VULNERA SAMENTO FERME SES PORTES ▲
Merci à tous pour avoir pris part à cette formidable aventure.

en savoir plus
-45%
Le deal à ne pas rater :
WHIRLPOOL OWFC3C26X – Lave-vaisselle pose libre 14 couverts – ...
339 € 622 €
Voir le deal

Paper Planes Ψ Wade
ϟ you belong to the world, and when it screams your name back, don't pretend you don't hear it.
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Sam 23 Nov - 15:50.
Paper Planes
Can you keep a secret ?


informations particulièrement pas importantes
ϟ dénomination courante des participants ▬ Wade Winchester & Ismène H. Vasilis
ϟ  étiologie du statut subjectif ▬  Privé
ϟ  datation approximative du moment exact ▬ Mi-Mars 2057
ϟ  cadran lunaire appréciable ▬ Début de soirée, vers 20 heures.
ϟ  météorologie sorcièrement acceptable ▬  We’re inside, dude.
ϟ  saison saisissante et palpitante ▬  Saison 3
ϟ  intrigue globalement intriguante ▬ Prélude
ϟ chatiment divin exigible ▬  Non, thank’s !
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Sam 23 Nov - 15:53.
Elle tourna le bouton. La musique aussitôt s’arrêta. Juste le bruit régulier de sa respiration légèrement haletante. Les joues rosées par l’effort, les muscles encore tendus, les cheveux retenus en un chignon légèrement défait, Ismène ne pensait à rien. C’est tellement agréable de se libérer l’esprit de toute contrainte. Il n’y avait que la danse qui pouvait lui donner un tel soulagement, enchainer des mouvements rapides sur une musique cadencée jusqu’au bord de l’épuisement. Peu de personnes comprenait son acharnement dans cette discipline, peu de personnes comprenaient pourquoi elle s’infligeait à elle-même de danser chaque jour, peu importe les évènements. Comment leur faire comprendre qu’il s’agissait d’un rituel, si certains drogués avaient besoin d’une dose, Ismène avait besoin de lâcher son adrénaline à travers cet art.

Toc. Etrange. Ismène se relève, regarde vers la porte, logique. Personne. Un bruit de son imagination probablement. L'esprit de blondie retourne à ses méandres, ses gestes mécaniques s'occupent de ranger ses affaires de danse consciencieusement dans son sac. Toc. Toc Le bruit recommence. Non ce n'est pas ton imagination qui te joue des tours, Ismène. Ses prunelles scrutent la pièce puis s'arrêtent soudain sur une silhouette collée à la fenêtre. Elle penche doucement la tête alors que rapidement elle s'approche de la fenêtre. Deux yeux jaunes qui la fixe, le plumage noir sombre, une serre présentant un parchemin. Un hibou, cela n'est guère courant à Beauxbâtons, inhabituel même. Et puis l'idée presque absurde d'une réponse lui traverse l'esprit, cela fait une semaine qu'elle a envoyée sa lettre à Ludwig. Serait-ce possible ? La jeune grecque ne sait pas combien de temps les lettres voyagent entre Poudlard et Beauxbâtons, du moins son esprit trop excité par cette possibilité l'a écarté. Ouvrant la fenêtre, Ismène accueille l'oiseau sur son bras nu qui ne semble pas vouloir lacérer sa peau, chance pour elle. Dans sa précipitation, la jeune femme ne fit pas attention au nom du destinataire, elle espérait, peut-être vainement. Les quelques mots sur le parchemin s'offrirent à elle, plus ses yeux bleus parcoururent le parchemin, plus elle comprit que cette lettre ne lui était pas adressée.

Chère Maman, pourquoi maintenant ? Pourquoi comme ça ? Ta lettre me fait que quelques lignes et pourtant c’est toute ma vie que tu remets en question. Comment suis-je sensé réagir ? Comment suis-je sensé te pardonner ? Comment as-tu pu me laisser vivre comme un pariât dans cette famille sans rien dire ? Dis moi de qui il s’agit. Dis moi qui est mon père biologique.
Je pense à toi mais ne suis pas encore prêt à te voir.
Donne moi des réponses.
Sois ma Maman.
Ton fils, Wade.

Ismène dut lire une seconde fois la lettre, juste pour être sûre. Se mordant la lèvre inférieure, elle maudit son imprudence, elle se maudit d'avoir cédé à la précipitation. Elle n'aimait pas s'occuper des affaires des autres, moins elle en savait, plus elle était heureuse. La jeune grecque restait secrète sur sa propre histoire familiale, ce n'était pas pour fouiller dans celles des autres. Wade. Wade. Ce nom ne lui était pas inconnu, il fallut cependant quelques secondes avant de remettre un visage sur ce nom britannique. Il faisait partie de l'Elite, il avait chassé l'artefact. En entrant dans la fronde, la première chose qu'on lui apprit furent de reconnaitre les visages de ceux qu'ils ne faux pas approcher de trop près, l'ennemi. Mais être au centre d'une guerre familiale ne lui plaisait guère, de plus si jamais quelqu'un savait que cette lettre était en sa position cela ne pourrait lui attirer que des ennuis, surtout du Wade en question et être une frondeuse et avoir un élève de l'Elite qui vous surveille n'est pas du tout une bonne idée.

Elle soupire. Ses pupilles fixes l'horloge, à cette heure-ci, il doit être en train de manger. Plus vite elle lui aurait donné, plus vite elle en serait débarrassée. Le hibou, lui, était déjà reparti. Il ne fallut pas longtemps à Ismène pour se changer, attraper ses affaires et partir en direction de la salle à manger, la lettre encore à la main. Elle détestait déjà à l'avance ce moment. Quelques minutes plus tard, Ismène poussa la lourde porte de la salle à manger. Elle s'attarda quelques secondes sur le plafond de cette dernière qui à chaque fois la ravissait, même si cela n'avait pas le charme des pierres froides de Poudlard. Puis, son regard circula de table en table, à la recherche de l'élève en question. Et puis il se détacha soudain, grand, châtain, un peu courbé et surtout, seul. Sinuant entre les tables, la jeune Athéna sentit quelques regards se tourner vers elle, ce qui eut comme conséquence instantanée de faire rosir ses joues. Ses yeux se posèrent sur le sol, un peu honteuse d'être ainsi regardée. Sa timidité maladive ne semblait pas la laisser tomber de sitôt.

Elle vit son regard se poser sur elle. Une fois arrivée devant lui, elle ne put s’empêcher de rester immobile. Un échange silencieux semblait s’opérer, si elle ne disait rien dans les minutes qui allaient suivre, il allait la prendre pour une folle. La jeune grecque s’asseyait devant lui, les lèvres tremblantes, les mots se mélangeant dans une étrange confusion. Sa fine posa alors le parchemin devant Wade, son expression changea immédiatement, il comprit.

« Ton hibou … Il s’est égaré, je crois. Je .. ne dirai rien.. » Elle se leva, prête à partir, tournant les talons. Espérant qu’il se contente de cette simple phrase presque murmurée. Doux euphémisme.
Wade J. Winchester
Wade J. Winchester
this is the wizzarding world of
J'étudie à l'université, deal with it
informations
J'étudie à l'université, deal with it
Paper Planes Ψ Wade Tumblr_mfly0pH1WO1rv7vdro1_500
star : Adam Brody
crédit : tearsflight
date d'entrée : 04/12/2012
âge du personnage : 19 ans
épîtres postées : 998
gallions : 3373

♦ Nota Bene
:
:
: * Balais Friselune et un Nécessaire à balais * Lot de portoloins (LD) * Une fiole de philtre de confusion * Une fiole de potion de sommeil * Un sérum de vérité * Une fiole d'antidote * Une cape d'Invisibilité * Balai encore unique en son genre produit dans un bois encore inconnu qu'on ne connait pas (forcément si il est inconnu) et fait en poils de fesse de troll !



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Lun 25 Nov - 13:23.
Ranger. Faire le vide. Nettoyer tout ce qui lui rappelait le passer. Il ne reniait pas toute sa vie mais depuis la Cérémonie du 31 décembre il n’était plus le même homme… Et ça il ne pouvait pas le changer. Tous les jours quelque chose était là pour lui rappeler ce qu’il avait fait. Sa trahison. Sa nouvelle voie, son nouveau camp.
A peine était-il rentré à Beauxbâtons que déjà il trouvait une note lui indiquant son nouveau statut. Avait-il demandé quelque chose à quelqu’un ? Etait-ce une mauvaise blague ? Lui, celui qui encore quelques semaines auparavant avait rencontré les Résistants à Durmstrang, lui, celui qui était à la tête de la Résistance française se voir offrir des privilèges ? Oui, lui.
Il n’avait plus la tête à se battre, plus la tête à défier les grandes autorités magiques. Une seule chose hantait ses pensées jours et nuit, et ce n’était pas le baiser qu’il avait donné à Micaëla sur le champ de bataille… Non… C’était le pinceau de De Vinci. L’artefact. Son trésor, sa raison de vivre. Le pouvoirs. Il ne pensait plus à rien, ni aux conséquences, ni à ses amis, ni à l’impression qu’il pouvait renvoyer. Il s’en fichait. L’artefact, voilà ce qui était important, voilà ce qu’il fallait protéger.
Il avait déménagé rapidement dans sa nouvelle chambre espérant rester discret mais tout le monde le savait, il ne fallait pas se leurrer. Du moins ici… Il ne pourrait plus adresser la parole à Jeanne, ni même à Maxence. Pourrait-il encore regarder Eva dans les yeux ? Ou Micaëla ?
Il en voulait aux Résistants de pouvoirs suivre le cœur et aux nouveaux membres de l’Elite de ne pas le faire. Comment Micaëla avait-elle pu rejoindre les rangs d’une entité aussi… politique, à l’opposé de ses valeurs ? Il ne comprenait pas, il ne voulait pas comprendre. Il ne lui donnerait aucune excuse et n’attendait aucune explication. Il vivait pour le Pinceau, pour le protéger. Il savait que ses intentions pouvait être males interprétées mais il essayait de se convaincre qu’il faisait le bon choix. C’était le sien après tout et malgré le Ministre et sa localisation actuelle, il avait l’artefact dans la peau et si ça signifiait changer de camp, retourner sa veste, il était prêt à le faire…
Et c’est ce qu’il avait fait.
Etait-il honnête avec lui-même ? Surement pas. Il se justifiait en pensant à l’artefact mais c’aurait été malhonnête de sa part de dire qu’il ne regrettait pas un peu ce qui lui arrivait… Certes l’artefact était beau, l’artefact était grand et puissant mais la Résistance donnait un sens à sa vie, lui donnait une raison valable de se lever, était en accord avec ses pensées et correspondait à son idéologie de vie…
Quand il voyait ce qu’était en train de devenir la Ministère… La République. Il se voilait la face et au fond de lui il le savait… Les Castes. Voilà une invention qui le touchait particulièrement. Il s’était retrouvé chez les Cent Familles grâce à sa place dans l’Elite et le Comité mais où aurait-il été sinon ? Son sang était-il pur ? Il n’en avait pas la moindre idée. Seule une personne le savait. Sa mère.
Il balaya l’image de sa mère dans sa tête. Ce n’était pas le moment de se mettre encore plus en colère. Son attente ne se comptait plus en semaine mais en mois à présent… Et pourtant c’était elle qui lui avait lancé une bombe en pleine figure…
Bref, le rangement. Dans sa tête, dans sa vie et dans sa chambre.

Lentement, entre sa malle et une bouteille de whisky vide, l’étudiant extirpa un parchemin légèrement froissé. Une lettre.
Ne l’avait-il pas envoyée il y a de ça cinq mois ?! Il n’arrivait pas à en croire ses yeux. Depuis tout ce temps il se rongeait les ongles pour rien. Il l’avait écrite alors qu’il était saoul et était persuadé de l’avoir envoyée. En y repensant plus sérieusement il se souvenait être allé à la Volière mais avait croisé Micaëla et Eva avant d’avoir eu le temps de l’envoyer et avait du la ranger machinalement dans sa poche arrière.
En relisant la lettre il se sentait soulagé.. Les mots s’enchainaient sans un réel sens et les quelques phrases correctes étaient d’une particulière violence. Oui il en voulait à sa mère mais ça restait sa mère et il ne pouvait pas s’adresser à elle de la sorte. D’un autre coté, c’était si honnête qu’au moins elle aurait enfin compris tout ce qu’il avait enduré et ce qu’il en était à présent. Il n’avait pas eu une envie soudaine de lui parler loin de là… Elle en avait envie. Elle lui avait envoyé une lettre à la rentrée. Elle lui avait fait une révélation. Comment pouvait-elle s’attendre à une réponse de sa part ? Mais comment pouvait-il ne pas l’interroger : lui demander des détails et des explications ? Ça lui était impossible… et de savoir qu’il attendait en vain depuis plusieurs mois n’était pas non plus pour l’enchanter. Des sentiments contraires l’agitaient… mais il devait faire quelque chose. Ni une ni deux, l’écossais s’empara de sa plume et d’un parchemin. Il était temps pour sa mère et lui de la jouer cartes sur table.

Il ne relu même pas sa lettre, Son cœur avait parlé et il n’était pas question qu’il perde une minutes de plus. Il laissait donc tout en chantier dans sa chambre pour aller envoyer son courrier. Quelques fois, il fallait se donner un coup de collier pour avancer, c’est ce qu’il avait fait aujourd’hui.
Ce n’était pas évident en ces derniers-temps d’envoyer des hiboux de Beauxbâtons mais heureusement pour lui ce n’était pas quelque chose qui l’atteignait directement. Ce n’était pas la première fois que ses privilèges l’enchantait et c’était bien un des seuls avantages à faire parti de l’Elite et présentement il en était plus qu’heureux.  
Quand son hibou eut disparu de sa vu, Wade se surprit à ressentir un peu d’excitation. Il allait peut-être bientôt connaitre l’identité de son père biologique. Il savait bien qu’il ne serait jamais à proprement parlé son père mais l’idée d’avoir une nouvelle figure paternelle l’enchantait. Il n’avait jamais pu prendre exemple sur son « père » Noam alors peut-être que cet homme serait inspirant pour lui, qu’il se reconnaitrait dans certains traits de son visage, de son caractère…
Il était maintenant temps pour Wade de retourner à ses premières occupations : le rangement, . Mais avant : il était déjà l’heure de manger et si depuis les récents événements, le garçon avait perdu un peu l’appétit, ce petit rebondissement lui avait donné faim… Surement l’excitation.
En entrant dans la salle à manger, le garçon la tête haute arborait un regard fière. Il n’était plus question pour lui de ressembler à un taudis et de se donner en spectacle comme ça avait été le cas durant sa rencontre avec Adnae en janvier dernier. Il n’était peut-être pas fier de ses choix mais les autres n’avaient pas à être au courant. Ils ne devaient pas être au courant… Ou il serait non seulement rejeté par la Fronde mais aussi par l’Elite et il ne comptait pas faire cavalier seul jusqu’à ce que tout rentre dans l’ordre. Il ne cherchait pas à se faire ou à avoir des amis juste à être respecté, voire craint… Il ne s’en rendait peut-être pas encore compte mais il retombait dans ses petits travers de « Winchester ». Il n’avait pas encore honte d’être chez les Poufsouffles mais le sentiment ne tarderait surement pas à revenir… Qui sait ?
Il s’installa, à l’écart des autres comme il en avait l’habitude, et commença à manger. Sa faisait si longtemps qu’il n’avait pas apprécié un bon repas… Un bon jus de citrouille. Ce n’était pas aussi « gourmet » qu’à Poudlard, un peu trop « sain » pour lui mais ça en restait plus que délicieux.
Quand il eut terminé sa première part de tourte alors prêt à entamer sa deuxième il sentit un regard se poser sur lui. Une jeune fille blonde était là, silencieuse. Il n’arrivait pas à juger son expression mais il n’appréciait que moyennement qu’elle vienne le déranger, aussi jolie soit-elle.
Il leva un sourcil avant qu’un petit sourire se dessine sur son visage. Lentement, elle s’installa en face de lui. Elle avait l’air si fragile que Wade ne put s’empêcher de la regarder avec bienveillance. Il ne savait toujours pas pourquoi elle se trouvait de lui mais ça devait être important et… gênant apparemment.

Sans un mot, elle lui tendit un parchemin. C’était une lettre, sa lettre. Instinctivement, le garçon la lui arracha des mains avec violence. Mais le mal était déjà fait. Elle l’avait lu. A présent, c’était un mélange de honte et de colère qui l’envahissait.
Personne n’était au courant ici, et il avait béni le jour où la filière Médecine Magique avait été envoyée en France : il avait eu une bonne excuse pour partir, recommencer sa vie à zéro. Ne plus être le seul Winchester chez les Poufsouffles. Ne plus être le seul à avoir une famille qui n’avait aucun respect pour lui et l’avait rayé de leur vie du jour au lendemain, à 11 ans. Le seul à passer toutes ses vacances chez son meilleur ami, recevoir des cadeaux de Noël d’autres parents… Même si ce n’était pas le cas, il avait l’impression que tout le monde le regardait… mais plus depuis septembre. Plus depuis qu’il était à Beauxbâtons. Mais, demain, tout serait différent n’est-ce pas ? Elle le répéterait à tous les élèves et étudiants et à nouveau tout le monde connaitrait son nom pour les mauvaises raisons. A nouveau il serait la risée. Avide de pouvoirs. Un loser qui rejoint l’Elite en espérant se faire un nom.
Personne n’était au courant au sujet de son père. Ni Aaren, ni Aubépine, ni Jeanne… Personne. Et maintenant c’était une inconnue qui connaissait la chose la plus personnelle le concernant, son plus gros secret et sa plus grande peur.

F i l l e – « Ton hibou … Il s’est égaré, je crois. Je .. ne dirai rien.. »

Avant même qu’il ait pu accuser le coup et faire face à la jeune fille elle avait disparu. D’un bond, le jeune homme était sur ses pieds. Il ne pouvait pas la laisser partir. Pas comme ça. Pas après ce qu’elle avait lu. Il glissa par-dessus la table pour courir à sa poursuite. Quand il la rejoint enfin, Wade attrapa son bras un peu violemment. Peut-être un peu trop violemment selon les autres élèves et étudiants dans la salle. Toujours la main autour de son bras, Wade afficha un petit sourire crispé.
La plupart des personnes avaient les yeux rivés sur lui et il n’était pas très sur de comment se tirer de cette situation.
Son sourire de moins en moins crispé, le garçon reprenait ses esprits. Le plus naturellement du monde il passa son bras autours des épaules de la jolie blonde et d’un regard fit comprendre à la foule qu’il n’y avait rien à voir avant de chuchoter :

W a d e – « Toi, tu viens avec moi… »

Il fallait qu’ils quittent cet endroit. Même si la jeune fille semblait timide, elle n’avait pas non plus l’air de quelqu’un qui se laisse facilement marcher sur les pieds… et si son soudain contact décontracté avait pu la surprendre il s’attendait à une réaction de sa part et il n’était pas sur de vouloir avoir un auditoire lorsqu’elle allait exploser. De l’extérieur, c’était à si méprendre. Un jolie petit couple. Mais la main de Wade agrippait littéralement le bras de la jeune fille. Il la trainait en dehors de la salle. Heureusement pour lui, ils n’avaient pas à jouer la comédie plus longtemps. Toutes les personnes des environs étaient en train de manger et personne ne viendrait les déranger.

W a d e – « Qu’est-ce que tu veux en échange de ton silence ? C’est bien pour ça que tu es venue non ? »

Il ne pouvait retenir les larmes qui lui montait aux yeux. Etait-ce parce qu’enfin, quelqu’un connaissait son secret ? Etait-ce des larmes de rage, contre lui-même, contre son hibou ? Contre sa mère ?
Il prit un grand souffle pour essayer de ne rien laisser paraitre attendant la réponse de son interlocutrice. Si elle comptait se faire la malle, il lui conseillait clairement d’oublier l’idée.
Il n’était pas prêt de la laisser partir…

Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Jeu 28 Nov - 21:11.
Il était l’Ennemi. Elle s’était enfuie. Tranquillement, innocemment, repartir aussi vite qu’elle était venue, aussi silencieuse. Il était l’Ennemi, elle ne s’en approcherai pas, c’est promis. Il fallait désormais qu’elle oublie cette histoire, cette parole prononcée avec si peu d’aplomb, ce visage d’incompréhension, ces quelques mots assassins sur un parchemin jauni par le temps. Respire. C’est fini. Si seulement.

Le geste avait été violent. Cela avait surpris Ismène, elle ne s’attendait pas à cela. De la surprise, de la méfiance et peut-être un peu d’agressivité, mais surement pas une telle emprise physique. Elle ploie sans résistance, la poupée blonde se laisse manipuler, mais laisse sous la surprise échapper un cri presque qu’inaudible. Il l’entend, elle le sait. La jeune grecque n’a pas l’habitude d’un tel traitement, ça la gêne, ça l’énerve. L’échine se dresse, les dents se serrent, chaque muscle se contracte. Et puis doucement l’étreinte douloureuse s’éteint. Pour une fois Ismène apprécie le fait d’être parmi la foule, d’avoir les regards rivés sur elle, rien qu’à cette idée, ses joues s’empourprent. L’idée de faire un scandale devant les autres a germé dans son esprit, une seconde. Idée lâchement abandonnée, elle n’y arriverait pas, il fallait crier, prendre les autres à témoins, il fallait exister quelques secondes. Lui aussi a vu le regard des autres, alors il passe un bras autour de ses épaules. Ismène n’aime pas ce contact, elle ne l’aime pas, lui. Il est trop brutal. La peur l’atteint, parce qu’elle ne sait pas ce qui l’attend, elle ne sait pas ce qu’il veut.

« Toi, tu viens avec moi… »

Soumise, blondie accepte sans broncher. Tout ce qu’elle veut, c’est qu’il enlève son bras autour de ses épaules. Un contact si peu familier que ça l’angoisse, ça l’oppresse. Elle accepte. Ses yeux fixent alors les dalles du sol, presque honteuse d’être ainsi, presque lâche de ne rien tenter. Une fois les portes de la salle à manger passées, l’emprise se desserre. En un mouvement elle esquive le bras autour de ses épaules. « Lâche moi ! ». Cela résonnait comme une plainte, comme un cri de détresse. Ici l’Athéna n’avait pas à jouer la comédie, ici ils étaient seuls. Son regard se plante dans celui du dénommé Wade, outrée d’avoir subi un tel traitement, la fierté est éprouvée. Le regard est glacial, l’incompréhension s’y lit également. Les sourcils se froncent, la tête se penche lentement.

« Qu’est-ce que tu veux en échange de ton silence ? C’est bien pour ça que tu es venue non ? »

Idiot. Il était idiot. Aveuglé probablement. Elle ne répond pas tout de suite. Jamais. Comme à chaque fois, Ismène ne peut s’empêcher de poser ses prunelles sur Wade et d’examiner avec attention chacun de ses gestes, chaque expression cachée ou refoulée. Elle détaille tout, chaque centimètre avec insistance. Il doit bien sentir ce regard qui sans gêne l’observe, elle en a rien à faire. La bouche était crispée, le regard se voulait insistant, mais semblait presque fuyant. Elle voit bien la gorge qui déglutit, elle voit bien qu’il est entre la rage et la défaite, qu’il oscillait entre l’énervement et pleurer. Attentive, Ismène détaille l’Ennemi. Il n’était pas effrayant. L’Ennemi a peur que son pire secret s’ébruite, qu’elle en parle aux autres. A dire vrai cela ne lui était même pas venu à l’idée qu’elle pouvait s’en servir, que cela pouvait être un moyen de pression. Non, elle n’avait qu’en tête de lui redonner sa lettre et c’est tout. Rien d’autre. Enfin pas pour l’instant du moins.

« Je me serai contentée d’un simple merci, tu sais. Je n’ai pas besoin d’être achetée pour garder un secret. Surtout lorsque cela ne me regarde pas. Apparemment cette notion t’échappe. »

Le ton était resté froid, calme. Les mots, eux étaient crachés. Elle n’aimait le fait qu’il puisse croire qu’on pouvait l’acheter, surtout aussi facilement. Apparemment il ne pouvait considérer que son action était dénuée d’intérêt. Si Wade était tombé sur quelqu’un d’autre, il aurait pu poser cette question, mais Ismène voyait cela comme un pur et simple affront. Elle faillit répliquer, encore une fois. Dire que pour quelqu’un de l’Elite, il n’avait pas fière allure, là maintenant, qu’il était même un peu ridicule. La pure provocation, parfois si tentante et souvent si fausse.

L’Ennemi déraille, l’Ennemi vacille. S’engouffrer dans une telle brèche était presque trop évident, trop facile. L’Ennemi ne semble pas si fort à présent. Mais est-ce que l’Ennemi a-t-il choisi de l’être ? A-t-il véritablement choisi son camp ? C’était un doute. Un doute qui empoisonnait ses pensées, ses possibilités de chantage, ses idées de se servir de cette faiblesse. Un doute. Juste un doute qui remettait tout en cause. Pourtant, avec Adnae, Ismène n’avait pas eu cette impression, rien ne faisait vaciller son esprit ainsi. Peut-être parce que d’un côté, elle s’en voulait d’avoir lu cette lettre, elle s’en voulait d’avoir découvert que quelqu’un était dans une relation similaire à la sienne. Un écho lointain à une histoire qu’elle préférait enterrer, mais dont les cicatrices sont toujours aussi vives. Cela fait un an pourtant. Mais rien ne semble avoir véritablement changé dans son esprit.

Elle savait. Mais lui dire était autre chose. Elle savait que la vérité pouvait s’avérer blessante. Que parfois les mensonges sont bien plus bénéfiques que ce qui était vrai. Dans son cas c’était sa mère, pour la protéger, on lui avait toujours dit que sa mère était morte à sa naissance, c’était tout. Pourtant, plus Ismène grandissait, plus l’envie d’en savoir plus sur cette mère dont elle n’avait rien, pas même une photo, se faisait sentir. Les questions restaient sans réponses, les mensonges se faisaient sentir. Mais Ismène acquiesçait, fermait les yeux. Et puis, il y avait eu ce Noël si destructeur, il y avait eu cette tirade que son père avait dite pleine d’amertume, de colère. Il y avait eu cette révélation sur sa mère, sur son identité. Une vulgaire prostituée. Elle était détestée, car elle était fille de prostituée. Cela expliquait tout. Mais la jeune grecque aurait préféré le silence, l’ignorance de son père qu’à une telle déchéance de violence. L’ignorance avait finalement un doux parfum.

« Ecoute, je sais que cela ne me regarde pas. Je n’ai pas de conseils à te donner et encore moins à avoir de la pitié pour toi. C’est juste que … pour des choses pareilles, il vaut mieux être préparé. Surtout lorsque la réponse n’est pas celle que l’on attend. »

Elle voulait juste prévenir. Son attitude avait changé, d’agressive, Ismène était redevenue la poupée blonde fragile. La colère dans de telles circonstances ne restait jamais longtemps. On la considérait parfois comme une personne froide et distante, mais ce qui choquait toujours le plus c’était à quel point elle pouvait avoir une empathie pour les autres. Même si c’était un inconnu. Peut-être qu’à force de savoir lire dans le comportement des autres, elle savait instinctivement à qui se fier ou non.

« Et puis arrête de faire cette tête. Premièrement je te l’ai dit, je ne dirais rien. Et deuxièmement ça te fait une ride au niveau du front. C’est moche. »
Wade J. Winchester
Wade J. Winchester
this is the wizzarding world of
J'étudie à l'université, deal with it
informations
J'étudie à l'université, deal with it
Paper Planes Ψ Wade Tumblr_mfly0pH1WO1rv7vdro1_500
star : Adam Brody
crédit : tearsflight
date d'entrée : 04/12/2012
âge du personnage : 19 ans
épîtres postées : 998
gallions : 3373

♦ Nota Bene
:
:
: * Balais Friselune et un Nécessaire à balais * Lot de portoloins (LD) * Une fiole de philtre de confusion * Une fiole de potion de sommeil * Un sérum de vérité * Une fiole d'antidote * Une cape d'Invisibilité * Balai encore unique en son genre produit dans un bois encore inconnu qu'on ne connait pas (forcément si il est inconnu) et fait en poils de fesse de troll !



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Ven 6 Déc - 11:19.
Wade avait clairement du mal à cerner la jeune fille qui était en face de lui. Elle s’était avérée relativement coopérative lorsqu’il l’avait emmenée dans le couloirs et pourtant elle n’avait pas du tout l’air d’être effrayée. C’était étrange d’ailleurs… Il était de l’Elite, elle était peut-être de la Fronde il n’en avait aucune idée mais en tout cas ils n’avaient pas les mêmes pouvoirs à Beauxbâtons ça c’était évident. L’Elite était clairement le « haut » du panier… Au dessus des élèves, au dessus du Comité. Depuis quelques temps l’écossais s’était plus ou moins habitué au fait d’être craint même par certains professeurs… C’est vrai qu’en soit il ne pouvait pas faire ce qu’il voulait mais globalement… Si. Avec les changements récents, les Castes, les médaillons, le Comité, son emprise sur l’Académie était d’autant plus grande qu’il pensait que tout le monde le traiterait encore plus avec des pincettes…
Mais apparemment ce n’était pas le cas de son interlocutrice.

Elle le regardait, l’analysait. Wade ravala rapidement ses larmes, il n’était clairement pas question qu’il pleure devant elle. Il commençait à se sentir un peu gêné. La jeune fille n’essayait même pas d’être discrète, elle le regardait droit dans les yeux sans bouger.

F i l l e – « Je me serai contentée d’un simple merci, tu sais. Je n’ai pas besoin d’être achetée pour garder un secret. Surtout lorsque cela ne me regarde pas. Apparemment cette notion t’échappe. »

Il se reconnaissait étrangement dans la jeune fille et ne savait pas très bien si c’était une bonne ou une mauvaise chose… Elle n’avait pas eu l’air ravi de la remarque de l’écossais et il ne savait plus très bien quoi lui répondre… Et si c’était un piège ?
D’un autre coté elle ne posait pas de questions, elle ne semblait pas vouloir creuser ou fouiner pour apprendre les détails graveleux de l’histoire du garçon. Il essayait de se rassurer… Au moins, elle ne le répéterait pas à tout le monde. Il ne serait pas la risée. Bien sur un jour ou l’autre elle pourrait l’utiliser contre lui mais au moins ça resterait entre eux deux. Il relut rapidement la lettre qu’il avait récupérée et l’enfila dans sa poche, venait-elle de le sauver d’une information qu’il n’était pas prêt à entendre ? Peut-être bien… Il fallait qu’il réfléchisse plus posément et qu’il arrête de se lancer la tete la première dans cette histoire. C’était la deuxième fois que cette lettre n’avait pas été envoyée alors qu’il en était sur… Un signe de l’univers pour lui dire de la garder ? D’attendre encore un peu ?
Depuis le jour où il avait reçu la lettre de sa mère lui faisant la plus grande révélation de sa vie, Wade n’avait pu s’empêcher d’imaginer son père biologique. Son visage, son caractère, son histoire, son métier. Etait-il écossais ? anglais ? Peut-être même français ? L’avait-il déjà vu ? Un ami de ses parents ? Un homme bon ? Un homme juste ? Un ancien Poufsouffle ? Serdaigle ? Certainement pas Serpentard.
L’idée d’une nouvelle figure paternelle avait ouvert un tout nouvel horizon à l’étudiant. Depuis qu’il savait être un enfant illégitime il avait rêvé d’un avenir meilleur, il s’était engagé auprès de la Résistance. Il avait essayé de tout faire pour ne pas être décevant. Faire ressortir ses meilleurs cotés et mettre une croix définitive sur son passé. Car oui, il n’avait pas toujours été honnête et loyal. Il avait mis du temps à comprendre qui il était vraiment après avoir sombrer dans la spiral infernale de la facilité, du mépris et du pouvoir. Quelque fois il repensait à sa jeunesse, ses actions, la personne qu’il était. L’horrible personne qu’il était. Comment aurait-il tourné s’il n’avait pas été réparti chez les jaunes et noirs mais bien chez les verts et argents comme c’était prévu ?

Il était jusqu’à présent resté sans réelle réponse mais c’était sans compter la Cérémonie du 31 décembre. Le revirement de situation. L’artefact et cette obsession. Obsession qui l’avait complètement déshumanisé. Il n’était plus vraiment lui. Il errait comme un fantôme dans les couloirs de l’Académie. Il ne prenait plus aucun plaisir à ne rien faire. Il était vide. Encore plus vide depuis cette répartition par Castes… Encore en janvier il pouvait douter, espérer ne pas avoir pris une si mauvaise route que ça… Adnae ne l’avait pas convaincu mais lui avait donné quelques idées sur lesquelles réfléchir. En effet, Wade ne pouvait nier que les guerres civiles s’étaient bien arrêtés « grâce » à Pritchard, qu’il avait stoppé les dérèglements… Enfin en partie… Oui il croyait toujours en la Résistance oui au plus profond de lui il espérait qu’elle triompherait mais il fallait qu’il protège l’artefact, il fallait qu’il soit au coté de Pritchard.

Il avait fini par se convaincre fin janvier qu’il ne faisait de mal à personne, qu’au final il ne faisait parti ni de la Résistance, ni des Pro-Pritchard. Qu’il faisait son petit bonhomme de chemin sans gêner personne tout en gardant un œil sur le Pinceau de di Vinci… Mais, depuis la République tout était différent. Les Castes avaient séparés les sorciers, les avaient étiquetés… La magie noire avait fait son apparition… Et pour le bien de l’artefact il devait choisir son camp, il devait choisir le Ministère. Il avait été nommé responsable du bureau de l’Elite dans le Comité. Il était dans la lumière. Les gens connaissaient son nom à présent et tous l’associait à Pritchard. Il était craint, égoïste… Tous les travers qu’il avait réussi à changer depuis sa deuxième année à Poudlard était en train de réapparaitre. De réapparaitre contre sa volonté. Son père en serait surement fier… Son père biologique surement moins.

F i l l e – « Ecoute, je sais que cela ne me regarde pas. Je n’ai pas de conseils à te donner et encore moins à avoir de la pitié pour toi. C’est juste que … pour des choses pareilles, il vaut mieux être préparé. Surtout lorsque la réponse n’est pas celle que l’on attend. »

Wade fronça les sourcils. Qu’est-ce qu’elle en savait ? Et qu’est-ce qu’elle savait de sa vie ? Rien. Son père biologique ne pouvait pas être pire que son « père », que cet homme qui l’avait renié à ses 12 ans. Tout ça parce qu’il était le premier de la famille à ne pas être un Serpentard. Son père biologique ne pouvait qu’être meilleur. Le seul problème serait peut-être le fait de le rencontrer, de lui expliquer. De se faire accepter mais il ne se faisait pas d’idée. Il savait qu’il y avait de forte chance pour qu’il ne soit pas accepté par son père biologique… Apprendre avoir un fils de 19 ans… ou peut-être était-il au courant ? Wade secoua la tête pour chasser cette pensée qui lui était insupportable. Il savait qu’il n’aurait jamais la même relation qu’un père aimant entretient avec son fils mais juste l’idée d’avoir un modèle, quelqu’un de bon sur qui prendre exemple le motivait.

W a d e – « Elle ne sera jamais pire que de ne pas savoir. »

F i l l e – « Et puis arrête de faire cette tête. Premièrement je te l’ai dit, je ne dirais rien. Et deuxièmement ça te fait une ride au niveau du front. C’est moche. »

Le garçon prit une grande inspiration et fit retomber ses épaules. Il ne savait pas très bien où ça le mènerait mais elle n’avait plus vraiment l’air de vouloir s’enfuir, elle était calme, presque réconfortante et elle savait. Elle était la seule.

La seule.

Le garçon tendit sa main devant la jeune fille.

W a d e – « Je m’appelle Wade, étudiant en première année de Médecine Magique. »

En un instant, elle était devenue la personne qui en savait le plus sur lui. Elle avait lu la chose la plus personnelle le concernant et même s’ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde, même s’ils n’étaient pas supposés trainer ensemble, Wade avait le sentiment qu’il pouvait lui faire confiance.


Dernière édition par Wade J. Winchester le Lun 23 Déc - 8:49, édité 1 fois
Anonymous
Invité
this is the wizzarding world of
Invité
informations



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Mar 17 Déc - 0:21.
Elle est un peu mal à l’aise. Comme d’habitude. Les autres. Toujours le même problème. Toujours cette timidité qui persiste, qui résiste, qui s’insinue dans chacun de ses gestes, dans chacune de ses paroles, qui ne disparaitrait décidément jamais. Cette timidité qui se mêlait à une arrogance et une fierté affirmée, un mélange toxique autant pour elle que pour eux. Ismène était le paradoxe, l’équilibre instable entre la fragilité et un esprit de fer, elle oscille tout le temps et c’était déstabilisant. Pour elle, comme pour les autres. Blondie joue avec le feu à parler ainsi avec l’Elite, elle s’avance sur un fil tendu au-dessus du vide avec une possibilité de le couper elle-même. Pourtant, à le regarder de plus près, l’autre ne semblait pas être l’ennemi le plus cruel, le plus fourbe, il n’avait rien à voir avec l’Elite si l’on regardait de plus près. Si comme Ismène on scrutait les autres sans vergogne, si comme Ismène on appréciait définir les autres d’un coup d’œil, on ne voyait qu’en l’autre, un jeune homme blessé, perdu et probablement agacé de voir une inconnue savoir autant sur lui, peut-être plus que ceux qui sont proches.

Elle avait essayé l’humour, étrangement cela sonnait presque faux dans sa bouche. Ce n’était pas fait pour elle. Cependant, il y avait cette innocence dans le ton qui faisait que même si cela sonnait faux, c’était charmant. Ismène n’avait plus rien de l’enfance, Ismène n’avait plus de l’insouciance, mais elle arrivait parfois à faire naitre en elle, une petite lueur qui la rendait encore plus fragile et distante que d’ordinaire. Poupée désarticulée à la voix posée et aux songes insondables. Petite poupée danseuse qui jamais ne pourrait jouer la comédie. Petite danseuse. Ils semblaient presque prêts à danser, à se juger ainsi. A savoir qui était l’autre, à savoir ce dont il était capable.

Ismène recule. Les bras croisés sur la poitrine. Elle se referme. Comme si elle en avait trop dit, comme si elle en avait trop fait. Un besoin incommensurable de se rassurer, de se protéger. Un pas en avant, deux en arrière. Après tout, elle ne le connait pas. Après tout elle ne sait rien de lui. Mais la grecque n’avait pas peur. C’était juste un réflexe, peut-être inutile, mais réflexe quand même. Le sol comme délivrance pour poser son regard. Elle essaye de ne pas paraitre trop intrusive, même si le mal a déjà été fait. Elle essaye de réparer les dégâts causés par l’affront qu’elle a subit. Blondie sent encore l’emprise sur son bras, il l’avait touché, sans permission. Il avait osé. Ils avaient été trop brutaux, ils avaient fait trop vite les choses, comme une cigarette jetée à moitié consumée, comme une amante délaissée, comme un saut de chat arrêté dans le vide. Ils avaient bousculé les règles, les phrases bateaux avaient été évitées, le sujet avait été brulé à vif, la chair encore brûlante. On en sentirait presque l’odeur rance.

« Elle ne sera jamais pire que de ne pas savoir. »

Les lèvres légèrement rosées d’Ismène s’entrouvrent, une inspiration reste en suspens. Elle voudrait répondre. Elle voudrait lui dire ce qu’elle pensait, elle voulait lui dire que dans sa situation, l’ignorance l’avait préservée, elle ne l’avait pas détruite, du moins pas tout de suite. Se boucher les oreilles et crier, encore plus fort, juste pour ne pas entendre. Juste pour ne pas entendre qu’on ne l’aimait pas. Juste pour ne pas entendre que sa mère était une prostituée. Pire, qu’elle était une pute. Mot vulgaire qui lui avait été craché à la figure par son père Une vulgaire pute. C’est délicat à entendre. A comprendre. C’est délicat de croire en des paroles si dures. Pute. Si seulement les autres savaient, elle n’aurait plus de légitimité. Elle n’aurait plus personne. Alors elle cache. Elle ne parle jamais d’elle. A personne. Non pas qu’Ismène en ait honte, mais elle avait peur que les autres comprennent mal, que les autres ne la juge par son biais. Tu es la fille d’une prostituée, tu es la fille d’une pute. Tu auras le même destin misérable . Ismène ne veut pas être comme elle, Ismène ne veut pas être comme cette inconnue qui écartait les jambes pour quelques billets froissés. Mais comprendre qu’elle ne voulait pas être comme lui était encore plus dur à admettre. Il l’avait tellement façonné. Comme un sculpteur avec de la glaise, comme un peintre avec un pinceau, il avait esquissé les courbes de sa conscience, il avait gravé sa manière de penser, d’être au plus profond de son être. Même s’il ne l’avait probablement jamais aimé, il avait fait de sa fille, son double, sa plus belle œuvre. Créateur qui avait brisé son œuvre d’art sur le sol. Créateur qui l’avait regardé s’éparpiller sur le sol. Créateur qui l’avait détruite avant une violence inouïe venant de la part d’un père. Si ce mot lui convenait. Sa bouche se referme. Les mots ne sortiront pas. Ils ne sortiraient probablement jamais. Elle ne les admet pas.

« Je m’appelle Wade, étudiant en première année de Médecine Magique. »

La main était tendue. Elle la regarde quelques secondes. Ne pas accepter le blesserait surement. Il essayait de faire les choses dans l’ordre, de faire les choses correctement. Il n’avait rien de l’Ennemi qu’on lui avait appris à se méfier. C’était déstabilisant. Elle hésite. Pas trop longtemps. Ismène ne doit pas paraitre trop sur la défensive si elle ne veut pas rompre le lien fragile qui se tisse. Il semble pourtant déjà solide. Comment la perçoit-il ? Trop inconnue pour être une amie, trop aimable pour être détestée, elle ne sait rien de lui pour en être proche et pourtant Blondie connait le secret qui fait qu’elle ne peut être ignorée. Elle est inclassable. Elle est celle qui sait. Celle qui détient le pouvoir. Celle qui peut faire vaciller son monde en ouvrant sa bouche. Celle qui…

Tout est dans l’air et on reste là pour voir ce qui en résulte. Pour maintenant, tu n’es pas ici, je ne suis pas là. Il semblerait que ce soit chacun pour soi. Au lieu de t’éloigner en marchant, au lieu de n’avoir personne à qui parler. Pour demain je ne serai plus rien. Je ne serai plus là. Je ne t’attendrai pas. Je n’entendrais plus tes paroles murmurées.

Un pas en avant. Ismène desserre l’étreinte de ses bras. Comme si elle acceptait enfin la danse, elle sert cette main tendue. Ses lèvres crispées essayent d’esquisser un sourire alors que son regard innocent se lève vers Wade. Ses doigts lentement se resserrent doucement. La grecque ne tremble pas, mais elle reste hésitante, toujours.

« Ismène. Juste Ismène. »

Sa main reste quelques secondes dans celle de Wade. Et puis elle la lache. Pourtant, Ismène reste proche de lui, proche de l’autre. Parce que finalement il lui ressemble plus qu’elle ne veut le croire, puisque finalement elle le comprend bien trop. Mais lui dire cela semblait bien délicat. Parce qu’il ne pouvait pas comprendre qu’elle cernait les gens si bien, parce qu’il ne pouvait pas comprendre qu’elle fut dans une situation similaire auparavant. Alors elle endosse le costume presque trop grand de celle qui se soucie. Parce que c’est la stricte vérité. Elle se soucie d’un inconnu, de ce qu’il va découvrir, de ce qui ne la regarde absolument pas.

« Si tu veux en parler à quelqu’un. Tu peux. Après tout j’en connais déjà plus que les autres et je ne dirai rien puisque je ne sais même pas qui tu es. Au pire si tu ne veux pas, on peut toujours parler de la manière dont tu traites les filles. J’espère que j’étais la seule à avoir un traitement aussi particulier. »

Elle voulait des excuses. Ou des confidences. A lui de choisir. Ce n’était qu’un ultimatum en papier pour qu’il ai une bonne raison de parler. Il le savait aussi bien qu’elle. Alors Ismène sourit. Ismène ne veut pas être l’ennemi, Ismène veut être l’inconnue qui sait et qui ne dit rien. La sourde qui écoute. La muette qui ne dit rien. Ils sont proches. Pour une fois, Blondie reste là, plantée face à lui, sans reculer. Elle n’a pas peur. Elle aussi peut être utile. Elle aussi peut être là, quand il faut.
Wade J. Winchester
Wade J. Winchester
this is the wizzarding world of
J'étudie à l'université, deal with it
informations
J'étudie à l'université, deal with it
Paper Planes Ψ Wade Tumblr_mfly0pH1WO1rv7vdro1_500
star : Adam Brody
crédit : tearsflight
date d'entrée : 04/12/2012
âge du personnage : 19 ans
épîtres postées : 998
gallions : 3373

♦ Nota Bene
:
:
: * Balais Friselune et un Nécessaire à balais * Lot de portoloins (LD) * Une fiole de philtre de confusion * Une fiole de potion de sommeil * Un sérum de vérité * Une fiole d'antidote * Une cape d'Invisibilité * Balai encore unique en son genre produit dans un bois encore inconnu qu'on ne connait pas (forcément si il est inconnu) et fait en poils de fesse de troll !



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté Lun 23 Déc - 10:17.
Une parfait inconnue. Il ne l’avait jamais croisée, ne lui avait jamais parlée et pourtant elle se trouvait devant lui, les bras croisés… et elle savait. Du moins, elle était au courant et c’était suffisant pour que le jeune homme ne se sente plus en sécurité. L’écossais n’avait jamais cru au destin, il avait toujours été partisans de ceux qui pensent que se sont les choix qui écrivent l’histoire d’une personne et non pas la chance. Et pourtant, depuis quelques temps, il commençait à se demander si le destin n’était pas contre lui. D’abord l’artefact, puis ça. Qu’avait-il fait pour mériter tout ça ? Peut-être « tout », surement… A trop vouloir en faire on finit par se perde en chemin et c’était ce qui lui était arrivé. Il avait participé à toutes les Réunions de la Résistance à ses début, il avait enquêté, enquêté, enquêté, sans jamais s’arrêter. De la chasse à la Licorne Noire, aux personnes de la Confrérie… Aux entrailles de l’Académie.
Pour rien au monde il aurait fait l’impasse sur cette aventure. Chasser l’artefact, objet des plus précieux qui soit… objet des plus puissants. Ils connaissaient tous les participants, ou presque, et il leur faisait confiance. C’était des gens de confiance, ses amis, Micaëla, Jeanne… Jeanne. Elle s’en était tirée. On l’avait cru perdue en route mais elle s’était sauvée. Sauvée de cette malédiction, oui, cette malédiction. Ils étaient tous obsédés… Tous ceux qui l’avait vu l’étaient.
Depuis des sentiments contraires l’animaient. D’un coté ses amis lui manquaient, d’un autre coté il était déçu, déçu de les voir membre de l’Elite. Elite dont il faisait parti… Il avait beau savoir qu’ils étaient dans le même état d’esprit que lui il n’arrivait pas à les regarder en face. Il n’arrivait pas à se regarder en face. Il était seul. Plus seul qu’il ne l’avait jamais été.
Il s’était ressaisi. Une façade. Sa fierté. Il s’était laissé aller vers des endroits sombres et malsains mais il ne pouvait plus afficher cette mine de perdants. Il ne pouvait pas montrer ses faiblesses ou il serait mangé tout cru, il le savait.
Ces derniers temps, montrer ses faiblesses n’était pas recommandé, surtout pour un membre de l’Elite, surtout pour un membre du Comité. Il était les deux, O plaisir d’avoir touché l’artefact, de le posséder. C’était ça la différence avec les autres. Ils voulaient protéger un objet qui n’était pas le leur. Ils étaient obsédés par un Pinceau qui lui appartenait, à lui et à lui seul. Oui il se trouvait au Ministère, oui il ne pouvait pas mettre la main dessus, mais c’était le sien, son Pinceau, son pouvoir.
Il ne leur faisait plus confiance. Ils étaient faibles.

En face de lui, la jeune fille avait décroisé les bras. Il ne savait pas quoi penser, ni quoi dire… parce qu’il ne savait pas ce qu’elle avait en tête, ce qu’elle cherchait, observait… Ce qu’elle voulait savoir, ce qu’elle voulait faire de cette information. Un de ses faiblesses avait été exposée et elle avait la main dessus. Est-ce qu’elle l’utiliserait contre lui ? Est-ce qu’elle le ferait chanter ? Ou est-ce qu’elle serait là ? Pour l’aider, le soutenir et le conseiller ? Non. Parce que se confier c’était en rajouter, en donner encore plus. Alimenter la bête. C’était donner des détails, des sentiments à son secret, à sa faiblesse, à cette partie de sa vie qui lui était encore inconnue et qu’elle pouvait déjà choisir de lui ruiner. A qui avait-il affaire ? Voilà la question à laquelle il devait trouver une réponse…

F i l l e – « Ismène. Juste Ismène. »

Wade ne savait pas trop quoi penser de cette réponse. Mais avait-il besoin d’en savoir plus ? Il connaissait son prénom c’était suffisant. Elle ne voulait pas faire ami-amie, il n’avait pas besoin d’une nouvelle personne à décevoir. La main de la jeune fille était toujours dans la sienne, ça faisait tellement longtemps qu’il n’avait pas été en contact avec quelqu’un. La peau de la jeune fille était si douce et si… vivante que ce simple contact suffisait à réchauffer le cœur du garçon. Sensible à ses heures, il l’avait toujours caché, refoulé, tantôt par des sourires, tantôt par la boisson.
La jeune fille lâche sa main et déjà il se sent refroidir, retourner vers ce lieu froid entre le désespoir, l’envie et la culpabilité. Mais elle ne s’en va pas. Elle reste là. Wade la regardait dans les yeux alors qu’il attendait une réaction de sa part. Elle avait l’air gêné sans l’être… Il était difficile de la cerner, difficile de mettre des mots sur son attitude. Elle était là. Point.

I s m è n e – « Si tu veux en parler à quelqu’un. Tu peux. Après tout j’en connais déjà plus que les autres et je ne dirai rien puisque je ne sais même pas qui tu es. »

Etait-elle vraiment ignorante ? Etait-elle vraiment sincère ? Il avait beau voir en elle quelqu’un de spécial il ne savait pas pourquoi il avait une petite voix dans sa tête lui disant de se méfier… Peut-être… Il avait mis le doigt dessus. Il savait. Son attitude, ses gestes, ses paroles. Elle lui rappelait lui-même. Elle lui rappelait quand il se battait pour ses convictions, quand il se baladait avec sa carapace cherchant à en savoir plus sans s’exposer. Elle gardait quelque chose, de précieux, peut-être douloureux. Wade s’apprêtait à lui répondre quand la jeune fille enchaina sur sa façon de traiter la gente féminine. Il baissa la tete, un petit sourire gêné. S’il savait traiter les filles ? Peut-être ne le connaissait-elle vraiment pas… Et ce n’était pas plus mal. Réputation dont elle n’avait pas besoin d’apprendre aujourd’hui, ni même demain.
Ismène était sérieuse. Il y était allé un peu fort mais comment pouvait-on lui reprocher ?

W a d e – « Excuse moi… je… c’est juste… tu comprends… »

Il perdait ses mots, il n’avait pas d’excuses et pourtant il ne regrettait pas son geste. Oui elle n’y était pour rien, oui c’était son stupide hibou qui était allée la voir mais elle était dans cette situation de son plein gré. Elle aurait pu ignorer la lettre, la renvoyer mais non… Elle l’avait lu, peut-être même plusieurs fois avant de la lui rendre, face à face.
Les yeux du garçon était plongé dans ceux d’Ismène. Quelques fois les paroles sont obsolètes. Quelques fois il suffit d’un regard et ‘était ce qui se passait avec Ismène. Certes il n’avait aucune idée de ce à quoi était en train de penser Ismène mais le fait qu’elle reste debout devant lui en disait long et ça suffisait au garçon pour se sentir exister. Quelqu’un pensait à lui. Pendant une minute il n’était plus seul. Elle était là. Et il ne voulait pas la laisser partir.

W a d e – « Je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire… Il faut que j’envoie cette lettre… N’est-ce pas ? »

Plus que son avis, presque son autorisation. Il avait l’impression qu’elle pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert et si cela l’aurait dérangé au plus haut point habituellement, cette attention lui faisait du bien. Il était peut-être temps qu’il se laisse un peu aller. Après tout, elle avait dit juste, elle ne le connaissait pas et elle n’avait pas besoin de le connaitre pour l’écouter. Elle n’avait pas besoin de le connaitre pour avoir un avis.
Lentement, le garçon tira de sa poche le morceau de parchemin froissé où il avait étalé les mots le plus sincèrement et le plus directement possible. Les yeux brillants, injectés de sang. Le souffle court, rapide mais silencieux.

Il lui tendait, il lui rendait, il lui confiait.
Contenu sponsorisé
this is the wizzarding world of
informations



Paper Planes Ψ Wade Empty
Message Posté .

Paper Planes Ψ Wade

T H E . H A I R . O F . A . U N I C O R N  :: rps

Réponse rapide

pour répondre plus vite que le vent, t'as vu !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: