'avais jamais honte. J'étais pas cette personne-là. J'avais oublié mes peurs quelque part, il y a trop longtemps pour que je puisse y changer quoi que ce soit. J'ai regardé les gens autour de nous, avant de prendre mon verre pour avaler une gorgée de plus. Je lui ai répondu, mais j'étais pas nécessairement en colère. Juste curieuse. Malheureusement, mon vocabulaire donnait toujours la mauvaise impression. « Et c'est quoi votre putain de but ? Voir si je bois ? Pourquoi faire tout ce bordel alors ? » Ma voix était toujours tout aussi calme. J'avais pas besoin de la haine, même si j'en débordais. J'avais pas besoin de courage, j'avais pas besoin de générosité. En réalité, je me complaisais dans l'idée que je n'avais besoin de personne. Et tous le monde savait que c'était rien de plus qu'un mensonge, une moquerie. Une énième pirouette. Je m'en sortais toujours de cette manière. J'inventais quelque chose qui me convenait, pour échapper à ce que je refusais d'avoir, et à ce que je refusais d'admettre. J'avais passé trop de temps à disparaître derrière un écran de fumée, et aujourd'hui ça semblait vain et ridicule. J'avais rien, au fond. J'étais juste celle qui voulait se battre mais qui se cachait parce qu'elle se doutait qu'elle aurait jamais le pouvoir de changer les choses. Parfois, j'étais résignée face à cette situation. À d'autres moments, ça me révoltait. J'ai continué à le regarder. Je ne comprenais pas sa manœuvre. En réalité, je ne le comprenais pas réellement. J'essayais de savoir ce qu'il voulait, ce qu'il était. Je détestais être face à quelqu'un sans comprendre comment et pourquoi il en était arrivé à être comme il l'était devant moi. J'avais besoin de réponses. « Sans vouloir vous vexer, c'est mon problème, pas le vôtre. Qu'est-ce que vous en avez à foutre de toute façons ? C'est quoi votre intérêt dans tout ça ? » Parce qu'en réalité, ça me torturait toujours de la même manière. J'avais accepté le fait qu'on se fiche de ce qui m'arriverait. J'étais pas habituée à ce qu'on essaye de savoir qui j'étais moi aussi.
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