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Arthur & Lexie △ this is the end of everything that stands
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
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Message Posté Dim 12 Jan - 23:44.

And at once I knew I was not magnificent.


J'ai senti ses lèvres sur les miennes, et j'aurais espérer changer les choses. J'aurai aimé découvrir ce qui allait se passer. J'aurai voulu me dire que ça irait. Qu'on aurait encore du temps, et qu'on aurait encore la possibilité de s'en sortir. Je voulais me dire que le temps, c'était tout ce qu'on avait. J'ai toujours pensé à ça, à ces millions d'idées et de rêves auxquels je devrais renoncer. J'ai toujours pensé à tout ce que je devrais abandonner. Comme si c'était un nouveau combat, une nouvelle souffrance à subir. C'était comme avancer vers une nouvelle bataille, avancer et chercher de nouvelles armes, sans avoir la possibilité de réellement faire quoi que ce soit. On avance sans comprendre pourquoi. On avance sans savoir ce qui va se passer. Ça commence d'abord par une minuscule blessure, par une petite cicatrice qui ne parvient jamais à guérir. Puis ça finit par une plaie dans notre cœur, comme si personne ne pouvait nous guérir, comme si personne ne pouvait soulager tout ce qui était en train de se passer. Comme si on devait accepter d'avoir mal, comme si on devait accepter tout ce qui était en train de se dérouler, sans dire un mot. On devait changer le monde, et tout ce qu'on avait, c'était des échos de tout ce qui ne parviendrait jamais à aller. C'était des échos de tout ce qui continuait à aller mal. Les rêves qui se tournaient en cauchemars. On avait attendu quelque chose d’exceptionnel. On avait attendu depuis trop longtemps, sans savoir ce qui allait être détruit, sans savoir pourquoi est-ce qu'on finissait toujours par retourner en enfer, pourquoi est-ce qu'on avait pas le droit d'aller mieux, comme tous les autres. Comme tous ceux qui n'étaient pas encore revenu du front. Il y avait parfois des blessures dont on ne pouvait pas se remettre. Des rêves qui disparaissaient beaucoup trop loin, et la vérité, c'est que ça faisait beaucoup trop mal. C'est que c'était bien trop cruel. « Is it weird that it turned me on a little bit ? » J'ai éclaté de rire. Parce que ça semblait si simple, alors que c'était beaucoup trop compliqué. Parce que c'était peut-être tout ce qu'on avait. Peut-être qu'on aurait que quelques mois. Peut-être qu'on vivait notre dernier jour. Et c'était ça, le plus dur. L'incertitude qui devenait de plus en plus oppressante, de plus en plus insupportable. Savoir qu'on aurait mal, à un moment ou à un autre. « You realise what you're asking of me ? » Je me suis pincée les lèvres. Je regardais ailleurs. J'avais peur de sa décision. J'avais peur qu'il décide quand même de mourir. Qu'il décide d'abandonner de se battre. J'avais peur qu'il ne me choisisse pas. Et c'était un des choix les plus égoïstes que j'ai jamais pu faire. Un choix qui étaient bien trop difficile, un choix sui semblait définir toute nos vies , et qui semblait encore nous torturer aujourd'hui, même après tout ce temps. « You're asking me to not die. » J'aurai voulu ne pas lui demander de faire un choix. De prendre une décision. Mais c'était tout ce que j'avais. C'était tout ce que j'aurai pendant presque trop longtemps. « Ok, ok. I will. I pick you. I, hm, I won't let it go. »

J'ai souri, alors que c'était le signal de fin. C'était le rideau qui se fermait. C'était tout ce qu'on ne pourrait plus jamais avoir. « And no, I'm fine, don't worry. Just tired. » J'ai senti son bras autour de ma nuque, et je me suis blottie contre lui. Dans l'espoir que tout irait mieux. Que tout s'arrangerait. « Did you just call me a nurse, though ? Don't do that ever again. » J'ai souri, avant de retourner légèrement ma tête vers lui. « I did call you a nurse. And I'll do it again, if you keep being an asshole from time to time. Because yes, I saw you roll your eyes. » Je me suis éloignée légèrement. « I turned you on, huh ? » Et je l'ai embrassé, parce que c'était ça, le but. Vivre comme si on avait encore du temps. Vivre comme si on avait encore la possibilité d'avoir des années, alors qu'on n'avait plus que quelques instants. Mais je continuais à espérer, parce que c'était la seule chose sur laquelle je pouvais compter. La seule chose qui pouvait réellement avoir de la valeur. C'est pour ça que j'ai arrêté quand j'avais plus assez de souffle, comme si c'était comme ça que c'était destiné à se terminer. En l'espace d'un battement de cœur. J'ai laissé ma main sur sa joue. « See, I can get angry from time to time. Not that it'll happen all the time. » J'ai laissé quelques secondes passer, comme si j'avais peur de prendre une décision. Comme si c'était déjà trop tard. Mais au fond, c'était peut-être la seule chose à faire. Montrer qu'on avait peur. Montrer qu'on pouvait s'en sortir. « So, about the baby thing, what are we going to do ? »
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Message Posté Sam 15 Fév - 23:59.


there's a hole, in my soul
can you fill it, can you fill it ?  





Le temps est éternel. Nous, un peu moins. On a cette impression, parfois, de perpétuité. Comme si on avait le monde à nos pieds. Comme si on pouvait gouverner les secondes qui passe, les enfermer dans des donjons et les garder prisonnières jusqu'à ce que mort s'en suive. Le plus riche des hommes n'est pas celui qui a des millions de gallions, mais des millions d'heures à dépenser. C'est celui qui a su jouer le plus finement possible. Celui qui s'assure de vivre tout ce qu'il a besoin de vivre jusqu'à la dernière seconde. Il est chanceux, parce qu'il ne ressent pas ce sentiment de perte à chaque fois qu'il voit le soleil se coucher. Il n'a pas l'impression qu'on le vole. Il accepte son propre sort parce qu'il l'a mérité. Peut-être que je méritais de partir un peu plus tôt. Peut-être que c'était la rançon de tout ce que j'avais jamais su faire. Tous les mots que j'avais jamais su dire. On me forçait à les accomplir et à le faire vite, comme si c'était la seule façon que j'avais de vivre. Dans l'urgence et dans la peur de la fin. On cherche le courage où on pense le trouver, au plus profond de notre âme. J'ai longtemps été assez naïf pour croire que c'était comme ça que je vaincrais toutes les peurs. Il faut du temps pour comprendre que le courage se trouve chez les autres. Il faut du temps et beaucoup d'humilité. Je commençais juste à me rendre compte que personne ne pouvait vivre seul. Et que personne, peut-être ne pouvait mourir seul non plus.  « I did call you a nurse. And I'll do it again, if you keep being an asshole from time to time. Because yes, I saw you roll your eyes. » J'étais pas facile à vivre. J'étais le genre de gars qui veut toujours avoir raison même quand il a tort. Celui qui s'oppose à tout et son contraire. Celui qui a des principes bornés et qui ne change jamais d'avis. Je marchais sur des certitudes. Et j'étais tristement prévisible. Elle, elle était différente. Elle était rafraîchissante. Elle était plus en colère que moi. Elle ne le montrait que très rarement, parce qu'elle savait mieux que personne combien le temps était précieux. Mais ça se voyait, parfois, dans son regard, qu'elle avait envie de vivre.   « I turned you on, huh ? » Elle m'a embrassé, avec cette sensualité qui la caractérisait. Fragile, délicate, mais confiante, assurée. Elle savait exactement où elle allait. Je crois que j'avais jamais ressenti une attirance pareille pour une autre femme. C'était un désir à la fois connu mais rare. C'était presque un besoin de la sentir contre moi, près de moi. Peut-être que c'est comme ça quand on aime quelqu'un autant que je l'aimais. On a besoin de se toucher pour s'assurer qu'on est toujours là. Nos corps ont besoin d'autres promesses que des mots.  « See, I can get angry from time to time. Not that it'll happen all the time. » Je l'ai détesté pour avoir rompu le baiser. J'ai continué à contempler ses lèvres me raconter sa colère. Je me demandais parfois pourquoi les femmes  ressentaient le besoin incessant de parler. Il y a des moments où le silence est beaucoup plus opportun que les paroles. Comme là, tout de suite, par exemple. Parfois, je me disais que c'était pour verbaliser ce qu'on n'était pas capable de dire, nous, les hommes. D'autres fois, je me disais que c'était juste pour meubler le silence. Catalyser leur peur.  « So, about the baby thing, what are we going to do ? » J'ai tourné la tête. Baissé les yeux. Tout espoir de faire quoi que ce soit sur ce canapé était désormais vain. Il fallait se rendre à une évidence que je n'avais pas envie d'affronter : on en resterait là pour ce soir.  «  Oh yeah, that...  » Le problème, c'était que j'avais aucune idée ce qu'on devait faire. J'avais aucune idée de quelle était la bonne décision à prendre. D'un côté, avoir une famille, c'est ce qu'on finit tous par faire, non ? Et quel genre d'homme j'aurais été si je laissais derrière moi une vie à moitié achevée ? D'un autre côté, rien ne garantissait que je serai toujours vivant dans neuf mois. Pas même mes promesses. Parfois, il y a des choses contre lesquelles on ne peut pas lutter. On essaye, pourtant. On se bat, même, dans la haine et la violence. Mais il faut accepter qu'il y a des choses plus fortes que nous. Peut-être que la maladie en faisait partie. Et puis, elle était peut-être trop jeune pour avoir un enfant. Je ne savais pas ce dont je m'en voulais le plus : lui voler la vie ou lui voler sa jeunesse.  Il m'arrivait de plus en plus souvent de trouver cette relation purement égoïste. Comment peut-on savoir, à 21 ans, qu'on aime quelqu'un au point de vouloir passer le restant de ses jours avec ?   J'avais l'impression de profiter d'elle. De sa naïveté. J'avais l'impression d'être injuste. J'avais l'impression de lui infliger quelque chose de trop violent. Pour la première fois, j'ai pensé que quelqu'un méritait quelqu'un de mieux que moi. Mais la culpabilité ne chasse pas l'égoïsme. Au contraire, elle l'attise. Elle l'éclaire. Alors je me suis tourné vers elle, à nouveau. «  Well I'm fine with whatever you decide to do. »
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Message Posté Sam 22 Fév - 22:52.

And so sudden you lose your faith, I will provide you with a reason to believe.


« Oh yeah, that... » Au fond, c'était un problème. Quelque chose qu'on n'arrivait pas à régler. Au fond, c'était quelque chose dont on avait peur parce que ça signifiait qu'on pouvait perdre. C'était terrifiant de découvrir toutes les responsabilités qui nous accablait. Toutes les responsabilités qu'on aurait voulu éviter. Le soucis, c'est qu'on avait pas le temps d'avancer, on devait juste faire le bon choix sans savoir les conséquences. On devait juste espérer que ça irait mieux. J'avais peur de ce qui allait se passer. J'avais peur de ce qu'on avait jamais imaginé. Au fond, on pensait pas en arriver là. On pensait perdre bien avant. On pensait que rien ne pourrait s'arranger. On pensait que rien de tout ça ne pouvait compter. On ne savait pas comment changer cette idée-là. J'étais pas prête à changer le monde. J'étais pas prête à modifier tout ce que je voulais. J'espérais que ça irait mieux. J'espérais qu'on aurait le temps de tout changer, parce qu'au fond, c'était ça, la seule histoire qu'on puisse accepter. J'espérais qu'on avait assez d'espoir pour tout avoir. Mais la vérité c'est qu'on n'avait rien. On n'avait que des illusions, et rien d'autres. On n'avait que des promesses, qu'on ne pourrait jamais arranger. On n'avait que des histoires, toutes composées des mots qu'on ne saurait jamais prononcer. Le temps passait trop vite. Le temps n'était qu'un fléau qui continuait à nous détruire, minute par minute.j'étais pas prête à changer, et pourtant, c'était tout ce que j'avais. Je prenais pas de décisions, en général. Tout ce que j'essayais de faire, c'est d'éviter. Tout ce que j'essayais de faire, c'était échapper au monde entier. Parce qu'au final, j'avais appris que c'était le seul moyen de survivre. On s'échappe les uns les autres, on essaye d'attraper des étoiles qui sont déjà trop loin on prie pour quelque chose de différent, mais en vérité, c'est souvent trop tard. On espère être le meilleur, on espère changer le monde avec des idées, et on espère révolutionner l'histoire. La tristesse ne compte pas. La joie est un sentiment à part. Les cauchemars nous attende. Et on espère trouver les rêves. J'avais peur de faire des erreurs, j'avais peur de me tromper, et c'était ça qui m'empêchait d'avancer comme il faut. J'étais terrifiée et c'était ça qui le ferait partir, je le savais. J'étais terrifiée et je faisais toujours des erreurs. Je ferais toujours les choix qui me poussait à perdre. « Well I'm fine with whatever you decide to do. » C'était le signal pour abandonner.

« The thing is that I don't wanna let go of my studies. It's selfish. But... » La vérité c'était que je voulais pas abandonner. Je voulais changer. Je voulais faire quelque chose, et ça m'aidait pas. J'avais peur du futur, parce qu'avec Arthur, j'ai toujours imaginé un monde où rien ne se finirait. J'ai toujours imaginé un monde éternel, parce que c'était le seul moyen d'échapper à la réalité. Au fond, c'était peut-être la seule manière de continuer à avancer, même quand j'étais terrifiée, même quand j'avais peur d'avancer. « Of all the things that could happen to us, it had to be that. » Je me suis relevée, et j'ai fais les cents pas. J'évitais son regard parce que j'avais peur de le faire partir. Parce que j'avais peur de faire les mauvais choix, parce que j'avais peur des regrets, et que je savais pas comment limiter la peine, la douleur. Je savais pas comment soulager cette terreur qui s'emparait de moi. J'ai toujours rêvé d'une famille. J'ai toujours rêvé de pas être seule. J'ai toujours rêvé de savoir quoi faire, mais au fond, c'était difficile d'accepter de tout laisser tomber. Il n'y avait rien à faire. Je voulais fuir, parce que c'était la seule manière d'échapper au monde. Parce que c'était la seule manière d'oublier. J'avais toujours fait des erreurs, j'avais toujours évité le monde. J'avais toujours préféré rester silencieuse plutôt que de montrer ma voix. J'avais toujours préféré attendre en silence, parce que c'était terrifiant. Parce que la peur, c'était ce qui m'empêchait de marcher. L'univers me poussait vers le gouffre. L'univers me poussait à tomber, et j'arrivais pas à me relever. J'arrivais pas à m'échapper de cette histoire-là. Pourtant j'étais sûre de ce que je voulais. Pourtant, j'étais sûre de vouloir me battre. « It's stupid, you don't want it, we should just go to the hospital and let it go. I'm not going to ruin your life with that. » J'ai regardé ailleurs, je suis allée vers la porte. J'étais paralysée. « Arthur, I'm scared. I'm really really scared. I'm terrified. »
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Message Posté Dim 23 Fév - 18:38.


we are the dust of dust
We are infinite as the universe we hold inside. 





« The thing is that I don't wanna let go of my studies. It's selfish. But... » Je la regardais, je voyais la peur se dessiner dans ses yeux. J'ai compris que ça ne serait pas aussi facile que je l'imaginais. Au dernier moment, quand tout devient réel, on va avoir des doutes. C'est la frontière entre la préparation et l'action elle-même, entre le fantasme et la réalité et c'est une putain de frontière à passer. Mais la vue est tellement plus belle de l'autre côté qu'on ne regrette jamais d'avoir franchi ce pas qui séparait la lâcheté du courage. Ces temps-ci, j'ai beaucoup pensé aux risques que je pouvais prendre. En fin de compte, prendre un risque, c'est tout simplement vaincre sa peur. Il est très dur pour les hommes de reconnaître qu'ils ont peur. Il est plus facile de feindre un courage, un engagement, sans jamais faire la moindre preuve. De quoi est-ce qu'on a peur, exactement ? De tout ce qui pourrait aller mal. De tout ce qui pourrait nous tirer encore plus bas. De tout ce qui pourrait réduire nos espoirs en poussière. Mais que sont les espoirs, sinon des résidus de rêve et de réalité, des regrets en puissance ? Le courageux, celui qui ose, n'a pas peur de voir ses espoirs déçus, parce qu'il préfère toujours avoir agi plutôt que de regretter toute sa vie son inertie. Peut-être qu'il était temps pour moi d'agir. Peut-être qu'il était temps pour moi d'arrêter de laisser la mort me dicter le moindre de mes soupirs. Peut-être qu'il était temps d'arrêter de compter les jours. Il y a beaucoup de choses qu'on m'a demandé de faire, dans ma vie. Aucune ne m'a semblé aussi difficile à accomplir que celle-ci. « Of all the things that could happen to us, it had to be that. » Elle s'est relevée et elle a commencé à s'agiter. Je me suis contenté de la regarder. Je me sentais coupable de tout le mal que je faisais à cette fille depuis le début. Il y avait un déséquilibre si grand entre ce qu'elle faisait pour moi et ce que je faisais pour elle que parfois, je me demandais ce que je foutais là. J'étais pas le héros que je pensais être. J'étais pas celui qui la sauvait, pas vraiment. Quand on y réfléchissait, j'étais celui qui la menait à sa perte. Parce que ça allait arriver, d'une manière ou d'une autre. On allait perdre, peu importait tout ce qu'on ferait pour lutter contre cette fatalité qui nous guettait. On allait perdre au change, et elle se retrouverait seule. « It's stupid, you don't want it, we should just go to the hospital and let it go. I'm not going to ruin your life with that. » C'est là que j'ai compris qu'on laissait le temps nous dicter notre conduite depuis trop longtemps. On le laissait mettre des barrière à chaque fois qu'on voulait avancer. Il bloquait tous les chemins et on le laissait faire, parce que c'était plus facile que de se perdre dans l'espoir. Sauf qu'on n'y gagnait que des regrets, et j'avais plus à lui offrir que des rêves perdus, des souvenirs inachevés. Peu importait combien ça allait durer, je voulais qu'on vive, et qu'on le fasse comme s'il n'y avait pas de date de péremption sur nos alliances. Elle s'est dirigée vers la porte. Je me suis levé, malgré la douleur qui persistait. C'était comme si je refusais d'être malade. Comme si je refusais d'être le mourant. Je brisais les chaînes qui m'avaient lié au temps. J'explosais toutes les certitudes que je croyais avoir pour m'en forger des nouvelles. On vivrait. « Arthur, I'm scared. I'm really really scared. I'm terrified. » En transplanant, je me suis retrouvé derrière elle. Mes mains dans le dos, j'ai osé un sourire. « I don't think talking to the door will help. »

J'ai essayé de trouver la solution adéquate. Celle qui nous épargnerait tous les deux. J'ai essayé de trouver la clé du miracle, mais peut-être qu'il n'existait pas de pareille chose. Alors j'ai simplement dit ce que je pensais. « It's not that I don't want it. It's just that I can't want it.  » Je ne pouvais pas vouloir cet enfant, parce que c'était pas tout à fait mon choix. Elle était plus jeune que moi. Elle avait moins vécu et, dans un sens, elle avait plus vécu aussi. Mais je ne pouvais pas imposer une famille à une fille de 21 ans. Je ne pouvais pas imposer mon choix à quelqu'un qui avait encore trop de choses à découvrir avant de pouvoir faire un tel choix. Peut-être que je manquais de confiance. Peut-être que je doutais encore de ce qu'elle ressentait pour moi. J'avais parfois l'impression qu'elle ne savait pas vraiment dans quoi elle s'engageait. J'avais l'impression qu'elle ne maîtrisait rien, qu'elle laissait les autres choisir pour elle. Et ce choix, j'avais pas envie de le faire pour elle. « Think about it, you're 21, and I'm slightly older. You want to get your degree, finish what you started like you're entitled to. I get it. It's not selfish, it's normal. At your age, I would have done the same, I would have given up everything in order to become a mediwizard. And that's probably what I did.  » Elle méritait de finir ses études. Elle méritait de devenir la personne qu'elle avait toujours voulu être, indépendamment de moi. J'avais pas envie d'affecter sa vie plus que nécessaire. Peut-être que c'est comme ça quand on aime quelqu'un. On a envie de le faire passer avant tout le reste. Avant, j'étais pas comme ça. Avant, j'aurais même pas essayé de comprendre pourquoi elle avait peur. Au fil du temps, elle était devenue la seule exception à mon égoïsme. La seule personne capable de me faire douter. La seule personne capable de me faire vouloir tout ce que je n'avais jamais voulu. Avec elle, j'entrevoyais un futur. Une famille. Tout ce que je n'avais jamais souhaité auparavant, parce que ça me semblait particulièrement superflu ; Avec elle, ça devenait nécessaire. « It's ok to be scared. But you're not alone this time. I'm here. What life do you think you're going to ruin ? My life is you.  » C'est dur d'avouer toute ces choses. C'est dur de dire tout ce qu'on n'a jamais dit, parce qu'on a peur de toutes les conséquences qui en découleront. Mais parfois, on n'a plus le choix. Il faut mettre sa fierté de côté et prier pour qu'on vous écoute. « If you want to go to the hospital, I'll go with you and we will get through it. If you want this baby, I won't bail on you, I will stay with you and help you as long as you want me to. Either way, I will be here.  » Je parlais avec confiance et détermination, parce que j'avais passé l'épreuve du doute. Maintenant, j'étais sûr de ce que je voulais. « I wish you could believe me when I say I don't want to be anywhere else.  »
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Message Posté Lun 24 Fév - 15:45.
A memory's lament.


Il y a des choses qui nous torturent, et qui nous ramènent vers un passé trop douloureux. Il y a des choses qu'on ne peut jamais empêcher, quand bien même on essaye de le faire. On échappe à la souffrance et à la douleur parce qu'on apprend à supporter tout ce qui nous fait du mal. Quand je regardais autour de moi, je voyais le temps qu'on avait pas. Je voyais tout ce qu'on aurait aimé avoir, je voyais tout ce qu'on ne pouvait pas contrôler, et c'était toujours aussi difficile de l'accepter. Parce que je pouvais sentir que quelque chose allait disparaître, je sentais que quelque chose allait nous détruire. Je sentais qu'on étaient tous les deux au bord d'un précipice, et que rien ne pourrait nous rattraper. Je voulais croire, mais c'est toujours aussi difficile de croire en quelque chose qui continue de nous échapper. J'avais donné ma confiance trop de fois. J'avais laissé les autres l'utiliser et me torturer avec, parce que c'était tellement plus simple pour eux de cette manière. On dit souvent que la beauté d'une âme est ce qui permet de grandir, d'évoluer. On dit que c'est grâce à la beauté de notre âme qu'on sauve les autres. J'ai passé mon existence à tout donner pour ceux qui le demandaient. J'ai passé mon existence à trouver des excuses à ceux qui avaient mal, et à ceux qui faisaient du mal. J'essayais de me dire que la compassion était la seule réponse valable. Je me cachais derrière des excuses parce que le bonheur semblait être derrière nous. Les cauchemars nous hantent parfois, et les malheurs se répètent. Je regardais autour de moi, paniquée à l'idée de tout perdre, paniquée à l'idée de me retrouver seule. J'aurai peut-être dû avoir plus confiance. J'aurai peut-être dû essayer d'imaginer tout ce que je perdrais si j'abandonnais. C'est pour ça que j'essayais, à chaque fois. C'est pour ça que je me brûlais les doigts en jouant avec le feu. En donnant tout ce que j'avais, à une autre personne, parce que je ne pouvais pas tout garder pour moi. Peut-être que ceux qui aiment le plus, sont ceux qui sont condamnés à avoir le plus mal. Ceux qui sont condamnés à souffrir le plus. C'était une logique cruelle. Mais peut-être que c'était aussi la seule réellement valable.

Il a transplané derrière moi. « I don't think talking to the door will help. » Je me suis retournée, en arborant un regard agacé. Je détestais ça. Je détestais cette idée de replonger dans quelque chose qui allait me faire du mal, mais au fond, c'était la seule chose que j'étais capable de faire. C'était ce qui me définissait, à chaque fois. « It's not that I don't want it. It's just that I can't want it. » Je n'arrivais pas à comprendre. Je faisais partie de ces gens qui avaient choisi un chemin, et qui ne comprenait pas celui des autres. J'essayais, mais j'y arrivais jamais réellement. C'était peut-être pas fait pour moi. « Think about it, you're 21, and I'm slightly older. You want to get your degree, finish what you started like you're entitled to. I get it. It's not selfish, it's normal. At your age, I would have done the same, I would have given up everything in order to become a mediwizard. And that's probably what I did. » Sauf que je voulais pas tout abandonner. Sauf que je voulais m'en sortir. Sauf que je voulais pas faire le même choix. C'était cruel, et horrible à dire, mais je voulais pas faire le choix qu'il avait fait. Je voulais en faire un autre. Parce que je voulais pas penser qu'à moi. C'était ma meilleure qualité et mon pire défaut. « It's ok to be scared. But you're not alone this time. I'm here. What life do you think you're going to ruin ? My life is you. » J'ai souri, en me disant qu'on étaient peut-être pas obligés de tomber. On étaient peut-être pas obligés de souffrir. On pouvait peut-être tout avoir. Mais c'était égoïste de l'imaginer de cette manière. « If you want to go to the hospital, I'll go with you and we will get through it. If you want this baby, I won't bail on you, I will stay with you and help you as long as you want me to. Either way, I will be here. I wish you could believe me when I say I don't want to be anywhere else. » J'ai laissé quelques secondes passer, avant de répondre. « What if I want both ? » Malheureusement, on peut pas tout avoir. Pas à chaque fois. Sauf que je ne le savais pas encore. J'étais perdue entre tout ce que j'avais, et tout ce que je n'aurai jamais. « I want us to be a family, that's what I want. » J'ai posé mes mains derrière son cou. « I want to keep it for now, and we'll see how things go after that. » Le soucis avec la peur, c'est que tôt ou tard, il faut toujours l'affronter. On a pas le choix. « I don't want to think about all the things that could go wrong, I want to live, and be happy, with you, if you promise me that you won't give up on anything. » J'ai souri à nouveau. « Can we go home ? »
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