I wish I can see startlit night
with you all the time, with you forever

aurore ∞ evangeline

La solitude. Cette pesante solitude. Evangeline se sentait vide, terriblement vide et perdue. Quelque chose lui manquait. Quelque chose dont elle n’arrivait pas se souvenir. Elle attendait quelqu’un. Elle le savait… Elle attendait sans comprendre pourquoi. Les jours étaient longs depuis un certain temps. Tout avait changé depuis la destruction de la boite de Pandore. Evangeline vivait dans un monde qu’elle ne connaissait plus. Le monde sorcier était devenu un endroit sans plaisir, sans principes, sans valeurs. Pritchard avait tout détruit en arrivant à la tête du gouvernement. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même devant travailler pour un gouvernement qui la dégoûtait. Mais malgré tout ça, elle y devait son allégeance. Grâce à lui, le pinceau, le précieux était en lieu sûr. Et même si Eva détestait ce qu’elle était devenue, elle devait agir en conséquence. Plus le pinceau allait bien, plus elle irait mieux. Mais quand même, comment pouvait-on aller mieux lorsque le cerveau et le cœur se déchirait en deux ? Une guerre incessante pour trouver un juste milieu impossible à avoir. Cette maudite place dans l’élite l’avait coupée de tout le monde. Le peu d’amis qu’elle avait, sa sœur parce qu’elle voulait la protéger, les membres du cercle… Heureusement qu’Aurore était avec elle. C’était une pensée tout à fait égoïste, mais sans ça, Eva n’aurait pas eu la force de continuer. Sa ronde l’avait menée dans les sous-sols, plutôt calme à vrai dire, il n’y avait pas un chat. Là, elle s’arrêta dans un couloir avant de se poser contre un mur passant ses mains dans ses cheveux. « Lumos Maxima. » Elle lança une boule de lumière blanche, éclairant ainsi tout le corridor dans lequel elle se trouvait. Elle avait tellement de chose en tête. Trop de chose en tête. Elle attrapa dans son sac un crayon de fusain, elle en avait toujours sur elle, prête à dessiner n’importe quoi même si en ce moment, elle n’arrivait rien faire de concret. Quelque chose lui manquait. Les murs étaient blancs, parfaitement blancs. Pas extrêmement lisses, mais ça suffirait. Qui pouvait savoir ? Qui pouvait remarquer ? Et puis, elle faisait partie de l’élite… qu’est-ce qu’on pouvait bien lui dire ? Elle était l’autorité. Elle faisait partie des gardiens. Elle fixa le mur un long moment avant de se mettre à dessiner. Elle pouvait presque en fermer ses yeux. Ses mains étaient guidées par ses émotions, par parce qu’elle pensait voir. Elle n’aurait pas su dire combien de temps elle mit, mais lorsqu’elle se recula pour regarder ce qu’elle avait fait, elle en eut presque le souffle coupé. Elle put reconnaître le profil d’Amadeus déposant ses lèvres sur une bouche inconnue. Incapable de dessiner le visage de la demoiselle, Eva en fut perturbée. Rangeant ses affaires, elle secoua sa tête. Pourquoi lui ? Après tout, il ne l’appréciait pas et l’avait jamais appréciée. Perdue, elle attrapa son sac, fit disparaître la boule lumineuse et s’en alla sans même faire disparaître son dessin. Personne ne le trouverait ici. Elle reprit sa ronde nocturne, épuisée, mais préoccupée. Comme pour tous, le pinceau les forçait à tenir debout et à tout surveiller. Chasser les personnes qui seraient susceptibles de causer sa ruine, encore et encore. Ils devaient agir. Elle se mit en alerte lorsqu’au détour d’un couloir, elle entendit des pas. Avançant, elle faillit dégainer un experlliarmus avant de reconnaître la silhouette de sa licorne. Soupirant d’aise, elle eut un léger sourire qui se plaqua sur son visage avant de rejoindre Aurore devant la salle des joyaux. Elle écouta sa Pupuce parler avant de croiser ses bras sur sa poitrine. « Je sais pas… elle est tellement inaccessible cette salle. » Mais en même temps, peut-être qu’Aurore avait raison. On prêtait bien des légendes à la salle des joyaux et si dedans il y avait un remède à leur malédiction ? Eva se mordit la lèvre assez fortement avant de sentir la douleur et d’arrêter. « Après tout… qu’est-ce qu’on risque ? L’école et le ministère ont besoin de nous… on aura qu’à dire qu’il y avait des bruits étranges dedans qu’on voulait juste protéger l’école. » Elle se tourna vers Aurore avant de se mettre face à la porte. « Je suis pas sûre qu’un Alohomora suffise…. »

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aurore ∞ evangeline

Aurore semblait si déterminée. Quoi faire ? Evangeline avait peur des foudres qu’elles pouvaient s’attirer. Au fond, avec la position sociale de sa famille, Aurore ne risquait pas grand-chose, ou si au pire de passer dans les millésimes, elle serait encore une sorcière malgré tout. Mais Eva… elle était une hybride, le bas de l’échelle, encore pire que les nés-moldus. Elle voyait bien la façon dont les ceux des cent familles regardaient sa sœur maintenant. Non vraiment, tout ça lui faisait peur. Mais comment résister à une Aurore aussi déterminée ? Elles avaient le droit de trouer la paix, c’était un fait. La jeune sirène se mordit la lèvre restant légèrement en retrait avant de finalement se décider aussi à passer ses mains sur la porte. Elle sentait une forte énergie se dégager de là, mais c’était étrange. Ce n’était ni positif, ni négatif, comme si tout un univers à part pouvait être présent derrière ces murs. Cette salle était décidément vraiment étrange. Elle comprenait mieux pourquoi elle préférait la contourner que de passer devant et pourquoi la direction de l’école les avait toujours éloignés d’elle. Soupirant faiblement parce qu’elle ne trouvait rien, elle allait convaincre Aurore de partir lorsque que cette dernière trouva quelque chose.

« Un trou ? » Elle vit alors la main d’Au’ s’enfoncer dans la cavité. Avançant la sienne, elle voulut la retenir sans succès, alors par peur et prudence, elle fit en sorte de regarder autour d’elle pour être sûre que personne n’allait débarquer. Elite ou pas, si on les prenait à vouloir pénétrer ici, ça risquait de barder. Elle sursauta en entendant sa meilleure amie ronchonner. « ça va ? » Elle la vit lâcher un petit objet. Evangeline ne faisait plus attention à sa moitié, fixant alors le petit objet, les vagues qui se reflétaient sur la paroi lisse de la pierre l’obsédaient. « Mek sel enek…. » Elle parlait peu souvent dans sa langue maternelle pour ne pas passer pour une folle, mais cette fois impossible d’y échapper. Elle se pencha finalement, attrapant le trésor dans sa main sans ressentir la moindre gêne, par contre, elle remarqua ses écailles qui firent leur apparition, comme pour protéger sa peau du froid brûlant de la pierre et aussi pour lui prouver ce qu’elle était. « C’est un aquamantine…. » Elle leva finalement ses yeux vers Aurore en souriant. « C’est une pierre précieuse aquatique. Mon père m’avait raconté une fois qu’un roi des mers avait été tellement désespéré à la mort de sa femme que son cœur s’était changé en pierre, un jour, un moldu a trouvé le cœur si froid de désespoir qu’il l’a lâché et le cœur a éclaté en morceaux… C’est pour ça que les aquamantines sont si dures à trouver, j’en avais vu qu’une seule avant…. »

Elle sortit de sous son uniforme le pendentif qu’elle avait autour du coup depuis des années. Une chaine en or portant une fiole en forme de goutte d’eau dans laquelle était contenue l’eau du lieu où elle était née, mais au cœur de la goutte on pouvait y voir une petite pierre triangulaire semblable à celle qu’Eva tenait dans ses mains. « Ta main va rester un peu gelée mais ça devrait passer. » Elle fixa alors la pierre avant de voir l’écriture. « Mwo ery oak num teb… elyk gua nuo sem. » Elle fronça ses sourcils. « Je ne connais pas ce langage-là. » Elle vit l’air dépité d’Aurore. « Je suis désolée, je ne suis pas douée en sirènien…. Je n’en connais que depuis que je côtoie Mermaid, je sais que c’est dans mes gênes et j’ai une base solide, mais comme partout il y a des variantes de langues et…. Des vieux langages et je n’ai jamais vu ça de ma vie avant…. » Elle fit une petite moue. « ça pourrait être : Les dents du requin sont utiles contre le sang ou Les chants ne sont pas toujours mélodieux mais saignants… ou…. Le sang d’un innocent suffira à croire en demain….. ou…. La douleur du sang montrera les vrais joyaux…. » Elle fixa Aurore. « Je sais, ça fait beaucoup de possibilité…. Et beaucoup de sang… » Elle se mordit la lèvre et attrapa sa baguette. Rangeant la pierre dans sa poche, elle se fit une entaille dans la main à l’aide d’un sort avant de la poser sur la porte. Si il y avait une aquamentine alors peut-être que son sang d’hybride allait faire quelque chose…

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