• 1er Novembre 2056 :

S'il y avait bien une personne dont Wade ne se méfiait pas dans cette école c'était son voisin de chambre. Depuis son arrivée à l'Université et compte tenu de tous les événements Wade n'avait pas vraiment réussi à se faire beaucoup d'amis... Mais son « roommate » en était un.
C'était pourquoi Wade avait tout naturellement accepté de prendre une ou deux petites sucreries de la boite qu'il lui tendait. Il les enfila toutes en même temps dans sa bouche tout en regardant son voisin en hochant la tête pour lui montrer à quel point il avait apprécié son geste. Non pas qu'il ne mangeait jamais de sucreries mais il était content qu'un vrai français lui fasse partager un peu de sa culture. Il n'avait pas encore visité toute l'Académie et encore moins les alentours donc pour le moment sa « French experience » n'était pas vraiment convaincante...
Depuis qu'il avait enfilé les sucreries dans sa bouche son camarade le regardait en souriant comme s'il attendait quelque chose, une réaction de la part de l'écossais... Un peu troublé Wade l'avait une nouvelle fois remercier puis s'allongea sur son lit.
Quelques instants plus tard, il bondit hors de son lit. Pour la première fois de sa vie, il fallait qu'il agisse, qu'il dévoile ses sentiments. Il ne pouvait plus rester en place... Depuis toujours, il avait à chaque fois garder ses sentiments secrets de peur de se faire rejeter mais cette fois-ci c'était différent. Du moins, il se sentait différent... Comme si rien ne pouvait l'arrêter, que personne ne pouvait se mettre en travers de son chemin ou le rejeter. Il se sentait chanceux et se disait que vu tout l'amour qu'il éprouvait, sa cible ne pouvait que ressentir la même chose, ressentir cet étrange lien qui s'était tissé entre eux deux.
Sans plus attendre une minute de plus, Wade enfila ses chaussures et son manteau et se précipita hors de son dortoir. Son voisin de chambre avait bien essayé de le retenir mais Wade ne voulait rien entendre :

W a d e – « L'amour vaincra ! »

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Dans les couloirs le jeune homme avait l'air un peu perdu... Il regardait à droite à gauche à la recherche de quelque chose ou plutôt de quelqu'un... Et lorsqu'il la trouva, son visage s'illumina d'un coup. Elle était tellement belle... Quand il la regardait dans ses grands yeux magnifiques, le jeune homme avait l'impression de se perdre dedans. Il commença même à avoir quelques bouffées de chaleurs.
Alors qu'il s'approchait d'elle, quelques élèves le regardaient bizarrement... Sûrement parce qu'il était un bas de pyjama et qu'il n'avait même pas pris la peine de mettre un T-shirt sous son manteau. Wade avait l'impression que les Français faisaient tous très attention à leur style et pourtant ils étaient tous focalisés sur son torse nu et non pas sur cette fiche avec son chapeau en raton laveur... Quand il arriva enfin au niveau de celle pour qui son cœur battait, Wade souriait. En tremblant légèrement il lui caressa les cheveux... Heu... les plumes.
Cette chouette était absolument extraordinaire et la situation quelque peu... cocasse.
Le jeune homme ne s'en rendait même pas compte mais un petit attroupement de curieux commençait à former un cercle autour de lui et sa dulcinée. Il n'avait qu'une pensée en tête, conquérir le cœur de la chouette du concierge.
Il s'approchait lentement et déterminé de l'animal, d'un geste discret il sentit son haleine... Il n'aurait peut-être pas du manger cet escalope et reprendre deux fois des épinards au dîner... M'enfin !

C o n c i e r g e – « Mais qu'est-ce que tu fais ?!!!! »

W a d e – « C'est l'amour monsieur, votre chouette elle est... c'est plus fort que moi... Je... Je l'aiiime ! »

C o n c i e r g e – « Mon garçon reprend tes esprits enfin ! On dirait que tu ne subis plus la loi de la gravité là, c'est contre-nature ton histoire, redescends sur terre ! »

Alors que le ton commençait à monter entre Wade et le concierge, son voisin de chambre arriva en courant... Apparemment, comme à Poudlard, les ragots se propageaient très rapidement... Le jeune homme expliqua discrètement l'histoire au concierge qui les laissa partir. Heureusement qu'il le connaissait depuis longtemps parce qu'habituellement il n'aurait pas pu s'en sortir aussi facilement...