Le bois craquait. Des fontaines d'étincelles surgissaient soudainement lorsqu'un gradin noirci s'effondrait définitivement dans le brasier terminant un travail inachevé la dernière fois que les flammes s'étaient élancées vers le ciel d'encre, voraces et féroces, cruelles et impitoyables. Les langue de feu léchaient avec appétit ce qu'il restait des ruines, soulevant un nuage de fumée noire obstruant les quelques étoiles étincelant faiblement dans une voûte céleste sans lune, rampant vers les vestiges encore intacts prenant allure d'une victime malheureuse. L'atmosphère est irrespirable.
La vision du passé ressurgit dans tous les esprits, alors que le Stade, en proie aux flammes dévorantes, peine à tenir debout ; pour certains, les hurlements de terreur, la calvalcade effréné, puis enfin, le grondement terrible des gradins qui s’effondrent se superposent aux craquements sinistres du bois pourri qui menacent à tout instant de s’effondrer. Quelqu’un crie ; un vrai hurlement. Quelqu’un, furieux, peut-être rendu fou, bondit en avant en hurlant un Aguamenti dont la puissance ne parvient qu’à éteindre quelques flammes, avant qu’elles ne renaissent de plus belle.
Et là-haut, dans le ciel, le souvenir de la silhouette terrifiante de la Licorne noire se dessine dans la fumée qui s’échappe du sinistre.
l faisait nuit, très sombre, étrangement sombre. Des bruits m’avaient alerté, et des personnes commençaient à se précipiter dans les rues de Vaux-sur-les-Pins. Je travaillai, je ne comprenais rien à ce qu’il pouvait bien se passer. J'étais sous couverture pour écrire un article des plus importants. Pourtant, c’est lorsqu’une jeune femme entra dans le bar pour parler à ma "chef" que je perçus une bribe de conversation : « Le stade est en feu, tout ce qui touche aux Jeux Olympiques a été incendié. Arrête ce que tu fais, il y aura sûrement besoin de baguettes. » Elle était partie en un éclair. Sans même hésiter une seconde, je décrochai mon tablier, attrapai mon manteau, l’enfilai et vérifiai que ma baguette se trouvait bien à l’intérieur de celui-ci. Menée par le mouvement de foule assez soudain, je pressai le pas en direction de l’endroit où les Jeux Olympiques devaient avoir lieu quelques mois plus tôt.
L’odeur du feu envahissait l’air, mais le vent soufflait vers le Nord, ne baladant pas la fumée vers les curieux s’approchant de la catastrophe par dizaines. Des Frondeurs, des membres de l’Elite, des professeurs, des étudiants, lorsque je regardai autour de moi, je les voyais tous. Aucune différence n’était notable pour l’instant, seul le choc de la situation se lisait sur les visages, mais je savais que cela ne durerait pas. Des ignorants chercheraient à trouver des coupables. La vision de cet incendie paraissait presque apocalyptique dans la nuit noire et froide de Beauxbâtons. Des résidus encore brûlants s’envolaient dans les airs, bercés par la brise glaciale hivernale : un spectacle pénétrant. Quelqu’un allait-il faire quelque chose ? Quelqu’un prendrait-il une décision ? Je refusai déjà intérieurement de laisser s’effondrer le stade, celui qui était certes le souvenir de la Licorne Noire, mais aussi celui de festivité et de tentative de renaissance après le tournoi des 3 sorciers et de son échec cuisant. Je jetai à nouveau un regard, désespéré cette fois-ci, autour de moi, cherchant de l’aide des yeux. Allaient-ils vraiment tous rester les yeux croisés ? Vraiment ? Ma baguette était prête à agir, mais personne ne semblait faire quoi que ce soit pour mettre un terme à cet incendie. Pourquoi ?
Je ne comprenais plus rien à ce mon sorcier qui semblait se dérégler à vue d’œil, et je ne comprenais pas non plus les réactions de plus en plus étranges des sorciers. Ils semblaient comme confus. En effet, qui ne l’était pas, surtout après la catastrophe du 31 décembre, mais de là à se retrouver sans pouvoir, sans voix, devant un simple incendie, non, je n’y comprenais décidément rien. Oh mon Dieu ! Et si ce n’était pas un simple incendie ? Et s’il s’agissait d’un feu magique, quelque chose d’éternel, ou qui renverrait la magie comme un boomerang reviendrait à son lanceur ? Non, non. Je me faisais trop de scénarios dans ma tête. Tout cela n’était qu’un accident. Comment pouvait-il en être autrement ? Mais, et si… ?
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Posté Dim 11 Aoû - 22:12.
Ce n'était pour moi ni la première, ni la dernière nuit que je passais éveillée. En nuisette sous mes couvertures, je regardais par la fenêtre sans rien voir... Rien ? Jusqu'à ce halo de lumière. Faible d'abords, mais qui ne prit que peu de temps avant d'être reconnaissable : quelque chose brûlait.
Je me levai d'un bond, attrapai une robe de chambre de manière tout à fait aléatoire et sortis en trombe de ma chambre pour aller tambouriner à la porte de ma voisine, l'autre préfete de l'écurie Hadès. Je cris son nom, quitte à réveiller également les autres occupantes de l'aile, de toute manière, nous aurons besoin de tous les bras.
« 'Tasha ! Dépêche ! » Insistai-je en frappant de nouveau à la porte de la jeune fille.
Finalement, la porte s'ouvre sur une brune décoiffée à l'air boudeur. Elle aussi est à moitié habillée et ne semblait pas s'attendre à pareil remue-ménage.
« Quoi ? » Maugréa-t-elle dans l'encadrement. « Il y a un incendie à Vaux-Sur-Les-Pins. » Débitai-je sans préambule. « Je veux que tu ailles réveiller Tim' et que vous empêchiez tout le monde de sortir. Les premiers cycles du moins. On pourrait avoir besoin des autres. » « On ? Comment ça "on" ? Tu inclus qui ? » « Tous ceux qui sont déjà sur place et qui vont y être dans les minutes qui suivent. Et je veux être de ceux-là. » « En laissant à Timothée et moi la charge des gamins ? Pas question, tu restes ici. » « Tasha, fais ce que je te dis et ne discute pas. » Tranchai-je en la poussant vers le côté de l'aile destinée aux garçons.
Je profitai qu'elle perdit l'équilibre pour dévaler l'escalier. Dans la salle commune, beaucoup étaient déjà rassemblés et je fuis assaillie de questions auxquelles je ne répondis rien d'autre que "Les autres préfets arrivent, surtout ne bougez pas d'ici !". En trombe, je passai la porte et je transplanai. N'ayant dix-sept ans que le mois prochain, normalement, je n'en avais pas le droit... Seulement dans l'optique de mon permis tout proche, je m'étais entraînée et je pensais que, dans le cas présent, on me pardonnerait mon infraction. Et puis au pire quoi ? On ne m'enverrait pas en prison simplement pour ça ! Je n'avais pas peur de faire face à une amande. J'aurais pu aller prendre une barque, mais me retrouver directement à quelques dizaines de mètres de la foule qui se massait n'est pas plus mal. La chaleur de l'incendie m'atteignait et me donnait la direction dans laquelle me tourner. Plus d'une personne se précipitait et je les imitai.
C'est le stade Olympique qui est en proie aux flammes... Et pas pour la première fois. Personne n'a oublié, ou du moins pas moi. Mais comment pourrait-on oublier une chose pareille, en seulement quelques mois, alors que tout ne fait que nous rappeler que nous ne sommes qu'à l'amorce de notre descente aux enfers ? La plupart des gens observaient la scène sans rien à faire. Atterrée, je tentais de jouer des coudes pour aller faire usage de ma baguette et tenter, même vainement. Je ne pourrais pas rester les bras ballants longtemps. Seulement la foule est trop dense et je suis dans l'incapacité total de parvenir en première ligne...
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Posté Lun 12 Aoû - 5:47.
juste une autre claque
Je m’étais éveillée un peu plus tôt, Eva m’ayant sortie de mon sommeil de licornes pour trouver le QG des Frondeurs. La peur de perdre l’Artéfact était alors venu nouer mon estomac, m’avait rendue nauséeuse. J’avais repris contenance pendant qu’Eva allait faire je ne sais quoi, me laissant seule dans mes pensées, seule dans ce bel et grand appartement, seule avec Bubu, mais surtout seule avec le fantôme de Jacob, qui me hantait toujours autant. Quand enfin je vis qu’elle revenait, je me levai et mis des vêtements chauds, incertaine face à la température extérieure. De toute façon, j’étais toujours glacée ces derniers temps. Je l’avais suivie à l’extérieur, les autres élèves et autres membres du personnel ne pouvant rien dire, l’Élite ayant tous les pouvoirs. Ce qui était assez troublant, quand je voyais les gens se pousser littéralement devant notre passage. Je voulais seulement parler de licornes, moi!
Suivant Eva dans la noirceur de la nuit, je vis les silhouettes au loin. Qui étaient-ils? Ou elles peut-être. Des ennemis. Des amis. Ce serait le pire, je pense. Marchant dans l’ombre de l’académie, je suivais Minou, mes yeux s’habituant à la noirceur. Allumer ma baguette serait trop dangereux. C’est ce qu’elle dit, du moins. Plus j’avance et plus je me sens mal, ce malaise des malheurs s’emparant encore de moi, comme plusieurs fois dans la dernière année. Mon souffle s’accéléra, et soudain le soleil se leva. N’étions-nous pas en plein milieu de la nuit? Je dirigeai mon regard vers la source de lumière, qui étrangement n’était pas à l’Est. Et j’ai un hoquet horrifié. Ça brûle. Encore. Ma vision se brouille, mes pensées revenant aux JO magiques, à ces rencontres et à ces malheurs, à la Licorne noire. Tout recommence, et je reviens sur terre.
Je cours, je cours, Eva avec moi. Jamais je ne la laisserai, plus jamais. Mes yeux coulent, je ne peux les empêcher. Je n’en peux plus de ces malheurs. Je ne pense même plus à ce que nous étions en train de faire. Plus d’importance. Pas devant ce feu d’une puissance inouïe qui s’emparait des estrades restantes, qui rasait tout sur son passage. La gorge serrée et le souffle court, j’arrive sur le lieu de rassemblement, où beaucoup de curieux sont réunis. Cherchant des visages connus, je m’approche de jeunes élèves, beaucoup trop jeunes pour être là. « Retournez aux dortoirs vous deux! Vous ne voulez pas vous faire manger par la Bête quand même! » J’aurais suivi mon propre conseil si j’avais pu. Mais je savais que ma place était ici, parmi les autres, et que bientôt on saurait. On saurait qu’elle ne partirait jamais. Ce fléau. Cette version si diabolique de ce qui régissait ma vie. Les licornes.
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Posté Lun 12 Aoû - 6:58.
kinda feel like I'm dying
L’angoisse, l’angoisse la prenait aux tripes. Elle s’avançait dans la nuit noire en tenant Aurore par la main, hors de question de la lâcher… non vraiment. Elles avaient perdu Jacob, elles ne devaient pas se perdre mutuellement encore. Pourtant l’artéfact les poussaient à ce mettre en danger. Encore et encore. Eva n’en pouvait plus de cette situation. Elle était comme une droguée dépendante. C’était assez horrible à vivre. Au fond, toute sa vie n’était qu’une suite de dépendance. La terre, l’eau, son père, Aurore, le souvenir d’une mère idéalisée, Jacob, Mermaid, Amadeus… et maintenant ce maudit pinceau. Elle se demandait quand est-ce qu’elle apprendrait à vivre pour elle-même. Probablement jamais. Elle longeait un mur accompagnée d’Au’ lorsqu’elles entendirent des cris. Leurs sangs se glacèrent complètement. Lorsqu’elle posa son regard sur l’horizon, elle vit alors des flammes immenses s’élever vers le ciel. Elle pensa immédiatement à la licorne noire et son premier réflexe fut de reculer d’un pas. Le feu restait une immense phobie pour elle. Il représentait un peu le désert qu’elle voyait en épouvantard dans ses pires cauchemars. Elle ne savait pas quoi faire, reculer ou avancer. Honnêtement, elle se sentait lâche sur le coup, mais avancer aurait été du suicide pour elle. Cependant Aurore décida pour elle. Leurs mains toujours entrelacées, elle tira Eva avec elle dans sa cavalcade. La jeune hypnos se remettait mal de tous les combats qu’elle avait dû affronter depuis fin novembre même si la plus part était juste mentaux. C’était déjà suffisant. Elle courrait aussi vite que ses jambes pouvaient le faire. Aurore avait toujours été meilleure à ça. Eva était douée lorsque ses deux jambes marchaient à l’unisson et non séparément. Elle sentait déjà la fumée qui embrasait ses poumons. Les flammes dansaient dans leurs yeux. Evangeline avait une trouille bleue. Elles arrivèrent alors là où tout le monde s’était rassemblait. On lançait des aquamentis dans tous les sens. Mais soyons honnêtes, qu’est-ce que de pauvres sorciers avec de pauvres baguettes pouvaient bien faire contre un feu immense qui se consumait devant eux. « Il faut que vous partiez d’ici. » Elle tenta d’appuyer les dires de sa meilleure amie. Les plus jeunes ne devaient pas rester ici. C’était trop dangereux, c’était dangereux pour eux, mais les professeurs, les universitaires et les dernières années savaient un peu mieux se débrouiller… et ils avaient un peu plus vécus… « Allez… partez je vous en prie… » Sa respiration était difficile, des gouttes de sueurs perlaient sur son visage. La chaleur commençait déjà à la faire grandement souffrir, sa vision se troublait, malgré tout, elle essayait de rester debout. Elle attrapa sa baguette, mais elle savait pertinemment qu’elle était inutile contre les flammes. « J’y arriverais pas… Aurore… Aurore j’y arriverai pas… » Son souffle était tellement saccadé. Elle attrapa une branche d’arbre et s’y accrocha les larmes aux yeux. « C’est la première fois…. C’est la première fois que je suis… heureuse qu’il ne soit pas là…. » Comme toujours, elle ne pouvait s’empêcher de penser à Amadeus. Drumstrang était peut-être à l’abri et lui aussi. Loin des flammes, loin de la malédiction, loin d’elle. « C’est mieux… comme ça au fond… qu’il soit loin… d’ici… de moi…. » Elle cherchait leurs amis du regard et cherchait en même temps un moyen d’aller à la rivière… Il y avait assez d’eau là-bas pour ralentir le feu mais comment l’utiliser. « J’espère que personne ne va mourir. » Elle attrapa la main d’Aurore et la serra fort en la fixant dans les yeux ses larmes coulant le long de ses joues. « Restes en vie… peu importe comment… reste en vie… J’ai perdu Jacob… Et Ama même si j’essaye de me persuader du contraire… sans toi je survivrais pas. » Elle baissa sa tête et lâche un sanglot, étouffant sa bouche avec sa main afin de ravaler tout et de se reprendre. « Il faut aller aider les autres. » Elle entreprit de faire quelques pas mais la sensation d’étouffement la pris à la gorge, elle tomba à genoux en suffoquant, une main sur son cœur, l’autre serrant la terre recouverte de cendres fines.
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Artémis de Sainte-Croix
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Je viens de Londres pour visiter
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star : Chace Crawford.
crédit : Dodix.
date d'entrée : 08/08/2011
âge du personnage : 18 ans.
épîtres postées : 1003
gallions : 916
♦ Nota Bene : : quelques adjectifs pour vous définir : ce que vous avez sur vous
Posté Sam 24 Aoû - 18:57.
Peut-être que c’était mieux ainsi.
Il était épuisé. Epuisé, et sa fatigue ne l’apaisait pas. Rien ne l’apaisait. Pas même la présence des chevaux, ses exercices réguliers sur leur dos, pas même Socrate qui, assis, l’observait avec un air presque grave. Comme s’il avait compris, il avait arrêté ses caprices et se comportait comme un animal de compagnie exemplaire, capable de comprendre quand son maître avait besoin de lui, quand il valait mieux le laisser en paix ; depuis le début du mois de Juin, il n’avait pas quitté la chambre où Artémis avait été installé, lui qui avait toujours vadrouillé selon ses envies et bien contre la volonté même du jeune garçon. C’était différent, maintenant. Tout était différent.
Peut-être que c’était mieux ainsi.
Il ne s’affola même pas de ce que l’apparition progressive de ces flammes vengeresses ne l’étonna pas. C’était comme si tout lui était devenu indifférent ; enfoncé dans un monde où il était devenu le pire ennemi de son meilleur ami, sentant gratter en lui cette malédiction dont les crocs étaient prêts à s’enfoncer dans la gorge d’Amadeus au moindre signe de réapparition, décalé de lui-même lorsqu’un raton-laveur argenté fusait hors de sa baguette sans qu’il n’ait eu à prononcer la moindre formule, il avait l’impression de creuser sa propre tombe chaque jour davantage. Il savait qu’un jour ou l’autre, il devrait se rendre à l’évidence. En attendant, il avait refusé de se joindre à Evangeline et Aurore pour traquer les Frondeurs cette nuit-là, et s’était réfugié auprès d’Abraham qui, par son flegme désintéressé, s’était laissé docilement approché.
Peut-être que c’était mieux ainsi.
Abraham sur les talons, Artémis s’était approché de la foule qui s’amassait devant le Stade en feu ; la présence du cheval à ses côtés ouvrait un passage facilement autour de lui. Au premier rang s’agitaient des dernières années ou quelques universitaires, ou peu importait !, essayant tant bien que mal d’éteindre le feu. Il sentait la chaleur lui agresser la peau, s’infiltrer dans ses poumons alors qu’il respirait, bouche entrouverte, tant bien que mal l’air brûlant qui s’embrasait davantage, de minute en minute. Il s’arrête, contempla l’endroit en ruine qui, dans un certain sens, reprenait vie. Là où ils se tenaient s’étaient effondré la moitié des délégations des trois écoles, des enfants à peine plus âgés qu’eux qui avaient voulu vivre la grande aventure. Qu’avait à rappeler l’endroit, si ce n’était cette fin tragique dont ils avaient encore été frappés ? A l’image du labyrinthe abandonné, où trois élèves avaient été contraints de s’entretuer ; pourquoi était-ce encore à eux de s’en rappeler chaque fois qu’ils sortaient dans le Parc de leur Académie ?
Peut-être que c’était mieux ainsi.
Il était devenu amer, et il en avait pleinement conscience. On l’avait hissé sur un piédestal qu’il haïssait, mais enchaîné, il n’avait pas d’autre choix que de l’assumer. Ce soir, alors que les flammes se reflétaient sur ses rétines, il en avait marre. Marre de se battre contre ses chaînes. Marre de se débattre. Marre. Qu’il brûle. Il interrompit un élève qui se précipitait au-devant de l’incendie dans l’espoir de prêter main-forte, et son seul statut d’Elite l’interrompit. Depuis quand suis-je une figure d’autorité ?, se demanda-t-il avec un de ses derniers sourires désabusés. Les derniers qu’il avait en stock.
« Il faut aller aider les autres. » « Les aider ? »
Il rattrapa Evangeline alors qu’elle trébuchait, affaiblie par la chaleur, et l’aida à se redresser, la maintenant pour qu’il lui fasse face. Il avait la voix sèche, le visage impassible. D’Artémis, il n’avait que les traits, ce soir-là.
« Ca », reprit-il en désignant l’incendie, « ça nous aide. »
Plongeant sa main dans son sac, il sortit une bouteille d’eau qu’il gardait constamment sur lui lorsqu’il se rendait aux écuries et la lui tendit.
« Aide-toi avant tout, en comm...ençant par te m...ettre dans la tête qu'Am...adeus ne reviendra pas. T...u sais t...rès bien qu...e tu est son ennemie, m...aintenant. Comm...e moi. »
Puis, la lâchant, il revint près d’Abraham qui, sous la chaleur, secouait nerveusement son encolure. Artémis la lui caressa, sentant sa transpiration sous ses doigts ; mais quelque part, il vit dans la présence indubitable de l’animal le signe que, peut-être, c’était mieux ainsi.
You were so near death that ghosts crowded around you, weeping silver tears, waiting for you with such smiles. You humans, you know, whoever built you sewed irony into your sinews
Qu'on soit bien clair : il n'y a de vertu nulle part. La vie n'a aucun scrupule. C'est un loup qui rode. La vie agit à son propre compte et excelle dans l'art de la tromperie. Elle n'hésitera pas une seule seconde à vous attaquer, à vous prendre tout ce que vous avez, et à vous laisser pour mort, face contre terre, alors que votre cœur bat encore. Elle n'hésitera pas une seule seconde à vous placer devant des chairs déchirées, des bains de sang, et à tester votre aptitude à survivre une danse macabre. Elle enverra des fantômes vous bouffer de l'intérieur et des cris vous hanter dans le plus profond des silences. La vie vous prendra tout et vous laissera sans rien. La mort aura la délicatesse de vous prendre en même temps que le reste. Elle vous emportera avec tous vos rêves et vos regrets. Certes, la mort est pleine de stratégies et de techniques de guerre, mais elle fait preuve de plus de pitié que son acolyte. Elle abrège l'agonie. On peut au moins lui reconnaître ce mérite là. Comment j'ai survécu à la guerre ? J'en sais rien, je pense que j'ai fui.
J'aurais aimé dire que j'avais été réveillé par l'odeur de la fumée, ça aurait été plus glorieux que d'avouer que j'étais en train de grignoter devant une émission moldue à la con. J'étais dans l'incapacité de dormir, parce que, comme les gamins, j'avais peur. J'avais peur de ne pas me réveiller. De me rendre compte que la maladie m'avait emporté. C'était profondément stupide. J'étais un médicomage de renom. Je connaissais tout du sommeil et des maladies. Peut-être que j'en connaissais trop pour y croire. J'ai aperçu le feu depuis la fenêtre de mon salon. Trop imposant pour être l'objet d'une fête étudiante. Trop menaçant pour être ignoré. J'ai saisi ma baguette et j'ai transplané pour arriver près du brasier. Comment j'ai survécu à la guerre ? C'est fou ce que quelques centimètres peuvent faire comme différence.
Il y a un an, une bataille mortelle se jouait en ce lieu. Il y a un an, le monde sorcier était en proie à une des guerres les plus meurtrières qu'il n'ait jamais connu. Il y a un an, j'étais là, et je soignais les blessés. Il y a un an, on vivait derrière des barricades et on priait pour que tout s'arrête. Certains pensent qu'il y a quelque chose de beau et de délicat dans la violence. Ces gens là n'ont jamais connu ce qu'on a connu. Ils n'ont jamais vu des gamins crever sous le coup des explosions. Ils n'ont jamais trébuché sur des corps trop frêles, trop jeunes. Ils n'ont jamais vu combien l'homme est impuissant face à son propre reflet. Comment j'ai survécu à la guerre ? Les soldats se sont retirés. Je rêve ? C'est ce que je fais de mieux.
Je regardais le stade se consumer, et j'ai oublié pourquoi j'étais venu jusqu'ici. J'ai vu ce gamin essayer de l'éteindre en hurlant et j'ai vu les flammes se rallumer. J'ai respiré la fumée suffocante. J'ai senti la chaleur contre ma peau. Plus j'y pensais, plus ça ressemblait à un bûcher. On y jetait tout ce dont on ne voulait plus. On brûlait les menaces. On brûlait l'ordre et la peur. On abandonnait l'idée de se battre contre un brasier trop ardent. Contre un jeu que personne n'avait jamais su contrôler. J'ai vu la colère dans les regards. La rage portée à bout de lèvres. J'ai vu la déception dans des traits fatigués. J'ai entendu la fatigue et l'abandon dans des paroles trop amères. Mes yeux balayaient la foule, s'attardaient sur les visages, sur ce peuple qui se regardait brûler. Moi, j'étais résigné. Je ne voulais plus de morts. Je ne voulais plus de blessés. Je voulais la paix. Une trêve. Comment j'ai survécu à la guerre ? Ils m'ont laissé vivre, et c'était peut-être le pire affront qu'ils pouvaient commettre.
J'ai baissé les yeux un instant avant de rejoindre un groupe d'élèves qui était en train de se former. J'aurais pu attendre les directives des dirigeants. Les ordres des leaders. Mais on est tous profondément impuissants face à ce qu'on n'attendait pas. Face aux réminiscences encore trop présentes de tout ce qu'on aurait voulu oublier. J'ai fait signe aux volontaires de nous rejoindre, on ne pouvait pas se contenter de regarder. Il fallait agir avant que ça n'empire. « Puisqu'on peut pas l'éteindre sans les renforts, il va falloir contrôler le feu. Je vais pas vous faire un cours de sciences, mais vent plus feu, ça fait pas bon ménage en général... Vous connaissez tous les sortilèges ou est-ce qu'il va falloir rafraîchir vos mémoires de branquignoles ? »
Je les ai interrogé du regard en attendant les questions, s'il y en avait. On admire tous les héros pour leur courage sans concession. On les admire parce qu'ils se battent pour des causes perdues. Pour un honneur qu'on a jamais vraiment compris. On en fait des figures du bien. Des idées avec un cœur qui bat. On les regarde conquérir la liberté qu'on n'a jamais su garder. On les imagine invincibles. C'est pour ça qu'on sait tous qu'ils n'existent pas. Moi, j'étais pas un héros. J'étais qu'un homme rongé par la maladie qui attendait la suite sans savoir s'il y avait une issue à tout ça. Comment j'ai survécu à la guerre ? J'aurais aimé ne pas survivre. Tu ne peux pas savoir combien j'aurais aimé ça.
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Posté Lun 26 Aoû - 20:34.
Une nuit ... une nuit entière ... était-ce trop demander ?
« Lâche-moi Lex ! » Lâchai-je entre deux ronflements rapprochés mais il ne semblait pas comprendre. « Faut que je te le demande en russe ? » Grognai-je en l'éloignant d'un coup de coude fermant mes yeux à demi-ouvert. Ces infimes secondes furent suffisantes à mes yeux pour se retrouver éblouis, aveuglés dès lors qu'ils avaient aperçu le cauchemar ambulant pointant le bout de son nez par dessus la tête de Lex qui se retrouvait doté d'une auréole, comme les petits anges qui peuplaient les rêves de nuages et de paradis que je faisais parfois. « T'as fait quoi à tes cheveux mon ami ? » Je m'étais redressé et ma main chatouillais la touffe de cheveux de mon ami Hypnos comme pour saisir cette auréole magique et dorée qui brillait au dessus de son crâne. Seulement, celle-ci n'était que le résultat du brasier illuminant la façade des dortoirs et réveillant bon nombre d'élèves au sommeil léger. Je ne me rendis compte que cinq minutes après, une fois sorti du lit et avoir fait le tour du jeune homme voyant l'auréole disparaître, de la réalité en traînant des pieds jusqu'à la fenêtre. « Ho hé Zombieman, t'as décidé de laisser tes potes retourner à l'état de cendre ? Tu m'as demandé de te réveiller en cas d'extrême urgence ultime alors maintenant, tu prends ta foutu baguette, te la carre dans l'arrière-train si ça peut t'aider à avancer et tu te bouges ! » Je venais d'être bousculé par Lex qui m'avait agrippé par le bras m'extirpant de la vision d'horreur recouvrant l'ancien lieu de déroulement des J.O auxquels je n'avais pas participé et dont je n'avais rien suivi. J'avais beau ne pas y être allé une seule fois pendant les épreuves disputées, je savais qu'il s'agissait bien de ce lieu et qu'il y avait bien trop de silhouettes étalés autour du brasier ardent.
« Hé Lex, tu parlais de qui en disant "tes potes" ? » Étouffant un bâillement qui fut bien vite rattrapé par un autre une fois ma phrase terminée, je me frottais les yeux en attendant sa réponse. Rien ne pressait tant que je n'étais pas sûr de l'identité des personnes en danger. J'avais ma liste de priorités et seules quelques personnes méritaient vraiment que je fasse le déplacement en pyjama de surcroit en cas de catastrophes naturelles ou magiques mettant leur vie en danger. S'il me sortait Joylin ou Bertille, je retournerai direct sous ma couette ... Je n'étais pas lâche, loin de là, mais je refusais de prendre part aux dernières secousses ébranlant le monde magique et ce même si le monde était en danger. Un héro, je n'en étais pas un et n'en serai pas devenu un pour des inconnus. Égoïste, je l'étais. Et alors que je descendais les escaliers encouragé par les regards insistants et pleins de reproches de mon ami, il me répondait d'un air blasé, un sourire au coin des lèvres. Il savait déjà que sa révélation aurait l'effet d'un électrochoc et me remettrai d'aplomb. « Si je te dis Licornelle et Eva, t'en penses quoi ? » Mes yeux s'étaient arrondis. Il avait à peine eu le temps de finir sa réponse que mes jambes s'étaient animées d'elles-mêmes, poussées par un vent favorable ou un bon coup de fouet, et m'entraînaient dès à présent sur le bon chemin à un pas de course que même mon ami qui était pourtant sportif peinait à suivre.
La simple idée de savoir mes deux élites en danger était suffisantes pour me sortir de cette torpeur touchant presque tous les élèves de l'écurie Hypnos. On m'avait rarement vu aussi remonté et certains élèves que je croisais se retournaient plusieurs fois pour être bien sûrs d'avoir vu passer Mathieu Alexandre le narcoleptique latent. Je serrais les dents, plissait les yeux pour empêcher le vent de frapper mes iris, m'aveuglant pendant quelques secondes, et regardais à intervalles réguliers ma montre à quartz récemment acquise sur un site moldu bon marché. Le sortilège que je lui avais jeté me permettait de trouver mon chemin et d'indiquer à combien de distance se trouvaient les amis que j'avais enregistrés dans la base de données de la petites puce rajoutée après opération de ladite montre. Plus que un kilomètre et je serai au bon endroit. Mon pouls s'accélérait, respirer devenait difficile mais je ne cédais pas. Ce fut un Mathieu épuisé qui se mêla à la foule cherchant des yeux ses deux amies, poussant les abrutis qui restaient bouche-bée devant le feu de joie de feu la licorne noire. Lex venait de me rattraper. « Tu cours vite mec ... tu veux que je t'aide ? » Debout sur la pointe des pieds, je tentais de repérer une chevelure rousse ainsi qu'un minois familier qui m'enchantait à chaque fois que je le voyais. « T'aurais pu m'le dire plus tôt qu'Aurore et Eva étaient en danger ... » je gratifiais sa boîte crânienne d'une claque bien placée et reprenais. « T'en fais pas, je m'en occupe. À la limite, cherche Aurore, je crois avoir repéré Eva. » Nos chemins se séparèrent alors que je courais presque vers une Eva chancelante, pas au meilleur de sa forme. Inquiet, je l'agrippais par le bras et l'approchais de moi. « Vous pourriez pas arrêter de vous trouver au cœur de l'action ? » Soufflais-je à demi-mot, la serrant contre mon torse. Aurore avait faillit me vendre la mèche quant au mystère de la jolie brune mais s'était finalement contentée de me prévenir qu'elle serait mal en point à proximité d'un feu de camp, d'un incendie ou en plein désert. L'une des trois situations était d'actualité alors je me méfiais et l'observait de bas en haut jusqu'à percevoir un truc étrange et brillant sur sa peau. « C'est quoi ça ? » Un coup de tête en direction du bras de la jeune femme fut suffisant pour porter son attention sur l'écaille qui venait de pointer le bout de son nez. Alors que je tentais de me remémorer toutes les maladies possibles, infections et allergies magiques apprises en cours de Magie Médicale, je l'observais d'un air interdit. Cela faisait trop longtemps qu'elle me cachait la vérité et celle-ci n'allait pas tarder à pointer le bout de son nez pour le meilleur et peut-être pour le pire ... Je me fichais de ce qu'il se passait autour et même d'éteindre ce feu. Ce qui m'importait c'était d'avoir des réponses, même si ça n'était pas le moment idéal pour ce faire ...
Dernière édition par Mathieu T. Alexandre le Lun 26 Aoû - 20:36, édité 1 fois
Valentin S. Dampierre
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Je suis à Zeus et je gère la fougère
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star : Ian Nelson
crédit : freckles slot
date d'entrée : 06/07/2013
âge du personnage : 17 ans
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Posté Lun 26 Aoû - 20:35.
Étrangement, je trouvais ça... beau. Passé tout le côté dramatique du : « Aaaah ! Ça brûle ! On va tous mourir ! », j'admirais le spectacle que les flammes rougeoyantes nous offrait à tous. Et en un sens, n'était-ce donc pas une bonne chose ? Oubliés, effacés, tous ces vieux souvenirs des jeux olympiques ! Dîtes bonjour au renouveau ! Pourquoi pleurer sur la disparition d'un passé inutile ? Décidément je ne comprenais rien au raisonnement des autres élèves. Je m'éloignai tout à coup de cette fenêtre d'où j’apercevais les flammes, plus loin. J'avais soudain des difficultés de respiration. Ce que je venais de voir n'était... Ne pouvait... Je penchai la tête afin d'entrapercevoir tout cela avant de ramener l'ensemble de mon corps devant la vitre. Non. Je venais de m'imaginer cette horrible vue. Fermant les yeux, j'inspirai et expirai bruyamment. Décidément, c'était pour moi une bonne chose que le village brûle. L'image de la Licorne Noire prenait encore trop de place dans mon esprit.
On m'appelait. « Descends avec nous ! », qu'ils disaient. Je hochai la tête en parcourant la pièce de long en large le dortoir à la recherche de Blake. Il avait disparu. Peut-être était-il déjà en bas ? Je n'en savais rien. Et puis peu importait. J'allais aller voir ce qui se passait en bas.
La plupart des élèves étaient déjà descendus. La rumeur de l'incendie s'était répandue comme une traînée de poudre et chacun avait quitté le château afin d'assister de plus près au désastre. L'odeur pourtant par habitude agréable du bois brûlé avait été remplacée par la puanteur de la peur -et puis du cramé, aussi, hein ! Les professeurs semblaient tout aussi inquiets que leurs élèves et je regardais tout ça sans rien faire. Je n'avais pas vraiment l'impression qu'il me soit vraiment nécessaire en quoi que ce se soit d'agir. Cependant, l'idée de devenir le héro de tout l'institut me plaisait plutôt bien, raison pour laquelle je choisis de quitter mes amis pour aller rejoindre Alexia. Elle lançait de multiples sortilèges, aidée de quelques autres élèves, afin d'essayer de contenir le feu. Je ne pus m'empêcher de m'exclamer d'une voix moqueuse :
« Oh ! Tiens, c'est toi Alexia ! Je ne t'avais pas vu, tes cheveux ne me permettaient pas de faire une différence entre toi et le feu... »
Je la regardai avec un sourire mais elle ne se détourna même pas vers moi. J'adoptai une mine plus sérieuse et lui demandai :
« Bon euh... Je suppose que mon aide ne serait pas de trop ! »
Je dégainai ma baguette et, lançant un sortilège, je regardai de l'eau s'en écouler en cascade. Pfouu. Quand j'avais dit à mes amis que la nuit serait chaude, je ne l'imaginais pas dans ce sens là, et surtout pas à ce point.
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Posté Mar 27 Aoû - 6:24.
kinda feel like I'm dying
Tout. Tout lui faisait mal. Ses poumons. Sa peau. Son cœur. Les larmes arrivèrent à ses yeux. Gouttes salées qu’elle refusait de laisser tomber encore et encore bien que certaines avaient échappées à volonté. Son cœur se serrait de plus en plus, elle avait l’impression de brûler de l’intérieur. Comme elle enviait Mermaid qui n’avait jamais connu ses soucis avec le feu. Evangeline avait beau s’accepter de plus en plus, les flammes restaient une épreuve qu’elle n’arrivait pas surmonter malgré les conseils de Monsieur Houdini, malgré ses essais, malgré tout ça. Elle n’y arrivait pas. Son souffle se faisait difficile, vraiment difficile mais des bras l’attrapèrent et la redressèrent de force. Amadeus ? Si seulement…. Mais non. Il devait rester loin de l’académie, loin de l’élite, loin d’elle, loin de tout… Elle rouvrit alors ses yeux d’un bleu grisâtre. Le chagrin et le malaise déteignait sur elle. Elle fixa son ami avec une envie infinie de se blottir dans ses bras, mais Artémis ne semblait pas de cet avis. Il avait un air féroce sur le visage, air qu’elle ne lui connaissait pas. Pétrifiée, elle n’osa pas bouger alors qu’il lui collait une bouteille dans les mains. Pourquoi est-ce que ce feu devrait les arranger ? Elle ne le comprenait pas. Elle savait tout ce qu’il lui disait pour Ama, elle le savait parfaitement mais comment oublier quelqu’un qu’on avait aimé à ce point ? « La malédiction te change tellement… » Etait-ce vraiment la malédiction qui pesait sur eux depuis qu’ils avaient trouvé l’artéfact ou le fait qu’Ama soit loin de lui ou encore tout ce qui s’était passé dans leur vie depuis toujours. « Tu t’es… concerté avec Cassandre pour…. Etre si dur avec moi ? » Elle avait envie de lui rendre sa bouteille mais elle avait désespérément besoin d’eau. « Je sais tout ça…. J’aimerais…. Pouvoir le faire. » Elle détourna le regard vers la monture d’Artémis. « Avant…. Tu étais un Prince…. Maintenant tu en as juste l’air… » Elle le fixa quelques secondes avant de se reculer faiblement et de chercher Aurore du regard. Entre la cohue et Artémis qui était intervenu, elle avait perdu sa meilleure amie. Elle commençait presque à paniquer et avala rapidement la moitié de la bouteille pour se remettre un peu. Elle n’allait jamais survivre à ce train-là. Elle s’éloigna de lui afin de retrouver Aurore mais un nouveau bras l’attrapa, elle eut peur jusqu’à reconnaître Mathieu. Un soupir de soulagement arriva dans sa bouche et sans trop comprendre, elle se retrouva dans ses bras à se blottir contre lui alors qu’un incendie se consumait non loin d’eux. « Matt… » S’était vraiment un soulagement de l’avoir à ses côtés, elle attrapa sa main pour se rassurer. « J’aimerai ne plus nous mettre en danger… » Elle se mordit les lèvres et fixa l’incendie, elle avait peur qu’il ravage tout sur son passage. « Les villageois, les élèves, les créatures… tout le monde est en danger. » Elle espérait que Mermaid soit loin ou à l’abri… elle et la petite ne devait pas en subir trop. « Où est Aurore…. » Elle s’arrêta de parler à la remarque de Matthieu, elle fixa alors son bras et vit les écailles. C’était sûrement dû à ses larmes. Elle ouvrit la bouche sans savoir quoi dire. « Des écailles…. » Ce n’était ni le lieu ni le moment pour des confessions, au loin se produisait des mini-explosions. « Je suis une sirène… une hybride. Mon père est un sorcier… ma mère est une sirène. Je sais…. Je sais que c’est incroyable mais c’est vrai. » Elle s’accrocha à lui. « C’est pour ça que le feu…. Me rend mal. » Elle plongea son regard dans le sien. « C’est pour ça…. Que tu me trouvais jamais… j’étais à la rivière… J’ai besoin…. De la rivière… d’une source d’eau pour vivre. Pardon…. De te l’avoir caché. J’ai eu du mal à… ne pas me prendre pour un monstre et m’accepter… » Elle baissa ses yeux, coupable au possible tout en posant son front sur l’épaule de Matthieu, serrant sa main dans la sienne jusqu’à ce qu’une voix familière ne revienne. Elle tourna sa tête et vit Aurore revenir avec Lex. « Au… » Elle rangea la bouteille d’eau dans sa poche et attrapa sa meilleure amie avec sa main de libre pour l’attirer contre eux et l’enlacer. « J’ai cru te perdre. » Elle l’agrippa un moment avant de la fixer dans les yeux. « Tu dois effacer ma mémoire… pour Amadeus, me faire oublier ce que j’ai vécu avec lui, ce que j’ai connu, pourquoi je l’ai aimé…. Artémis a raison, je suis son ennemie maintenant, si je le revois, je risque de le mettre en danger. Au moins ça prouvera à Cassandre qu’elle avait tort… Je l’aime assez pour perdre une partie de mon âme… » Elle serrait fortement la main de Matthieu, elle avait peur, elle avait franchement peur, mais elle savait qu’elle n’aurait plus le courage de le faire après. « Efface-le de ma mémoire…. Il sera en sécurité… et je pourrais avancer…. » Se confronter à l’incendie et à tous les souvenirs qu’il y avait autour de ça, les morts et le reste lui faisait prendre conscience qu’elle devait agir.
bohemian psychedelic
Dominus Tenebrae
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Je suis un PNJ, muhahaha
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crédit : Domina
date d'entrée : 24/04/2010
épîtres postées : 1184
gallions : 7080
♦ Nota Bene : : quelques adjectifs pour vous définir : ce que vous avez sur vous
Le grondement régulier du brasier s’amplifiait de seconde en seconde, insensible à ces cascades d’eau déversées sur ses flammes pour le faire taire. Les flammes s’élevaient, rieuses et triomphantes, se jetant sur leur prochaine victime sans se soucier des efforts déployés par leurs adversaires pour les éteindre ; certaines, trop hautes, menaçaient de toucher les branches des arbres les plus proches et de s’attaquer à la forêt. Quelqu’un alors lâcha l’évidence : « c’est un feu magique. » Et peu de choses arrêtaient un feu magique.
Des hommes en costumes officiels, essoufflés, apparurent sur la première ligne de la foule, jouant des coudes pour passer ; le directeur de l’Académie, Virgile Rubens, et la rectrice de l’Université, Isolde Rimbeau, se trouvait parmi eux. Aucune visage, parmi les autres, n’était familier ; mais l’insigne du Ministère qu’ils portaient sur le revers de leur robe de sorcier indiquait clairement leur appartenance. Ils murmurèrent entre eux alors qu’ils contemplaient le sinistre.
Les rumeurs n’eurent pas le temps de naître qu’un craquement sourd déchira soudainement le grondement incessant de l’incendie : comme une seconde d’éternité, durant laquelle l’incendie lui-même sembla se figer, se rendre silencieux pour mieux apprécier la gravité de ce que ce craquement présageait. Puis, dans une gerbe d’étincelles victorieuses, le pan de gradins devant lequel se trouvait la foule amassée s’effondra, vomissant des braises incandescentes qui touchèrent le groupe formé par Arthur ainsi qu'Adnae de plein fouet, manquant de peu les élèves placés plus en retrait. La chaleur ambiante explosa.
Poussées par le vent, les dernières braises soulevées par l’effondrement voletèrent avec flegme jusqu’aux arbres les plus proches, qui s’embrasèrent comme de la paille sèche.
Le staff de Beauxbâtons.
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Posté Dim 1 Sep - 22:52.
Quelques pas derrière moi, un homme formait un groupe. Il était nettement plus facile pour moi d'aller dans ce sens que face au danger, alors je ne perdis pas une seconde pour rejoindre le halo qui se formait autour de lui. Quand il demanda si nous avions besoin d'un petit rafraîchissement de mémoire quant aux sortilèges à notre disposition, je ricanai. Non, du tout. Et d'ailleurs, nous étions nombreux à nous détourner de lui pour, ensemble, nous avancer vers le feu sans attendre un mot supplémentaire. En arc de cercle, nous nous dispatchâmes pour pouvoir couvrir le maximum de surface. Baguette en avant, nous brayâmes la même formule, la répétant dès que le jet d'eau venait à se tarir. Ça ne servait à rien. Mais même en vain, nous continuâmes, n'ayant rien de mieux à notre disposition.
Les gens ne cessaient de bouger autour de moi, ce fut pourquoi je ne prêtais pas la moindre attention à Adnae, quand il vint se placer à ma droite. Une blague... Ses premiers mots à mon intention furent une blague sur ma teinture rouge. Ce fut d'ailleurs à ces mots - et de fait sa voix - que je l'avais reconnus, puisque je ne daignai pas détourner les yeux du gigantesque brasier. Même dans d'autres circonstances, je n'aurais sans doute pas ri. Jamais de ma vie ne j'avais été une grande adepte de la plaisanterie et je pensais qu'il l'avait compris, la dernière fois que nous nous étions vu et que nous avions monté ensemble. Dans ce foutu monde, une seule et unique personne savait me faire rire et je priais pour qu'elle fut loin, très loin d'ici.
« Bon euh... Je suppose que mon aide ne serait pas de trop ! » dit-il.
"Aucune aide ne sera de trop" pensai-je et, l'entendant lancer un sortilège, il était évident pour moi qu'il avait compris ma pensée. Pas besoin de le lui dire, donc. Il était habitué à mon silence, après tout... Et il m'importait peu qu'il le prenne pour du dédain. Je n'étais plus à ça près et la situation ne m'incitaient pas non plus à me préoccuper de l'opinion que les autres avaient de moi.
Il ne s'écoula que peu de temps entre cet instant et celui où une voix mit des mots sur ce que nous avions tous compris. Un feu magique. Oui, c'était un feu magique. Sinon, pourquoi n'était-il pas déjà éteint ? Comment aurait-il pu, d'une autre manière, résister aux tonnes d'eau déversées ? Devant nous, des hommes aux allures formelles se détachèrent. Mis à part le directeur de l'académie, je ne connaissais personne et une étincelle de rage me gagna en les voyant se contenter d'observer l'étendue des dégât. Une seconde. Je n'eus qu'une seule seconde pour voir l'insigne du ministère sur leurs robes de sorcier. Tout habillés alors que la moitié, voir plus, d'entre nous ayant été tirés de leurs lits sont en petite tenue... comme c'est mon propre cas. Pour moi, cela cache quelque chose, mais après tout, peut-être que je suis parano' ?
Mais je n'ai pas le temps d'y réfléchir. Un craquement sourd retentit et ramène mes yeux à la bâtisse en proie aux flammes. Ce craquement semble s'éterniser et, tandis que je vois céder une part des gradins, je ne réfléchis pas.
Aucun cri ne m'échappe : je n'ai pas peur... Je ne sais pas comment cela peut être possible ne devrais-je pas être effrayée ? Redouter de perdre la vie ou même tout simplement d'être blessée ? Ce n'était pas ce qui m'importait... En effet, ma préoccupation est tout autre. Ce n'était pas moi que je voulais protéger, c'était les autres. Et je n'y manquais pas. Sans la moindre réflexion, mes pieds nus frappent le sol et je me décale vers la droite, devant Adnae. C'était plus fort que moi, tout simplement. La baguette encore et toujours en avant, je reculai légèrement pour me retrouver collée à lui. Sur un plan magique, je ne savais que me protéger moi-même, donc si je voulais que le bouclier s'applique également à lui, il devait impérativement être tout proche. Mon dos collé contre son torse, mes cheveux contre son visage, je n'avais pas le temps de comprendre que c'était le moment pour m'entendre crier :
« Protego ! » d'une voix beaucoup plus assurée que je ne l'étais en mon fort intérieur.
Le charme du bouclier... Je n'avais rien de mieux à disposition et, honnêtement, ce fut efficace. Même si, vu la proximité du bouclier par rapport à ma baguette, et que de fait, les flammes passèrent tout près de moi, je n'avais pas eu plus peur que l'instant précédent. L'important n'était pas moi, mais lui. Même si je ne le connaissais que peu. Protéger était quelque chose d'instinctif pour moi et, à cet instant précis, je savais que même si la magie m'avait abandonnée, j'aurais pris à sa place, parce que bien que plus petite, j'étais en première ligne. Ce n'était pas par noblesse d'âme que je m'étais mise en danger pour une personne que je connaissais si peu. Je n'avais simplement pas eu le temps de réfléchir. Pour moi, être au service des autres était tout à fait normal. Je n'en voulais aucune reconnaissance, pas même venant de lui. Ce n'était pas ce qui m'importe. Tout ce que je voulais, c'était faire le bien autour de moi. Et, dans ce genre de situation, c'est comme ça que ça commence.
Mais bien au-delà de ça, maintenant que nous n'avions plus besoin de cette barrière magique et que je me retrouvais à précipiter le cavalier en retrait de flemmes - c'était fou tout ce que je faisais en état d'inconscience, cette nuit -, ce qui me préoccupai n'étaient autre que les arbres, tous proches, que la projection d'étincelles avait fait s'enflammer. Exactement ce qu'il fallait éviter.
Et pour ne pas mentir, maintenant, la peur revenait au galop.
Wade J. Winchester
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J'étudie à l'université, deal with it
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star : Adam Brody
crédit : tearsflight
date d'entrée : 04/12/2012
âge du personnage : 19 ans
épîtres postées : 998
gallions : 3373
♦ Nota Bene : : : * Balais Friselune et un Nécessaire à balais * Lot de portoloins (LD) * Une fiole de philtre de confusion * Une fiole de potion de sommeil * Un sérum de vérité * Une fiole d'antidote * Une cape d'Invisibilité * Balai encore unique en son genre produit dans un bois encore inconnu qu'on ne connait pas (forcément si il est inconnu) et fait en poils de fesse de troll !
Posté Lun 16 Sep - 19:18.
Wade se trouvait prêt de la Tour Macabre. Ce soir, il avait décidé de la jouer fine et de trouver le repère de la Résistance de Beauxbâtons. Il n’avait clairement pris aucun plaisir à se lever de son lit et à se missionner pour trouver le quartier général de Jeanne mais il devait le faire. Il devait être préparé. A quoi ? Il ne le savait pas exactement mais il savait que la Résistance n’avait rien de bon… Du moins pour lui. Il devait se préparer à une attaque, à quelque chose et quoi de mieux que la surprise pour avoir ses chances ? Rien. Le garçon c’était donc préparé et était sorti à la recherche de résistants.
Il avait retrouvé Rosa qui avait aussi dans l’idée de trouver le QG de la Résistance. Il était content de ne pas se retrouver seul dans cet quête au cas où quelque chose devait arriver mais, au fond, il aurait préféré être seul. Normalement, quand il commençait à se mettre dans le pétrin il était toujours avec Jeanne… et ils étaient parfait ensemble. Avec Rosa ça allait surement être une autre affaire. Elle ne l’avait jamais apprécié et déjà qu’il avait du mal à faire confiance à ses amis alors il considérait que compter sur quelqu’un qui ne pouvait pas le voir en peinture pour surveiller ses arrières était tout aussi dangereux, voir même plus dangereux, que de se rendre dans un guet-apens tout seul. Bref.
Quelques bruits se faisaient entendre prêt de la Tour Macabre. Rosa n’était pas au sommet de sa forme et Wade était prêt à la laisser derrière si c’était nécessaire. Il ne pouvait pas que ce que ressentait Rosa était réciproque mais il n’était pas venu pour l’attendre et c’est vrai que « chasser » des gens avec un acolyte avec une jambe en rideau n’était pas du tout quelque chose qu’il considérait comme une option. Il comprenait son envie de venir, de se rendre utile. Il aurait surement fait pareil dans le cas de la jeune fille mais quand même… Ses pensées n’étaient tournées que vers la Résistance et son artefact. Après un temps d’observation qui lui parut une éternité, Wade s’apprêtait à sa jeter dans la gueule du loup. Wade s’apprêtait à tenter sa chance à ce qu’il pensait être l’entrée des réunions secrètes de la résistance. C’était une nuit d’hiver et pourtant quelque chose ne tournait pas rond. Un vent chaud balayait les cheveux du visage de Wade. Il y a encore quelques minutes il soufflait dans ses mains pour les réchauffer. Un craquement, puis deux. Le ciel noir sans nuages commençait à s’assombrir encore plus. Au loin, il le voyait. Le feu. Il pensait que la Licorne Noir avait disparu… A vrai dire, il était sur qu’elle avait disparu et pourtant des flammes était de nouveaux en train d’enflammer le Stade de Vaux-sur-les-Pins. Ni une ni deux, il cria quelque chose d’indistinct à Rosa et se mit à courir vers le feu.
Un événement comme celui-là aurait pu lui laisser une belle ouverture en ce qui concernait la Tour Macabre… Tous les élèves étaient surement en train de se rendre vers l’endroit où quelques mois auparavant le feu faisait déjà sa loi et il aurait eu le temps de fouiner mais bon… Il avait beau avoir changé, il ne contrôlait pas ses jambes qui couraient aussi vite qu’elles le pouvaient. Il ne voulait pas voir l’école, l’Académie et ses infrastructures tomber en ruines, il ne voulait pas revoir des blesser être emmenés à l’infirmerie ou à Sainte-Mangouste brulés ou avec un bras en mois. Revoir des morts… Beaucoup de personnes s’étaient déjà agglutiner près du stade. Quelques-uns essayaient de faire quelque chose en vain, d’autres regardaient, effrayer, les flammes dévorer tout ce qu’elle pouvait à une vitesse incroyable. Quant à l’écossais il ne savait pas quoi faire. Il ne voulait pas rester les bras croisés et pourtant il savait qu’il ne pourrait rien faire pour arrêter le feu, qu’il ne faisait pas le poids. Qu’ils ne faisaient pas le poids…
Devant eux, Rubens et Rimbeau apparurent suivis de membres du Ministère. A ce moment précis personne ne semblait y faire trop attention. Ils étaient tous là, tous effrayés et pour la première fois depuis longtemps, Wade n’avait pas l’impression de voir d’un coté les Résistants et de l’autre les Pro-Ministère. Il voyait les élèves d’une école faisant face à un nouveau drame, un nouveau coup dur. Un autre craquement puis ce qu’il redoutait arriva, les gradins s’effondraient et menaçaient la foule de gens amassées devant. Il n’avait pas trop regardé le visage des gens autour de lui. Il était debout seul, un peu en retrait comme pour mieux analyser la situation. Le feu commençait à prendre de l’ampleur. La situation était complètement hors de contrôle. Un groupe passa à quelques mètres de se prendre des débris en feu et les arbres des alentours commençaient à s’enflammer. Wade, baguette en main depuis le début, la brandit devant lui. Il avait beau savoir que son utilité serait surement infime, il ne voulait pas laisser tomber. Il s’avança dans la foule et se fraya un chemin jusqu’aux membres du Ministère, il attendait de voir ce qu’ils avaient prévu, prêt à les suivre. Son cœur battait la chamade alors qu’il se demandait ce qui allait arriver. Il fallait s’occuper de ce feu le plus rapidement possible mais ça semblait être mission impossible. Le cauchemar recommençait et l’espoir que tout se termine mieux que la dernière fois devenait de plus en plus mince à chaque seconde...